Introduction
On attribue au cercle polaire arctique de nombreuses expressions comme « le soleil du minuit » ou « la nuit polaire ». Cela signifie que pendant les solstices il fait jour ou nuit pendant 24 heures. Il est difficile de la délimiter, mais pendant un siècle la question de l’appartenance de l’Arctique ne s’était pas posée puisqu’il était envahi par les glaces. Aujourd’hui c’est donc plus d’un million de kilomètres carrés qui n’est pas légalement attribué (un peu moins du double de la France : 674 108 km²). Ces dernières années, le réchauffement climatique de la planète a entrainé une forte fonte des glaces au pôle Nord. Cela permet d’avoir un nouvel accès à de nombreuses routes maritimes et de nouvelles ressources en pétrole. Selon les calculs du United States Geological Survey (Institut d’études géologiques des États-Unis), le plateau arctique pourrait cacher plus d’un quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz qui n’ont pas encore été découvertes.
Ces changements climatiques attirent toutes les convoitises internationales. Il faut donc s’attendre à des changements dans les relations entre les pays disposant d’un accès à l’arctique, à une nouvelle répartition des frontières et du plateau continentale.
En effet, le 1er juillet 1909, l’explorateur canadien Joseph-Elzear Bernier prit possession de l’Arctique au nom du Canada, dans l’indifférence générale. Aujourd’hui comme l’arctique devient un territoire en mouvement qui est en changement constant dut au réchauffement climatique et la fonte des glaces, beaucoup plus de pays s’y intéressent et ils veulent tous leurs parts du gâteau. Avec cette fonte des glaces de nouveaux horizons semblent apparaitre, et peut-être que ce territoire peu devenir un nouvel eldorado humain pour le futur.
Mais pourquoi cette zone anciennement gelé, que dans la conscience commune on attribut seulement aux ours polaires, attire tant l’attention de grandes puissances?
Quels sont les enjeux de l’arctique ? A qui appartient l’arctique ?
Nous verrons dans un premier temps les acteurs présents au pôle Nord. Dans un second temps nous étudierons les causes du conflit, puis nous émettrons une hypothèse du dénouement.
I. Les acteurs dans l’arctique
A) Les pays
Il y a un intérêt direct dans le cercle Arctique. En effet, il existe 8 prétendants qui désirent avoir un territoire Arctique : Les États-Unis, le Canada, la Russie, le Danemark, la Norvège, l’Islande, la Suède et la Finlande.
Ces huit pays font partis du Conseil Arctique qui comprend aussi les représentants des populations indigènes de la région. Ce conseil est une des plus importantes organisations intergouvernementales dans la région, devenu une instance de décision avec un secrétariat et un budget permanent. Il a été formé en 1996, les discussions concernent principalement le développement durable et la protection de l’environnement dans la région.
Les autochtones et les populations indigènes
Il y a deux millions d’habitants autour de la banquise Arctique. En effet, les hommes, les plantes et les animaux vivent toujours sur ces terres malgré la rudesse du climat. Ces personnes vivent en permanence au-delà du cercle polaire, où la présence humaine remonte à la préhistoire.
Le Canada
Dès les années 1950, le canada avait proclamé sa souveraineté sur le pôle Nord. Cette requête pourrait être satisfaite si dans les cent ans à venir à compter de cette date, aucun pays n’arrivait à prouver qu’il est le propriétaire du fond de l’océan Glacial Arctique. C’est donc le Canada qui a provoqué cette « course au Nord ».
Suite au passage controversé du brise-glace américain CGS Polar Sea en 1984 en territoire canadien, un décret fut proclamé, fixant des « lignes de base droites » autour de l’archipel arctique. Celui-ci prit effet le 1er janvier 1986 et décréta que les eaux à l’intérieur de ce tracé devinrent une partie intégrante de la mer intérieure canadienne. Toujours selon cette Convention, un État côtier détient un contrôle exclusif et absolu sur ses eaux intérieures.
Cependant, la Russie semble remettre en question la souveraineté canadienne sur ces eaux. Elle tente en effet de prouver que la dorsale de Lomonosov, une chaine de montagne sous-marine de 200 kilomètres, est l’extension du territoire Russe. En droit maritime international, faire preuve de cette affirmation permettrait à la Russie de faire valoir ses droits sur un territoire sous-marin allant au-delà des 200 miles marins reconnues normalement.
