Fiche pays – Guinée Bissau

La Guinée-Bissau

symbole

La Guinée-Bissau (en forme longue République de Guinée-Bissau) est un pays d’Afrique de l’Ouest, baigné par l’océan Atlantique, limité au nord par le Sénégal, à l’est et au sud par la République de Guinée. La Guinée-Bissau s’étend sur 36 120 km2, 28 000 km2 de terre et 8 120 km2 de mer.

La Guinée-Bissau est une république dont la langue officielle est le portugais en raison de son ancienne colonisation par le Portugal. La langue de communication (et langue maternelle d’environ un tiers de la population) est le créole guinéen qui s’est développé à partir du portugais. La monnaie de l’économie de la Guinée-Bissau est le Franc CFA (XOF). La population en 2009 était de 1 449 230 et son indice de développement humain est de 0,344 en 2011. De nombreuses ethnies sont présentes sur le territoire. La répartition approximative des groupes ethniques se résume à ces chiffres: Balantes 30%, Peulhs 20%, Mandingues 14%, Manjaks 13%, Papels 7%, Beafadas 3%, Mankagnes 3%, Bijagos 2,5%.

 

carte guinée bissau

 

 

I.         Le climat politique de la Guinée-Bissau

 

 

À la suite d’un coup d’État militaire en 2003, le pays a depuis entrepris une phase de normalisation démocratique, culminant avec des élections législatives en 2004 et une élection présidentielle le 24 juillet 2005. Le 1er mars 2009, le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, est tué dans un attentat à la bombe. Le président João Bernardo Vieira, que certains militaires tiennent pour responsable de cet attentat, est assassiné à son tour, le 2 mars 2009, par des hommes en armes.

La Guinée-Bissau a été qualifié de �� narco-État » par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime4. Selon Le Figaro, les attentats contre le général et contre le président Vieira auraient probablement été perpétrés par les trafiquants colombiens, peut-être en représailles contre la destitution en août 2008 du contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, chef de la marine nationale soupçonné de couvrir le trafic, arrêté en mars 2013 par la DEA pour trafic de drogue et emmené aux États-Unis.

En avril 2010, un coup d’État  qui voit le retour de Bubo Na Tchuto au premier plan est organisé par les militaires contre le premier ministre Carlos Gomes Junior6. Le premier ministre est relâché le lendemain, mais demeure en résidence surveillée, tandis qu’Antonio Njai se présente comme le nouvel homme fort de l’armée.

Le premier tour des élections présidentielles du 11 mars 2012 accorde au premier ministre sortant, Carlos Gomes Jr, 49 % des voix, et à l’ancien président Kumba Yala 23,3 %. Le second tour était initialement prévu pour le 22 avril mais les nombreux recours pour fraude massive de la part de cinq candidats poussent la commission électorale à le repousser d’une semaine. L’annonce a été faite le 11 avril.

Le lendemain, 12 avril 2012, Kumba Yala déclarait à la presse « Quiconque s’aventurera à battre campagne assumera la responsabilité de tout ce qui adviendra ». Dans la soirée, un putsch militaire bloque l’accès au palais présidentiel, à la radio et à la télévision nationale, aux différentes ambassades, au siège local des Nations unies et au siège du parti de Carlos Gomes Jr. Ce dernier est enlevé avec d’autres responsables politiques et interné à la forteresse d’Amura.

À la suite du coup d’État militaire de 2012, l’Union africaine suspend la Guinée-Bissau le 17 avril 2012.

Le passé politique de la Guinée-Bissau à été très agité mais cela tend à ce stabiliser notamment grâce aux élections deux ans après le coup d’état. Ces élections auront lieu en 2014 et sont censées rétablir la stabilité dans tout le pays.

 

 

II.         La situation économique de la Guinée-Bissau

 

L’économie de la Guinée-Bissau dépend principalement de l’agriculture et de la pêche. Le pays est le sixième producteur mondial de noix de cajou, avec une production de 120 000 tonnes, ce qui est la principale source de devises et d’exportation du pays, en représentant 60 % des sources de devises, soit 60 millions de dollars. Le riz est la principale culture du pays.

Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles : bauxite, bois, pétrole, phosphates… Son littoral, très riche en poissons, attire les pêcheurs de l’Union européenne qui viennent pêcher chaque année 500 milles de tonnes de poisson, versant en échange à la Guinée-Bissau environ 7 500 000 €. Le potentiel agricole du pays est énorme, mais sa forêt, par exemple, n’est exploitée que de manière informelle.

Malgré ses nombreux atouts, la Guinée-Bissau est le troisième pays le plus pauvre du monde, parmi les pays les moins avancés (PMA). L’indicateur de développement humain (IDH) est de 0,35. En 2005, le budget de l’État dépend à 75 % de l’aide internationale. Il n’y a pas partout de l’électricité et 85 % des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour.

En effet, l’instabilité politique, les séquelles de la guerre civile de 1999, l’obsolescence des infrastructures découragent les investisseurs et donc les possibilités de développement.

