Afrique Centrale – Geolinks Observatoire en Géostratégie de Lyon Fri, 27 May 2016 14:22:05 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.4.1 La géopolitique de l’eau en Afrique /geopolitique/la-geopolitique-de-leau-en-afrique/ /geopolitique/la-geopolitique-de-leau-en-afrique/#respond Wed, 25 Nov 2015 15:43:39 +0000 /?p=9642 Introduction

L’Afrique est un vaste continent dont la superficie représente environ 6% de la surface terrestre totale et un peu plus de 20% de la surface des terres émergées. Sa population s’élève à plus d’un milliard d’individus et représente près de 16% de la population mondiale. Géographiquement, le continent africain est bordé à l’Ouest par l’océan Atlantique, à l’Est par l’océan Indien et au Nord par la mer Rouge, le Canal de Suez et la mer Méditerranée. L’Afrique est donc un continent très étendu qui connait plusieurs climats différents selon les régions, variant ainsi entre des zones arides, désertiques, et des zones humides, chaudes ou tempérées.

L’eau est un élément essentiel à la vie de tout organisme vivant. Elle constitue la ressource la plus abondante de la planète : les mers et océans représentent 70% de la surface terrestre. Néanmoins, seuls 3%  de la totalité d’eau disponible sur Terre est douce. La disponibilité de cette dernière est donc restreinte mais aussi très inégale.

Le développement de l’Afrique repose sur de multiples facteurs dont le principal reste l’accès à l’eau. En effet, ce liquide précieux surnommé « or bleu » est devenu un des enjeux majeurs du continent de par sa rareté. Car l’accès à l’eau douce, mais aussi sa qualité, reste un véritable problème qui, face à la croissance démographique du continent, menace fortement les populations africaines. Si l’eau a un impact direct sur la santé et la sécurité alimentaire des individus, cette ressource joue aussi un rôle prépondérant dans le développement des économies africaines. C’est pourquoi la mise en place de coopérations transfrontalières est nécessaire pour assurer le partage de l’eau entre les pays et réduire le risque de tensions qui pourraient à terme déboucher sur des conflits armés.

Afin de se développer sur le long terme, quels sont les divers défis que doit relever l’Afrique face à la raréfaction de l’eau ?

Voyons d’abord les facteurs qui renforcent le risque de pénurie d’eau, pour ensuite analyser les risques potentiels que peuvent entraîner ces derniers.

1.       Divers facteurs qui renforcent les risques de pénurie d’eau potable

          1.1      Démographie et urbanisation

Le principal défi de l’Afrique en matière de ressources en eau reste l’urbanisation massive de sa population. En effet, le continent connaît une croissance démographique exceptionnelle qui provient essentiellement de l’accroissement des populations dans les villes. Or ce phénomène est directement lié à la question de l’eau car moins de 10% de la population africaine urbaine bénéficie d’un accès privatif à l’eau douce et les ordures ménagères ne sont ramassées que pour 10 à 30% d’entre eux. De ce fait, la majeure partie de la population n’a pas un accès direct à l’eau, ce qui a des effets considérables sur l’environnement. L’utilisation des rivières par les populations pour leurs activités domestiques illustre parfaitement ce problème : les cours d’eau permettent en effet aux individus de pouvoir se laver, de faire leur lessive ou vaisselle, mais aussi d’abreuver le bétail ou encore de laver leur voiture. L’utilisation excessive de l’eau des rivières par la plupart des populations urbaines a de lourdes répercussions sur la qualité de l’eau. Or l’eau insalubre, souvent polluée, est le premier facteur de mortalité des individus car vecteur de maladies.

          1.2      Fragilisation des écosystèmes

Face aux changements climatiques que connaît la planète, l’Afrique reste le continent le plus vulnérable alors même qu’il est celui dégageant le moins de Co2. Or, cette dégradation de la situation environnementale accroît le risque de pénurie d’eau. L’Afrique doit ainsi faire face aux multiples conséquences environnementales dues aux changements climatiques telles que l’assèchement des lacs, la fonte des glaciers ou encore la désertification.

Les conséquences de l’accroissement démographique touchent aussi l’agriculture qui est le secteur consommant le plus d’eau en Afrique. En effet, les activités agricoles s’intensifient fortement pour pouvoir faire face à la hausse de la demande et nécessitent donc de plus forts besoins en eau. Mais cette augmentation des rendements agricoles n’est pas sans conséquence car elle conduit à une surexploitation des sols qui subissent une forte érosion et une importante dégradation de leur fertilité. Ces derniers deviennent alors de plus en plus imperméables rendant l’exploitation des cultures difficiles et sont à l’origine de fortes inondations. De ce fait, la non-pénétration de l’eau dans les sols met fortement à mal la sécurité alimentaire des populations qui sont donc touchées par la malnutrition. Le développement des activités agricoles est alors à la fois un facteur de la dégradation des terres, mais aussi un risque de pénurie d’eau. Cette intensification de l’agriculture renforce notamment le processus de déforestation afin de créer de nouvelles terres exploitables. Or, les arbres sont de puissants régulateurs d’eau, dont le rôle est primordial pour lutter contre le risque de pénurie.

Si l’activité agricole nécessite beaucoup de ressources en eau, il en va de même pour l’activité industrielle qui connait un fort développement. Or, cette dernière est souvent source de pollution massive qui ne fait pas l’objet de traitement, comme c’est le cas notamment des rejets agro-industriels dans les rivières.

Tous ces phénomènes sont dévastateurs car l’Afrique, de par sa pauvreté et sa corruption, n’est que faiblement capable de s’adapter ou de faire face aux catastrophes. La préservation de l’environnement est donc bien liée à la gestion de l’eau.

          1.3       Inégale répartition de l’eau

L’inégale répartition de l’eau en Afrique est tout d’abord représentée par des disparités territoriales. En effet, l’Afrique est un vaste continent qui est caractérisé par différentes zones climatiques dont les plus touchées par le risque de pénurie d’eau sont les zones semi-arides et arides, c’est le cas notamment de l’Afrique saharienne, australe et septentrionale. De plus, le continent connaît un accroissement des zones endoréiques, c’est-à-dire des régions dont les eaux fluviales ne gagnent pas la mer.

Les changements climatiques viennent par ailleurs renforcer ces disparités territoriales en eau de par leurs effets dévastateurs sur l’écosystème. Ils ont par exemple des conséquences dramatiques sur les précipitations qui sont de plus en plus irrégulières et inégales : les zones d’aridité alternent entre sécheresse et inondation en raison de l’érosion des sols alors que les régions équatoriales bénéficient de plus grandes ressources en eau douce. Néanmoins, bien que ces dernières soient favorisées, cela ne signifie pas que leurs disponibilités en eau sont suffisantes car les multiples facteurs vus précédemment viennent mettre à mal ces ressources. En effet, la croissance démographique et les activités agricoles, industrielles et touristiques nécessitent toujours plus de besoins en eau. En d’autres termes, la demande en eau douce dépasse toujours les ressources disponibles.

La question de l’eau en Afrique est donc sociale et environnementale, mais nous allons voir quelle est aussi source de tensions politiques de par son impact économique pour chacun des pays du continent.

2.      L’eau : une potentielle source de tensions qu’il convient de maîtriser

          2.1      Contrôle de l’accès à l’eau inégal selon les zones

Face à une disponibilité de l’eau toujours plus faible, chaque pays africain essaye d’optimiser et de contrôler l’accès à cette ressource à travers divers moyens. La principale source d’approvisionnement pour les populations, qu’elles soient rurales ou urbaines, se fait grâce aux puits et aux containers de récolte de pluie. Mais certains projets de par leurs envergures nécessitent de véritables investissements, c’est le cas notamment pour la construction de barrages. Ces derniers permettent d’irriguer l’eau vers les villes de la région, mais aussi de la retenir et donc de gérer sa disponibilité. Ils jouent donc un rôle primordial pour la région qu’ils approvisionnent en eau, mais le coût que représente leur construction reste très onéreux : tous les pays d’Afrique n’ont pas forcément les moyens d’investir dans de telles infrastructures. Il en va de même pour l’exploitation des nappes phréatiques dont le coût d’extraction est considérable.

Par ailleurs, une grande partie des eaux disponibles en Afrique sont transfrontalières. Or, la survie des régions reposant notamment sur l’accès à l’eau, une question primordiale se pose alors : à qui appartient l’eau ? Le Nil par exemple est un fleuve couvrant la subsistance de dix pays mais dont les principaux bénéficiaires restent le Soudan et l’Égypte, les autres pays de la région étant privés en grande partie des ressources du fleuve. On va donc expliquer pourquoi le partage des eaux transfrontalières entre les États peut être source de tensions.

          2.2      Relation entre l’eau et la sécurité internationale

Les ressources en eaux douces peuvent faire l’objet de pressions transfrontalières qui accroissent le risque de conflits ouverts, car l’eau est un véritable instrument de pouvoir pour les pays situés en amont. En effet, ces derniers peuvent maîtriser le débit de l’eau comme ils le souhaitent et ainsi rendre vulnérable les pays en aval. De ce fait, l’eau est une arme économique pour les pays en amont puisqu’ils ont un moyen de pression considérable sur les pays en aval. Par ailleurs, le changement climatique que connait la planète, et donc l’Afrique, mais aussi les divers autres facteurs qui renforcent le risque de pénurie d’eau, ne font qu’accentuer ces pressions transfrontalières.

Face à des réserves en eau douce qui s’amoindrissent, les États africains développent des projets pour pouvoir gérer au mieux leurs ressources. Mais la gestion de l’eau d’un pays peut se faire au détriment d’un autre car ces projets sont souvent conçus au niveau national alors même qu’ils ont un impact direct sur les pays en aval. C’est le cas par exemple de la construction de barrages qui a de multiples répercussions, que cela soit sur le débit du cours d’eau, sur les écosystèmes (la faune et la flore) ou sur la qualité même de l’eau. Ainsi, les irrigations, les aménagements ou encore la pollution réalisés en amont ont de sévères répercussions en aval.

Bien qu’à ce jour, l’eau n’ait pas encore été à l’origine de conflits armés, c’est-à-dire considéré comme ayant un objectif militaire, il convient de veiller avec précaution aux différentes tensions régionales que l’eau peut provoquer car le partage des ressources liées à l’eau est délicat. C’est pourquoi un dialogue transfrontalier doit impérativement être mis en place.

          2.3       Développement d’une gestion partagée

Dans le but de préserver au mieux les ressources en eaux transfrontalières, les pays doivent s’engager ensemble dans une coopération régionale afin de définir une vision commune qui permettrait ainsi de développer une logique d’entrainement vertueux. De ce fait, un dialogue interétatique est nécessaire : les États en aval doivent rechercher une solution coopérative avec ceux situés en amont du cours d’eau.

Mais l’élaboration et la construction de coopérations ne sont pas évidentes car les États doivent s’entendre sur tous les aspects de la mise en place d’un tel partenariat : leur divergence d’intérêts conduit souvent à de fortes négociations pouvant s’étaler sur une longue période avant de conclure un accord bilatéral. Une fois la coopération établie, les États se devront de l’appliquer dans le respect des mesures prises pour lesquelles ils se sont engagés. Grâce à ce dialogue transfrontalier, les pays d’une région s’accordent ensemble sur la bonne gestion d’un cours d’eau et peuvent ainsi tous bénéficier des ressources de ce dernier.

L’objectif d’une coopération est de savoir concilier le développement des activités économiques avec la préservation de l’environnement. La gestion des déchets et rejets industriels est donc prise en compte afin d’améliorer la qualité de l’eau et ainsi l’accès à l’eau potable.

Conclusion 

En Afrique, l’exploitation et la gestion de l’eau sont devenues des enjeux stratégiques qui doivent à la fois répondre à des questions sociales, économiques, environnementales et politiques. En effet, l’accroissement démographique et le renforcement des activités industrielles et agricoles renforcent le risque de pénurie d’eau en fragilisant les écosystèmes, et empêchent le continent de pouvoir mettre en place un développement durable. Sur la simple question de l’eau, les pays d’Afrique doivent donc faire face à de multiples facteurs qui peuvent aussi avoir de lourdes répercussions politiques, susceptibles d’être à l’origine de conflits armés. C’est pourquoi la mise en place d’une gestion partagée des eaux transfrontalières est primordiale pour assurer la sécurité, qu’elle soit politique ou sanitaire, entre les États. Une coopération régionale permet ainsi de prendre en compte les intérêts de chacun à travers une égalité d’accès aux ressources en eau.

Le rôle de l’eau est donc multiple en Afrique car il a un impact sur la santé, la sécurité alimentaire, le développement économique, mais est aussi lié aux coopérations transfrontalières et aux changements climatiques. Mais l’Afrique a encore beaucoup à faire car si l’eau a des enjeux économiques et politiques, elle reste encore largement inaccessible pour une grande partie de la population alors même qu’elle est une ressource vitale pour l’individu. Selon l’ONU, « l’eau n’est pas seulement une marchandise, c’est, ou ce devrait être, un droit humain fondamental », ce qui est encore bien loin d’être le cas en Afrique.

Fiona Minchella

Bibliographie

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L’Afrique Subsaharienne, les freins au développement /geopolitique/lafrique-subsaharienne-les-freins-au-developpement/ /geopolitique/lafrique-subsaharienne-les-freins-au-developpement/#respond Fri, 25 Sep 2015 09:47:41 +0000 /?p=8355 L’Afrique a été pendant longtemps la terre de chasse des pays occidentaux ainsi que des peuples du Moyen-Orient, en résulte alors au fil du temps une séparation logique sur ce grand continent entre une Afrique septentrionale dite Afrique blanche compte tenu de son peuplement arabo-berbère et une Afrique subsaharienne communément appelée Afrique noire.

L’Afrique subsaharienne est située sous le désert du Sahara, et est composée de 47 pays. Peuplée d’environ 936,1 millions d’habitants, cette seconde partie du continent peut être divisée à nouveau en Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, principalement francophone, et l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud principalement anglophone et lusophone.

état composant l'Afrique Subsaharienne

Les états composant l’Afrique Subsaharienne

Malgré ces sources de richesses naturelles nombreuses telles que le pétrole, le gaz ainsi que les pierres précieuses, et la coopération avec de nombreux investisseurs étrangers, les pays composant l’Afrique subsaharienne n’arrivent toujours pas à s’affirmer et trouver leur place dans les relations économiques et politiques mondiales.

Problématique: Quels facteurs freinent le développement de l’Afrique Subsaharienne ?

Un passé colonial douloureux conduisant à une stabilité politique fragile

Un des faits marquants de l’histoire de l’Afrique est sa soumission aux puissances coloniales du 19e siècle à l’image de la France, du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Celles-ci ont su générer des exploitations de matière première industrielle et se sont enrichies aux dépens de l’appauvrissement et de la dégradation du peuple qu’ils occupent. Ajouté à cela l’époque de l’esclavage et du commerce triangulaire entre l’Europe, l’Amérique et le continent africain. Les esclaves ont été utilisés comme domestiques et dans le secteur de l’exploitation agricole. Les historiens anglais et américain Fage et Curtin ont, dans une étude chiffrée des conséquences démographiques des traites négrières, estimé à 5 300 000 le nombre de déportés par la traite.

Cependant, la conséquence la plus flagrante et la plus nocive qui freine très fortement le développement de l’Afrique subsaharienne est l’instabilité politique qui précéda l’époque de la décolonisation. Le partage de l’Afrique après la Conférence de Berlin en 1885 est la base d’un certain nombre de problèmes politiques. Depuis les indépendances, les frontières ont été source de conflits. Elles ont séparé des peuples habitués à vivre ensemble, mais ont surtout regroupé des ethnies différentes, dont la cohabitation a engendré des violences comme au Nigéria au Tchad ou encore au Soudan. Revenir sur ces frontières reste aujourd’hui une question très sensible.

L’importance des ressources naturelles créent également des tensions entres populations qui les partagent. Les deux Soudan, malgré plusieurs accords, continuent de se battre pour sécuriser les revenus du pétrole. Ce phénomène est parfaitement illustré par les cas du Nigeria et de la République démocratique du Congo qui sont détenteurs de nombreuses ressources naturelles mais ravagées par des conflits de nature ethnique et plus récemment religieux, où la population civil en paye le prix le plus fort.

S’agissant des guerres civiles, le spécialiste des conflits armés distingue les causes essentiellement liées aux dysfonctionnements politiques. Premièrement l’État africain post-colonial n’était pas préparé à assurer la paix et la sécurité à l’intérieur de ses frontières. Ajouté à cela un pouvoir politique détenu par un parti unique dominé par un individu, cela entraîne une absence d’alternance à la tête de l’État. Ce qui engendre une faillite sur le plan économique marquée par l’exercice de l’État d’un monopole dans la gestion des ressources nationales.

En somme l’instabilité politique, les guerres civiles en Afrique ont au cours des dernières décennies inversé d’innombrables avancées socio-économiques et ont privé l’Afrique subsaharienne de son développement.

Les aléas d’une région qui la pousse à être en état d’alerte

Malgré les nombreuses richesses qui composent les territoires de cette région, l’Afrique subsaharienne affiche plusieurs défaillances dans des domaines essentiels à son développement et plus contextuellement à sa survie.

Plusieurs facteurs sont à prendre en considération pour expliquer la pauvreté qui perdure dans cette région, et sa stagnation.

Premièrement, les catastrophes naturelles. On peut donc répertorier les sécheresses lorsque les températures sont très élevées, cela affecte surtout les troupeaux de bétail. Ajouté à cela les inondations qui entraînent souvent des glissements de terrain, et enfin les invasions d’insectes comme ce fut le cas notamment dans les pays du Sahel, entraînent des périodes de famine. Il y a aussi manque d’infrastructure et de techniques d’exploitation dans le domaine agricole. En effet, dans les pays composants l’Afrique subsaharienne les habitants vivent presque tous de l’agriculture vivrière et donc tournée vers l’auto-exploitation. Sans compter le fait que l’eau est assez mal exploitée et gérée malgré que celle-ci soit rare dans certains pays.

sécheresse et famine en Afrique

Sécheresse et famine en Afrique

Le système éducatif est défaillant. Les classes sont surchargées, le personnel insuffisant et de moins en moins qualifié et on constate un manque considérable de matériel. Tous les facteurs sont réunis pour décréter l’état d’alerte. On estime qu’en Afrique 56 % des enfants n’achevaient pas le cycle primaire devenant ainsi des adultes analphabètes. On peut attribuer la faillite du système scolaire à toute une série d’obstacles, principalement politiques et économiques.

Finalement, il est indispensable de présenter le système de santé en Afrique subsaharienne comme déficient, tant sur le plan des équipements que sur celui de la compétence exigée pour les professionnels. Le nombre de travailleurs ne représente que 1,3% des professionnels de la santé dans le monde. Et cela engendre des négligences sanitaires se manifestant par la propagation de maladies souvent difficiles à maîtriser pour le système en place.

Ces facteurs conduisent très souvent à des situations compliquées pour la population et notamment celle des enfants. Cependant on peut noter la présence et l’intervention de plusieurs ONG, qui apportent leur aide au quotidien.

aide humanitaire en Somalie

  Une région pourtant prisée des grandes puissances

Dans un contexte de mondialisation dont l’extension touche à sa fin, le continent africain apparaît comme le dernier grand marché à conquérir pour les grandes puissances mondiales. D’autant plus que la faible capacité des états africains à assurer l’exploitation de leurs ressources ne peut qu’inciter de nombreux pays à y investir massivement.

Car on note que le continent est doté de toutes les ressources qui normalement font la richesse d’un pays. Les richesses naturelles comptabilisées sont les suivantes : or, diamant, gaz, pétrole, charbon, platine, chrome, fer, cuivre, nickel, uranium, étain, cobalt, plomb, zinc et le bois. Et avec la demande émanant des pays émergents tels que la Chine, l’Inde et le Brésil, l’Afrique subsaharienne peut y trouver un véritable point de départ en coopérant avec de futures puissances mondiales.

En ce qui concerne le pétrole, le continent ne détiendrait que 13% des réserves prouvées, mais ses coûts d’extraction et de production sont très compétitifs. Aux côtés des trois géants de l’Afrique pétrolière que sont le Nigeria, l’Angola et la Libye, d’autres pays se hissent en bonne place, comme l’Algérie ou plus récemment la Guinée équatoriale.

Afrique Subsaharienne entre conflit et richesse

À ces nécessités économiques, s’ajoutent des nécessités géostratégiques de la part des puissances mondiales. En illustre la politique extérieure des USA, qui est redevenue active lors de la présidence G.Bush avec un soutien aux puissances régionales du continent telles que l’Égypte, le Nigéria. Mais la stratégie est également de sécuriser la zone du golfe de Guinée qui pourrait devenir une zone prioritaire de ravitaillement pétrolier pour les USA.

Conclusion :

Force est donc de constater  qu’ aujourd’hui le continent africain est à la fois décourageant dans les résultats qui sont les siens, et est objet de pessimisme dans ses réalisations. Néanmoins, ses richesses économiques et humaines peuvent, lorsqu’elles ne sont pas volontairement détruites, permettre d’envisager l’avenir avec un certain optimisme. L’Afrique Subsaharienne a donc le potentiel pour se développer, à elle d’en avoir la volonté.