Il existe également un litige entre le Canada et le Danemark qui tentent de prouver respectivement leur appartenance à la continuité de l’île d’Ellesmere et du Groenland pour établir la délimitation latérale les séparant. De plus, en mer de Beaufort il existe une opposition entre le Canada et les États-Unis.
Enfin, en 2009, le gouvernement prévoit d’investir 1,9 milliard de dollars canadiens dans cette région pour doper l’économie de l’Arctique.
Les États-Unis
Les États-Unis se sentent concerné dans ces « courses à l’arctique » car l’Alaska touche le cercle polaire arctique. De plus, l’Arctique présente un intérêt économique et pétrolier. En effet, c’est une région riche en ressources naturelles et elle permet d’avoir des lignes maritimes de communication entre les océans Pacifiques et Atlantique.
C’est depuis l’installation du Drapeau Russe au pôle Nord par l’expédition Russe en eaux profondes en 2007 que la directive de Georges W. Bush fût elle aussi en 2007 pour l’élaboration d’une stratégie en Arctique des États-Unis.
La politique des États-Unis en Arctique vise la protection environnementale, le développement durable. Les États-Unis cherchent à promouvoir la viabilité et le bien-être socio-économique des communautés de l’Arctique en soutenant la recherche scientifique et la coopération internationale.
Ils ont consacré un site web : « National Oceanic and Atmospheric Administration » (NOOA) qui se consacre aux questions reliées à l’Arctique.
La Russie
En 2007, des explorateurs ont planté un drapeau russe au fond de l’océan Arctique, à plus de 4 000 mètres sous le pôle Nord, une mission symbolisant les revendications territoriales de Moscou. Puis la publication en 2009 de la nouvelle stratégie Russe de la sécurité nationale jusqu’en 2020. Ce « chapitre arctique » de la stratégie Russe explique que l’évaluation stratégique du rôle et de la place de la Russie dans le monde et des menaces éventuelles, où il est dit qu’à l’avenir les conflits pourraient survenir près des frontières russes en raison des ressources de matière premières. Et que le règlement de ces conflits n’excluait pas le recours à la force militaire à l’Occident, beaucoup ont été choqués.
La Russie revendique la dorsale de Lomonossov, qui est une chaine de montagne sous-marine qui s’étend du Groenland à la Sibérie. Cependant, le Groenland et le Canada affirment que cette dorsale est le prolongement naturel de leurs plateaux respectifs.
Enfin, le gouvernement russe a adopté un programme de nettoyage de l’Arctique qui coûtera 140 millions de dollars d’ici 2014.
La Norvège
La Norvège projette d’ouvrir 86 blocs offshores à l’exploration pétrolière dans l’Arctique qui est la nouvelle terre promise des compagnies pétrolières. En effet, la Norvège souhaite ouvrir 72 blocs en mer de Barents et 14 autres en mer de Norvège, intégralement ou partiellement situé au Nord du cercle Polaire arctique.
Cet engouement pour l’arctique s’est fait à la suite d’une découverte par le groupe norvégien Statoil, de deux gros gisements pétroliers jumeaux, Skrugard et Havis, susceptibles de contenir entre 400 et 600 millions de barils équivalent-pétrole.
Il existe un litige opposant la Norvège et la Russie aux îles Spitzberg.
Le Danemark
En août 2012, une équipe d’une vingtaine de chercheurs danois est partie à destination du Pôle Nord, à bord du brise-glace suédois Oden. Ils ont pour but de prouver que 155 000 kilomètres carrés du fond de l’océan Glacial arctique font partie du plateau continental groenlandais et doivent donc être intégrés au Royaume, qui comprend, le Groenland et les Iles Féroé.
Le Danemark revendique donc la dorsale de Lomonosov et le bassin d’Amundsen à l’est du Pôle Nord, tout comme la Russie. Lors de cette expédition, ils devaient donc relever des données qui permettraient de revendiquer auprès de l’ONU en 2014 cette partie du fond de l’océan.
La Finlande
Elle ne possède pas de côtes maritimes arctiques, tout comme la Suède.
L’Islande
La Russie et l’Islande ont signé en septembre 2011, une déclaration de coopération en Arctique. Les deux pays ont en effet étudié des projets à réaliser dans le cadre du Conseil Arctique, une politique qui fixe la déclaration de coopération signé entre eux. Ils veulent que le Conseil intensifie ses activités et que les moyens mis en place soient modernisés.
De plus en 2012, la Chine souhaite également signer des traités avec l’Islande (celle-ci faisant partis du Conseil Arctique et pas la Chine).
La Suède
La Suède souhaite la coopération militaire avec la Russie.