Du fait de sa pauvreté et de sa désorganisation économique, la Guinée-Bissau est une proie facile pour les trafiquants de drogue de l’Amérique du Sud qui l’utilisent comme passerelle pour atteindre l’Union européenne, leur principal client depuis que les États-Unis ont durci leur politique de contrôles aux frontières. La Guinée-Bissau a une position géographique privilégiée, au sud du Sénégal, qui l’exclut du dispositif de contrôle de l’immigration clandestine, qui s’étend du Maroc au Sénégal et rend les trafics difficiles. La drogue sud-américaine est donc stockée en Guinée-Bissau, où elle est ensuite introduite par petites quantités dans les produits de marché (fruits, poissons, noix de Cajou) acheminés vers l’Europe, ou ingérée par des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour 5 000 € (leur salaire pour acheminer 500 grammes à 1 kilogramme de cocaïne en capsules). La Guinée-Bissau, loin d’être consommatrice de ces drogues de « luxe » que ses habitants n’ont pas les moyens de s’offrir, est devenue en quelques années la plaque tournante du trafic de cocaïne, moyen pervers d’enrichir quelques particuliers.

 

III.         Situation sanitaire

 

Selon rapport 2006 de l’OMS, l’espérance de vie à la naissance est de 45 ans pour les hommes et 48 ans pour les femmes. La mortalité de l’enfant (probabilité de mourir avant l’âge de 5 ans) est de 212/1000 pour les garçons et 194/1000 pour les filles. Quant aux adultes, ils ont 1 chance sur 2 de mourir avant de 59 ans.

Les épidémies de choléra et de fièvre typhoïde sont également très fréquentes dans la plupart des localités de Guinée Bissau, y compris à Bissau à chaque hivernage. Il n’y a pas de vaccination vraiment fiable contre le choléra

Les conditions sanitaires rendent également communes toutes les hépatites (A, B, C). Les vaccinations sont très rares en Guinée-Bissau en raison du manque de moyens financiers qui a conduit les autorités et les programmes de l’OMS à privilégier l’éradication totale de la polyomélite. Les Bissau-Guinéens expatriés qui retournent au pays, les étrangers et les touristes ont donc tout intérêt à être vacciné contre la tuberculose et les hépatites.

 

 

 

IV.         Le hard et Soft power en Guinée-Bissau

 

Les forces armées de Guinée-Bissau sont l’armée nationale de l’État africain de Guinée-Bissau. Fondées en 1973 après l’indépendance du pays vis-à-vis du Portugal, elles comprennent une armée de terre, une armée de l’air et une marine de guerre. Le commandant en chef des forces armées est le général Antonio Indjai et leurs quartiers-généraux sont situés à Bissau.

Elles comprennent un total de 4 000 personnels actifs et la conscription est obligatoire. En 2012, l’armée prend le pouvoir par un coup d’État à la suite d’une élection présidentielle contestée. Les autorités militaires annoncent la dissolution de « toutes les institutions » du pays, et la mise en place prochaine d’un « conseil de transition ».

La Guinée-Bissau est membre de l’ONU, le pays fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Organisation internationale de la francophonie  de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

 

 

 

 

Conclusion générale

 

L’instabilité politique chronique qui caractérise le pays depuis plus d’une décennie a largement contribué à ce déclin et constitue le principal risque pour son développement. Elle se caractérise par des coups d’états périodiques, la violence politique qui ont déstabilisé les institutions, annihiler les efforts de bonne gouvernance, détérioré les conditions sécuritaires avec un impact désastreux sur le plan social et économique. Malheureusement la situation socio économique et les progrès réalisés dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures sont insuffisants.

 

 

 

 

 

Forces

 

– Situation géographique : vaste côte maritime (Océan Atlantique)

– intégration du pays dans des organisations régionales et internationales

– Ressources naturelles abondantes

– population jeune et nombreuse

 

Faiblesses

–       Jeunesse de la république -> fragilité du gouvernement

–       Grande corruption au sein de l’administration et des institutions importantes

–       Main d’œuvre peu qualifiée

 

Opportunités

 

–       Partenaire économique en voie de développement

–       Pays en voie de développement

–       Main d’œuvre intéressante

 

Menaces

 

–       Pouvoir politique très instable

–       Très peu de structuration au niveau économique

–       Infrastructures médical, économiques, éducation sont très peu développées

 

 

 

 

 

Sitographie

 

 

 

  • http://www.guinee-bissau.net/
  • http://www.presidencia-gw.org/
  • http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/guinee-bissao/presentation-de-la-guinee-bissao/
  • http://www.franceonu.org/la-france-a-l-onu/dossiers-geographiques/afrique-subsaharienne/guinee-bissao/article/guinee-bissao-presentation
  • www.au-ibar.org/component/jdownloads/finish/65/1285
  • http://www.amnesty.org/fr/region/guin%C3%A9e-bissau
  • http://www.africaneconomicoutlook.org/fr/pays/afrique-de-louest/guinee-bissau/
  • http://www.jeuneafrique.com/pays/guinee-bissau/guinee-bissau.asp

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*