Actuellement les relations internationales sont secouées par la violence, notamment physique et psychologique, qui sévit tout particulièrement au Proche et Moyen-Orient.
Selon Martine TIMSIT-BERTHIER, neuropsychiatre et docteur en science, « le terme de violence caractérise ce qui se manifeste avec une force intense, extrême, brutale » et qui « traduit un abus de force ». Si cet abus de force porte atteinte à l’intégrité physique, à la vie ou à la liberté d’un individu on parlera de violence physique. S’il s’agit d’un abus de pouvoir et de contrôle ayant pour conséquence une destruction de l’identité, de l’estime de soi, un traumatisme chronique ou encore un choc post-traumatique on parlera de violence psychologique.
La violence n’est pas un phénomène nouveau au sein des rapports qu’entretiennent les pays. Cependant elle a connu des mutations au cours du temps, que ce soit dans son mode d’expression, ses causes ou les buts qu’elle poursuit. Cette violence physique et psychologique a une place prépondérante dans les conflits internationaux tels que les guerres. D’autre part, comme l’a constaté Ted Robert Gurr en 1994 (dans son ouvrage Ethnic Conflict in World Politics), on observe une transformation des conflits à partir de 1990 avec l’apparition de nouvelles formes de guerre s’opposant à celles dites « classiques ».
La question à laquelle nous allons tenter de répondre est donc la suivante :
Quelles ont été les évolutions des violences physique et psychologique qui ont accompagné l’apparition de nouvelles formes de guerre ?
Dans un premier temps nous analyserons ces deux formes de violence dans le cadre des conflits dits classiques puis nous traiterons de leurs évolutions liées à l’émergence de conflits non-conventionnels.
I – La violence dans le cadre des conflits dits “classiques”
Dans cette première partie, nous verrons donc la violence au sein des conflits dits « classiques », que l’on peut définir comme étant des « conflits armés ouvertement menés par un pays contre un autre avec l’appui de ses forces armées ». Pour mener cette analyse, nous traiterons du cas de chacun des trois conflits mondiaux ayant eu lieu à partir des années 1900.
A) La première guerre mondiale
Dans un premier temps, nous allons observer les deux formes de violence, physique et psychologique, lors de la première guerre mondiale.
Dans cette guerre la violence physique touche un grand nombre de personnes puisque le conflit a recours à une technologie avancée des armes, notamment avec l’apparition de l’obus, des chars, du gaz. En effet, ces dernières sont nombreuses et performantes, par exemple l’obus est capable d’anéantir une tranchée entière. On assiste à une violence industrielle où ce sont les armes qui tuent. Cette violence aboutit à une violence de masse qui est banalisée. Le premier génocide du 20ème siècle, le génocide arménien illustre cela avec environ 1,2 millions de morts dont de nombreux civils.
Par ailleurs, les soldats font face à la violence physique dans les tranchées où les conditions et l’hygiène de vie sont atroces : ces tranchées sont infestées de rats, la transmission de maladies infectieuses se fait très rapidement, les conditions climatiques sont parfois difficiles (pluie, froid). Au total, on atteint environ dix millions de morts en Europe à la fin de cette guerre.
La vie au combat est également source de violence psychologique car les soldats sont loin de leur famille, ils doivent faire face à ces conditions de vie difficiles et sont toujours confrontés à la mort : elle est omniprésente. Face à cette atrocité, la folie s’empare de certains d’entre eux allant parfois même jusqu’au suicide.
De plus, la propagande est la principale spécificité de la violence psychologique. En effet, beaucoup d’affiches, de tracts et d’articles de presse idéalisent la vie au combat pour ne pas inquiéter les familles, ce qui implique une absence de reconnaissance pour les soldats. D’autre part, cette propagande rabaisse l’ennemi qui est vu comme inférieur, un « animal » à éliminer.
Cette première guerre mondiale cause à la fois d’énormes dégâts physiques mais aussi de nombreux traumatismes psychologiques.
B) La seconde guerre mondiale
Deuxièmement, nous allons aborder les différentes formes de violence durant la seconde guerre mondiale.