La collaboration franco-suédoise dans le domaine polaire est en train de se développer. Le service scientifique de l’ambassade de France a organisé une école d’été franco-suédoise interdisciplinaire pour les deux instituts polaires en juin 2010 sur le thème des environnements subpolaire suivie d’une conférence à destination d’un public majoritairement scientifique sur l’Union européenne et l’Arctique en mai 2011.
La Chine et la France
La Chine souhaite une place au Conseil de l’Arctique. En effet, depuis la découverte de ressources d’hydrocarbures, la région Arctique suscite un regain d’intérêt de la part de nombreuses nations. En particulier la Chine, qui aimerait à terme siéger au Conseil de l’Arctique, et y devenir un membre influent.
A cause de la hausse des températures qui fait fondre les calottes glaciaires et qui permet de découvrir des ressources jusque-là inaccessibles, et de nouvelles routes maritimes, l’Arctique attire donc aussi l’attention de la deuxième puissance économique : la Chine.
La France quant à elle, se mobilise sur un double front : celui de la préservation environnementale du Grand Nord d’un côté, et celui, plus prévoyant, de la préparation énergétique, commerciale et militaire à la disparition du continent. La France détient un statut d’observateur permanent au Conseil de l’Arctique depuis les années 2000 (celui-ci très convoité par la Chine).
L’implication française c’est accéléré en 2009, lorsque Michel Rocard (ancien premier ministre socialiste) fût désigné comme ambassadeur des pôles Arctique et Antarctique.
B) Les sociétés du secteur de l’énergie
Les groupes pétroliers qui vont jouer un rôle dans la conquête de l’Arctique sont les norvégiens Statoïl et Norsk Hydro, les russes Gazprom et Rosneft ainsi que les anglo-saxons, BP, Shell et surtout Exxon Mobil.
Norsk Hydro est un groupe énergétique norvégien, également présent dans l’aluminium et anciennement dans les hydrocarbures.
Statoil a une installation, The Snøhvit field, qui permet par un gazoduc de 143 kilomètres de long, d’aller chercher le gaz, à Melkøya. Puis le gaz est traité avant d’être refroidi sous forme liquide et expédié sur des navires spéciaux aux clients du monde entier.
Rosneft est une société d’État russe spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution de pétrole. C’est la première entreprise pétrolière du monde, le deuxième plus grand producteur de pétrole russe. Rosneft opère également des entreprises maritimes de transport et de pipelines.
Gazprom est le leader russe du gaz. Les principaux secteurs d’activité de Gazprom sont l’exploration géologique, la production, le transport, le stockage, la transformation et la vente de gaz, de condensat de gaz.
Du coté Anglo-saxon Exxon Mobil est le principal acteur qui est le plus grand producteur de gaz et de pétrole non gouvernementale. La société BP est une compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole, tout comme Shell.
Tous ces groupes qui veulent conquérir l’Arctique se livrent une bataille technologique et forment des accords pour unir leurs forces. Notamment Gazprom et Rosneft qui ont conclu un accord depuis 2006 pour leur expansion, ce qui permettra d’avoir un avantage sur la conquête des ressources pétrolières et gazières de l’Arctique. . En juin 2012, Shell a annoncé qu’il forerait, après l’autorisation des États-Unis.
La principale lutte se fait sur les moyens d’extraction de matière et d’accessibilité. Pour cela les gros groupes pétroliers investissent dans des navires brises glaces ou des moyen d’extraction off-shore ou encore des pipelines.
C) Les ONG
Une ONG, Organisation Non Gouvernementale est une organisation d’intérêt public qui ne dépend ni d’un État, ni d’une institution internationale. C’est une organisation à but non lucratif, qui réunit des bénévoles sous forme d’association. Ses financements proviennent de fonds publics ou privés.
La forme de ses actions peut être différente. Il peut s’agir d’aider des populations en danger lors de catastrophes naturelles, d’épidémies, l’environnement mais également des projets sur le long terme visant à développer les populations.
Une ONGE, Organisation non gouvernementale environnementale, est idem à une ONG mais concerne seulement la question environnementale. Comme il est question pour l’Arctique.
En ce qui concerne l’Arctique, nous pouvons parler plutôt d’organisations comme Greenpeace. Greenpeace est une organisation à but non-lucratif présente dans 40 pays, en Europe, en Amérique du Sud et du Nord, en Asie et dans le Pacifique. Elle compte aujourd’hui près de 3 000 000 d’adhérents répartis à travers le monde. Pour garder son indépendance, Greenpeace refuse les dons des gouvernements et des entreprises. Elle n’accepte que ceux de ses adhérents.