Bibliographie :

 

Les pages internet :

Les livres :

  • l’Afrique 50 ans après les indépendances, Essé Amouzou
  • Les 100 clés de l’Afrique, Philippe Leymarie et Thierry Perret
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Actualité défense du 22 Mai 2015 /geopolitique/asie-centrale/actualite-defense-du-22-mai/ /geopolitique/asie-centrale/actualite-defense-du-22-mai/#respond Fri, 22 May 2015 11:53:19 +0000 /?p=11350

EUROPE

Conseil européen des Affaires étrangères et de la Défense à Bruxelles

Lundi 18 mai, Jean-Yves Le Drian était à Bruxelles dans le cadre du Conseil des affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne (UE) au cours de laquelle les pays de l’UE ont décidé la création d’une opération navale européenne avec pour objectif de contrecarrer l’activité des trafiquants en mer Méditerranée, décision à confirmer par le Conseil européen des 25 et 26 juin prochains.

Cette opération, baptisée EUNAVFOR Med, est planifiée pour une durée initiale d’un an à la suite d’une phase préparatoire de deux mois. Elle sera conduite en plusieurs séquences. Une première consacrée au partage d’information sera lancée dès que possible, puis les deuxième et troisième phases, opérationnelles, consisteront à saisir les bâtiments en haute mer dans le respect du droit international, puis à les neutraliser ou les détruire.
Le quartier général de cette opération se tiendra à Rome, sous le commandement de l’amiral Enrico Credendino (Italie). Le coût estimé de cette opération est de 11,82 millions d’euros pour la phase préparatoire et le mandat initial.

Accord sur le drone MALE européen

Les ministres de la Défense allemand, français et italien ont signé en marge du Conseil européen des affaires étrangères, une lettre d’intention pour conduire les études préalables au développement d’un drone MALE (Moyenne altitude longue endurance).

Dans l’attente, l’Armée de l’Air française est équipée de quatre Harfang (anciennement Système intérimaire de drone MALE) conçus par Cassidian, une filiale d’EADS et d’IAI.

Première en Europe : La FREMM (Frégate Multi-Mission) Aquitaine tire un missile de croisière naval

La frégate Aquitaine, tête de série du programme des Frégates multimissions (FREMM), vient de tirer avec succès un Missile de croisière naval (MdCN) le 19 mai 2015, sur les polygones de tir du centre DGA Essais de missiles au large de l’île du Levant (Var). C’est la première fois en Europe qu’un bâtiment de surface tire un missile de croisière.
Destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse avec une portée de plusieurs centaines de kilomètres, le MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

AFRIQUE

La Réserve renforce le CTS de Conakry

Le 12 mai, une première équipe d’une dizaine de réservistes sanitaires est partie renforcer les équipes du Centre de traitement des soignants de Conakry (CTS). Tous ont été formés par les armées, en même temps que le personnel militaire, pour une mission de 30 jours. Le CTS accueille tous les soignants qui œuvrent dans la lutte contre Ebola. Il a pris en charge 37 patients, dont 21 contaminés, depuis son ouverture le 23 janvier 2015.

La dernière épidémie d’Ebola qui débuta au Sud-Est de la Guinée en décembre 2013, est la première qui entraine une contamination hors du continent africain.

République Centrafricaine : SANGARIS

La situation est restée calme dans l’ensemble du pays. La semaine a été principalement marquée par la clôture du Forum de Bangui, le 11 mai 2015.
La capitale a par ailleurs connu quelques agitations de faible ampleur les 11 et 12 mai 2015, entièrement résorbées par la MINUSCA qui a engagé sa force de police de réaction rapide (QRF).
La force Sangaris n’a pas eu besoin d’intervenir en appui. Dans le même temps, quelques patrouilles conjointes avec la MINUSCA ont été conduites dans les régions de Kaga Bandoro, Damara et Sibut.
Le mardi 19 mai, la base opérationnelle avancée de Bria a été transférée à la MINUSCA.

MOYEN-ORIENT

Fin de mission pour le GAN

Le 19 mai 2015, les bâtiments du Groupe aéronaval (GAN) ont retrouvé les quais de la base navale de Toulon, leur port base.
Ces accostages, précédés il y a quelques jours par celui du Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Améthyste, marquent pour le porte-avions Charles de Gaulle, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, la frégate anti-sous-marine Jean de Vienne et le pétrolier ravitailleur Meuse, la fin de la mission Arromanches qui les aura menés en océan Indien et dans le nord du golfe Arabo-Persique.

Le GAN a participé pendant huit semaines à l’opération Chammal de lutte contre le groupe terroriste Daech en Irak. Commandée par le chef d’état-major des armées (CEMA) à partir du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), cette opération est réalisée sous le contrôle opérationnel du contre-amiral Beaussant, amiral commandant la zone océan Indien (ALINDIEN). Paris considère que la légitimité internationale est offerte par la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l’ONU, en date du 15 août. À la suite de ces déclarations, l’opération Chammal est engagée le 19 septembre 2014.

Cet engagement opérationnel au cours duquel le GAN a mené quotidiennement et avec succès 10 à 15 sorties de combat, a été conduit au sein des structures de commandement américaines, en coordination étroite avec la Task Force 50, constituée autour du porte-avions américain Carl Vinson. Signe des progrès considérables réalisés dans l’interopérabilité avec nos alliés américains et des relations de confiance qui unissent nos marines, la TF 473 a, à plusieurs reprises, assuré la permanence aéronavale dans le nord du golfe Arabo-Persique, notamment pendant la relève des porte-avions américains.

TERRITOIRE NATIONAL

Fin de l’opération Tavara

Les forces armées en Guyane ont achevé le 17 mai une nouvelle opération de lutte contre l’orpaillage illégal dans le département français.
Débutée le 7 avril 2015, cette opération était conduite conjointement avec les forces de sécurité brésiliennes.
Elle avait pour objectif d’assécher les filières logistiques par la mise en place de contrôles fluviaux sur le fleuve Oyapock. En coordination avec les forces de gendarmerie, de police, de douanes, et la police aux frontières, cette opération a permis de bloquer l’afflux de pirogues et donc le soutien logistique aux orpailleurs illégaux.

Actualisation de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2014-2019

L’année 2014-2015 a vu la concrétisation et la précipitation des menaces identifiées par le Livre Blanc de 2013, par la multiplication des crises en Afrique et au Moyen-Orient, la résurgence de conflits ouverts aux portes de l’Europe et l’attaque terroriste qui a touché directement le territoire national en janvier 2015.

Ces évènements ont très fortement mobilisé les moyens de connaissance et d’anticipation de la France et mis sous tension les forces armées, atteignant et dépassant dans plusieurs domaines les capacités définies par leurs « contrats opérationnels ».

Cadrée par les grands principes de la stratégie de défense et de sécurité nationale du Livre blanc, et dans le respect des grands équilibres de la programmation militaire, l’actualisation de la Loi de programmation prend en compte cette évolution du contexte stratégique, et tire les conséquences de l’intensité des engagements de nos forces armées comme des nouveaux besoins apparus depuis ces derniers mois.

Elle consolide ainsi l’effort de défense de la France.

Les grandes décisions de l’actualisation

 

• Le nouveau contrat « protection » permettra le déploiement sur le territoire de 7 000 hommes des forces terrestres dans la durée, pouvant monter à 10 000 pendant un mois, ainsi que les moyens adaptés des forces navales et aériennes.

• Les effectifs de la Force opérationnelle terrestre (FOT) atteindront 77 000 hommes, au lieu des 66 000 prévus dans la LPM initiale.

• Le budget du ministère de la Défense augmentera de 3,8 Md€ par rapport à la trajectoire initiale de la Loi de programmation militaire, pour un total de 162,41 Md€ sur 2015-2019, constitués de crédits budgétaires et des seules recettes extrabudgétaires issues des cessions immobilières et de matériels militaires.

• Une réduction de la déflation des effectifs de la défense est décidée afin notamment de renforcer la FOT, ainsi que les domaines du renseignement et de la cyberdéfense. Initialement prévue à hauteur de 33 675 ETP, la déflation est atténuée de 18 750 ETP et s’établira sur la période 2014 – 2019 à 14 925 ETP, dont 6 918 sur 2015-2019. 2,8 Md€ permettront de financer ces effectifs et les coûts de fonctionnement afférents.

• Ces 3,8 Md€ incluent un effort supplémentaire de 500 M€ au profit de la régénération des matériels.

• Au vu des engagements extérieurs depuis 3 ans, l’effort sera accentué dans le domaine des équipements critiques, ainsi au profit de la composante « hélicoptères », de la capacité de projection aérienne tactique ou encore du renseignement, pour 1,5 Md€ supplémentaire dont 1 Md€ par réaffectation des gains de pouvoir d’achat induits par l’évolution favorable des indices économiques.

• L’appel à la réserve sera renforcé par une nouvelle politique de réserve, fondée sur un accroissement du nombre de jours d’activité des réservistes, une augmentation du nombre de réservistes et une hausse du budget associé.

• Avancée majeure, la concertation au sein du ministère et des armées sera profondément rénovée par l’institution d’un droit d’association professionnelle adapté à l’état militaire, concrétisé par la possibilité de créer des associations professionnelles nationales de militaires et d’y adhérer librement.

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Actualité Défense du 15 Mai 2015 /geopolitique/russie-caucase/actualite-de-defense/ /geopolitique/russie-caucase/actualite-de-defense/#respond Fri, 15 May 2015 08:20:37 +0000 /?p=11334 dL’Eurasie 

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Liban : Renforcement de la coopération franco-libanaise

La relation franco-libanaise bilatérale est construite sur la base du contrat DONAS, mis en place lors du déplacement en Jordanie du ministre de la Défense. Cet accord a pour objectif d’établir des bases pour la formation, l’entraînement, ainsi que le soutien à la restructuration des forces armées libanaises.

Golfe d’Aden : Une guerre ne s’arrête pas

La 34e flotte de la Marine iranienne, comprenant le destroyer Alborz et le navire de guerre porte-hélicoptère Bushehr, effectuera des patrouilles anti-piraterie en haute mer et dans le golfe d’Aden afin de protéger les cargos et les pétroliers contre les pirates. La mission de la 34e flotte dans le golfe d’Aden et la mer Rouge durera environ trois mois.
La flotte avait quitté le port de Bandar Abbas, dans la province sud de Hormozgan, par le golfe d’Aden, le 8 avril.
La 33e flotte de la marine iranienne a envoyé des navires de guerre en haute mer qui sont retournés en Iran le 7 avril après une mission de 77 jours. La 34e flotte iranienne de navires de guerre a été déployée dans le golfe d’Aden suite à des récentes allégations des médias arabes que des navires de guerre égyptiens avaient chassé une flotte iranienne dans les eaux internationales.

En réaction à ces rapports, le commandant de la marine iranienne, l’amiral Habibollah Sayyari, a déclaré qu’aucun pays ne pouvait émettre d’avertissement aux navires de guerre iraniens dans le Golfe d’Aden, soulignant la décision ferme de l’Iran de continuer à être présent dans la zone.
Task Group 52.2 participe à la guerre de mine pour la sécurisation de la navigation dans cette voie maritime mise en péril par la situation de crise que traverse le Yémen.

Pologne : La collaboration aérospatiale, arrivée des équipements militaires

Le contrat n’est pas encore signé, mais son annonce, faite par le président polonais, Bronislaw Komorowski, lui-même, mardi 21 avril, a été aussitôt honorée à Paris comme à Varsovie : la Pologne a choisi d’entrer en négociation exclusive avec Airbus Helicopters pour l’achat de cinquante hélicoptères militaires de transport H225M Caracal.

Une phase d’essai des appareils s’ouvre. Si elle est concluante, ce contrat d’environ 2 milliards d’euros devrait être scellé en septembre, pour de premières livraisons en 2017. Les offres concurrentes amenaient de l’américain Sikorsky pour le S-70 Black Hawk et de l’italien Agusta Westland avec l’AW149.

« Le choix semble difficilement retournable et c’est une excellente nouvelle, explique un proche du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, car la Pologne fait le choix d’entrer dans le groupe des grands industriels européens de la défense. » La commande initiale portait sur 70 appareils et il n’est pas exclu que Varsovie exprime des besoins complémentaires.
« Cette décision va solidifier la coopération militaire entre nos deux pays, dans les opérations comme dans le domaine industriel », se réjouit une source diplomatique polonaise, pour qui « le savoir-faire français inclus dans les hélicoptères d’Airbus a été déterminant ».

Afghanistan : Transmission d’une mission interministérielle

Le gouvernement a annoncé la création d’une commission interministérielle pour examiner les situations de candidats à une mobilité vers la France. Laurent Fabius a rappelé le 21 avril que la France ne se déroberait pas à ses devoirs envers les personnels civils de recrutement locaux qui ont travaillé avec les forces françaises en Afghanistan entre 2002 et 2014. Il a annoncé que les demandes d’installation en France qui sont en attente seront traitées dans un délai de deux mois et que les dossiers ayant donné lieu à un refus feront l’objet d’un réexamen dans le même délai, sur simple demande des intéressés.

Afrique

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Algérie: M. Jean-Marc Todeschini Secrétaire d’État aux anciens combattants et à la mémoire

M. Jean-Marc Todeschini s’est déplacé en Algérie le 19 et 20 avril pour honorer marins algériens et Français morts les morts durant la Deuxième Guerre mondiale. Au cours de ces commémorations, il a rappelé l’amitié franco-algérienne, un lien renforcer par le sacrifice des victimes ayant combattu sous le même drapeau.

Bande Sahélo-Saharienn: visibilité de la force militaire

La mobilisation de la force Barkhane pour la méditation de victimes d’écrasement Avion Algérie en 2014. À partir du 16 avril, les militaires ont déplacé sur ce site avec les soutiens militaires internationaux pour la sécurisation de la proximité.
À cause de la tension du Gao, les groupes armés terroristes, traduits par l’action des forces internationales. Pendant la période du 15 au 27 avril, une opération tripartite de reconnaissance de la frontière nigéro-tchadienne a mené au Niger, qui a pour l’objectif d’affirmer la visibilité de la force militaire bilatérale sur leur frontière commune et de lutter contre les actions terroristes.

Centrafrique-Déclaration contre des militaires de l’opération Sangaris

Le ministre de la Justice a réagi ce jeudi suite aux révélations par la presse sur des accusations de viols sur mineurs commis en 2014 dans un camp de déplacés par des militaires français de l’opération militaire Sangaris.

La Centrafrique va engager des « poursuites » contre des ’ à Bangui, a annoncé ce mercredi le ministre de la Justice, Aristide Sokambi C’était la première réaction officielle du gouvernement centrafricain à ce sujet.

Le ministre de la Défense a pris des mesures nécessaires concernant les soldats français de l’opération Sangaris accusée d’agressions sexuelles sur des jeunes enfants. Pierre Bayle a annoncé au point de presse la priorité donnée par le ministre à la tolérance zéro pour les violences sexuelles. Le ministère s’est engagé sur ce dossier à une transparence absolue.

De plus, le ministre a insisté  » sur le fait qu’il ne faut pas tomber dans la larme, ce n’est pas Sangaris, ce n’est pas en France. Ce sont des individus, ce sont des militaires et c’est contre ceux-là que nous nous insurgeons ». ’ affirmé le ministre.

Territoire nation

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Annonce du projet Source Solde-Toulon

En déplacement dans le centre d’expertises des ressources humaines de la Marine nationale à Toulon, la directrice générale de l’armement notifiait à la société SOPRA le marché d’accomplissement du logiciel de paie des soldats, Source Solde, destinée à remplacer Louvois.

Journée nationale du souvenir

Vendredi 17 avril à Reims, le ministre de la Défense a inauguré le congrès national annuel du Souvenir français. Le lendemain, samedi 18 avril, ce con- grès a élu son nouveau président. Le Contrôleur
général des armées Serge Barcellini, jusqu’alors directeur de cabinet de M. Jean-Marc Todeschini, succède au contrôleur général des Armées Gérard Delbauffe, président sortant.

Les représentants d’une cinquantaine d’États et d’organisation internationaux ont rendu visite à la BA 116 de Luxeuil. Ils ont visité les anciens dépôts de munition d’armes nucléaires et les anciennes installations de l’escadron de chasse 2/4 “La Fayette”.

Déménagement symbolique

L’ensemble des états-majors et directions du ministère, le secrétariat général pour l’administration ont pris possession de ses nouveaux bureaux à Balard.

Actualité de la Loi de programmation militaire (LPM)

À la suite du Conseil de Défense convoqué par le Président de la République mercredi 29 avril, François Hollande a annoncé un effort d’accompagnement pour l’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM), la première qui sera révisée à la hausse.

1. Pour l’année 2015, le budget est sanctuarisé à 31,4 milliards d’euros, 3,8 milliards supplémentaires sont attendus sur les quatre prochaines annuités, avec 0,6 Md pour 2016, 0,7 Md pour 2017, 1 Md pour 2018 et 1,5 Md pour 2019.

2. Les sociétés de projet ne sont par conséquent plus nécessaires. L’amendement prévu à cet effet au projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances (loi Macron), actuellement en examen au Sénat, va être retiré.

3. La pérennisation de l’opération Sentinelle a été décidée, avec le maintien du déploiement
7 000 hommes sur le territoire national. Cela entraînera une non-déflation de 18 500 emplois Au ministère de la Défense.

4. Pou autant les réorganisations annoncées ne sont pas remises en cause et la Défense reste un ministère qui contribuera aux efforts de modernisation de l’État et poursuit ses opérations de réorganisation structurelle (projets Défense 2020, Au Contact, …).

L’engagement de la jeunesse

Le 27 avril, le ministre de la Défense a accompagné le Président de la République à l’Établissement public d’insertion de la défense (EPIDe) d’Alençon (Orne), sur le thème de « l’engagement de la jeunesse ». Il s’est exprimé sur les dispositifs d’encadrement diversifiés de la jeunesse appuyée sur le volontariat, dont les EPIDe, le service civique, et le Service militaire volontaire (SMV). Les deux nouveaux centres crées par les EPIDe reçoivent 4500 au total.

Déplacement à Nice

Jean-Marc Todeschini a visité lundi 27 avril à Nice pour saluer l’action des militaires étendus dans le cadre de l’opération Sentinelle.

Après avoir fait le tour des dispositifs à l’aéroport et à la gare de Nice, le secrétaire d’État a déjeuné avec les militaires, avant de présider la cérémonie du 70e anniversaire de la libération du massif de l’Authion.

Tir du missile Meteor

 

Le 28 avril, le ministère de la Défense a procédé, sur le site DGA-essais en vol de Cazaux, au premier tir guidé du missile air-air de longue portée Meteor, à partir du Rafale et contre une cible aérienne. Les premières fusées seront livrées en 2018 afin d’équiper l’ensemble des Rafales de l’armée de l’air et de la marine.

Le Meteor est le fruit d’une coopération entre la France et l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suède, destinée à consolider la Base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) dans le domaine des missiles.

Entraînement de sauvetage de sous-marins

Un exercice de sauvetage de sous-marins s’est déroulé du 20 au 24 avril, au large du Cap Sicié dans le Var, constituant un exercice complet à la mer pour les opérateurs français du NSRS (NATO Submarine Rescue System). Le SRV (Submarine Rescue Vehicle) Nemo s’est posé pour la première fois sur un sous-marin nucléaire d’attaque fran��ais afin d’effectuer un transfert du personnel.

Exercice d’entrainement européen de transport tactique (EAATTC)

Dix nations, soit près de 300 personnes, se sont réunies pour participer à cette 3ème édition. Parmi elles, l’armée de l’air met en œuvre d’un Hercule C130. Deux équipages et des mécaniciens de l’escadron de transport 2/61 «Franche-Comté» de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, ainsi que des instructeurs du centre d’instruction des équipages de transport (CIET) et trois aviateurs de l’escadrille aérosanitaire «Étampes» de la base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay sont déployés.

L’EATT est un exercice dédié à l’entraînement des avions de transport dans le domaine tactique. Il est basé sur la mutualisation et le partage des moyens «pooling and sharing». Son objectif principal est de promouvoir l’interopérabilité entre les nations participant’s. Des entraînements communs dans un contexte international sont ainsi réalisés. L’objectif de cet entrainement, au cours duquel huit vols seront effectués, est de fournir aux équipes de transport militaire une qualification pour le vol en formation, tout en renforçant l’interopérabilité, entre forces aériennes européennes, par des entrainements communs.

Selon les annonces du Président de la République à la suite du Conseil de Défense du 30 avril, l’effort des armées déployées dans le cadre de l’opération Sentinelle depuis janvier 2015 sur le territoire national s’inscrit désormais dans la durée, et verra le maintien de 7 000 militaires déployer sur le territoire national. Chaque unité est affectée à cette mission de surveillance et de protection pendant une période de 6 semaines, 24h/24 et 7 j/7. Un peu plus de 4 000 soldats son t déployés en région parisienne.

