Disputes territoriales en mer de Chine méridionale: les îles Spratleys
Ce conflit actuel implique différentes iles de l’archipel de la mer de Chine méridionale revendiquées en totalité ou en partie par la République populaire de Chine, la République de Chine, le Viet Nam, les Philippines, la Malaisie, l’Indonésie; le Brunei et Singapour. L’importance économique et militaire des pays en question, ainsi que leurs alliances pouvant opposer des pays comme les États-Unis et la Chine, fait de ce point une potentielle poudrière.
La complexité du conflit réside en partie dans l’étendue de la zone concernée, sa diversité et richesse naturelle et géologique, et le nombre de pays impliqués. Tous sont animés de différents intérêts qui sont parfois similaires, mais la plupart du temps opposés:
– la sécurisation de droits halieutiques via une Zone Economique Exclusive
– l’exploitation des potentiellement importants gisements de pétrole et de gaz sous marins.
– le contrôle de points stratégiques sur l’une voie de communication maritime majeure
Les disputes sont nombreuses et s’entremêlent, aucun pays concerné n’est pas en dispute avec un autre.
Depuis le début de l’année 2015, l’importante accélération des chantiers sur des ilots occupés, notamment par la Chine, inquiète ses voisins et les États Unis. Leur ampleur sans précédent a notamment soulevé l’attention.
Cette pratique n’est cependant pas l’apanage de la République populaire de Chine. En effet, les pays occupant des parties de l’archipel, tous sauf le Bahrein, font de même. Le but étant de solidifier leur emprise territoriale sur la zone, pour donner plus de poids à leurs revendications, mais aussi assurer leur contrôle des voies de communication et offrir un support à d’éventuelles opérations militaires ou civiles.
Nous avons ainsi une région dans laquelle les pays agissent de manière unilatérale, mais sont tout de même intégrés dans un processus de négociation. Leurs actions pouvoir avoir pour but d’influencer celles-ci. Plusieurs rounds de négociations intergouvernementaux ont eu lieu, des accords signés, certains respecter et d’autres non. Ils ont eu lieu entre les pays concernés, mais aussi entre l’ASEAN et la Chine.
Tous les pays de la zone sont signataire de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer. Convention qui gère les droits et devoirs des nations signataires, quant à leur utilisation des océans mondiaux, la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles marine. La convention définie également les différentes zones aquatiques: eaux internes, eaux territoriales, eaux d’archipel, zones contingentes, zones économiques exclusives et les plateaux continentaux. Toutes les revendications des pays concernés ne respectent pas cette convention, si l’on ne prend pas en compte les îlots, quelle que soit la légitimité de leur occupation ou annexion.
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