Greenpeace a notamment fait une campagne anti-Shell, visant à discréditer l’intérêt de la compagnie pour l’environnement dans son intervention en Arctique.
Après le sommet de la Terre à Rio, qui a eu lieu entre le 20 et le 22 juin 2012, Greenpeace a décidé de créer le mouvement “Save the Artic”.
Shell est le 1er ennemi de Greenpeace notamment parce que la société a été la première à être autorisé par les États-Unis à forer en eaux profondes, en mer de Beaufort, à titre exploratoire.
Cependant Greenpeace a aussi attaqué Gazprom en août dernier, en escaladant une plateforme pétrolière off-shore.
Le but de Greenpeace est de faire de l’Arctique une zone sans production industrielle et sans pêche intensive pour permettre de préserver la faune et la flore. Greenpeace dénonce aussi le fait que la zone est trop hostile pour le forage et l’activité industrielle. Ce qui pourrait entrainer une catastrophe écologique sans précédent en cas de collision avec un iceberg par exemple.
WWF, qui est une ONGE, est également engagé pour préserver l’Arctique. L’ONGE met notamment en ligne, sur son site, des listes de Tour operators qui visent à protéger la vie sauvage et l’écosystème tout autour de l’Arctique
II. Les causes du conflit
A) Les ressources
La région de l’arctique est un coin assez difficile et dangereux d’accès.
Cependant, selon deux chercheurs et consultants en énergie, Wood Mackenzie et Fugro Robertson, l’arctique contiendrait respectivement 29 % et 10 % des ressources mondiales en gaz et en pétrole non découvertes. Tandis que l’Institut américain de surveillance géologique (United States Geological Survey, USGS) et la Compagnie norvégienne Statoil Hydro estiment concurremment que l’océan abriterait un quart des réserves non-découvertes en hydrocarbure. La Russie disposerait de 69% des ressources d’hydrocarbure de la région. Le Ministère Russe a estimé sans le prouvé, que le territoire qu’il revendique abriterait 586 milliards de barils de pétrole. Pour avoir un ordre d’idée, les réserves de l’Arabie Saoudite s’élèvent seulement à 260 milliards de barils.
De même le Danemark et les États-Unis ont une part des hydrocarbures. Le coté de l’Arctique Groenland renfermeraient l’équivalent de 9 milliards de barils de pétrole et 26,2128 trillons de mètre carré de gaz. Quant à la partie américaine, la côte arctique de l’Alaska permettrait de produire au moins 27 milliards de barils.
A l’époque, le gouvernement Bush avait annoncé son souhait d’explorer puis de produire vers 2014 en Arctique pour compenser le déclin des réserves de pétrole en Alaska.
Globalement, les prévisions avancent que, d’ici 2030, la production d’hydrocarbure en Arctique atteindra 10 millions de barils par jour. Notamment grâce à la fonte des glaces qui créé de plus grands axes pour explorer le sous-sol.
Néanmoins, pour explorer et bénéficier des ressources de ses fonds il faut des moyens techniques pointus. C’est pour cela que depuis 2002 la Russie et la Norvège sont en coopération en matière d’hydrocarbure nordique. Ce qui permettra aux sociétés russes Gazprom et Rosnef de bénéficier de l’expérience de la société norvégienne StatoilHydro. Cependant les groupes anglo-saxons BP, Shell et surtout ExxonMobil sont aussi compétent pour intervenir dans ce type de milieu.
Les gisements de pétroles de cette zone risquent d’être un atout important car le prix du pétrole ne cessera pas de croitre à cause de sa rareté.
Il existe également de grandes zones de pêche potentielles. Selon l’Université de Colombie Britannique, l’Arctique recueillerai 70% des réserves de poissons. Ces chercheurs ont comparé les données qu’ils ont trouvéés sur la pêche avec celle publiées par la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Ceci est dû au fait que la zone n’était pas attractive avant la fonte progressive des glaces. La Convention de Montego Bay signée en 1982 règlemente la pêche mondiale mais n’a pas été ratifié par les États-Unis.