Tout d’abord nous pouvons noter que les types de violences vus lors de la première guerre mondiale sont également présents dans celle-ci. Cependant, les armes ont évolué, elles sont encore plus performantes et, de ce fait, tuent davantage de personnes. Par exemple, la bombe atomique utilisée à Hiroshima au Japon en 1945 dévaste la ville et tue environ 70 000 personnes (il est cependant difficile de déterminer le nombre exact car il y a eu beaucoup de morts de brulures et de cancers par la suite). La violence est encore une fois banalisée, un plus grand nombre de civils est tué lors de cette guerre, particulièrement avec la shoah qui constitue un génocide de taille: les juifs sont vus comme une race inférieure ne méritant pas d’exister. Ce génocide nous montre que la violence se fait par la déshumanisation de l’ennemi qui est présente dans les camps de concentration et d’extermination avec le travail forcé, la sous-alimentation des déportés, l’hygiène de vie déplorable, les fusillades, les chambres à gaz.
Concernant la violence psychologique, nous retrouvons la propagande qui, comme lors de la première guerre mondiale, joue un rôle majeure. Par ailleurs, la violence psychologique se fait par la déshumanisation et la stigmatisation de la « race juive ». Les juifs ne peuvent pas fréquenter tous les lieux publics, la restriction de liberté à cause de leur religion renforce le sentiment d’infériorité et d’exclusion tout comme l’obligation de porter l’étoile juive afin de ne pas cacher son identité.
C) La guerre froide.
Pour finir, nous allons traiter de la violence au sein de la guerre froide qui est particulière puisqu’elle est majoritairement psychologique.
Cependant, nous pouvons remarquer que la violence armée y est tout de même présente. En effet, cette guerre oppose deux blocs : l’Ouest dominé par les Etats-Unis et l’Est dominé par l’Union Soviétique. Ces deux blocs sont tous deux dotés de l’arme nucléaire qui est une arme de destruction massive, ils se font la course aux armements pour prôner leur supériorité et montrer la puissance de leur force armée. Même si on peut penser que ces armes ne servent qu’à la dissuasion, elles montrent avant tout que les deux blocs sont capables d’entrer dans une guerre militaire. La crise de Cuba en 1962 témoigne du fait que la menace des armes est concrète puisque les soviétiques vont jusqu’à installer des fusées nucléaire à Cuba, bien qu’ils se retirent à la suite d’un ultimatum américain.
La principale caractéristique de cette guerre reste la propagande. Les américains recrutent même des spécialistes des sciences du comportement pour que leur propagande soit plus efficace et touche un maximum de personnes afin de combattre l’Union Soviétique, notamment en bloquant l’expansion du communisme. L’armée de terre fait une entente avec certaines universités dans le but d’inculquer sa propre science. Ce sont donc principalement les grandes firmes internationales de l’information qui sont à l’origine de cette guerre puisque ce sont elles qui véhiculent les informations et qui créent ainsi cette propagande. Elles ont recours à un ensemble de mots, d’images, de slogans qui permettent de toucher des milliards d’hommes à travers le monde en très peu de temps.
L’information diffusée est toujours diffusée dans un but précis et non pas au hasard, afin d’atteindre l’homme et son opinion. Cette information n’est donc pas objective puisqu’elle est détournée de manière à détourner les pensées de la population. Les médias cherchent à forger une opinion dominante au sein d’un Etat, celle-ci va permettre de créer un effet de masse et donc d’altérer la capacité de raisonner de la population de cet Etat. Cette manipulation va aboutir à une opinion générale instable qui va engendrer une propagande encore plus efficace. Le rôle des médias est donc extrêmement important dans cette guerre.
Suite à la guerre froide une période de « détente » nous conduit à la guerre fraiche durant laquelle la violence psychologique véhiculée par les médias est également très présente. Cette période se termine avec la dissolution de l’URSS en 1991. Même si cette guerre n’est pas meurtrière comme les deux Guerres Mondiales, on peut qualifier ce conflit de « classique » puisqu’il oppose clairement deux Etats et leurs alliés s’appuyant sur une force armée.
II – La violence dans l’apparition de formes « inédites » de guerre : la guerre non conventionnelle.
Comme nous venons de le voir les guerres dites « classiques » sont des guerres opposant des armées institutionnelles qui utilisent des moyens similaires.