Dans le cadre du contrat protection, l’effort des armées sur le territoire national peut être poussé à 10 000 hommes (soit 3 000 soldats supplémentaires par rapport au dispositif Sentinelle), pendant quatre semaines, sur demande du Président de la République.

Naufrage de migrants en Méditerranée : envoi d’un bâtiment de la marine nationale

La France a mis un bâtiment de la marine nationale à disposition de l’agence européenne Frontex pour contrôler des frontières et pour éviter toute nouvelle perte de vies humaines.

L’aviso Commandant Birot a rejoint le port italien de Brindisi dans la journée du samedi 25 avril où l’équipage a embarqué du matériel sanitaire du Service de santé des armées (SSA), acheminé depuis la France par un avion de la marine nationale.

Source :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/22/le-contrat-qui-arrime-varsovie-a-l-europe-de-la-defense_4620447_3234.html

http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2015/04/les-navires-de-guerre-iranien-arrivent-dans-le-golfe-d-aden.html

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/afghanistan/la-france-et-l-afghanistan/evenements-4388/article/afghanistan-mission-conjointe-des

http://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/eatt-2014-entrainement-des-unites-des-transports-tactiques

Documents d’actualité défense du 23 et 30 Avril 2015

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Fiche Pays – Guinée Equatoriale /geopolitique/afrique-centrale/guinee-equatoriale/la-guinee-equatoriale/ /geopolitique/afrique-centrale/guinee-equatoriale/la-guinee-equatoriale/#respond Mon, 17 Nov 2014 09:52:43 +0000 /?p=7995 drapeau Guinée Equatoriale

 

LA GUINEE EQUATORIALE

(TMOULIK Habiba-OUREZIFI Sonia-CHABLE Audrey)

Le drapeau ci-dessus a été adopté le jour de l’indépendance de la Guinée Equatoriale en 1968. Il est composé de trois bandes horizontales : –VerteBlancheRouge dans lesquelles s’insère un triangle bleu.  En son centre, il est orné des armoiries du pays sur la bande blanche, qui représentent un kapokier, arbre traditionnel de la région aussi appelé fromager, sur fond gris, surmonté de six étoiles jaunes symbolisant le territoire continental et les cinq îles qui composent le pays. Sous l’écusson, la devise nationale apparaît en espagnol : Unidad, Paz, Justicia (unité, paix, justice). Le bleu évoque l’océan Atlantique, le vert les forêts tropicales, le rouge le sang versé pour la liberté et le blanc la paix.

INTRODUCTION

La Guinée Equatoriale est un pays d’Afrique centrale mais aussi le seul pays hispanophone d’Afrique grâce à la colonisation portugaise puis espagnol dont l’indépendance à été obtenu le 12 octobre 1968. Il n’a connu depuis que deux président et, est Dirigé depuis 1979 par le président Teodoro Obiang Nguema, sous un régime autoritaire. Le pays a pour principale ressource l’exploitation du pétrole, découvert en 1996, et qui lui assure un niveau de PIB par tête parmi les plus élevés d’Afrique. Le pays est constituée de deux parties, l’une continentale situé sur la façade maritime du Golfe de Guinée et bordée par le Cameroun et le Gabon, l’autre insulaire avec l’île de Bioko où se trouve la capitale Malabo et l’île d’Annobon. Il y a aussi l’île de Corisco, d’ Elobey Chico, et d’ Elobey Grande.

La Guinée Equatoriale, compte à peu près 1 015 000 habitants dont 61.2% restent encore ruraux et abrite plusieurs ethnies (Fang, Bubi, Ndowe et Annobonais). Deux langues officiels sont parlés telles que l’espagnol avant tout et le français dans une moindre mesure. Mais la majorité du pays parle aussi le fang, une sorte de créole.

En s’intéressant de plus près à l’histoire du pays, nous nous somme rendu compte  que depuis une dizaine d’années, la Guinée Equatoriale a connu une fulgurante ascension économique  qui trouve essentiellement son origine  (mais pas que) dans les ressources pétrolières considérables découvertes  depuis quelques années.  Nous avons donc voulu comprendre de plus près les origines de cette croissance économique, mais aussi ses conséquences.

Guinée équatorialeCarte guinée équatoriale

 

Quels sont les facteurs qui ont permis à la Guinée équatoriale une récente et fulgurante ascension économique? Quel est le revers de la médaille ?

Plan

 

      I.      Un pays en Ascension économique grâce à des ressources propres

a)    Economie basée sur les hydrocarbures

b)    Diversification des sources de croissance

c)    Aspects culturels, et scientifiques favorables à l’économie

     II.     Ses relations extérieures

a)    Historique

b)    Influence des pays frontaliers

c)    Partenariats extérieurs et l’axe Chine-Guinée Equatoriale

   III.      Répercutions de l’Ascension économique éclaire

a)    Une croissance sans développement

b)    Une croissance défavorable aux pauvres

c)    Points positifs

 

 

I-                 Un pays en Ascension économique grâce à des ressources propres

 

Accroche de la première partie et problématique sous-jacente : Plus concrètement, il est évident que la topographie, la géographie et les ressources naturelles d’un pays sont des facteurs de sa valeur ajoutée, de sa richesse. Qu’en est-il donc de la Guinée Equatoriale ? As t’elle développé d’autres stratégies de compétitivité ?

 

a)      Le point essentiel : Une économie basée sur les hydrocarbures

La découverte en 1996 de trois grands gisements offshore (Ceiba, ZafiroAlba) est ce qui contribue réellement à son ascension économique fulgurante. En parallèle, ils exportent notamment du méthanol (produit à partir du gaz naturel d’Alba dans une usine sur l’île de Bioko). Le gaz naturel liquéfié s’y ajoutera dans quelques années. Cette exploitation des hydrocarbures a pris des proportions énormes puisqu’elle représente environ 92% de ses exportations et 88,7% de son PIB, lequel a été multiplié par dix au cours de la dernière décennie. Entre 1995 et 2005, la production de pétrole a été multipliée par 60. En 2001, la Guinée Equatoriale a même atteint une croissance de 70%. En Afrique subsaharienne, il est devenu le troisième producteur de pétrole. Le PIB actuel de la guinée équatoriale est aujourd’hui de 20 572,34 USD.

Quelques données chiffrées échelonnées dans le temps: La production de pétrole augmente, passant de 81 000 à 210 000 barils / jour (13 000 à 33 000 m3 / jour) entre 1998 et début 2001, 360 000 barils / jours en 2004. En 2012, le premier ministre Vicente Ehate Tomi annonce que la production est de 520 000 barils / jour1.

Et, géographiquement, le pays présente certains atouts pour la commercialisation de ses ressources puisqu’il il possède une façade maritime sur l’océan atlantique. Ceci lui permettant ainsi de ne pas être enclavé comme c’est le cas pour une large partie des pays du continent et ainsi de profiter d’une dynamique commerciale. Des ports de pêche, des ports pétroliers ainsi que des ports commerciaux y sont alors présents. La Guinée Équatoriale dispose ainsi de deux des ports les plus profonds de la région sur l’océan Atlantique.

Les États-Unis sont les principaux clients, suivis de l’Union européenne, de la Chine et du Japon. Le revers de la médaille est que le gaz et le pétrole sont exploités par les entreprises anglo-saxonnes (Hess, ExxonMobil, Marathon, Noble Energy) et, dans une moindre mesure, japonaises. De nouvelles réserves de pétrole pourraient être découvertes sur les blocs actuellement explorés par diverses sociétés étrangères (Repsol). Le potentiel gazier ne fait aucun doute.

Malgré les incertitudes sur l’estimation de la population, on estime en général que la Guinée équatoriale détient le PIB par habitant le plus élevé d’Afrique subsaharienne. La production de pétrole brut autour de 400 000 barils/jour devrait se maintenir jusqu’en 2015-2016 avant de commencer à décliner, perspective que le FMI a récemment confirmée. (Comme on peut le voir sur le graphique 1)

Hydrocarbures

 

 

 

 

 

 

b)      Diversification des sources de croissance

L’économie équato-guinéenne présente certains potentiels non encore exploité à leur juste valeur.

Hormis le secteur énergétique, les bâtiments et travaux publics (BTP) ont été le principal moteur de croissance de l’économie équatoguinéenne (5,2% du PIB en 2011) ; son activité est largement soutenue par d’importants investissements publics dans les infrastructures.

Les autres secteurs plus marginalisés tirent dans une moindre mesure l’économie vers le haut depuis que le gouvernement a lancé en 2007 un programme de rediversification des sources à la croissance à l’horizon 2020, fondés sur le développement accru de ces différents secteurs : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la pétrochimie et les mines, le tourisme et les services financiers. La Guinée peut alors tout de même compter dans le futur sur ce qui faisait sa richesse d’avant 1996 : en plus du pétrole et du gaz, le pays regorge d’autres ressources naturelles destinées aussi à l’exportation. La Guinée équatoriale est dotée d’un climat tropical, de terres fertiles et de ressources halieutiques et forestières importantes. Des produits tels que le café, le cacao, le riz, l’igname, le tapioca, les bananes et les noix de palme sont exportés. Sont également exploités le bétail et le bois.

–          Le secteur de la pêche présente un potentiel considérable, la Guinée Equatoriale étant constituée d’1/10ème de territoire terrestre et de 9/10ème de territoire marin extrêmement poissonneux. Le pays revendique une zone exclusive de pêche de 300 000 kilomètres carrés.

–          L’agriculture est totalement en  déclin depuis l’avènement du pétrole, mais possède suffisamment d’atouts pour garantir la sécurité alimentaire et assurer aux 61% de la population vivant en milieu rural une qualité de vie meilleure.

–          Les services, qui nécessitent une démarche volontariste, mais dans lesquels le pays possède de solides atouts, notamment dans le tourisme (écotourisme, tourisme d’affaires) et les services financiers. Ils constituent une source de croissance clé pour le long terme

–          Le secteur minier, aujourd’hui en réserve, semble également receler un potentiel considérable qui en fait un pilier probable de l’économie équato-guinéenne de demain.

c)      Aspects culturels, et scientifiques favorables à l’économie

  • Dans un premier temps,  il est question de montrer pourquoi les langues parlées (socles culturel) en Guinée représentent pour elle un avantage compétitif sur ses voisins et renforce ses convictions économiques et diplomatiques.

D’abord la Guinée est le seul pays hispanophone de l’Afrique. Géopolitiquement, ceci a donc attiré notre intention sur le fait qu’ils ont plus de potentiels que leurs voisins africains pour prétendre à développer le commerce extérieur avec d’une l’Espagne, et ensuite l’Amérique Latine, directement face à leur façade maritime (notamment avec l’Argentine, le Venezuela et le Brésil).

En outre pour compléter cette idée, et comme va vous l’expliquer ma camarade par la suite, la Guinée a aussi il y a longtemps été colonisé par les portugais, ce qui a laissé quelques traces. Le portugais n’est certes pas une langue officielle mais n’est pas non plus complètement étrangère aux habitants du pays. En 2007 le gouvernement a même proposé d’instaurer le portugais en 3eme langue officielle. Cependant en juillet 2012, la CPLP (Communauté des Pays de Langue Portugaise) a refusé la demande, moins à cause de progrès insuffisants dans l’introduction du portugais, mais surtout en raison des violations constantes des droits de l’homme en Guinée équatoriale. En réalité, 88 % de la population parle espagnol, mais les autres deux langues officielles permettent de bénéficier des aides économiques qu’offrent la Francophonie et la CPLP.

Pour finir, la Guinée Equatoriale étant enclavée entre deux pays francophones, le Cameroun et le Gabon, le français a donc été adopté en 1997 comme seconde langue officielle du pays. La présidence utilise aussi bien le français que l’espagnol. Par conséquent, le français est devenu une langue d’apprentissage obligatoire dans le secondaire il est de plus en plus utilisé dans le monde économique à côté de l’espagnol.

On trouvait donc intéressant de montrer comment un aspect culturel, ici l’aspect linguistique pouvait devenir un avantage économique.

  •  Puis dans un second temps, le sport et la science aussi ont contribué à leur manière à l’attractivité du pays par les investisseurs étrangers. Par ces efforts et initiatives diverses, l’ascension économique a été d’autant plus légitimée :

Côté Sport : La Guinée équatoriale a été choisie pour organiser, conjointement avec le Gabon, la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) en 2012. Deux stades ont été mis aux normes de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour cet évènement, l’un à Bata (de 45 000 places) et l’autre à Malabo (de 16 000 places). Cet évènement a notamment pris une tournure favorable économiquement grâce à l’investissement massif de la Chine pour construire des infrastructures adaptées. L’engagement des Chinois se caractérise par une livraison de projets « clé en main », mais aussi par un accomplissement des projets généralement plus rapide que ceux des partenaires traditionnels. De ce fait, la Chine est perçue comme un partenaire plus fiable. La plupart des infrastructures créées pour le sommet de l’UA de 2011 serviront également pour la CAN. Toutefois, malgré de possibles synergies, l’organisation de ces deux grands évènements continentaux a induit de grosses dépenses publiques mais également des retours d’investissements bénéfiques ainsi qu’une amélioration du secteur du tourisme durant la période.

Côté Science : Le prix UNESCO pour la recherche en science de la vie et de la terre a été récemment remis le 15 septembre à la Guinée Equatoriale à Malabo lors d’une conférence internationale. Ce prix a donné de la vision et déclenché une réaction proactive quant à la situation actuelle en Afrique et la propagation du virus Ebola. Ce prix arrive comme une motivation supplémentaire pour redoubler d’effort et continuer de contribuer au développement scientifique. Ce prix a notamment eu un effet direct quant à l’attractivité du pays en investissements étrangers.

Vidéo témoignage : http://blogs.mediapart.fr/blog/roger-bongos/180914/video-malabo-sipopo-le-prix-unesco-guinee-equatoriale-le-pr-boni-yayi-au-micro-de-roger-bongos

II-              Ses relations extérieures

a)      Historique

Les premiers Européens à être venus dans le golfe de Guinée et donc en Guinée Équatoriale sont les navigateurs portugais, en 1471. En 1493 le roi du Portugal Jean II le Parfait est alors proclamé Seigneur de Guinée, ainsi la Guinée Équatoriale commence à être rapidement colonisée par les portugais qui s’emparent des Iles de Bioko, de Pgagalu et de Corisco. Jusqu’en 1778, la Guinée Équatoriale est donc une colonie portugaise.

Mais après cette date, elles sont cédées à l’Espagne suite à un traité : le traité d’El Pardo. Mais grâce aux Nations Unies et aux groupes de nationalistes guinéens présents dans le pays, en 1968, l’Espagne est contrainte de donner à la Guinée Equatoriale son indépendance. Il y a donc un projet de constitution, des élections etc.

Suite à cette parenthèse historique, on peut se demander quel type de relation la Guinée Equatoriale entretient-elle avec l’Espagne. Selon l’ambassadeur de Guinée Equatoriale en Espagne, les deux pays s’efforcent de maintenir des relations entre eux, et essayent de développer une coopération et une unité, d’autant que beaucoup d’Espagnols vivent en Guinée Equatoriale et vice versa. La Guinée Equatoriale essaye de mettre en avant sa récente croissance économique pour attirer de plus en plus les investisseurs espagnols et convaincre les institutions financières d’aider les investisseurs espagnols à investir en Guinée Equatoriale, avec l’aide de l’état. Cependant, ces derniers temps, les relations Espagne-Guinée Equatoriale sont à remettre en question : ces deux pays sont souvent en désaccords et dernièrement Malabo a menacé de couper toute relation avec l’Espagne si le pays continue de s’immiscer dans la vie politique intérieure de la Guinée Equatoriale et de faire preuve de discrimination à son égard, alors que l’Espagne reproche au pays de ne pas être démocratique et ne pas respecter les droits de l’homme. La relation qu’entretient la Guinée Equatoriale avec l’Espagne est donc à remis en cause et présente quelques points négatifs. Cette relation ‘en reste pas moins inutile diplomatiquement pour rester plus forte sur le plan international.

 

b) Influence des pays frontaliers

La Guinée Equatoriale, comme vu sur la carte, est un pays frontalier avec le Gabon et le Cameroun.

  •   Sa relation avec le Gabon n’est pas des plus pacifiques, en effet, des tensions subsistent entre ces deux pays à propos des îles Mbanié, Conga et Cocotier, les deux pays se disputant ces terres. Les eaux afférentes à ces îles sont connues pour être très riches en hydrocarbures, ce qui explique ce conflit qui persiste. Ce problème étant en voie d’être réglé grâce à un médiateur des Nations Unies, un autre problème est né ces derniers mois : le président de la Guinée Equatoriale a demandé à son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de se rendre au Gabon officiellement pour raffermir les relations de coopération bilatérale entre les deux pays frères, mais certains médias affirment que celui-ci a été dépêché au Gabon pour obtenir des informations quant à la prétendue présence de soldats espagnols là-bas afin de fragiliser le gouvernement de la Guinée Equatoriale. Ces deux pays ne sont donc pas toujours en bons termes.
  • Pour ce qui est du Cameroun, alors que pour des raisons de sécurité la frontière entre les deux pays était fermée, elle a été rouverte cette année, ce qui peut conduire à faciliter les échanges entre ces deux pays. De plus, 8 accords de partenariats ont été signés entre ces deux pays. Le ministre des Affaires Étrangères de la Guinée Equatoriale a annoncé à la presse « Les résultats de ces travaux démontrent la volonté des présidents camerounais Paul Biya et équato-guinéen Obiang Nguema, de promouvoir une coopération bilatérale qui va intensifier les relations commerciales, techniques et scientifiques entre Yaoundé et Malabo ». Cela démontre donc une volonté des deux pays de coopérer et d’améliorer les relations commerciales. Les relations qu’entretient la Guinée Equatoriale avec ses voisins n’est pas forcément cordiale, mais on peut dire qu’elle tend à s’améliorer par une volonté du pays de coopérer économiquement parlant.

 

c) Partenariats extérieurs et relation Chine-Guinée équatoriale

Après avoir parlé de ses relations avec ses pays voisins et avec l’Espagne, on peut voir ce qu’il en est de ses relations avec la Chine, connue pour être un gros investisseur pour les pays africains. Suite à la Coupe d’Afrique en 2012 qui a eu lieu en Guinée Equatoriale, de nombreux investissements chinois ont eu lieu dans le pays (construction de stades etc). Une centrale hydroélectrique a été construite par l’entreprise chinoise Sinohydro, elle permettrait en effet de satisfaire 90 % des besoins en électricité de la région continentale. Et ce n’est pas la seule centrale à avoir été construite grâce à des investissements chinois, de plus Sinohydro assure aussi la modernisation du réseau de transport électrique. La Chine est un partenaire commercial qui correspond bien aux pays africains en général et à la Guinée Equatoriale en particulier, car elle n’impose pas de conditions politiques en particulier (démocratie, respect des droits de l’homme etc) et les soutient sur le plan diplomatique, et cela permet en même temps à la Chine d’avoir accès aux matières premières du pays.

On peut donc dire que malgré certains conflits persistants, la Guinée Equatoriale tend à assainir ses relations internationales, ce qui lui permet d’attirer les investisseurs et de s’améliorer sur le plan économique.

Relation Chine-Guinée Equatoriale

Poignée de mains entre le président chinois et le président de la Guinée Equatoriale

III-          Répercutions de l’Ascension économique éclaire

 a)      Une croissance sans développement

 La Production d’hydrocarbures, pétrole et gaz en Guinée Equatoriale, à permit au pays de connaître une croissance économiques fulgurante depuis un peu plus de 10 ans et de se placer en troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne après le Nigeria et l’Angola.  Cette augmentation de la création de richesse nationale dans un cadre macroéconomique excellent fait rêver plus d’un pays d’Afrique.

Mais il faut bien être conscient que les chiffrés sociaux de base du pays racontent une toute autre réalité.. Ils montrent que la Guinée Equatoriale est  un pays moins avancé (PMA) subsaharien avec une population très pauvre,  une espérance de vie à la naissance de 51,1 ans, et c’est aussi la septième plus mauvaise performance en mortalité infantile d’Afrique (de moins de 5 ans).

De cela, en 2011, malgré plus de dix années de croissance économique, avec un IDH de 0,537 la Guinée Equatoriale est classé  par le PNUD en termes d’Indice de Développement Humain au 136ème rang sur 187 pays alors qu’elle était 117ème sur 187 en 2010.
Bien que l’IDH de la Guinée Equatorial reste en dessous de l’IDH mondial moyen, elle reste tout de même au-dessus de l’IDH moyen des pays Africain (0,463 en 2011) seulement grâce à l’augmentation du PIB/habitant dû aux richesses du pays.

La Guinée Equatoriale est le premier pays à présenter un écart aussi élevé entre le classement en termes de Produit Brute Intérieur (PIB) et le classement en termes d’Indice de Développement Humain (IDH). Malheureusement, le pays ne tire pas beaucoup de profit des ressources présent pour le développement humain de la population équato-guinéenne. Ceci montre clairement un déficit développement humain. C’est le signe d’un manque de développement social et pour causes une politique sociale inefficace.