B) Les intérêts militaires
Dans le contexte de la concurrence géopolitique en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, le début d’une nouvelle phase de lutte pour l’Arctique est passé inaperçu. Tout le monde s’est habitué au fait que tous les principaux événements tournent autour du Conseil arctique créé en 1996 afin de régler les litiges territoriaux entre les pays du Nord, dont la Russie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, les États-Unis et l’Islande. Cette approche est rejetée par beaucoup d’États qui souhaitent également prendre part au partage du gâteau arctique. A l’instar de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de la Pologne, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, le Brésil et la Chine ont commencé à frapper à la porte du Conseil arctique avec le mot d’ordre « l’Arctique appartient à tout le monde ! ».
Mais militairement des forces sont déjà en place, tous simplement car certains pays veulent montrer leurs présences et aussi protéger leurs chercheurs et scientifiques.
Déjà en 1950 le Canada revendiquait se territoire et avait envoyé des patrouilleurs sur le côté ouest. Ensuite, le Danemark a manifesté sa présence militaire dans la région, (or ce pays est depuis un demi-siècle en litige avec le Canada à cause de l’île Hans Tartupaluk). Bien sûr cela n’a pas été apprécié du gouvernement canadien. Alors que le Danemark préparait le dossier justifiant ses revendications, le Canada a alloué des fonds à la construction d’un port en eau profonde et d’une base de l’armée de mer à Nanisivik, ancien site minier abandonné. Les Canadiens ont ensuite procédé à la rénovation et à l’agrandissement de la base militaire d’entraînement Resolute et à la construction de patrouilleurs arctiques. Par ailleurs, les effectifs du contingent militaire stationné dans la zone arctique ont été multipliés par dix. Chaque été, le Canada s’est mis à organiser des exercices militaires en Arctique. La Grande-Bretagne avait proposé de partager l’Arctique entre le Canada et la Russie. Ainsi, le Canada s’est vu en quelque sorte attribuer un statut spécial de défenseur des intérêts de l’OTAN en Arctique et du principal adversaire de la Russie. Dans le cadre de cette stratégie, les États-Unis et le Danemark participent aux exercices militaires de la marine canadienne en Arctique dont l’envergure va croissant d’année en année. En été 2011 les exercices se sont déroulés avec une participation active de l’armée de l’air avec ses chasseurs et ses avions de reconnaissance et de transport. De plus la Russie a aussi renforcé son arsenal militaire sur ce territoire, pour montrer qu’elle est bien présente notamment au Canada et à l’OTAN car elle ne veut pas que ce dernier ait la main mise sur la région. Les États-Unis, eux, concentrent leurs forces sur le cercle polaire mais restent le pays le plus présent militairement.
C) Les ouvertures maritimes
Avec la fonte des glaces, l’arctique semble pouvoir ouvrir de nouvelles voies maritimes : une au nord-est (côté russe) et l’autre au nord-ouest (coté États-Unis). Ces nouvelles routes permettraient des gains de temps considérables et donc de réduire les coûts de transport des marchandises. En effet si on prend l’exemple Rotterdam/Tokyo le passage du nord-est équivaut à 14 100km et le passage du nord-ouest a 15 500 km, alors qu’en empruntant l’Océan Atlantique il faudrait faire 23 300 km et en passant par la méditerranée, le canal de suez puis les océans Indien et Pacifique il faudrait y faire 21 100 km. Donc en empruntant les routes du grand nord on peut considérablement diminuer les coûts du transport vu que celui-ci sera moins long et que par conséquent les entreprises débourseront moins pour louer les bateaux, donc leurs produits pourront très certainement coûter moins cher à l’exportation. De ce point de vue-là on peut dire que tout le monde y gagnerait.
Mais pour le moment ces routes sont encore bien gelés et il faut donc des bateaux adaptés à la traversé de ces eaux glaciales. Le seul pays qui semblent pouvoir y parvenir est la Russie qui est adapté à ces eaux et qui ce réjouie de pourvoir louer ces brise-glaces à propulsion nucléaire (même si cela ne durera peut être pas si la fonte des glaces continue) car les brise-glaces à moteur diesel ne sont pas assez puissant pour ces mers-là. La Chine vient de rentrer aussi dans la course avec l’acquisition récente d’un brise-glace, mais les pays comme le Canada, les États-Unis, la Finlande, l’Islande ou même la Suède en possèdent mais ils ne sont pas forcément assez puissants. De plus casser la glace comme cela, en période de fort réchauffement climatique aura très certainement des répercussions au niveau écologique. Et de toute façon même les navires a propulsions nucléaire ne règlent pas ce problème, donc pour vraiment voir ces routes maritimes exploitées il faudra certainement encore attendre au moins une dizaine d’années.
