Présentation du journal
Le London Evening standard est un journal populaire fondé en 1827 sous le nom de Standard. Il est actuellement le seul quotidien du soir et a été racheté en 2009 par Alexander Lebedev. Ce journal présente essentiellement des articles concernant l’actualité mondiale en mettant l’accent sur la vie londonienne, notamment sur l’actualité de la City. Depuis 2009, ce quotidien est devenu gratuit. Son logo est une représentation d’Antéros, dieu de l’amour mutuel. Il s’agit d’une sculpture très populaire à Londres puisqu’on qu’on la retrouve sur Picadilly Circus.
Présentation du texte
Cet article traite de l’actuelle situation en Syrie, où la guerre civile menace chaque jour un peu plus le pays.
A la date de publication de cet article, la Grande Bretagne distribuait encore des aides dites non létales aux rebelles de l’ASL (à savoir des radios, des véhicules ou encore des gilets pare-balles) de peur voir tomber la Syrie entre les mains des groupes djihadistes qui combattent le régime de Damas.
En effet, depuis le 22 novembre, la fusion de groupes islamistes a fait monter en flèche le Front islamique en Syrie.
Des militaires britanniques, présents dans le pays ont été tués à la suite d’un conflit en Syrie en Novembre 2013. A la suite de celui-ci l’Angleterre craint d’autant plus une nouvelle vague de terrorisme qui pourrait gravement l’affecter.
Martin Bentham l’auteur de l’article qui suit, est journaliste des affaires intérieures en Grande Bretagne pour le London Evening Standard et suit les orientations politiques de ce dernier.
Traduction du texte
Après le décès de quatre britanniques lors d’un conflit en Syrie, des experts opposés à l’extrémisme ont averti aujourd’hui que la Grande-Bretagne est confrontée à une nouvelle longue génération de menace terroriste en raison de la guerre civile syrienne.
Selon ses proches, l’un des hommes était Mohammed el-Araj, âgé de 23 ans et ancien étudiant à l’université de Ladbroke Grove.
Il aurait rejoint le combat après avoir purgé 18 mois de prison en Syrie pour avoir protesté violemment devant l’ambassade israélienne en 2009 et serait mort lors d’une embuscade des forces pro-gouvernementales.
Un rapport publié dans le journal The Times a déclaré que trois autres hommes sont morts près d’Alep lors d’un assaut par les rebelles de l’armée syrienne. Ces trois hommes seraient tous originaires de Londres et auraient combattu aux côtés d’ el-Araj.
Les quatre hommes sont soupçonnés d’avoir été parmi les 30 Britanniques combattant aux côtés d’al-Nusra, relié au front Al-Qaïda afin de renverser le président syrien, Bachar al-Assad. Les sources du gouvernement suggèrent que le véritable décompte des morts britanniques en Syrie est susceptible d’être encore plus élevé et confirment que les Britanniques semblaient être «regroupés», lorsqu’ils ont pris part au combat.
Les informations (qui suivent les estimations du MI5 concernant des centaines de Britanniques impliqués dans la guerre civile syrienne) accroîtront l’inquiétude sur l’impact du conflit sur le pays, et ont aujourd’hui poussé aux avertissements concernant l’alimentation d’une nouvelle menace terroriste durable.
Rafaello Pantucci, un expert anti-terroriste de la Royal United Services Institute «think tank», a déclaré que le conflit syrien constituait une menace en “trois volets” pour la Grande-Bretagne.
Un des dangers était que le retour des combattants pourrait être “dirigé” par des militants à l’étranger pour mener des attaques dans le pays. Un autre risque était celui de la “colère” radicalisé des britanniques, développant eux-même des outrages afin de «punir» ce pays qui n’est pas intervenu alors que ses concitoyens musulmans mouraient en Syrie.
Cependant, M. Pantucci a suggéré que l’impact le plus grave pourrait être l’effet “incubateur”, étant donné que l’idéologie djihadiste propagée par le conflit syrien a inspiré une nouvelle génération d’extrémistes en Grande-Bretagne.
“Le vrai souci est que la Syrie va créer une nouvelle génération inspirée par les idées jihadistes. Certaines de ces personnes partiront de la Libye vers la Syrie et deviendront des gars assez difficiles munis de beaucoup de crédibilité dans la rue quand ils reviendront”.
Pendant ce temps en Syrie, une photographie de M. el-Araj portant un uniforme paramilitaire et un fusil d’assaut AK-47 aux côtés d’autres militants lourdement armés a été publiée aujourd’hui.
Un ami de la famille a déclaré que le londonien, qui a été emprisonné en 2009 pour ses actions devant l’ambassade israélienne de Kensington, s’était radicalisé il y a trois ans en commençant par “dire des choses folles sur l’islam” et par aller à la mosquée.
Andrew Parker, directeur général du MI5 a récemment averti de l’éventuelle menace qui pourrait s’installer dans le pays, menées par les britanniques partis en Syrie pour combattre.
La police et les agents des services de renseignements tentent de traquer les britanniques voyageant en provenance, et vers la Syrie, mais sont gênés en raison de la relative facilité avec laquelle cela peut être atteint à partir de pays voisins.
Commentaires
Depuis le 11 décembre, la Grande Bretagne a décidé de suspendre les aides non létales destinées aux rebelles du nord de la Syrie. En effet, cette zone est actuellement sous le contrôle du Front islamique alors qu’elle était auparavant gérée par l’Armée Syrienne Libre et soutenue par l’Occident.
La conférence de Genève 2, prévue pour le 22 janvier 2014 à Montreux, devrait traiter principalement de la lutte contre le terrorisme dans le pays. Cependant, elle reste encore incertaine en raison des réticences de la Syrie concernant un changement de sa politique actuelle.
Malgré sa volonté de durcir ses lois concernant l’immigration clandestine, la Grande Bretagne représente une destination attractive pour les syriens en situation irrégulière qui espèrent pouvoir trouver une vie meilleure en traversant la manche.
Sources
http://fr.ria.ru/world/20131214/200015406.html
http://www.lavoixdunord.fr/region/les-clandestins-ne-revent-que-d-angleterre-ia0b0n1772783
http://www.courrierinternational.com/notule-source/london-evening-standard
http://uk.reuters.com/article/2013/12/14/uk-syria-crisis-saudi-idUKBRE9BD0FK20131214