 

b)      Une croissance défavorable aux pauvres

 Bien que la Guinée Equatoriale connaisse une croissance forte et soutenue et que l’Etat est en surplus budgétaire, la pauvreté du peuple Equato-Guinéen ne cesse d’augmenter.  La pauvreté en Afrique est peu élastique à la croissance économique contrairement à l’Asie. Cette croissance économique est défavorable au plus grand nombre d’équato-guinéen et n’est que synonyme d’appauvrissement et d’inégalité.

En effet, la pauvreté est massive et, touche plus que trois quart de la population du pays, plus les femmes que les hommes, et plus la population rurale qu’urbaine, alors que le revenu moyen est d’un peu plus 20 000 $ par habitant.

De plus, bien que l’une des sources de la croissance économiques à savoir le pétrole représente 85% du PIB, 95% des recettes fiscales et à peu près l’intégralité des exportations ; celle-ci à un très faible impact sur la distribution des revenus qui auraient pu conduire à une petite baisse de la pauvreté. En effet, le taux de main d’œuvre technique dans le secteur du pétrole est faible et, est importée par les compagnies exploitant les 3 champs offshores. Peu de nationaux travaillent dans ce secteur-là. 

On peut noter aussi, que l’organisation, la gestion des activités qui font cette croissance, se résume parfois par des pratiques pas très religieuses (fraudes, corruption, etc.) et les revenus tirés de ces activités ne bénéficient donc qu’à une certaine classe sociale à savoir l’élite au pouvoir et aux clans qui y sont associés. En effet, la dictature du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo s’est servie de cette croissance économique  pour s’établir fermement et s’enrichir davantage au détriment de la population du pays qui reste pauvre.

 

c)      Points plus ou moins  positifs de la croissance

La croissance économique du pays ne suffit  certainement pas à améliorer le bien être de la population ou à diminuer la pauvreté mais certains secteurs connaissent une certaine expansion à savoir le secteur du bâtiment  et des travaux publiques (BTP) mais aussi le secteur de l’infrastructure routière.

La croissance économique équato-guinéenne atteignait 7,8% en 2011 (FMI). Elle s’est située autour de 5,3% en 2012. La Guinée équatoriale a néanmoins connu une forte récession en 2013 (-7,6%), essentiellement due à l’arrivée à maturité des principaux champs pétroliers. L’inflation reste contenue (3% en 2013 contre 3,6% en 2012). Il faut alors relativiser car la croissance de l’économie hors-hydrocarbures a été largement tirée par les investissements publics réalisés par les autorités en faveur du développement et de l’amélioration des infrastructures de base telles que les routes, les ports et les aéroports. Les dépenses publiques en capital ont connu une constante évolution à la hausse ces dernières années et cette tendance devrait se poursuivre en 2014 et 2015 en dépit de la baisse des recettes pétrolières amorcée en 2012. Ainsi, la Guinée Equatoriale a accru sa capacité d’autonomie. Si la Guinée équatoriale des années 1980 et 1990 recevait beaucoup d’aide étrangère avec de nombreux donateurs bilatéraux et multilatéraux, (pays européensÉtats-UnisBanque mondiale), ces programmes ont pratiquement cessé ou fortement réduit leurs chiffres (hormis son partenariat avec la Chine qui ne fait que prendre de l’ampleur).

En effet, le secteur du BTP modernise la capital avec la construction d’un quartier Malabo II censé regroupé les ministères et entreprises pour un coût de750 millions d’euros. Aussi, en 2006 a été lacé un projet de 2330 logements sociaux pour les personnes défavorisées. Ces logements sont encore une fois construits par des entreprises étrangères telles que China Dalian (Chine), Chaabi (Maroc) ou Seguibat (Liban) avec une main d’œuvre importée.

Aussi l’infrastructure routière est en modernisation et en expansion rapide.

 

CONCLUSION

Située au cœur du Golfe de Guinée, la  Guinée Equatoriale connaît depuis dix ans une croissance exceptionnelle, qui se traduit par un développement accéléré des infrastructures et de l’urbanisme. Cette croissance est cependant fragile : elle est entièrement due au pétrole dont le pic de production sera atteint dans moins de cinq  ans, alors que l’agriculture, fleuron du passé, est en déclin et que de nouveaux secteurs ont émergé ou restent présents mais marginalisés si on compare avec l’importance du secteur pétrolier.

Par ailleurs, cette croissance ne s’est pas  traduite par une réduction significative de la pauvreté, l’écart croissant entre une  richesse de plus en plus visible et une  pauvreté qui perdure constituant une  menace pour la cohésion sociale. De même,  la croissance « anarchique » représente une  menace à la protection des écosystèmes, au  cadre de vie des populations et à la gestion  durable des ressources du pays.

Enfin, face  aux évolutions de son environnement  régional et international, la Guinée  Equatoriale doit également faire face à deux  défis critiques :

– Le défi de la sécurité, dans un Golfe  de Guinée désormais inséré dans la  géostratégie pétrolière mondiale,  étant donné son poids dans  l’approvisionnement des grandes puissances (15% de  l’approvisionnement des Etats-Unis  aujourd’hui et 25% en 2025).

Le défi de l’intégration régionale,  perçue quelquefois comme une  menace face aux flux migratoires de

ressortissants de pays voisins attirés  par ce nouvel « eldorado », mais qui  constitue également un levier  stratégique pour renforcer la sécurité  et réussir la diversification  économique.

 

Ces évolutions permettent de définir trois scénarios possibles pour la Guinée Equatoriale  pour 2020 :

1)       Le scénario de « la Guinée citadelle ou la prospérité protégée » : une  politique sociale avantageuse  renforce la cohésion sociale, mais  également les tensions migratoires

2)       Le scénario de « la Guinée sous tension ou la prospérité fragile » : L’écart croissant entre une minorité riche et une majorité pauvre met à mal la cohésion sociale, la paix apparente n’étant assurée que par une forte répression sécuritaire. De même, la faible avancée de l’intégration régionale se traduit par un climat régional tendu et des conflits récurrents (chasse aux étrangers et rapatriements forcés, conflits territoriaux…). Malgré les importants revenus pétroliers, la Guinée Equatoriale est un pays sous tension permanente.

3)       Le scénario de « la Guinée Flambeau ou la prospérité dynamique » : La cohésion sociale est solide grâce à un projet de société partagé et une politique assurant à chaque citoyen un cadre de vie amélioré. De même, grâce à une économie compétitive et diversifiée, la Guinée Equatoriale réussit son insertion dans l’espace Guinée Equatoriale 2020 – Agenda pour une diversification des sources de la croissance régionale et joue un rôle moteur à travers une diplomatie dynamique. Elle devient en 2020 un pays émergent et apparaît comme le modèle africain réussi de transition d’une économie pétrolière vers une économie diversifiée.

 

La Guinée dispose donc de deux atouts stratégiques majeurs qui ont contribué à cette ascension économique : sa position géographique et ses ressources  énergétiques.

 

Bibliographie :

 

Données générales & Situation économique :

http://www.forestsmonitor.org/fr/reports/549968/549986

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guin%C3%A9e_%C3%A9quatoriale

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Guin%C3%A9e_%C3%A9quatoriale

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/guinee-equatoriale/presentation-de-la-guinee-968/

http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/pays/afrique-centrale/guinee-equatoriale/

Aspects culturels:

http://www.imdb.com/video/wab/vi1712719641/

http://www.youtube.com/watch?v=ymcbSmjQxBk (presentacion pays)

http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Guin%C3%A9e%20%C3%A9quatoriale%202020%20-%20Agenda%20pour%20une%20diversification%20des%20sources%20de%20la%20croissance%20-%20Tome%201%20diagnostique%20strat%C3%A9gique%20-%20Rapport%20final.pdf

Répercutions :

http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=POLAF_081_0121

http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/17760-crise-de-confiance-a-malabo.html

http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/connaitre/stateco/stateco105/stec105f.pdf

http://www.france-guineeequatoriale.org/News/554.html

http://www.afdb.org/fr/countries/central-africa/equatorial-guinea/equatorial-guinea-economic-outlook/

http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5397

http://www.jeuneafrique.com/pays/guinee_equatoriale/guinee_equatoriale.asp

 

Relations :

http://www.afriquechine.net/fr/2012/ces-africains-a-la-conquete-de-l-eldorado-chinois.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Guin%C3%A9e_%C3%A9quatoriale

http://www.france-guineeequatoriale.org/News/928.html

http://oeildafrique.com/guinee-equatoriale-gouvernement-menace-couper-les-relations-lespagnedabandonner- lespagnol/

http://cameroonvoice.com/news/article-news-14877.html

http://gabonreview.com/blog/relations-gabon-guinee-equatoriale-tout-est-ok/

http://www.france-guineeequatoriale.org/relations-gabon-guinee-equatoriale-le-ministre-desaffaires- etrangeres-agapito-mba-mokuy-depeche-a-libreville/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fronti%C3%A8re_entre_le_Gabon_et_la_Guin%C3%A9e_%C3%A9quatoriale

http://www.memoireonline.com/11/12/6510/m_Le-conflit-frontalier-Gabon-Guinee-Equatorialeanalyse-geopolitique1.html

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Exposé – La Zambie /geopolitique/expose-la-zambie/ /geopolitique/expose-la-zambie/#respond Wed, 25 Jun 2014 10:14:00 +0000 /?p=5812  


 

      Introduction

La Zambie est un pays enclavé de Rhodésie du nord en Afrique australe globalement calme. Le pays acquit son indépendance en 1964 (elle était sous colonie anglaise) et c’est l’un des premiers exportateurs mondiaux de cuivre, une matière première presque aussi nécessaire aux économies que le pétrole. Malgré cela, la Zambie reste parmi la longue liste des pays les moins développés et sa population est largement touchée par le chômage, la famine et les nombreuses maladies tels que le sida, le choléra et les problèmes respiratoires. La Zambie œuvre au sein de différentes associations et organisations pour le maintien de la paix et la stabilité du pays. Nous allons nous intéresser aux risques du pays en termes de sécurité et de santé pour mieux comprendre l’environnement dans lequel la population vit puis nous nous intéresserons à la politique intérieure, la situation économique du pays en traitant des liens entre l’Union Européenne et la Zambie puis nous terminerons avec la politique extérieure du pays.

 

I)                   Quels sont les risques 

 

  •           En termes de sécurité 

En raison de la guerre en République Démocratique du Congo (RDC) et du fait des mouvements de troupes armés à la frontière Zambie/RDC, la frontière reste une zone déconseillée sauf en cas impératif. Les flux humains y sont très importants à cause des réfugiés politiques.

Ensuite, des restes d’explosifs de guerre n’auraient pas encore été trouvés dans la région nord-ouest, à la frontalière RDC/Angola avec la Zambie.  Il faut donc circulé pendant la journée dans les grands axes.

Les incidents sont peu nombreux mais les agressions (vols à main armée, cambriolages, car jacking) peuvent être violentes. Sauf en raison impérative, il est conseillé de ne pas se déplacer à pied, il faut aussi limiter les trajets inter-urbains en voiture ou en bus après le coucher du soleil.

 

  • En termes de santé

La Zambie fait face à une très grave épidémie de sida, pour l’agence des Nations Unies en charge de la lutte contre le sida, 15% de la population adulte (entre 15-49 ans) auraient le VIH.

En mai 2011, une épidémie de rougeole a éclaté dans l’est du pays. Environ de 1 000 personnes contaminées (zéro décès). La rougeole est une maladie infectieuse qui se transmet par les postillons ou les éternuements d’une personne infectée. Elle touche surtout les jeunes enfants et reste l’une des causes principales de mortalité infantile. Il existe un vaccin.

Pour aller en Zambie, des vaccins sont nécessaires. Beaucoup de maladies provoquent la diarrhée en Zambie. En effet, durant la saison des pluies (hiver/automne) des épidémies de choléra sont fréquentes. Ainsi il est prescrit d’éviter de se baigner dans les eaux stagnantes, ou de marcher pieds nus sur des sols humides (exemple de l’acide dans l’eau dans les usines de Glencore).

Du souffre s’échappe dans l’aire du fait de la combustion du cuivre par les usines Glencore  (voir : A qui profite le cuivre ? Reportage)

 

II)                Quelques éléments sur la politique intérieure

 

La Zambie a acquérit son indépendance en 1964. Ce pays se distingue des autres pays de la région par sa stabilité. En effet, 5 Présidents se sont succédés en 47 ans :

  • M. Kenneth Kaunda, 1964 à 1991
  • M. Frederick Chiluba, (1991-2001)
  • Lévy Mwanawasa (2001-2008, prématurément mort le 19 août 2008)
  • Rupiah Banda (2008-2011)
  • Michaël Sata élu en septembre 2011

 

La campagne électorale du Patriotic Front en 2011 visait la lutte contre la corruption, la hausse du pouvoir d’achat et la création de nouveaux emplois. Parmi ces objectifs détaillés dans le programme électoral du Patriotic Front, figurait la révision de la Constitution de 1996, prévoyant notamment la réduction des avantages du Président et le rééquilibrage des pouvoirs, ainsi que le redressement du seuil requis pour l’élection (suffrage universel).

Le processus de consultation nationale sur la constitution est en cours, certains s’interrogent sur une remise en cause des ambitions initiales de cette révision.

 

Présidentielles 2008

Après la mort prématurée de Lévy Mwanawasa, des élections présidentielles ont été mises en place, le 30 octobre 2008. Elles se sont passées dans un cadre plutôt calme cependant le taux de participation a été peu élevé. Elles ont révélé Rupiah Banda nouveau Président (Mouvement pour la Démocratie Multipartite) avec 40.03% des voix suivis par Michaël Sata du Patriotic Front avec 38.1% des voix et Hakainde Hichilema de l’UPND avec 19.7% des voix. L’écart entre Sata et Banda était relativement faible (de l’ordre de 35200 butins) ce qui a poussé M. Sata a s’opposé aux résultats mais son désaccord a été rejeté par la cour suprême zambienne.

 

 

Présidentielles 2011

 

Michael Sata a remporté  les élections présidentielles avec 43% des voix avec comme unique adversaire Rupiah Banda, président jusqu’alors, qui n’en comptait que 36%. La cérémonie d’investiture de M. Sata s’est passée le 23 septembre. Le Président Banda a accepté ces résultats.

 

Les législatives

La volonté de changement s’est également fait sentir durant élections aux législatives. Le Patriotic Front, a remporté le scrutin législatif, mais sans avoir obtenu 50 voix plus une. Avec 60 députés 148 places à pourvoir, il accroit son nombre de siècle de 2006 de 15.

Après quelques rééquilibrages (le président désigne ses ministres parmi les députés nommés à l’Assemblée et a le droit de nominer 8 élus pour compléter son cabinet, plusieurs élections intermédiaires ont également lieu), le parti du président Sata dispose, au mois de mars 2013, de 75 sièges sur 158. S’étant assuré du soutien d’au moins 15 députés hésitants des autres partis, il avait alors l’assurance de la majorité à l’Assemblée.

 

Le principal parti opposé, le mouvement pour la démocratie multipartite, ne comptait pas moins de 50 sièges en mars 2013. L’UPND a survécu au déclin prédit et a même amélioré son rang depuis 2006 avec 29 sièges à l’Assemblée en 2013. Les 4 sièges restant était pris par les petits parties et les indépendants. L’ancien parti unique (l’UNIP)  n’a plus de siège.

La proportion de femmes élues était largement inférieure à 15%, elle accentue la marge constatée pendant les nominations des candidatures

Puis, pour la deuxième fois en 47 ans, la Zambie connu une alternance politique sans incident (malgré quelques troubles et règlements de compte après les élections). Les élections ont été jugées globalement transparentes par les missions internationales présentes pour l’occasion.

 

III)              Contexte économique

 

Le PIB de la Zambie s’élevait à 19, 2 milliards de dollars américains en 2011, autrement dit un PIB par habitant de 1 425 $. En 2012, l’indicateur de développement humain classe la Zambie à la 150ème position sur 186.

Après une période relativement difficile de gestion de l’état et de l’économie avec un endettement préoccupant jusqu’en1995, la Zambie mis en place des réformes à court terme qui lui ont permis d’accroitre son produit intérieur brut de plus de 5% ces dix dernières années.

Le pays, grâce à ses sous-sols riche en cuivre, a sus tiré profit de la demande sur le marché des matières première.

Après plusieurs années de laisser-aller, les mines de cuivre ont été privatisées en 2000 par le suisse Marc Rich (voir reportage).

Le fort taux de croissance du PIB, n’est malheureusement pas suffisante pour réduire nettement la pauvreté, elle touche environ 60,5 % du peuple zambien, ni permettre d’atteindre des objectif économique concrets. Les obstacles au développement du pays les plus importants restent l »accès non direct à la mer, les inégalités sociales, le fort taux de personnes séropositives et la fragilité du système éducatif.

Grâce au FMI, la Zambie a amélioré sa politique budgétaire ces dernières années et a mis en place plusieurs réformes grâce auxquelles elle a obtenu, il y a 3 ans, la note B+  qui signifie perspectives stables par les agences Standard & Poor’s et Fitch.

Le secteur minier constitue la plus grande partie des finances publiques zambiennes (cuivre).

 

Corruption

La Zambie est un pays très dépendant des dons principalement de pays du nord, les affaires de corruption mises en évidence en 2009, surtout dans le secteur de la santé, ont poussé les investisseurs étrangers à repousser leurs engagements et à attendre des mesures claires de lutte contre la corruption, comme le président Sata l’avait promis dans son programme électoral (c’est entre autres choses la raison pour laquelle il fut élu).

Par ailleurs, les affaires récentes (accumulation d’affaires bâclées, qui touchaient des personnalités de l’opposition ; arrestations dans des conditions peu claires d’enquêtes concernant des membres du gouvernement) suscitent du doute consternant la lutte réelle contre la corruption.

 

UE/Zambie

Par rapport à ses liens commerciaux avec l’Union Européenne, la Zambie est membre de l’ESA « Afrique orientale et australe », groupe de négociation dont certains partis ont signé en août 2009 un accord de partenariat économique intérimaire. La Zambie a paraphé l’accord fin 2007 mais n’a envoyé son calendrier d’accès au marché que 8 mois plus tard. Elle applique l’accord de partenariat économique intérimaire depuis la fin de l’année 2008 mais n’est pas prête à le signer, ce qui la désolidarise d’autres pays de la région. Si la Zambie signe l’accord, elle pourrait libéraliser 80% de ses importations en provenance de l’UE de là à 2015.

 

IV)             En ce qui concerne la politique extérieure

 

La Zambie est un pays enclavé et politiquement stable mais entouré de pays connaissant des troubles, elle compte beaucoup sur la paix et à la stabilité national. On peut le voir notamment par une contribution conséquente aux opérations de maintien de la paix organisé par l’ONU avec 216 places début 2013.

La Zambie est un membre actif des organisations régionales auxquelles elle fait partie, comme l’Union Africaine, la SADC et le Marché Commun de l’Afrique de l’Est de l’Afrique Australe, (COMESA, dont le siège se trouve Lusaka).  L’échelle internationale, la Zambie fait partie du Mouvement des Non-Alignés.

Faisant partie des pays les moins développé (PMA), la Zambie bénéficie d’aides importantes de la communauté internationale. Les Etats-Unis, le Japon et la Norvège sont les trois premiers donateurs bilatéraux, tandis que l’Union Européenne et la Banque Mondiale sont les deux bailleurs multilatéraux principaux.

La Zambie entretient des relations politico- économiques étroites avec la Chine qui est, après l’Afrique du Sud et Le Royaume-Uni, le 3ème investisseur dans le pays, très présente dans les mines de la Copperbelt. Enfin, le Président Sata affiche une relation amicale et professionnelle avec le président zimbabwéen Robert Mugabe.

La Zambie ne cesse d’accueillir des nouveaux réfugiés politiques en provenance de pays frontaliers du fait de leurs troubles et de leurs instabilités politiques. A la fin du mois de juin 2012, ils étaient près de 34 000 réfugiés et 500 demandeurs d’asile, pour la plupart originaires d’Angola, de République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda. La Zambie a signé la Convention de 1951 en rapport au statut des réfugiés et de son Protocole de 1967, ainsi que de la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique.

Conclusion : La Zambie est un pays calme et stable; elle s’ouvre au sein de nombreux groupes régionaux ou internationaux afin de le rester. Le pays est en voie d’expansion depuis le rachat de ses usines et mines de cuivre dans les années 2000.

 

Sources

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/zambie-12303/ http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/zambie/presentation-de-la-zambie/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Zambie                                         http://www.youtube.com/watch?v=UzNfL8Xk_OY                                      http://www.canalmonde.fr/r-annuaire-tourisme/monde/guides/cartes.php?p=zm http://africamix.blog.lemonde.fr/2011/05/27/zambie-a-qui-profite-le-cuivre/

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Fiche Pays – République du Congo /sans-categorie/fiche-pays-congo-brazzaville/ /sans-categorie/fiche-pays-congo-brazzaville/#respond Wed, 11 Jun 2014 14:12:30 +0000 /?p=6201

 

Le Congo est un pays, d’une superficie de 342 000 km2, au cœur de l’Afrique Centrale, ayant des frontières avec le Gabon, la Centrafrique, le Cameroun, la République Démocratique du Congo et l’Angola. Il fut découvert par Diego Cao en 1482, puis par Pierre Savorgnan de Brazza en 1879 qui nomma sa capitale Brazzaville. En 1885 le Congo devient une colonie française jusqu’au 15 Aout 1960.