Bien que ce type de conflit soit toujours présent aujourd’hui, depuis le début des années 90 les guerres conventionnelles se raréfient, comme en atteste le graphique suivant :
Ce graphique représente le nombre moyen de conflits interétatiques et le nombre moyen de conflits interétatiques de haute intensité par an par décennie depuis 1950. Nous remarquons que le nombre moyen de conflits interétatiques par an, représenté en bleu, a fortement diminué depuis le début des années 90, passant de 3 conflits en moyenne par an dans la décennie des années 80 à moins d’un par an dans la première décennie du 21ème siècle. D’autre part, le nombre de conflits interétatiques de haute intensité, c’est-à-dire causant plus de 1000 morts par an et représenté en rouge, a également été divisé par 3 entre les années 80 et les années 2000.
Cependant, si ces guerres se raréfient on assiste dans le même temps à l’apparition de conflits de nature différente et notamment avec l’émergence du Moyen-Orient sur la scène politique internationale, car les enjeux économiques y sont très importants pour les puissances occidentales mais également du fait de déséquilibres animant la région.
Ces nouvelles guerres sont appelées guerres non-conventionnelles et sont notamment caractérisées par la présence de milices armées, non institutionnelles s’opposant à des troupes officielles : on appelle cela des conflits intra-étatiques ou internes par opposition aux conflits interétatiques où ce sont des Etats qui s’opposent. De plus, lorsqu’au moins une des parties est assistée par une puissance extérieure on parle de conflit interne internationalisé et ce sont précisément ces conflits qui aujourd’hui sont les plus meurtriers.
En nous appuyant sur des exemples concrets nous allons maintenant tenter de montrer comment la violence physique et la violence psychologique ont évolué dans ces rapports de force internationaux changeants.
A) La violence dans les guerres non conventionnelles : une réponse à des enjeux nouveaux.
Lorsque nous décrivons un phénomène de violence il est important de s’intéresser à la cause de celle-ci : pourquoi devient-on violent ?
Si dans les guerres traditionnelles la violence trouvait sa source dans des problématiques de domination territoriale il apparaît que dans le cas des conflits non-conventionnels, au-delà des enjeux territoriaux et de ressources qui sont réels, c’est l’idéologie qui pousse à la violence.
Par exemple, au Moyen-Orient, et précisément dans le cadre des affrontements actuels en Irak et en Syrie, l’Etat Islamique revendique le rétablissement du califat et use de la violence pour prendre le contrôle du territoire et y imposer son idéologie salafiste.
Ainsi nous notons une évolution des causes des violences physique et psychologique qui deviennent un moyen d’imposer une idéologie, souvent religieuse.
B) Les acteurs de la violence.
Dans le cadre des guerres conventionnelles on observait que la violence était le fruit d’actions étatiques, le produit des armées s’affrontant. Cependant, les acteurs de la violence ont également évolué avec l’apparition des guerres non-conventionnelles.
En effet, dans ces nouvelles guerres les Etats et leurs armées sont toujours présents mais ils s’opposent à des milices non institutionnelles s’appuyant sur le mercenariat.
Par exemple, des forces privées d’exercice de la violence se développent notamment sur le sol Irakien où, en 2008, les entreprises de mercenariat constituaient la 3ème force armée présente après les forces américaines et britanniques.
De plus dans ces conflits les armées officielles sont des acteurs ayant des rôles divers. Ainsi, au-delà de l’emploi de la force elles sont également là pour maintenir la sécurité et offrir un soutien aux populations. Elles se présentent souvent en tant que gardiennes de la paix et si elles utilisent la force c’est pour contenir la violence adverse. Ainsi on assiste à un usage de la violence contre la violence.
C) Les théâtres de la violence.
Si dans les conflits classiques les zones de combat armé étaient généralement situées dans les campagnes, dans les guerres non-conventionnelles la violence a pour théâtre la ville qui devient un champ de bataille privilégié.
Par exemple, à partir de 2003 et de l’entrée de l’armée américaine en Irak, Bagdad a connu une montée de violence caractérisée par une multiplication du nombre d’attentats. La violence y a atteint son paroxysme en 2007 avec 240 incidents par jour.
De ce fait les affrontements ont lieu là où vivent les populations qui deviennent ainsi leur cible. Il s’agit ici d’une évolution importante puisque dans les guerres conventionnelles la population constituait l’arrière par rapport au front. Les populations civiles sont maintenant au cœur de la violence physique et psychologique qui sévit dans ces nouvelles guerres. Pour obtenir ce qu’elles convoitent les parties en présence vont mettre en place des actions pour influer sur la population civile qui est un acteur central.