Conclusion
Selon nous, la solution qui pourrait mettre un terme aux conflits qui perdurent en Arctique est la coopération. La région ne fait pas historiquement l’objet d’une coopération multilatérale, mais il serait possible à l’avenir d’établir une forme de coopération dans cette région du monde.
En effet, au moment où le traité sur l’Antarctique entrait en vigueur en 1961, la Guerre Froide régnait au pôle Nord, l’empêchant du coup d’établir un traité similaire. L’Arctique n’est donc soumis à aucun système de normes internationales précises et ordonnées.
La conclusion d’un traité constituerait une solution appropriée pour répondre à la vulnérabilité de la région polaire. L’avantage d’un traité est qu’il oblige les parties à prendre des mesures et à les respecter. Pour l’Arctique, il serait nécessaire d’établir des institutions et des règles peut-être semblables à celles appliquées en Antarctique, pour s’assurer que les obligations sont respectées et mises en œuvre.
L’accord de 1959 régissant le pôle Sud a donné progressivement naissance à un régime régional multilatéral nommé Système du Traité sur l’Antarctique. Jusqu’à présent, le traité est un succès. Pourquoi ne pas profiter de cette expérience pour trouver une solution similaire au cas de l’Arctique ?
Tout d’abord, le contexte politique est nettement plus favorable aujourd’hui qu’en 1961, au cœur de la Guerre Froide. Or, le traité sur l’Antarctique réunit dès l’origine les États-Unis et l’URSS ainsi que les puissances britannique, française et japonaise, plus la Norvège. Le Canada y a adhéré en 1988 et a ratifié toutes les ententes du système mises en place. Ainsi, tous les États circumpolaires, excepté l’Islande, sont liés par ce traité. Ils disposent donc d’un modèle prédéfini, auquel ils sont habitués et qu’ils pourraient facilement transposer au pôle Nord. Un tel accord permettrait d’établir les fondements d’une coopération arctique, sans mettre un terme aux revendications territoriales. Chaque acteur pourrait trouver une satisfaction car les défenseurs du caractère international des eaux et terres arctiques apprécieront qu’aucune souveraineté ne soit officiellement reconnue, alors que les acteurs revendiquant certaines régions polaires comme étant à eux estimeront concéder une limitation à l’exercice de leur souveraineté.
Pour se réaliser, un espace démilitarisé est une condition essentielle à toute forme de coopération. Scientifiquement, l’ensemble des études serait alors mené dans des domaines plus larges que les travaux nationaux et géographiquement ciblés, en place actuellement.
Toutefois, un traité Arctique ne pourrait être totalement similaire au Système du Traité sur l’Antarctique, puisqu’un continent et un océan ne peuvent pas être régis de la même façon. La mise en œuvre du Système du Traité sur l’Antarctique fut rendue possible par l’absence de populations autochtones et l’incapacité d’exploiter ses éventuelles ressources. L’intérêt économique des parties était donc réduit et seules des activités scientifiques y sont menées jusqu’à présent. Au contraire, la région arctique est historiquement habitée et son sol est riche en matières diverses. De plus, démilitariser la région semble particulièrement difficile, du fait que l’Arctique fait partie des systèmes de sécurité et de dissuasion russe et américain.
Le traité sur l’Arctique doit donc prendre appui sur l’exemple du régime du pôle Sud, tout en respectant les spécificités de la région. Il s’agit de mettre en place une nouvelle organisation internationale dotée d’une structure et de compétences propres, capable d’assurer le développement durable du cercle polaire.
Toutefois, en l’état actuel du droit international, aucun pays ne possède le Pôle Nord ou la région de l’Océan Arctique qui l’environne. Les cinq États entourant la zone (la Russie, les États-Unis, le Canada, la Norvège et le Danemark) voient leur souveraineté limitée par la limite des 200 milles marins. Mais jusqu’à quand ?
Le Canada permet une coopération cependant, il est le 1er pionnier et conquérant de cette région polaire se qui naturellement n’étais pas nécessaire de vouloir a tout pris une portion de l’Antarctique a l’époque. Un fait a souligné puisqu’il était convenue que le pôle nord appartenait déjà depuis un bon moment au Canada. Donc, Le pôle nord géographique est et sera a jamais la propriété canadienne sans quoi il sera considérable d’attribuer une équivalence considérable de l’antarctique au Canada. Le pôle nord est Canadien. Tout le monde sur terre est informer depuis des générations.
Ceci est incontestable. Le Pôle Nord est, étais et sera toujours la propriété du Canada. Rien de moins.