Aujourd’hui le Congo est une République avec un régime présidentiel régis par un acte Fondamentale adopté le 24 Octobre 1997 suite à une guerre civile. Le président de la République est Denis Sassou Nguesso depuis 1997, réélu en 2002 et 2009.

La population Congolaise est de 4 500 000 habitants comportant dont plus de 50% ont moins de 20 ans. Plus de 60% de la population vit dans les villes, c’est un pays très urbanisé. Brazzaville et Pointe-Noire (capitale économique) regroupent à elles seules plus de 50% de la population totale et 90% de la population urbaine.

Le taux d’alphabétisation est de plus de 90%, l’un des taux les plus élevés d’Afrique.

La langue officielle du Congo est le français. Les deux langues nationales sont le lingala parlé dans le Nord du pays et le Kituba, un créole kikongo simplifié compréhensible par les diverses dialectes du kikongo, parlé dans le Sud du pays.

Le Congo compte près de 70 ethnies que l’on peut répartir en 7 groupes, les trois principaux groupes sont les KONTO qui représentent plus de 50% de la population totale, les TEKE qui représentent plus de 20% de la population, les MBOSI qui représentent plus de 10% de la population, les SANGHA, les MAKAA, les KOTA et les OUBANGUIENS sont les groupes minoritaires qui représente moins de 20% de la population totale.

Le Christianisme est la principale religion du Congo : 94%, dont 55% de Catholiques, 25% de protestants et 14% de Sectes chrétiennes africaines. L’Islam et les autres religions ne représentent que 6%.

Informations complémentaires

 

IDH 0,53
   
Monnaie Francs
   
Densité 14,6 ha/Km2
   
Indice de liberté de la presse 29,44
   
Indice de corruption 2,2
   
Taux de chômage 53,00%

 

  1. 1.      RISQUE POLITIQUE

Politique interne:

Le Congo est divisé en 12 départements, subdivisés en 86 sous-préfectures et 7 communes urbaines.

Le Congo connait une stabilité politique incertaine depuis l’instauration du multipartisme en 1990, due à une corruption à grande échelle présente dans tous les secteurs, a une lutte de succession autour du président actuel Denis Sassou Nguesso, un faible niveau de développement économique ainsi qu’une dépense au pétrole qui représente 80% des exportations.

Politique externe:

Le Congo fait partie de l’Organisation des Nations Unies (ONU) depuis le 20 septembre 1960 et participe à toutes les institutions spécialisées de l’ONU tel que l’UNESCO, le PNUD, l’UNICEF, l’OMS, et la FAO.

Le Congo est également membre des institutions économiques et financières internationales tel que le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque mondiale, l’Organisation Mondiale du Commerce et l’ASECNA.

Il fait partie des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) liés à l’Union Européenne par des accords de coopération.

Sur le plan régional, le Congo fait partie de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Il fait également partie d’institutions telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), le Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES), l’Union Panafricaine pour la Science et la Technologie (UPST).

C’est aussi un membre fondateur de l’Union Douanière et Économique des Etats d’Afrique Centrale (UDEAC), de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Conflits internes:

Ces vingt dernières années, le Congo a connu une guerre civile décomposée en trois périodes : 1992-1994, 1997 et enfin 1998-2002. Cette guerre a eu pour principaux acteurs, les partisans de Sassou Nguesso et les partisans des opposants politiques.

Conflits externes:

Le Congo connait quelques tensions avec l’Angola à cause de la mauvaise délimitation de leurs frontières. En effet la frontière a été délimitée par une commission franco-portugaise en 1901-1902; elle séparait à l’époque l’Angola portugaise (Afrique occidentale portugaise) et le Congo français.

Un incident frontalier a eu lieu le 13 octobre 2013: En effet, des troupes angolaises capturent une quarantaine de soldats congolais; d’après le Congo, les troupes angolaises ont pénétré le territoire Congolais ceux que démentent les Angolais en affirmant que c’est les soldats Congolais qui se sont perdus sur le territoire Angolais. Cependant ces troupes angolaises vont brièvement occuper cinq villages congolais. Heureusement un accord est trouvé le 18 octobre, et les troupes angolaises repassent la frontière.

Conditions de sécurité:

Le 4 mars 2012, la ville de Brazzaville a été le théâtre, de violentes explosions au camp militaire de Mpila. Cependant aujourd’hui le risque d’explosion a totalement disparu et les autorités congolaises travaillent à la totale dépollution de cette zone.

La criminalité dans la région du Pool et à la frontière avec la Centrafrique est importante à cause de la crise en Centrafrique.

 

 

 

  1. 2.      Evaluation des risques économiques et financiers

 

PIB 13.78 MD USD (2013)
PIB par habitant 3359 USD (2013)
Taux de croissance du PIB 4.9% (2012)
Taux d’inflation annuel 5.1% (2012)
Solde commercial 5800 (2012)

 

Le Congo fait partie de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale dont les pays ont pour monnaie unique et commune le franc CFA d’Afrique Centrale (XAF). On a alors  un taux de parité fixe 1 euro = 655.957 XAF. Depuis 1998, le franc CFA est convertible en euro ce qui permet une plus grande stabilité du taux de change des francs CFA. Ainsi cette collaboration monétaire suit quatre principes : la garantie de convertibilité illimitée par le Trésor français, la fixité des parités, la libre transférabilité et la centralisation des réserves de change. Nait aussi de cette collaboration des réunions des ministres des finances des pays de la zone franc. Le climat monétaire est alors très attrayant.

Néanmoins, l’économie congolaise est peu diversifiée. Le Congo est principalement un pays tourné vers le secteur primaire. En effet, la majorité de la croissance économique est basée sur le secteur pétrolier grâce aux groupes comme Total, ENI, Murphy Oil qui assure 58.6% du PIB. Ce secteur permet de développer l’Etat Congolais sur les plans économiques et sociaux. Même si dans un souci développement durable, le secteur pétrolier connait un certain déclin, le Congo grâce à son prix assez élevé du baril de pétrole peut espérer un avenir qui le développera. La majorité des efforts sont tournés vers le pétrole, l’agriculture malgré le potentiel qu’offre le pays n’est pas assez développé. Le secteur tertiaire quant à lui réalise 20.5% du PIB. De plus, grâce à sa position géographique et son ouverture maritime et fluviale sur le monde, le Congo est un pays de transit. En effet, le port de la Pointe Noire est facile d’accès et se situe sur la côte atlantique cela facilite les nombreux transits. Malgré la dominante du secteur pétrolier, on peut noter depuis quelques années un regain d’activité dans les autres secteurs. Pour ce qu’il en est de l’économie informelle, c’est une conséquence de la défaillance de l’Etat. Cependant, d’après une étude de Gaufryau et Maldonado, on a pu constater que l’économie informelle jouait un rôle important dans le monde de l’emploi. En effet, « l’emploi dans le secteur informel, en 1995, représentait 46,7 % de l’emploi total au Congo-Brazzaville ». Ainsi, c’est un secteur créateur de richesses et d’emplois non-négligeable.

eco informelle

 

Depuis 10ans, le PIB du Congo connait une forte croissance. Par exemple en 2011 le pays a connu une croissance de 21% du PIB. En 2013, le PIB devrait connaitre une augmentation de 5.3%. Cela grâce au secteur pétrolier mais aussi les activités forestières, les transports, les investissements publics. Néanmoins, la baisse de la demande de pétrole est un fait qui rend l’économie congolaise assez vulnérable.

Le gouvernement du Congo, dont la dette s’élevait à 5.6 milliards de dollars ne pouvait pas faire en sorte de développer le pays. Mais en 2010, le FMI, la Banque Mondiale et les créanciers de Paris accordent au Congo Brazzaville une annulation d’une grande partie de sa dette extérieure.  Ainsi, le gouvernement a pu réaliser des projets d’infrastructures et des investissements pour améliorer les conditions de vie des congolais. Au reste de la dette extérieure de 2010 ne s’ajoute aucunes autres lourdes créances ce qui donne une dette de 21.8% du PIB. Le solde budgétaire primaire de base quant à lui reste excédentaire, avec 14.3% du PIB en 2013. Ainsi, la politique budgétaire vise à intensifier l’investissement afin de développer le pays.

 

Solde budgétaire en % du PIB (2013) 14.3
Solde courant en % du PIB (2013) 7.5
Dette en % du PIB (2013) 21.8

 

Pour ce qui en est des liens économiques avec  l’extérieur, la Chine est un des premiers partenaires économiques du Congo, c’est une grande aide par rapport aux grands travaux dans le but de moderniser le pays. La collaboration sino-congolaise a donné naissance par exemple à la centrale hydraulique d’Imboulou. En effet, en 2007 les investissements des chinois ont été bien supérieurs au 200 millions d’euros. Mais cela a une contrepartie qui est l’exploitation par les chinois des matières premières congolaises. La France est les Etats-Unis sont également des partenaires commerciaux non négligeables. En effet, les exportations françaises à destination du Congo sont à la hausse depuis 2012 (+20%) et des centaines d’entreprises françaises qui emploient plus de 12 000 salariés sont représentées au Congo. Les richesses naturelles du Congo attirent énormément les IDE notamment dans l’achat de bois ou de pétrole. Cependant, malgré ces richesses attrayantes le coût de la main d’œuvre, la faible productivité et les infrastructures inadéquates sont des faits qui découragent les investisseurs étrangers.

  1. 3.      Evaluation des risques géographiques et environnementaux

Les risques sismiques et géologiques

Comme nous l’avons dit précédemment, le Congo est un pays d’une superficie de 342 000km², il se situe en Afrique Centrale, et est entouré par le Gabon, le Cameroun, la République Centrafricaine, la république démocratique du Congo et l’Angola. Ce pays dispose d’une façade maritime sur l’Atlantique qui est une réelle ouverture sur le monde mais aussi un enjeu pour les pays plus enclavé. Ce territoire a l’air grand et exploitable cependant, les forêts couvrent 58% du territoire et la savane 42%. Il y a donc peu de surface habitable et cultivable. La majorité de la population se concentre alors dans les grandes villes : Brazzaville et Pointe Noire. Nous pouvons également noter que ce pays est traversé par le fleuve Congo, le second plus long après le Nil. Ce pays dispose alors de grandes richesses géographiques de par l’océan, le fleuve et les paysages riches et variés.

 

Ce pays se situant proche de l’équateur dispose donc de 3 types de climats :

•          le climat équatorial dans le nord du pays, caractérisé par une forte humidité. Cela permet le développement d’une forêt équatoriale qui enrichie la biodiversité du pays. De plus, la forêt dispose de nombreux avantages pour la population environnante comme des fruits et feuilles comestibles, c’est également une sorte de « poumon » pour l’humanité. En revanche, c’est un obstacle quant à la circulation dans le territoire et les liens avec les pays environnants.

•          le climat tropical humide dans le sud-ouest, où les précipitations moyennes annuelles varient entre 1 200 mm dans le sud et 1 700 mm sur les reliefs proches du Gabon. Ce climat est associé à la savane, qui laisse la possibilité de faire des élevages et permet une circulation d’autant plus facile. Le climat est favorable pour la conservation de produits et de machines, à la maturation de céréales ou de coton mais il y a des difficultés pour l’accès à l’eau.

•          le climat subéquatorial, connu dans les régions des plateaux et de la cuvette, est intermédiaire entre les deux climats précédents, le travail agricole est donc favorable toute l’année.

Globalement, nous avons pu remarquer qu’il n’y avait pas de limite pour la culture des plantes tropicales, et pour l’agriculture mise à part pour certaines cultures maraichères comme la laitue. Les climats variés permettent des agricultures et des élevages variés. Mais, ces climats sont également sources d’inconvénients sanitaires ou par rapport à la communication (exemple du climat équatorial). Ou encore, les climats engendrent de nombreuses inondations et érosion qui dégradent les milieux urbains. Mais cela n’est pas dû qu’au climat mais aussi à cause de l’action humaine par le déboisement et l’occupation de l’espace ne respectant pas les normes. Cela entraine de nombreuses conséquences comme de décès ou des dégâts matériels.

D’autre part, le Congo est fortement exposé aux risques sismiques et à plusieurs catastrophes naturelles comme des éruptions volcaniques, des séismes, des tremblements de terre, des glissements de terrain. Goma, une ville du Congo est connue comme la « ville la plus exposée au monde aux catastrophes naturelles », étant donné qu’elle se situe au pied d’un volcan en activité. Ce site est alors extrêmement surveillé notamment par l’Observatoire Volcanologique de Goma, d’autant plus que la population croit d’années en années.

 

Les risques sanitaires et épidémiques

Le Congo est peuplé de 3.8 millions d’habitants, dont 46% qui ont accès aux services d’approvisionnement en eau.  Moins de la moitié de la population à un accès à l’eau, or ceci est primordiale pour une vie saine en communauté. C’est un fait à ne pas négliger car l’eau est une source d’hygiène et d’assainissement et pourrait ainsi éviter plusieurs maladies et épidémies.

De nombreuses maladies sont responsables de décès au Congo :

–           Le VIH est une des principales causes de mortalité au Congo, sa propagation s’est d’autant plus accélérée ces dernières années suites aux conflits armés et aux nombreux viols.

–          Le paludisme qui se transmet notamment par les moustiques, est favorisé par le climat est également cause de mortalité pour les populations non-traitées.

–          La rage est une maladie presque toujours mortelle et est souvent négligée car il n’y a pas de assez de prévention dans les communautés rurales.

–          La fièvre jaune est une maladie hémorragique. Si elle n’est pas traitée il y a un fort risque de décès. Cette maladie a progressé à cause de la déforestation, de l’urbanisation et du changement climatique. Encore faut-il que la population puisse accéder aux soins ou aux vaccins.

–          La trypanosomiase est une maladie endémique qui peut devenir mortelle et qui se transmet par la piqure de la mouche tsétsé.

Le paludisme, le VIH et les maladies diarrhéiques sont de loin les premières causes de mortalité au Congo. Ces nombreuses maladies ont de graves conséquences sur l’économie du pays car elles ralentissent l’activité économique et le progrès social.

De nombreuses maladies également se transmettent par l’eau, la nourriture ou l’environnement, ce sont les épidémies diarrhéiques. De nombreuses précautions sont à prendre quant à l’environnement qui entoure la population congolaise, quant à la propreté, et des lieux qu’elle côtoie.

Ces risques sanitaires et épidémiques assez alarmants ont sensibilisés et fait agir de nombreuses ONG mais cela reste malgré tout insuffisant.

  1. 4.      Hard Power

En ce qui concerne le pouvoir militaire du Congo, il est écrit dans la constitution de la République du Congo qu’il est apolitique et soumis aux lois et règlements de la République. Il ne doit et ne peut être utilisé à des fins personnelles mais dans l’intérêt général. Toutes ses missions sont ou doivent être fixées par la loi ainsi que son organisation et son fonctionnement.

Mais on peut dire qu’on niveau international les forces armées congolaises ne sont pas très présentes. On voit plus souvent l’intervention de l’armée de la République Démocratique du Congo et non celle de la République du Congo.

Par contre, ces forces armées congolaises ont été utilisées pour permettre au président actuel de faire un coup d’état et donc de prendre la place du président élu.

 

En ce qui concerne son implication dans les institutions internationales, le Congo est tout d’abord membre de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). C’est une organisation internationale qui réunit l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale et l’Union économique de l’Afrique Centrale et qui a en son sein 6 pays membres qui sont le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Elle a pour but de créer une certaine solidarité et uniformité dans cette zone géographique qu’est l’Afrique Centrale. Mais le Congo fait aussi partie de l’Union Africaine, de l’Organisation internationale de la Francophonie ainsi que de l’Organisation des Nations Unies.

 

Selon le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique il y a de nombreux projets de recherche scientifique notamment en ce qui concerne la santé et l’agriculture. Il y a de nombreux chercheurs qui ont été publiés ainsi que de nombreux projets de recherche et d’innovation.

  1. 5.      SOFT POWER

Au niveau de la reconnaissance médiatique et culturelle, on peut noter que la République du Congo est très souvent confondue avec la République Démocratique du Congo. En effet il y a une confusion depuis que l’ex-Zaïre est devenu la République Démocratique du Congo. On peut aussi mettre en évidence qu’avec la guerre beaucoup de ressortissants congolais se sont réfugiés dans les pays ouest-africains et en ont pris la nationalité. Tel est le cas de certains chanteurs ou écrivains ivoiriens…etc.

Cependant on peut constater qu’il y a certaines personnalités congolaises qui sont internationalement reconnu ainsi que certains styles musicaux comme le ndombolo…etc.

 

Le lingala, langue parlée en République du Congo et en République Démocratique du Congo en tant que langue nationale mais aussi en Angola, en République Centrafricaine et au Cameroun. C’est un des moyens de véhiculer la culture congolaise internationalement. Elle réunit tout un peuple ethnique et contrairement à de nombreuses langues ethniques couramment appelées patois elle n’est pas en disparition, au contraire.

 

Ce pays abrite en son sein de nombreuses ONG et Organisations Internationales tel qu’ACTED (Aide à la Coopération Techniques et au Développement), l’Aide à l’Enfance, la Croix-Rouge Française ainsi que du Comité International de la Croix-Rouge, la CCHV (Coopérative des Cultivateurs Handicapés et Vieillards), le CACSUP (Centre Africain de Complémentaire Scolaire, Universitaire et de Promotion)…etc.

D’après son hard et son soft power, on peut conclure que la République du Congo ne bénéficie pas d’un grand rayonnement international tant en ce qui concerne ses forces militaires que sa culture.

 

  1. 6.      Conclusion
FORCES FAIBLESSES
Forte politique externe Instabilité Politique
Forte urbanisation Corruption
Economie informelle Criminalité
Richesses naturelles Economie peu diversifiée
Climats variés •   Accès à l’eau restreint pour plus de 50%
•   Fortes présences culturelles en Afrique de la population
•   Dépendance au secteur pétrolier
OPPORTUNITES MENACES
•   Ouverture vers le monde externe •   Frontières dangereuses avec la RCA, la
Climat monétaire attrayant RDC et l’Angola
Ouverture maritime •   Trop grande diversité ethnique
•   Recherche et Innovation dans la santé et Catastrophes naturelles
l’agriculture •   Risques sanitaires et épidémiques
Secteur pétrolier

 

 

Le Congo, ce pays politiquement instable à cause de la corruption, est habité par de nombreuses ethnies : signes de diversités mais aussi de fortes menaces car les guerres ethniques sont très présente en Afrique à cause des découpages des frontières fait par les colons.

 

Les frontières du Congo avec certains pays comme l’Angola, la Centrafrique ou la République Démocratique du Congo sont aussi source de problèmes, ainsi que la criminalité très élevé dans certaines de ses régions. Cependant le Congo se veut être un pays tourné vers l’extérieur avec une ouverture maritime mais aussi une politique externe très présente que ce soit en Afrique ou au-delà du continent. L’économie congolaise peu diversifié, est majoritairement basé sur le secteur pétrolier qui assume 58,6% du PIB face au secteur tertiaire qui n’en assume que 20,5%. Bien qu’une belle perspective d’avenir, cette dépendance au pétrole peut vite nuire à l’économie Congolaise. Le Congo a de nombreux partenaires financiers très influents comme la Chine, son principale partenaire, la France et les Etats -Unis grâce à ses richesses naturelles. Composé de 58% de forêts et 42% les terres congolaises ne sont que partiellement cultivables, cependant ces climats variés offrent des possibilités de cultures diverses. Le Congo est un pays frappé par de nombreuses maladies très présente en Afrique et dangereuses tel que le Paludisme, le VIH Sida, la rage, la fièvre jaune et la trypanosomiase. Ces maladies sont causes d’une forte mortalité et ont de graves conséquences sur l’économie du pays. La République du Congo est pays qui ne rayonne pas beaucoup à l’international malgré sa forte culture. En effet, au niveau militaire elle n’intervient pas souvent dans les conflits internationaux mais elle est quand même présente dans les organisations internationales et fait de gros efforts de recherche et d’innovation. En ce qui concerne son soft power, outre une langue qui réunit un peuple et une diaspora des quatre coins du monde, la culture congolaise est très peu présente au niveau international. Le pays reste tout de même intégré dans la mondialisation avec l’implantation de multiples ONG et Organismes internationaux.

