Paul Vidal de la Blache

Citation emblématique de Paul Vidal de la Blache :

“Le principe d’association est à la base de la connaissance des paysages qui est l’étude essentielle de la géographie », Paul Vidal de la Blache.

CV de Paul Vidal de la Blache :

Né le 22 Janvier 1845 dans l’Hérault, Paul Vidal de la Blache intègre à l’âge de 18 ans l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’où il sort agrégé d’histoire en 1865. Alors qu’il est en poste à l’école Française d’Athènes, il en profite pour voyager dans le bassin Méditerranéen et assiste notamment à l’inauguration du Canal de Suez.

Sous l’influence de deux géographes Allemands, Humboldt et Ritter, il renonce ensuite à l’Histoire pour se consacrer à la géographie. Il enseigne dès lors à l’Ecole Normale Supérieure où il définit les grands axes marquant la géographie dans l’Université Française et supervise la conception d’une soixantaine de cartes géographiques mondiales. Avec Lucien Gallois, il fonde en 1870 l’Ecole de la Géographie Française.

Il décède en Avril 1918, à l’âge de 73 ans, à Tamaris mais demeure tout de même « le Père de la Géographie Française » jusqu’en 1960.

Bibliographie de Paul Vidal de la Blache :

Ouvrages écrits sur l’auteur :

▪         Jean-Louis Tissier, Vidal de La Blache (Paul) , in Jacques Julliard, Michel Winock (dir.), Dictionnaire des intellectuels français, Paris, Seuil, 1996, p. 1156-1158.

▪         Vincent Berdoulay, La formation de l’école française de géographie (1870-1914), Paris, CTHS, 1981.

▪         Vincent Berdoulay, Jacques Lévy, Olivier Soubeyran, Vidal de La Blache, Paul, in Jacques Lévy, Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, 2003, p. 981-987.

Ouvrages écrits par l’auteur où il tente d’apporter des réponses à différents problèmes :

▪         Les Annales de la géographie, en collaboration avec Lucien Gallois, 1891

▪         Atlas d’Histoire et Géographie (Atlas général), 1894

▪         Le Tableau de la Géographie de la France, 1903

▪         Géographie Universelle, 1908-1917, par Lucien Gallois

▪         La France de l’est, 1917

Les axes de recherche de Paul Vidal de la Blache :

Vidal de la Blache s’interroge sur la combinaison d’éléments naturels tel que les paysages, avec des éléments immatériels telle que la politique.

Plus clairement : « Ces combinaisons sont-elles uniques et spécifiques de la contrée observée ou peut-on les regrouper en quelques grands types qui se retrouveraient en des lieux différents sur la terre? »

La géographie peut mettre en avant des “régularités”, qui sont alors l’expression de “lois” qu’il serait possible de retrouver sur la planète entière.

Le géographe appuie sa problématique avec les hypothèses suivantes :

-« Au-dessus des mille combinaisons qui varient jusqu’à l’infini la physionomie des contrées, il y a des conditions générales de formes, de mouvements, d’étendue, de position, d’échanges, qui ramènent sans cesse l’image de la Terre. Les études locales, quand elles s’inspirent de ce principe supérieur de généralités acquièrent un sens et une portée qui dépassent de beaucoup le cas particulier qu’elles envisagent »[1]

« Partout se répercutent des lois générales, de sorte que l’on ne puisse toucher à une partie sans soulever un enchaînement de causes et d’effets »[2]

-« Un élément général s’introduit dans toute recherche locale : il n’est pas en effet de contrées dont la physionomie ne dépende d’influences multiples et lointaines dont il importe de déterminer le foyer. (De plus) l’action […] de lois générales se traduit par des affinités de formes et de climat qui […] marquent les contrées d’une empreinte analogue »[3]

développement de l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord conduit à une nette séparation entre Washington et Séoul. Waltz décrit la Guerre froide comme un jeu d’équilibre des puissances. Les réalistes pouvaient donc prétendre que la grande stratégie des Etats-Unis dans l’après Seconde guerre mondiale avait des motivations défensives, c’est-à-dire empêcher le bloc soviétique d’étendre son modèle à travers l’Europe et de finalement réunir une concentration de puissance qui aurait fortement menacée les Etats-Unis.

La thèse de Paul vidal de la Blache :

Selon Vidal de la Blache, une série d’études locales-régionales est nécessaire afin de récolter un maximum d’informations sur les rapports, entre éléments visibles et éléments immatériels, qui peuvent y être identifiés. Ainsi, la géographie régionale n’est plus une simple série de monographies empiriques, car celles-ci acquièrent un sens et une portée qui dépassent de beaucoup le cas particulier qu’elles envisagent, par le biais du principe de généralité supérieure, selon lequel…

Pour passer de la géographie régionale à la géographie générale, il faut comparer  les monographies afin d’en dégager les similitudes, fondées sur des rapports d’origine et de causes et ne résultant pas du hasard (par exemple, deux ou plusieurs évènements peuvent avoir la même origine géographique sans être forcément liés directement par des rapports de causalité : un comportement politique et la nature du sous-sol)

De ce fait, les analogies acquièrent une véritable force de « loi » constituant alors parfois une « théorie ».

Les études régionales sont le résultat de confrontations entre cette théorie et la pratique : il s’agit d’observer si des situations analogues (aux régionales étudiées) peuvent se retrouver dans d’autres régions du monde,  et de savoir si  avec des modifications de lois générales similaires  par des circonstances locales, la théorie se vérifie, ou bien si elle n’est pas toujours valable, localement.

D’après Vidal de la Blache, la nature est un élément moteur extérieur de la société. En effet, la nature offre la possibilité aux hommes de faire différents choix tous influant le développement.

Géographie et engagement politique s’influencent mutuellement dans le régionalisme vidalien. En voici quelques exemples actuels :

– Le nucléaire (crise actuelle au Japon), car sa présence à en effet modifier la politique européenne par rapport à l’exploitation des ressources (ex : l’Allemagne a fermé des centrales suite aux évènements Japonais et ce processus est également au cœur des débats actuels en France)

– La présence de ressources rares tel que le pétrole dans les pays arabiques a transformé la politique de ces pays (ex : ils ont été au centre du marché du pétrole mondial)

Cinq mots illustrant sa pensée :

–          Nouvelle

–          référentielle

–          nationaliste

–          tripolaire

–          contestée

Schéma illustrant le système géographique pensé par Paul Vidal de La Blache :

schema PVDLB

Annexes :

Sources bibliographiques :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Géographie_vidalienne#Vidal_et_l.27.C3.A9mergence_de_nouvelles_probl.C3.A9matiques_en_g.C3.A9ographie

http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Vidal_de_la_Blache_-_Tableau_de_la_geographie_de_la_France,_1908.djvu/30

http://www.parisbalades.com/tice-hg.net/IUFM/plc1/principesclassique.htm

http://www.bibliomonde.com/auteur/paul-vidal-blache-2257.html

http://www.persee.frhome/prescript/article/geo_0004010_1896_num_5_20_5903


[1] Annales de Géographie, Paul Vidal de la Blache, p142.

[2] Annales de la Géographie, Paul Vidal de la Blache, p.129

[3] Annales de la Géographie, Paul Vidal de la Blache, p.129

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