Date de rédaction : 05/05/14

SITOGRAPHIE :

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http://www.netglobers.fr/africa/congo-principaux-risques-sanitaires-au-congo.html

http://www.congo-terminal.net/index.php?page=le-congo-en-bre

http://www1.rfi.fr/actufr/articles/102/article_66973.asp

http://www.congonline.com/Forum1/Forum03/Assani08.htm

http://www.volcanomanagementunit.org/VMU/?p=120

http://www.who.int/  http://www.coface.com/

http://www.statistiques-mondiales.com/congo_brazzaville.htm

http://data.lesechos.fr/

http://www.rewmi.com/stabilite-financiere-dans-l-uemoa-l-ancrage-du-franc-cfa-la-seule solution_a47916.html

http://www.congopetrole.fr/

http://w3.uqo.ca/crdc/00_fichiers/publications/cahiers/CI24.pdf

http://afrique.arte.tv/blog/?p=3863

http://www.jeuneafrique.com/pays/congo_brazza/congo_brazza.asp

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http://www.congo-site.com/Generalites-du-Congo_r2.html

http://www.congocultures.net/index.php?option=com_content&view=article&id=52&Itemid=59&lang=fr

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/congo-12306/

http://www.presidence.cg/files/my_files/constit200102.pdf

http://www.cemac-qualite.org/pays/congo/le-pays/

http://www.defap.fr/activites-internationales/informations-sur-les-pays/liste-de-pays/afrique/congobrazzaville

http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Congo/114371

http://www.mrsit-congo.net/tvx_inno.php

http://www.afriqueindex.com/Pays/Congo/media_cong.htm

 

 

 

Frederike EBENE, Haby SOW, Laura BEDO

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Les États-Unis sont obligés de concurrencer la Chine en Afrique en raison de son influence africaine /geopolitique/les-etats-unis-sont-obliges-de-concurrencer-la-chine-en-afrique-en-raison-de-son-influence-africaine/ /geopolitique/les-etats-unis-sont-obliges-de-concurrencer-la-chine-en-afrique-en-raison-de-son-influence-africaine/#respond Fri, 21 Feb 2014 14:23:12 +0000 /?p=1492 Présentation du journal

        La BBC (British Broadcasting Corporation) est une compagnie anglaise publique de diffusion des informations et c’est une des plus renommée dans le monde. Elle a été créée en octobre 1922, elle est basée à Londres. La BBC est la plus vieille organisation de diffusion d’informations et le plus grand diffuseur dans le monde. Ses services incluent, parmi d’autres, des chaines de télévision, des chaines de radio, la publication de magazines et la publication d’articles de presse sur ses sites web. Ses services sont disponible dans une vaste sélection de langues, incluant le français, le chinois, le russe, l’espagnol, etc.  Son site web principal est www.bbc.co.uk. Ce site est disponible dans de diverses langues dont notamment le chinois.

            La BBC est considérée être un des premiers fournisseurs d’informations dans le monde et en raison de son statut public, elle est supposée avoir une vue neutre sur les politiques. Cependant, elle a récemment eu des critiques qui l’accusaient d’avoir une préférence de gauche, avec un biais libéral.

            The Guardian est un journal britannique national quotidien qui date de 1821. Il est basé à Manchester et c’est le 3ème journal britannique en termes de distribution quotidienne et son site web est également 3ème au niveau mondial, avec plus de 30 millions lecteurs en 2012. Ce journal a un point de vue politique libérale et s’identifie actuellement avec le libéralisme social.

 

Traduction de l’article

Les États-Unis sont obligés de concurrencer la Chine en Afrique en  raison de son influence africaine

Cet article a été rédigé en octobre 2013, juste quelques semaines après l’attaque dans une grande surface au sein de Nairobi, la capitale du Kenya. Cet article est une traduction, qui a cependant varié  de l’article publié par le journaliste australien John Pilger dans le journal britannique The Guardian.

Contexte de la situation : Depuis le début des années 2000, la Chine a effectué de forts investissements en Afrique afin d’exploiter les ressources naturelles et de créer une infrastructure permettant leur montée en puissance en tant que puissance mondiale. De ce fait, elle est devenue de plus en plus une source d’inquiétude pour les Etats-Unis, qui est la superpuissance actuelle. Ainsi, les Etats-Unis cherchent à limiter l’expansion de l’influence chinoise dans le monde, notamment en Asie et en Afrique.

Mise à Jour: Octobre 10, 2013, Heure de Greenwich 13:59

Un journaliste australien, John Pilger, a publié dans le journal Britannique, “The Guardian”, qu’à travers les opérations américaines en Afrique, en Asie et en Australie, on peut observer l’influence des craintes de la Chine et l’interception de cette dernière sur les opérations des Etats-Unis.

L’article commence avec l’événement récent du massacre de la grande surface dans la capitale kenyane Nairobi. L’auteur estime, qu’en fait, cet événement sanglant n’est qu’une mise en scène derrière la quelle se cache la vraie bataille, s’agissant de l’invasion de l’Asie et de l’Afrique.

L’article dit aussi que dans les médias, il n’y a presque pas de cas signalés du fait que la branche africaine de l’armée américaine est actuellement établie dans plus de 35 pays, en utilisant un système de corruption aigu et de dictature armée.

L’article dit en plus que pour les Etats-Unis, dont notamment Barack Obama- le fils d’Afrique qui habite dans la Maison Blanche- la mission la plus urgente en Afrique est de contenir la Chine.

« L’Afrique est l’histoire de succès de la Chine. En Afrique, les américains ramènent des drones, tandis que les chinois construisent des rues, des ponts et des barrages. Ce que les chinois veulent sont les ressources, particulièrement les carburants fossiles. Le bombardement de l’OTAN de la Libye a expulsé plus de 30000 ouvriers pétroliers chinois. »

« Les Etats-Unis ne peuvent pas abandonner le contrôle en Afrique, car les  menaces que la Chine ont créées  sont plus grave que celles de l’Iran et du djihad. Cela est appelé  la politique du retour en Asie. La menace de guerre que cette politique entraine est peut-être plus sérieuse que toute autre dans les temps modernes.

L’article mentionne qu’en 2020, 60% de la flotte des Etats-Unis sera stationnée en Asie, surtout autour de la Chine. Prêt de Kyoto, Japon, les Etats-Unis ont un système anti-missile dirigé vers la Chine. Les Etats-Unis déploient également des avions de reconnaissance « Global Hawk » sans pilote et ont considérablement augmenté la provocation dans les mers chinoises.

A Guam, les Etats-Unis ont affecté plus de soldats que pendant la Guerre Sino-Indienne dans les années 1960, incluant 9000 Marines. Aussi, de Perth à Darwin en Australie, les forces des soldats américains ont augmenté afin de contrer la Chine.

L’auteur écrit que bien que l’Australie soit un allié proche des Etats-Unis, elle est le plus grand partenaire commercial de la Chine, ce qui est la raison clé pour laquelle l’Australie a échappé à la récession en 2008. « S’il n’y avait pas la Chine, alors il n’y aurait pas de développement de minéraux en Australie et il n’y aurait pas les recettes minières de près de 1 milliards de dollars chaque semaine.

L’article énonce que ce sont des risques qui font rarement le sujet du libre discours en Australie, car un des supporteurs du premier ministre titulaire Tony Abbot est Rupert Murdoch, le magnat médiatique qui contrôle 70% des médias.

Le rapport de l’Institut Australien de la Stratégie Politique a averti que contre toute attaque planifiée de la Chine, les plans américains incluent la fermeture des systèmes chinois de surveillance, d’information et de commande.

Commentaires

           Selon cet article, la Chine considère que l’Afrique est un élément clé dans l’élaboration et l’entretien de son infrastructure globale ; c’est cette infrastructure globale qui a permis la montée en puissance rapide de la Chine en termes économiques, politiques et militaires durant ces 15 dernières années. Pour continuer à développer cette infrastructure, la Chine augmente les investissements pour l’exploitation des ressources, notamment la création des oléoducs qui faciliteront le transport du pétrole vers la Chine. En faisant cela, elle accroit son influence, notamment dans les pays africains

            En raison de cela, selon John Pilger, les Etats-Unis considèrent que la Chine est donc la plus grande menace pour eux, même plus que le problème de l’Iran ou du terrorisme lié au djihadisme. Pour contrer cette menace, les américains poursuivent une politique qui s’articule autour du renforcement de leur présence militaire et économique en Afrique et en Asie. En faisant cela, ils espèrent interrompre la croissance de l’influence chinoise.

            Cet accroissement d’efforts de domination entrainera également un accroissement de tension entre ces deux superpuissances. En effet, le début de ces conflits peut déjà être constaté dans le monde quotidien car la Chine et les Etats-Unis sont au centre-souvent en opposition- de la vaste majorité des problèmes globaux.

            Ainsi, l’intérêt est de savoir quel pays sera le leader de l’avenir : est-ce que la Chine supplantera les Etats-Unis ou est-ce que les américains seront les vainqueurs une fois de plus ? Pour le moment, ce conflit se limite au niveau économique et politique. Cependant, si le conflit augmente jusqu’au point où le conflit militaire serait inévitable, cela constituera des risques pour le monde entier car ces deux pays disposent de vastes quantités d’armes nucléaires.

Et donc, si Pékin pense qu’il doit combattre les Etats-Unis, de façon à supprimer sa capacité nucléaire, il faut attaquer ses territoires. Cela signifie la probabilité que la Chine utilisera des armes nucléaires et la chance de faux positifs augmenteront.

Bibliographie

http://www.bbc.co.uk/zhongwen/simp/press_review/2013/10/131010_press_us_china_africa.shtml

http://www.bbc.co.uk/aboutthebbc/insidethebbc/

http://www.bbc.co.uk/zhongwen/simp/

http://www.theguardian.com/info

http://www.theguardian.com/gnm-press-office/8

 

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Les géopolitiques des ressources africaines: la Chine complote de les exploiter dans un monde nouveau, « de-américanisé » /geopolitique/les-geopolitiques-des-ressources-africaines-la-chine-complote-de-les-exploiter-dans-un-monde-nouveau-de-americanise/ /geopolitique/les-geopolitiques-des-ressources-africaines-la-chine-complote-de-les-exploiter-dans-un-monde-nouveau-de-americanise/#respond Fri, 14 Feb 2014 05:07:58 +0000 /?p=1497 1.Présentation du journal

 World Tribune.com, crée en Décembre 1998, est un site web  gratuit de nouvelles internationales publiées par East West Services, Inc. C’est un journal américain qui se spécialise seulement dans les nouvelles internationales, notamment sur celles ayant une signification stratégique. Selon les informations sur son site, aucune subvention ou contrat n’est détenu avec un gouvernement ou une organisation.

Xinhua News Agency est l’agence de presse officielle du gouvernement Chinois localisée à Pékin. Créée, en Novembre, 1931, elle est subordonnée au Conseil d’Etat et est contrôlée par les départements de la propagande et de l’information du parti Communiste de la République Populaire de Chine. De ce fait, ses informations sont largement censurées et expriment le point de vue officiel du gouvernement. Elle a 107 bureaux étrangers et 31 bureaux en Chine. C’est un éditeur autant qu’une agence de nouvelles car elle détient plus de 20 journaux et 12 magazines : elle fait des publications dans 8 langues différentes (Chinois, Anglais, Français, Russe, Espagnol, Arabe, Japonais et Portugais) . Sa filiale Internet est Xinhua.org ou Xinhuanet.com.

2. Présentation de l’article original

The geopolitics of African resources: China plotting to tap them in new, “de-Americanized world”

Special to WorldTribune.com GIS/Defense & Foreign Affairs

People’s Republic of China (PRC) officials are becoming increasingly apprehensive about the rise in the use of the westward corridor to export oil, diamonds, and rare minerals out of South Sudan and the Central African Republic via Cameroon. In other words, this creates a flow to Atlantic sea and air transportation routes, rather than routes eastward to Indian Ocean trade routes.

Beijing is also concerned over the growing tension between Sudan and its neighbors — particularly South Sudan — because of the impact this might have on the PRC’s long-term designs to dominate Africa’s resources trade.

A key component of the Chinese long-term strategy has long been to converge all the flow of oil, gas, and minerals to a single export point on the shores of the Indian Ocean; that is, in the direction of China.

This vision is getting closer to realization given the progress made toward beginning construction of the maritime complex in Lamu on the northern Kenyan shores of the Indian Ocean. The Lamu mega-port and adjacent industrial and transportation complexes are a major element of the Kenyan Government’s Vision 2030 initiative. Lamu is the key to the long-needed modernization of Kenya’s deteriorating infrastructure and boosting of economic output.

Although Nairobi keeps insisting that there will be international tenders for each and every phase of the Lamu project, the overall design in fact follows Beijing’s proposal, and Nairobi acknowledges that no international consortium has so far been able to remotely compete with the financial guarantees offered by official Beijing in support for proposals presented by Chinese entrants. This is because Beijing considers the Lamu mega-port and transportation complex to be the key to the PRC’s long term domination over African trade and resources.

The initial costs of the first phase of the Lamu project are estimated at $25.5 billion.

The name of this first phase — the Lamu Port and New Transport Corridor Development to Southern Sudan and Ethiopia (LAPSSET) — points to the initial objectives. Significantly, the term used is “Southern Sudan” and not the state of South Sudan. When completed, the first phase of the Lamu complex will include a 32-berth port, three international airports, and a 1,500km railway line. As well, the Chinese plan oil pipelines from Juba in South Sudan, and from Addis Ababa via Moyale, Kenya, to converge into Kenya’s Eastern Province and end in a new huge oil refinery in Bargoni, near Lamu. The entire construction and pipelines will be supported by a 1,730km road network. In the longer term, the trans-African pipelines the Chinese plan on building from both Nigeria in the west and south-western Africa (most likely Angola) will also feed into the Lamu complex, thus giving the PRC effective control over the main hydrocarbon exports of Africa.

The strategic cooperation between Beijing and Khartoum constitutes the key to the Chinese confidence that their Sudanese allies will be able to contain their Somali jihadist proxies so that the risk of terrorist attacks is minimal.

Beijing is cognizant that in the long term the Lamu project would constitute a devastating economic setback for their proxy, Sudan. Sudan would lose most of the oil income currently derived from transit fees for transporting South Sudanese oil. Moreover, Khartoum considers its control over the oil export venues its primary leverage over Juba on any political issue, including the issue of dispute Abyei, the border demarcation, and the popular uprisings throughout Sudan. Hence it will be very difficult for Khartoum to accept the oil leverage being taken away, particularly by their Chinese allies. Beijing is already trying to mollify Khartoum. For example, using the term Southern Sudan — as the region that is now the Republic of South Sudan was known when under the yoke of Khartoum — is a way for Beijing to allude to Khartoum’s hope they will get Beijing’s support for the reunification of Sudan.

Meanwhile, given the ongoing tension between South Sudan and Sudan, the Chinese anticipate that South Sudan will be eager to export its oil through Lamu, Kenya, thus avoiding the port and oil refineries of Port Sudan. In the meantime, China is making efforts to increase South Sudan’s dependence on export via the Sudanese pipeline to Port Sudan. Beijing’s objective is to convince Juba not to look for alternate venues of oil exports — such as via Cameroon — until the Lamu pipeline is completed. Toward this end, Beijing is eager to mediate between Juba and Khartoum and assist in reducing tensions and resolving misunderstandings.

In practical terms, Beijing works hard in order to ensnare both Khartoum and Juba in a web of Chinese-brokered agreements which would outlive the opening of the Lamu complex and the ensuing demise of Port Sudan. “China stands ready to help improve the relationship between Sudan and South Sudan,” Luo Xiaoguang, the PRC Ambassador to Khartoum, announced on October , 2013. “China appreciates the two parties’ adherence to the option of peace and urges them to find solutions to the outstanding issues between them through dialogue. … We reiterate China’s readiness to play a vital role in enhancing the relations between the two countries.”

Simply put, Beijing is ready to do anything just to ensure the flow of oil eastwards rather than westwards.

Nevertheless, the PRC might lose control and influence over Sudan and President Omar al-Bashir (or his successor). Khartoum is already cracking as a result of unstoppable economic collapse and building social unrest. The iron fist used by the security forces has so far failed to quell the spreading unrest and grassroots violence. To survive in the next few years, Khartoum might feel compelled to adopt drastic measures, including engaging in a populist war against South Sudan. To build the case for such a war, Sudan is already setting the stage for a “war of attrition” in the border area that is below a major war but will nevertheless tax the fragile economy of South Sudan and arrest development and reforms.

Khartoum is using the dispute over the referendum in Abyei, as well as the escalating popular revolts in Sudan’s own Blue Nile and Southern Kordofan regions, in order to build political and military pressure on South Sudan. Khartoum will then be able to capitalize on the “war of attrition” along the disputed borderline as an excuse for an escalation to a major war.

The growing hostility and uncertainty along South Sudan’s northern border only increases the incentive for Juba to seek alternatives to exporting its oil via Sudan. Juba is cognizant of both the economic lure of the Chinese projects and the political-strategic ramifications of a Chinese-dominated oil export. President Salva Kiir is cognizant of the growing regional complexities. The emerging trends guide his policy of looking in both directions �� west and east — and not ensnaring South Sudan in anybody’s political and economic stifling embrace.

Kiir’s Juba is convinced that the region’s states, and not outside powers, should be the dominant forces leading and driving the regional development. The expertise, technologies, and investments of foreign friends and partners are sought after in the context of regionally-dominated undertakings. Juba has already embarked on the search for a practical solution by convening a two-day investment conference scheduled for early December 2013. One of main issues on the agenda of the Government of South Sudan and the development partners is furthering the regional economic integration and growth of South Sudan.

Juba’s quest for regional undertakings will be one of the main messages to be conveyed by the December conference.

Juba has already found a most interested party in President Michel Djotodia’s Central African Republic (CAR). Bangui is cognizant that only major economic build-up and development projects will serve as the engine for the education and employment of the country’s populace; thus taking them away from the current fratricidal violence. As well, successful development projects would guarantee long-term income for the Government. Hence, such undertakings, rather than humanitarian aid from Western states, are the key to the long-term development and well-being of the CAR.

However, this policy is also a major obstacle to China’s grand designs. Back in mid-2013, Beijing had high hopes that Khartoum would deliver the Djotodia Administration in Bangui so as to paralyze and stall the westward option of South Sudan. But this is not working as President Djotodia is reaching out to the West, seeking partnerships for major development projects, including regional initiatives. Hence, Beijing started to increase pressure on Bangui, first via the UN Security Council.

In the name of alleviating the humanitarian catastrophe in the CAR, the PRC actively supports the French-U.S. initiative which urged the UN to impose solution in the CAR which could include “regime change”. Meanwhile, the official Forum on China-Africa Cooperation (Beijing) also warned of the serious security and humanitarian situation on the ground in the CAR and stressed the need for urgent international intervention independent of the policies and positions of official Bangui. Beijing expressed interest in joining and contributing to such an initiative.

Ultimately, the significance of the Chinese long-term grand design for Africa can be best comprehended in the context of historic transformation in the grand strategy and polity of the PRC. Beijing has been arguing since the fall of the Soviet Union that the decline of the United States was also inevitable and that China was destined to rise as the global hegemon. Presently, Beijing is convinced that the time is ripe for delivering the coup de grace.

On Oct. 13, 2013, the official Xinhua news agency published an official commentary stating that “it is perhaps a good time for the befuddled world to start considering building a de-Americanized world”. The commentary surveyed the “abuse” the entire world had suffered under U.S. hegemony since World War II. The situation had only aggravated since the end of the Cold War, Xinhua argued. “Instead of honoring its duties as a responsible leading power, a self-serving Washington has abused its superpower status and introduced even more chaos into the world by shifting financial risks overseas.” To further its own unbridled ambitions, the U.S. stoked “regional tensions amid territorial disputes, and fighting unwarranted wars under the cover of outright lies”, Xinhua explained.

The Xinhua commentary warned that with U.S. society and economy collapsing, Washington was now tempted to intensify the abuse of the rest of the world in order to save the U.S. “Such alarming days when the destinies of others are in the hands of a hypocritical nation have to be terminated. A new world order should be put in place, according to which all nations, big or small, poor or rich, can have their key interests respected and protected on an equal footing.” Xinhua concluded by suggesting that the PRC, being inherently a developing country, is the rising power best suited to lead this global transformation and de-Americanization.

Beijing has long recognized that any confrontation with the U.S. would inevitably lead to major economic crises, a series of conflicts world-wide and possibly a global war against the U.S. To sustain this global conflict, the PRC would need huge quantities of hydrocarbons, rare metals, other natural resources and even agricultural products; and these could only be secured for it as a result of a China-dominated Africa.

             Cet article a été publié le 15 octobre 2013 par le journal en ligne américain WorldTribune.com. L’identité de l’auteur n’est pas précisée et donc reste inconnu. Le contexte dans laquelle cet article se situe est le conflit montant entre la Chine et les Etats-Unis, qui cherchent tous les deux à être la superpuissance du monde. Dans ce conflit, l’Afrique est un élément clé ; l’objectif de l’article est de montrer comment la Chine cherche à utiliser ce continent pour l’élaboration de son infrastructure et les enjeux liés à cela.

3. Traduction de l’article

Les géopolitiques des ressources africaines: la Chine complote de les exploiter dans un monde nouveau, « de-américanisé »

Spécial à WorldTribune.com GIS/Défense & Affaires Etrangères

Les représentants officiels de la République Populaire de la Chine (RPC) deviennent de plus en plus inquiets à propos de la hausse de l’utilisation du corridor de l’ouest pour exporter du pétrole des diamants et des minéraux rares du Soudan du Sud et de la République Centrafricaine via le Cameroun. En d’autres termes, cela crée un flux au nivaux de l’océan Atlantique et des routes de transport aérien, plutôt que vers des routes de l’est qui mènes vers les routes commerciales de l’Océan Indien.

Pékin est également préoccupée par la tension croissante entre le Soudan et ses voisins-particulièrement le Soudan du Sud- en raison de l’impact que cela pourrait avoir sur les plans à long terme de la RPC pour dominer le commerce des ressources de l’Afrique.

Une composante clé de la stratégie chinoise à long terme a longtemps été de faire converger tous les flux de pétrole, de gaz et de minéraux en un point d’exportation unique sur les rives de l’océan Indien, c’est-à-dire, dans la direction de la Chine.

Cette vision se rapproche de sa réalisation compte tenu des progrès réalisés en vue du commencement de la construction du complexe maritime à Lamu, sur les rives du Kenya du nord de l’océan Indien. Le méga port de Lamu et les complexes industriels et de transport adjacents sont un élément majeur de Vision 2030 initiée par le gouvernement kenyan. Lamu est la clé pour la modernisation, nécessaire depuis longtemps, de l’infrastructure déclinante et pour la stimulation des rendements économiques.

Bien que Nairobi continue d’insister qu’il y aura des appels des offres internationaux pour chacune des phases du projet de Lamu, la conception globale suit en réalité la proposition de Pékin, et Nairobi reconnais que jusqu’ici, aucun consortium international n’a pu concurrencer les garanties financières offertes par les représentants officiels de Pékin en appui des propositions présentées par les participants chinois.  Ceci est dû au fait que Pékin considère que  le méga-port et le complexe de transportation de Lamu sont la clé pour la domination à long-terme de la RPC sur le commerce et les ressources africaines.

Les coûts initiaux de la première phase du projet Lamu sont estimés à 25,5 milliards de dollars.

Le nom de la première phase – le Développement du Port et du Nouveau Corridor de Transport de Lamu vers le Soudan du Sud et l’Ethiopie (LAPSSET en anglais) – souligne les objectifs principaux. Significativement, le terme utilisé est « Soudan du Sud » et non l’état du Soudan du Sud. Une fois achevée, la première phase du complexe Lamu inclura un port de 32 postes d’amarrage, trois aéroports internationaux, et une ligne de chemin de fer de 1500km. Aussi, les chinois planifient des oléoducs au Soudan du Sud à Juba, et d’Addis Ababa via Moyale, au Kenya, afin de converger dans la province Est du Kenya et terminer dans une immense raffinerie à Bargoni, près de Lamu. La totalité de la construction et les oléoducs sera supporté par un réseau routier de 1730km. A plus long terme, les oléoducs transafricains que les chinois planifient de construire à la fois au Nigéria dans l’ouest et dans le sud-ouest de l’Afrique (probablement en Angola) vont également alimenter le complexe de Lamu, donnant ainsi à la RPC le contrôle effectif sur les principales exportations d’hydrocarbures en Afrique

La coopération stratégique entre Pékin et Khartoum constitue la clé de la confiance chinoise tant leurs alliés soudanais seront en mesure de contenir leurs partisans djihadistes somaliens afin que le risque d’attaques terroristes soit minimal.

Pékin est conscient que dans le long terme, le projet Lamu constituerait un revers économique dévastateur pour l’économie de leur mandataire , le Soudan. Le Soudan perdrait la plupart des recettes pétrolières actuelles dérivée des honoraires de transit pour le transport du pétrole sud soudanais. En outre, Khartoum considère que son contrôle sur les lieux d’exportations du pétrole est son levier primaire sur Juba pour toute question politique, incluant le conflit d’Abyei, la démarcation de la frontière, et les soulèvements populaires partout dans le Soudan. Par conséquence, il sera très difficile pour Khartoum d’accepter le retrait de son levier pétrolier, particulièrement par leurs alliés chinois. Pékin essaie déjà d’apaiser Khartoum. Par exemple, l’utilisation du terme Soudan du Sud – telle que la région qui est maintenant la République du Soudan du Sud a été connue sous le joug de Khartoum- est un moyen pour Pékin de faire allusion à l’espoir de Khartoum de recevoir le support de Pékin pour la réunification du Soudan.

Parallèlement, compte tenu de la tension continue entre le Soudan du Sud et le Soudan, les chinois anticipent que le Soudan du Sud sera avide d’exporter son pétrole à travers Lamu, Kenya, évitant ainsi le port et les raffineries pétrolières du Port Soudan. Au même moment, la Chine fait des efforts pour augmenter la dépendance du Soudan du Sud sur l’exportation par les oléoducs Soudanais au Port Soudan. L’objectif de Pékin est de convaincre Juba de ne pas chercher des lieux alternatifs d’exportation – tel que par le Cameroun- jusqu’à ce que la construction de l’oléoduc de Lamu soit terminée. A cette fin, Pékin est avide de servir d’intermédiaire entre Juba et Khartoum et de les assister pour réduire les tensions et pour résoudre les malentendus.

Dans des termes pratiques, Pékin travaille dur afin d’empiéger à la fois Khartoum et Juba dans une toile d’accords négociés par les chinois qui survivra à l’ouverture du complexe de Lamu et au décès qui s’ensuit du Port Soudan. « La Chine se tient prête à aider pour améliorer la relation entre le Soudan et le Soudan du Sud.» Luo Xiaoguang, l’Ambassadeur de la RPC à Khartoum, a annoncé en octobre 2013. « La Chine apprécie l’adhérence des deux parties à l’option de la paix et les exhortent de trouver des solutions pour les questions en suspens entre eux à travers le dialogue… Nous réitérons la volonté de la Chine de jouer un rôle vital dans le renforcement des relations entre les deux pays. »

Tout simplement, Pékin est prêt à faire n’importe quoi pour assurer la circulation du pétrole vers l’est plutôt que vers l’ouest. Néanmoins, la RPC pourrait perdre le contrôle et l’influence sur le Soudan et sur le Président Omar al-Bashir (ou son successeur). Khartoum est déjà en train de se fissurer en raison de l’effondrement économique imparable et l’agitation sociale en constante augmentation. La main de fer utilisée par les forces de l’ordre à jusqu’ici échoué à réprimer la diffusion de l’agitation et les racines de la violence. Pour survivre dans les quelques prochaines années, Khartoum pourrait se sentir forcée à adopter des mesures drastiques, incluant l’engagement dans une guerre populiste contre le Soudan du Sud. Pour justifier une telle guerre, le Soudan est déjà en train de se préparer pour mettre en scène une « guerre d’attrition » dans la zone frontalière qui est en dessous du niveau d’une guerre majeure mais qui néanmoins taxera l’économie fragile du Soudan du Sud et arrêtera le développement et les réformes.

L’hostilité croissante et l’incertitude le long de la frontière nord du Soudan du Sud ne fait qu’augmenter les motivations de Juba à chercher des alternatives à l’exportation de son pétrole via le Soudan. Juba est consciente à la fois du leurre  économique des projets chinois et des ramifications politiques et stratégiques d’une exportation pétrolière dominée par les chinois. Le président Salva Kiir est conscient des complexités régionales croissantes. Les tendances émergentes guident sa politique à regarder dans les deux directions – l’est et l’ouest- et de ne pas empiéger le Soudan du Sud dans l’étouffante étreinte politique et économique de qui que ce soit.

Le Juba de Kirr est convaincu que les états de la région, et non les puissances externes, devraient être les forces dominantes  pour diriger et conduire le développement de la région. L’expertise, les technologies et les investissements des amis et partenaires étrangers sont recherchés dans le contexte d’engagements dominé par la région. Juba a déjà entrepris la recherche pour une solution pratique en convoquant une conférence d’investissement de deux jours prévu pour le début de Décembre 2013. Un des principaux problèmes à l’ordre du jour du gouvernement du Soudan du Sud et des partenaires du développement est la poursuite de l’intégration économique régionale et la croissance du Soudan du Sud.

La quête de Juba pour des engagements régionaux sera un des messages principaux transmis lors de  la conférence de Décembre.

            Juba a déjà trouvé une partie très intéressée dans  la République Centrafricaine du Président Michel Djotodia (CAR). Bangui est conscient que seuls des projets majeurs d’accumulation économique et de développement serviront comme moteur pour l’éducation et l’emploi de la populace du pays ; les éloignant ainsi de la violente fratricide actuelle. Aussi, des projets de développement réussis garantiront des recettes à long terme pour le gouvernement. Par conséquent, de tels engagements, plutôt que de l’aide humanitaire des Etats de l’Ouest, sont la clé pour le développement à long terme et le bien-être du CAR.

Cependant, cette politique est aussi un obstacle majeur aux grands plans de la Chine. En mi-2013, Pékin avait de grands espoirs que Khartoum allait délivrer l’Administration Djotodia à Bangui, afin de paralyser et de caler l’option vers l’ouest du Soudan du Sud. Mais cela ne fonctionne pas car le Président Djotodia tend la main à l’Occident, cherchant des partenariats pour des projets majeurs de développement, incluant des initiatives régionales. Ainsi, Pékin a commencé à augmenter la pression sur Bangui, au début via le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Au nom d’alléger la catastrophe humanitaire dans le CAR, la RPC soutient activement l’initiative Franco-américaine qui exhorte l’ONU d’imposer des solutions dans le CAR qui pourraient inclure « le changement de régime ». Au même moment, le Forum officiel sur la Coopération Chine-Afrique (Pékin) a également fait une mise en garde contre l’urgence de la situation sécuritaire et humanitaire sur le terrain au CAR et a exprimé le besoin pressant pour l’intervention international urgente indépendante des politiques et des positions du gouvernement de Bangui. Pékin a exprimé leur intérêt pour joindre et contribuer à une telle initiative.

Ultimement, la signification du plan à long terme Chinois pour l’Afrique peut être mieux compris dans le contexte de la transformation historique de la grande stratégie et de la politique de la Chine. Pékin a argumenté depuis la chute de l’Union Soviétique que le déclin des Etats-Unis était aussi inévitable et que la Chine a été destinée à monter en tant que puissance hégémonique mondiale. En ce moment, Pékin est convaincu que le temps est venu pour délivrer le coup de grâce.

Le 13 Oct, 2013, l’agence de nouvelles officielle Xinhua a publié un commentaire public constatant que « peut-être c’est un bon moment pour le monde embrouillé de commencer à considérer la construction d’un monde dé-Américanisé ». Ce commentaire a mesuré « l’abus » que le monde entier a du subir sous l’hégémonie Américaine depuis la Deuxième Guerre Mondiale. La situation n’a fait que s’aggraver depuis la fin de la Guerre Froide, a argumenté Xinhua. « Au lieu d’honorer ses responsabilités en tant que puissance responsable de premier plan, le Washington égoïste a abusé de son statut de superpuissance et a introduit encore plus de chaos dans le monde en transférant des risques financiers à l’étranger. ». Afin de poursuivre ses ambitions effrénées,  les Etats-Unis ont alimenté «  des tensions régionales et des disputes territoriales, et mènent des guerres injustifiées sous couvertures de mensonges éhontées », a expliqué Xinhua.

Le commentaire de Xinhua a averti qu’avec la société et l’économie américaine en train de s’effondrer, Washington était maintenant tenté d’intensifier l’abus sur le reste du monde afin de sauver les Etats-Unis. « De tels jours alarmants où les destins des autres sont dans les mains d’une nation hypocrite doivent être éliminés. Un nouvel ordre mondial devrait être mis en place, selon lequel toutes les nations, grandes ou petites, riches ou pauvres, peuvent avoir leurs intérêts clés respectés et protégés sur un pied d’égalité ». Xinhua a conclu en suggérant que la RPC, étant un pays émergent, soit la puissance croissante la mieux adaptée à conduire cette transformation globale et dé-américanisation.

Pékin a depuis longtemps reconnu que toute confrontation avec les Etats-Unis conduirait inévitablement à une crise économique majeure, une série de conflit dans le monde entier et peut-être une guerre global contre les Etats-Unis. Pour soutenir ce conflit mondial, la RPC aurait besoin d’énormes quantités d’hydrocarbures, de métaux rares, d’autres ressources et même des produits agricoles; et ceux-ci pourraient seulement être obtenus si la Chine domine l’Afrique.

4. Commentaire de l’article

Cet article est intéressant car il démontre les objectifs principaux et la stratégie actuelle de la Chine en Afrique. En effet, la Chine est actuellement en train de réaliser son objectif de devenir la superpuissance dominante dans le monde. Pour faire cela, elle aura besoin d’établir une structure qui assurera ses besoins de ressources, notamment du pétrole. Ainsi, l’Afrique est une des clés essentielles à la mise en place de cette structure. C’est pourquoi la Chine est, depuis plus d’une dizaine d’années, le plus grand investisseur dans les pays africains.

Selon l’article, la Chine prend avantage du fait qu’elle peut offrir le plus bas coût pour la construction du projet de Lamu au Kenya afin de s’assurer l’exportation du pétrole émanant du Soudan du Sud vers la Chine. En faisant cela, la Chine sera à l’encontre de leurs promesses d’amitié en vers le Soudan car le projet de Lamu éliminera la nécessité de devoir passer par le Soudan et donc éliminera les recettes venant des coûts de transport du pétrole. De ce fait, le Soudan perdrait ses avantages de négociation sur le Soudan de Sud.

            En conséquence, l’article dit qu’en faisant cela, la menace pour la Chine est qu’elle risque de perdre son influence sur Khartoum. De plus, le Soudan est actuellement en train d’accélérer les hostilités sur la frontière des deux Soudans.

            Une autre menace est le fait que le Président du Soudan du Sud, Salva Kirr, ne compte pas que sur la Chine mais recherche d’autres solutions venant non seulement de l’Occident mais aussi des pays africains. Un de ceux-ci, la République Centrafricaine, pose un souci pour la Chine car Kirr a une préférence pour les solutions locales. Par conséquent, la Chine a essayé de le bloquer en faisant appel d’abord à Khartoum puis à l’ONU.

            En conclusion, le but de la Chine est, selon l’article, la transformation d’un monde dominé par les Etats-Unis vers un monde « dé-Americanisé » où la Chine serait en tête. Comme Xinhua l’a reporté, c’est le destin de la Chine de devenir la nouvelle superpuissance. Ainsi, la mise en place de non seulement le projet de Lamu mais de tous les autres éléments tels que l’achat des parties significatives des ports partout dans le monde, notamment à Rotterdam, sont de premier plan de la stratégie actuelle.

            En effet, c’est intéressant de constater que le plan des chinois est connu des Etats-Unis. Selon un article récemment publié par la BBC, un des leaders médiatiques, la Chine est plus troublante pour Obama que la situation avec l’Iran ou les djihadistes. La conséquence est que les Etats-Unis vont aussi construire un plan pour empêcher la Chine de les remplacer en tant que superpuissance. L’enjeu est donc celui qui sera la superpuissance future : est-ce que la Chine remplacera les Etats-Unis ou est-ce que ce dernier va continuer à régner de manière suprême?

Bibliographie

http://www.worldtribune.com/2013/10/15/the-geopolitics-of-african-resources-china-plotting-to-tap-them-in-new-de-americanized-world/ http://www.worldtribune.com/about/ http://www.xinhuanet.com/english/ http://www.xinhuanet.com/

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  • Données introductives.

L’Angola (superficie de 1 246 700 km²) est un pays situé au Sud-ouest de l’Afrique. Il est limitrophe avec la République démocratique du Congo (Nord et Nord-est), de la Zambie (Est) et de la Namibie (Sud). Le pays est divisé en 18 provinces, elles-mêmes subdivisées en municipalités sans autonomie particulièrement notable.

Ayant longtemps été un pays colonisé par les européens, et précisément par les portugais dès le 16ème siècle, la langue officielle est le portugais. Pour autant, six langues bantoues ont le statut de langue nationale : umbundu (35,7 %), kimbundu (26,7 %), kikongo (9,8 %), chokwe (4,5 %), nganguela (6 % et) et kwanyama. Au total, près d’une quarantaine de langues bantoues sont parlées comme langue maternelle ou seconde langue par les Angolais. Ainsi, c’est le 2ème pays lusophone par sa superficie, et le 3ème par sa population.

La population est estimée à 20 M d’habitants (dernier recensement datant de 1970, le prochain étant prévu en 2014). 43% de la population a moins de 15ans et moins de 3% de celle-ci a plus de 65ans. Le taux de fécondité est très élevé 5,1 enfants par femme et une espérance de vie qui est passée de 42,4% en 2005 à 54,1 en 2011. Le taux de mortalité infantile ne cesse de baisser passant à 85 pour mil pour une moyenne de 144 en Afrique Subsaharienne. La croissance démographique varie entre 2,7 à 2,9 par an, et l’IDH est de 0,508 pour un IDH de l’Afrique subsaharienne de 0,475 et un IDH mondial de 0,604.

Le pays a acquis son indépendance le 11 novembre 1975, à la suite de la Révolution portugaise dite « des Œillets ». A la suite de cette indépendance, l’Angola entra dans une période de guerre civile qui durera près de 27ans, opposant les deux principaux partis politiques (MPLA-PT et l’UNITA) pour la direction du pays, faisant ainsi approximativement 1 million de victimes.
Depuis, le régime adopté est de type présidentiel, où le Président occupe à la fois la place de chef de l’Etat et de chef de gouvernement. Le Président actuel est José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 34 ans (2ème Président de l’Angola après l’indépendance et la mort d’Agostinho Neto en 1979).

Dès l’indépendance, le drapeau actuel a été adopté. La bande de couleur noire signifie l’attachement au continent africain, tandis que celle de couleur rouge rappelle la lutte pour la liberté et le sang versé par le peuple angolais durant la colonisation. L’étoile est la représentation de la solidarité internationale et du progrès ; la machette et la roue font état de l’union entre les travailleurs de la terre avec l’industrie.

La monnaie actuelle est le kwanza (AOA ou Kz) 1 EUR = 126,936 Kz et 1 USD = 96,2094 Kz.

  • Evaluation du risque politique.

Si la situation politique de l’Angola est actuellement relativement stable, il n’en a pas toujours été ainsi. Dès 1975, les deux principaux partis politiques s’affrontent et marquent le début de la guerre civile. Malgré le Protocole de Lusaka mettant officiellement fin à la guerre civile, celle-ci ne prendra réellement fin qu’en 2002. Sorti vainqueur du conflit contre l’UNITA, le MPLA domine clairement le gouvernement et le Parlement : 81,6 % des suffrages, 191 sièges sur 220, l’UNITA ne conservant que 16 sièges sans plus aucun représentant au sein du gouvernement. Ce n’est qu’en août 2008 qu’ont eu lieu les premières élections présidentielles et ont permis à José Eduardo dos Santos d’être élu de manière officielle pour la première fois, bien qu’il occupe ses fonctions officielles depuis 1979.

Dirigé par une majorité politique solide, le pays et ses institutions tendent à se normaliser. Néanmoins, le système juridique reste instable. Le système institutionnel et administratif est victime de lourdeurs et de lenteurs conséquentes, rendant toute procédure très laborieuse. S’ajoute à cela, une banalisation de la corruption. Une Convention de 1997 a été adoptée par l’OCDE pour lutter contre ces pratiques, qui sont sanctionnées d’infraction pénale. Cependant, ces « faveurs » font partis du quotidien, non seulement dans le secteur des affaires et du commerce, mais aussi dans les administrations. En effet, ces « faveurs » sont très facilement de rigueur en échange de prestations effectuées et ce de manière prioritaire. Ainsi, le pays est classé 168 sur 182 selon l’indice de perception de la corruption par Transparency International.

L’autre difficulté principale reste la mainmise du pouvoir exécutif (particulièrement du clan familial du Président Dos Santos) sur bon nombre d’administrations, les médias et la presse. Si les revendications sociales sont multiples et concernent surtout les écarts entre les différentes franges sociales, le désir de stabilité de la population après la longue guerre civile, devrait empêcher un soulèvement social massif ; d’autant plus que le Président par ses promesses électorales, tente d’apaiser ce climat social. Cependant, les écarts socio-économiques entre la population sont très marqués. Une minorité de celle-ci est très riche tandis que le reste demeure extrêmement pauvre. Le clan Dos Santos demeure à la tête du pays, par le positionnement et les nominations arbitraires et souvent critiquées par l’étranger ; ainsi parmi les enfants du Président on retrouve tantôt la femme la plus riche d’Afrique par Forbes, la responsable de la 2ème chaîne de télévision publique, ou encore un jeune directeur de fonds publics d’investissement de 5 milliards de dollars, sans oublier que le Président contrôle également l’armée de manière totale.

L’opposition principale provenant du parti politique UNITA est certes réduite mais se fait toujours entendre quand le gouvernement procède à des arrestations musclées, se soldant parfois par le décès de certains opposants politiques. Les pressions ethniques sont limitées. En effet, certaines communautés (les Chokwe au Nord-est du pays) vivent encore pacifiquement de manière traditionnelle avec leur mode de fonctionnement en tribus dirigées par leur propre Roi).
Le clivage s’effectue plutôt dans le domaine religieux. La minorité musulmane (pourtant représentée par plusieurs centaines de milliers d’adeptes) au sein de ce pays de confession chrétienne à 90% s’estime largement rejetée notamment par la fermeture et la destruction de nombreux lieux de culte. Avec la montée de certains courants évangéliques considérés par le gouvernement comme des sectes, la communauté musulmane est elle aussi touchée par les limitations car elle est associée au terrorisme et à l’intégrisme. D’ailleurs, en la matière, il n’y a pas particulièrement d’activités terroristes à relever, hormis les difficultés notables dans l’enclave de Cabinda.

 ANGOLA map

L’ enclave de Cabinda est le résultat des partages coloniaux européens. Anomalie géographique, elle résulte de la « fenêtre maritime » accordée au Congo alors sous influence belge. Isolée du reste du territoire angolais, entre les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa) cette enclave de 800km2, a dès 1960 réclamé son indépendance à Luanda. Des groupes indépendantistes tels que le Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC/PM) agissent toujours activement, faisant parfois des victimes, malgré le mémorandum de paix pour le Cabinda de 2008 ; en 2010 des victimes ont trouvé la mort suite à une embuscade. Ces agissements ne cessent de raviver les tensions entre ces pays voisins. L’Angola s’était posée en « parrain régional », en permettant à Denis Sassou Nguesso, la victoire de la guerre civile au Congo-Brazzaville en 1997 en restant au pouvoir depuis. Elle a ensuite soutenu le Président à Kinshasa, Joseph Kabila avec qui des tensions sont apparues au sujet de l’exploitation de champs pétroliers offshore au large de la RDC, que Kinshasa estime lui être volé par l’Angola. Les tensions dans cette zone sont donc une réalité, d’autant que ne peuvent pénétrer dans cette enclave que les employés des compagnies pétrolières, qui vivent de manière recluse sur les plates-formes off-shore ou dans des camps gardés par des soldats. Cette instabilité risque de perdurer dans la mesure où l’Angola cherche à réaffirmer en vain sa mainmise sur l’enclave rebelle, qui représente en enjeu économique et pétrolifère considérable pour l’Angola, puisque près de 60% du pétrole du pays en est extrait.

  • Evaluation des risques économiques et financiers.

2011

2012

2013

Croissance PIB (%)

3,9

8,4

7

Inflation (moyenne annuelle)

13,5

10,8

 8,6

Solde budgétaire / PIB (%)

 10,2

 7

 5,3

Solde courant / PIB (%)

 10

 8,5

 6,6

Dette publique / PIB (%)

 31,5

 28

29,2

Excédent public en % du PIB

7

Dette publique en % du PIB                                                                      

21,4

PIB par habitant (en $ US)

5732,4

5146

Taux de chômage (%)

25

 

C’est incontestablement grâce à la richesse de ses ressources en pétrole que l’Angola voit son économie en plein essor. Bien que cela soit en baisse, l’économie pétrolière angolaise représentait toujours 45,3% du PIB en 2012, et 95% des exportations. C’est le 2ème pays exportateur de pétrole après le Nigéria et devant l’Algérie. L’Angola représente près de 3% de l’économie mondiale du pétrole et sa production devrait encore augmenter d’ici 2015 et passer de 1,84 Mbarril/j à 2Mb/j. Elle est membre de l’OPEP depuis 1997, et bien qu’elle dispose d’une quote-part fixée à 1,517 Mb/j, elle ne la respecte pas. A noter les réserves offshore ultra profond qui restent à évaluer et celles en gaz à 300 milliards de m³ (BCM). La composition du PIB, pétrole exclu, est la suivante : agriculture 10,4%, services 21,5%, diamants 0,8 %.

La production de diamants légaux représente également une part importante dans l’économie angolaise. Cette dernière est estimée à 8,18 millions cts/an en 2012, représentant environ 1,2 Mds USD de recettes pour l’État et la compagnie nationale « Endiama ». Les exploitations s’effectuent en partenariat avec des groupes internationaux (Alrosa, De Beers, Rio Tinto, etc.). Une loi minière récente vient d’être votée, permettant d’attirer de nombreuses entreprises privées et investissements étrangers.

L’Angola tente de diversifier son économie et devrait récolter d’intéressants bénéfices en 2013, résultant du lancement de la production de gaz naturel liquéfié (GNL). Cette initiative révèle la nécessité pour le pays de ne pas se concentrer uniquement sur une économie basée en hydrocarbures. C’est un constat que dresse le FMI jugeant l’économie encore « trop sensible à la volatilité des cours mondiaux du pétrole ». Le secteur des télécommunications et services peu fiable est encore à perfectionner. Le secteur de la construction et des infrastructures reste à améliorer, mais on note des projets d’infrastructures énergétiques (parc éolien dans la région de Namibe) et portuaires (province de Cabinda) en cours. Pour pallier le grand inconvénient de cette économie quasi mono-sectorielle, un fonds souverain, d’un capital de 5 Mds USD, a été débloqué et  vise à constituer une épargne visant à subvenir à la diversification tant sectorielle que géographique des productions ainsi que stabiliser les revenus provenant de la rente pétrolière. Il s’agit là de répartir plus largement les fruits des recettes nationales. Dans cette optique, le PIP (Programme d’Investissements Prioritaires) a été augmenté de 58 % pour 2013, avec une forte part sociale, représentant 1/3 des dépenses. Toutefois, le taux d’exécution du PIP reste faible et ne dépasse généralement pas 50 à 60 %.

De nouvelles réformes structurelles sont à remarquer, témoignant d’une volonté angolaise pour se mettre au pas des normes, usages et techniques de gestion internationalement utilisées par la plupart des pays commerçant de manière importante avec l’étranger. Ainsi, on note l’avènement de nouvelles législations sur les entreprises publiques, une unité de gestion de la dette, une réforme fiscale, rapport financier de la banque centrale etc. Toujours est-il qu’il faut poursuivre les aménagements concernant le suivi de la dette, tout comme la mise en place de la règlementation sur les partenariats privé-public pour conforter les finances publiques du pays. De grandes difficultés concernant les infrastructures en eau et en électricité demeurent, pour exemple, seulement la moitié des besoins en eau dans la capitale de Luanda seraient satisfaits.

Après ce constat en demi-teinte, il est impressionnant de voir qu’à la clôture de l’exercice de l’année 2009 on notait un déficit budgétaire de -8,7% mais un excédent de 7,5% en 2010 alors que les estimations ne prévoyaient qu’une progression de 1,5%. 2012 s’est également soldé par un excédent de 8,7% avant une nette chute prévue en 2013, puisque les dépenses sociales vont considérablement augmenter et représenter une part plus importante du PIB : 10,83 % à la protection sociale, 8,09 % à l’éducation, 7,02 % au logement, 5,29 % à la santé, et 1,1 % à la protection de l’environnement.

Enfin, l’Angola a été le 1er pays d’accueil des IDE (Investissements Directs Etrangers) en Afrique sur la période 2009-2010 avec 3 Mds USD. Concernant la France, avec l’entreprise Total, elle est au 3ème rang après les États-Unis avec un stock d’IDE évalué à 10 Mds d’€ en 2010 (dont 9,4 Mds USD pour Total). C’est sans surprise que les IDE en Angola concernent essentiellement l’industrie pétrolière. L’Angola adopte des mesures qui visent précisément à attirer des investissements en capitaux étrangers. En effet, le seuil minimum d’investissements a été réajusté à 1 M d’USD, et la pratique de mesures fiscales attrayantes variant selon les régions d’implantations des entreprises. Cela peut aller de 8 ans d’exonération fiscale pour les investissements dans les provinces de Benguela ou Lobito, jusqu’à 15ans pour celles de Huambo, Bié ou Zaire. Ne sont pas concernés par cette mesure les investissements dans le secteur des hydrocarbures, les autres industries extractives, ni les activités financières ou encore les secteurs réservés au secteur public comme les les télécommunications fixes, la gestion des ports et aéroports, etc.

  • Evaluation des risques géographiques et environnementaux.

Le sol angolais dispose d’une très grande diversité de roches. En effet, sur la côte ouest,  la bande côtière est constituée de sédiments d’origine marine : grès, calcaire et marnes. Dans la plupart du pays, fracturé par cinq grandes failles géologiques, se trouvent des roches métamorphiques (gneiss, schistes cristallins…) et éruptives intrusives (granite, syénite, diorite…) expliquant la richesse des sols en pétrole, diamants, minerai de fer, engrais phosphaté, cuivre, feldspath, or, bauxite, uranium et manganèse. Entre l’Angola et la République démocratique du Congo, se trouve le craton du Kansai qui s’étend sur plus d’un million de kilomètres carrés. Au dessus de cette partie de croûte continentale, datant de plus de 2,5 milliards d’années, restent enfouis les diamants encore à prospecter qui attirent les investissements étrangers en masse, d’où la présence de nombreux étrangers expatriés sur le sol angolais. Si les risques liés à ces exploitations ne sont pas majeurs, il n’en reste pas moins que l’enclave de Cabinda au Nord-ouest du pays, reste une zone relativement instable et cela alors même que la majorité du pétrole du pays en est extraite.

Les risques sanitaires sont très nombreux. Il est donc vivement recommandé aux personnes étrangères, peu habituées aux usages et conditions de vie de redoubler de vigilance dans leur comportement. En effet, les maladies ou infections transmissibles sont nombreuses : par les piqûres de moustiques, l’eau la nourriture et l’environnement, ou encore par le contact humain. Tout d’abord, tout le pays est impaludé et se situe en zone  3, qui est celle de forte résistance à la chloroquine. 1ère cause de mortalité dans le monde, le paludisme est très présent dans le pays. La difficulté principale étant que le niveau de transmission est très variable selon les régions géographiques, et diffère selon les périodes de l’année. La dengue (le plus gros foyer de contamination est la capitale) également transmise par les piqûres de moustiques, cause fièvre, maux de tête et douleurs musculaires. La fièvre jaune, la trypanosomiase, la peste ou encore la rage, sont également des maladies recensées dans le pays, causant plusieurs victimes chaque année, par exemple, la rage a causé entre janvier et mai près de 78 décès. Parmi les nombreuses maladies gastriques fréquemment rencontrées dans les régions angolaises, on note que le choléra, tout comme dans le reste du continent africain ne cesse de progresser ; entre janvier et avril 2013, 1050 cas de choléra ont été répertoriés avec 18 décès. Des cas de polio et d’infections parasitaires persistent et le comportement adéquat à suivre est donc la prudence et la vigilance. La prévalence de la tuberculose est notable dans le pays, où les cas de contamination augmentent fortement. Un vaccin efficace existe pourtant pour endiguer cette maladie. Le virus du VIH est hautement présent, et le nombre de contaminations augmente chaque année de concert avec celui de tuberculose. Enfin, la rougeole est l’une des 1ères causes de mortalité infantile du pays, bien qu’il existe un traitement par vaccination, auquel la population n’a pas toujours accès.

  • Evaluation du hard power.

L’Angola est considérée comme une « puissance militaire moyenne » selon les chercheurs sud-africains. En effet, elle dispose d’un certain nombre de dispositifs militaires tels que des chars de combat, des véhicules blindés légers, à roues et des systèmes de missiles, un certain nombre d’hélicoptère, de l’artillerie et des armes lourdes et légères. Il faut noter que c’est l’exécutif et tout particulièrement le Président et son clan qui dirigent intégralement l’armée. Il s’agit en autre de nominations arbitraires à des postes militaires de haut rang, ou bien placés, et ce de manière stratégique pour asseoir son pouvoir. Si l’Angola se fait remarquer par ses agissements militaires, c’est surtout en relation avec ses voisins, le Congo Brazzaville et Kinshasa. En effet, sous prétexte de rechercher et traquer des rebelles potentiellement hors de la zone angolaise de Cabinda, l’armée angolaise se permet de s’aventurer en territoire étranger limitrophe et se fait remarquer par des agissements parfois critiqués, tels que les prises d’otages ou les arrestations arbitraires, d’autant plus que ses voisins ne disposent pas de moyens de militaires humains suffisants pour « rivaliser ».

L’Angola ne pèse pas lourd internationalement, si ce n’est dans les économies pétrolifères et diamantifères. En effet, longtemps inexploitée pour cause de guerre civile de longue durée, l’Angola n’apparut que très tardivement sur la scène internationale, et son investissement en la matière est relativement récent. Cependant, au niveau politique, l’Angola a adhéré à l’Union Africaine dès son indépendance, et la Commission du Golfe de Guinée a son siège dans la capitale angolaise. Depuis 1996, le pays est membre de la Communauté des pays de langue portugaise. Le pays se mobilise concernant l’intégration régionale, ainsi il est membre de la Southern African Development Community regroupant près de 15 pays d’Afrique australe dont l’Afrique du Sud, et fait partie de Communauté économique des pays d’Afrique centrale – CEEAC. C’est bien en matière financière et économique que l’Angola se concentre et redouble d’effort pour s’intégrer et se représenter comme un incontournable africain. Pour exemple, au niveau financier et du développement, l’Angola est membre de la Banque africaine de développement, la BAfD en 1980, la Banque internationale pour le développement et la reconstruction, la BIRD, la Banque mondiale et du Fonds monétaire international depuis 1989, la Nouvelle alliance pour le développement de l’Afrique, la NEPAD. L’Angola a adhéré dans le secteur économique à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole l’OPEP en 2007, d’où l’appellation parfois de « Koweit africain », à  l’Association des pays africains producteurs de diamants l’ADPA pour laquelle elle a été le membre fondateur ou encore à l’Organisation mondiale du commerce l’OMC depuis 1996, et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle WIPO. Enfin, disposant de nombreux partenariats économiques avec la Chine, dont les ressortissants sont très nombreux sur le territoire angolais,  l’Angola est membre du forum sur la coopération Chine-Afrique, la FOCAC.

Cela nous montre donc que l’Angola n’est pas un pays qui se laisse supplanter par ses multiples et diverses difficultés internes, bien au contraire, il cherche à s’affirmer en profitant des moyens et ressources dont il dispose, en faisant preuve d’une certaine ambition qu’on lui reconnait indéniablement. Néanmoins, l’Angola a clairement de grands besoins et l’UE y répond en lui ayant attribué une somme de 214 M d’€ pour les années 2008-2013 au titre du « Document de stratégie pour l’Angola ». Il s’agit avec ces fonds d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, et de renforcer la lutte contre la pauvreté, le développement durable, et surtout les institutions angolaises encore fragiles.

  • Evaluation du soft power.

L’Angola est un pays où la pauvreté est extrêmement répandue, puisque 54,3% de la population vit en deçà du seuil de pauvreté. Dès lors, la classe moyenne est limitée, et c’est une infime minorité de la population qui détient et dépense les richesses. Il n’est pas rare de voir des membres des classes sociales élevées, l’entourage du Président, aller faire ses achats de luxe en Europe, dans les grandes capitales. D’ailleurs, cette frange de la population appréciant les produits de luxes et es cosmétiques étrangers, les exportations françaises en produits cosmétiques, chimiques et en parfum, vers l’Angola représentent près de 6,5% des exportations totales. Le rayonnement de l’Angola passe également par le fait que sa capitale, Luanda a été a plusieurs reprises, considérée comme la ville la plus chère du monde pour les expatriés, devant Tokyo, selon le cabinet d’étude britannique Mercer. En effet, la ville avait déjà occupé cette place en 2010 et 2011, et ce fut de nouveau le cas en août 2013. Cela surprend les visiteurs, qui s’étonnent de cela, au regard de la situation économique du pays, outre mesure ; et complique les quelques angolais vivant dans la capitale, qui subissent ces prix élevés.

En Angola, sont présentes de très nombreuses ONG. On retrouve par exemple Handicap International, La Croix Rouge française, Handicapés sans frontières, l’Association internationale des soldats pour la paix, Médecins du monde, ou encore Medair France. Comme partout ailleurs, ces ONG visent à la sensibilisation, au soutien des populations concernant certaines maladies, en tentant de les aider à adopter certains comportement simples mais essentiels pour lutter contre certaines maladies qui peuvent l’être plus facilement.

Les vecteurs d’influences angolaises à l’étranger restent limités, pour autant, on note qu’une grande communauté angolaise se situe et vit en Europe, tout particulièrement au Portugal, ainsi qu’au Brésil. L’Angola accueille elle, des influences religieuses diverses et variées : s’implantent de manière croissante des églises évangéliques de part et d’autre du pays, venues du Brésil, ainsi que les célèbres « telenovelas » feuilletons télévisés d’origine brésilienne, dont les angolais sont friands. En matière de rayonnement culturel, l’Angola diffuse des informations par plusieurs chaînes publiques nationales. Via les télécommunications satellitaires, c’est surtout au Portugal, que se rayonne l’Angola. Toujours très liés, les deux pays restent d’importants partenaires mutuels, et bon nombre de portugais sont encore attachés à l’Angola, qui est parfois leur terre natale, la terre où sont restés bon nombre de leur famille, lors des temps de guerre civile.

Certains écrivains angolais disposent d’une certaine notoriété. En effet, l’ancien Président angolais Agostinho Neto était un célèbre poète national. D’autres comme Luandino Vieira ont même été couronnés par le célèbre prix portugais Camões. La littérature angolaise est très variée et la diversité de culture angolaise alimente cette littérature, qui est pour la majorité assez satirique et combative. La langue officielle est le portugais, beaucoup d’écrivains écrivent en cette langue bien que ce ne soit pas forcément leur langue maternelle, qui peut être une langue minoritaire. Des auteurs comme Lopitoó Feijó K, rappellent le caractère urgent pour une Nation, de favoriser les études et de ce fait les exercices de critique littéraires nationaux. Il estime en effet, que la littérature angolaise à un rôle important à jouer pour la construction intellectuelle du pays et de sa population. Il évoque pour cela la mise en avant du secteur de l’éducation et des formations secondaires pour le gouvernement. Il regrette que l’analyse littéraire angolaise soit réalisée par des brésiliens et portugais formés de manière occidentale avec un certain esprit « euro centré ».

 

  • Conclusion générale.

On peut tirer de cette analyse, que l’Angola est un pays à très fort potentiel, de part la richesse de ses sols et sous-sols, ainsi que par la très jeune et dynamique population. Néanmoins, c’est un pays qui hérite de difficultés provenant de ses périodes de guerre civile, trop longuement troublées.

Si le gouvernement en place de longue date, tend à certains égards à dynamiser et diversifier son économie en accentuant les investissements dans des secteurs incontournables tels que l’éducation, la santé, le logement, et la lutte contre la violence ; il n’en reste pas moins qu’une des difficultés majeures semble persister : la pérennité du clan du Président et sa mainmise sur tout le système institutionnel. La corruption représente également un grand fléau en Angola.

L’Angola tente toutefois de s’affirmer sur le continent africain en faisant jouer de ses avantages financiers et économiques. Cependant, dépendante des aides versées par l’UE et par le soutien des nombreuses ONG en place dans le pays, l’Angola verra sa croissance ralentir prochainement, dû aux nombreux investissements promis lors de partenariats avec l’UE, ce qui est un bon point et une avancée de taille pour le pays.

Si la population angolaise ne semble pas vouloir s’opposer au régime présidentiel en place depuis plus de trente ans, il n’en reste pas moins que le pays n’est pas à l’abri de difficultés notamment avec la persistance de groupe politique d’opposition. L’enclave de Cabinda enfin semble être une des zones les plus instables du pays, et un mémorandum de pays a beau avoir été signé, les agissements rebelles continuent. Difficulté de taille si l’on rappelle que de cette zone provient près de  60% du pétrole, d’où la volonté absolue de Luanda de rester avec ce petit territoire très avantageux économiquement.

Force (S)

– Population jeune et dynamique

-Ressources minières et pétrolifères importantes

-Potentiel de forte croissance économique

-Localisation géographique favorable

Faiblesses (W)

 – Répartition inégalitaire des richesses dans la population

– Développement économique quasi mono sectoriel
– Appareil étatique encore fragile

– Zones encore instables (enclave de Cabinda)

 

Opportunités (O)

–  Pérennité de la production pétrolière, réserves en deep-shore

– Partenariat, aide financière de l’UE

– Dépenses publiques consacrées à de nouveaux secteurs

– Place centrale en Afrique subsaharienne

Menaces (T)

 – Lacunes de la productivité nationale (trop d’importations)

– Rapports délicats avec les pays voisins

– Contexte politique national potentiellement difficile

Sitographie :

–          http://jornaldeangola.sapo.ao/

–          http://www.netpapers.com

–          http://www.cpj.org/pt/2012/03/policia-angolana-confisca-computadores-de-jornal-i.php

–          http://www.opais.net

–          http://ec.europa.eu/europeaid/where/acp/country-cooperation/angola/angola_fr.htm

–          http://www.netglobers.fr

–          http://www.armyrecognition.com

–          http://www.monde-diplomatique.fr

–          http://www.larecherche.fr

–          http://tech.mit.edu/author/Celia+W.+Dugger/

–          http://nytimes.com

–          http://ubifrance.fr

–          http://www.larecherche.fr/savoirs/geologie/angola-diamants-renaissance-01-06-2007-80600

–          http://www.rfi.fr/afrique

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