D) La violence et ses nouveaux modes d’expression : la terreur.
Enfin sont apparus de nouveaux modes d’expression de la violence.
Dans les guerres « classiques » les Etats comptaient sur leur puissance militaire et la force des armes était un vecteur de succès important. C’est d’ailleurs dans cette optique que l’on a vu surgir une course aux armements lors de la guerre froide. Dans les guerres non-conventionnelles le conflit n’est plus basé sur un déploiement militaire de si grande ampleur. La force des armes est bel et bien utilisée mais à moins grande échelle et notamment parce que ça représenterait des coûts exorbitants alors que les pays cherchent à réduire leur budget.
Dans les guerres non-conventionnelles c’est le terrorisme qui est à l’œuvre comme nous pouvons l’illustrer avec le cas de la guerre d’Irak. Après la chute du régime de Saddam Hussein en mai 2003 le pays s’est retrouvé dans une situation d’insécurité permanente du fait de deux éléments : d’une part il y avait un refus de la présence américaine et d’autre part une montée des tensions interconfessionnelles. Ainsi les attentats sont devenus le pain quotidien du pays, notamment les attentats à la voiture piégée ou les attentats-suicide. Ils ciblent les policiers, les chiites, parfois même des installations pétrolières. Il s’agit ici d’une violence physique mais également psychologique dont les civils souffrent directement et dont ils sont très souvent les victimes: les populations vivent dans la terreur.
Les fondamentalistes islamiques procèdent également à des enlèvements et des assassinats de plus en plus nombreux, si bien que les enlèvements à Bagdad sont passés de 2 à 10 par jour entre début et fin 2004 et ils s’élevaient à 30 par jour au niveau national en décembre 2005 (selon une étude américaine réalisée par le Brookings Institute). Ces enlèvements sont une forme de violence autant psychologique que physique et sont devenus un moyen de faire pression sur les Etats dont les victimes sont ressortissantes.
On assiste à des phénomènes de violence similaires dans le conflit actuel contre l’Etat Islamique. Il est important de souligner la médiatisation de ces violences, et notamment dans le cas d’enlèvements. Les djihadistes communiquent avec l’occident par le biais d’internet et ainsi propagent la violence physique et psychologique par le biais des images. De cette façon ils entendent faire pression sur les Etats auxquels ils s’adressent et propager la peur auprès des populations. Les Etats s’y opposant, quant à eux, procèdent principalement par des frappes ciblées dans des lieux stratégiques.
On retrouve des moyens d’actions similaires dans les autres conflits modernes, comme en Afghanistan, ou encore le conflit israëlo-palestinien.
La carte suivante nous permet de voir quelles sont les régions du monde les plus touchées par le terrorisme en 2012. L’Irak, suivit du Pakistan et de l’Afghanistan, étaient les pays où se sont déroulés le plus d’incidents terroristes :
E) Guerres non-conventionnelles et pertes humaines.
Pour conclure cette deuxième partie nous allons faire un zoom sur les conséquences de ces nouvelles guerres en termes de pertes humaines, la mort étant une conséquence de la violence qui y est perpétrée.
Comme nous l’avons précisé précédemment, nous sommes en présence de conflits armés intra-étatiques et les plus meurtriers d’entre eux sont ceux qui sont internationalisés. Ce sont des conflits de haute intensité, dans le sens où il y a plus de 1000 morts au combat par an. Bien qu’ils restent minoritaires au sein des conflits internes leur nombre est en augmentation comme le montre le graphique suivant, qui représente le nombre de conflits intra-étatiques internationalisés par an, en bleu, et en rouge le nombre de morts au combat déclarés :
En 1991 il y avait seulement un conflit intra-étatique internationalisé causant peu de morts contre 9 en 2011 causant environ 18 000 morts. Nous notons que les chiffres des années suivantes devraient être plus élevé, notamment du fait des affrontements ayant lieu en Syrie.
Néanmoins, on remarque que ces conflits de haute intensité sont en augmentation mais qu’ils restent minoritaires : comme le montre le graphique suivant en 2011 85% des conflits étaient de faible intensité.
En effet, ce graphique nous montre la part des conflits de faible intensité dans les conflits mondiaux et on remarque que depuis la fin de la seconde guerre mondiale les conflits de faible intensité sont majoritaires.
Il faut cependant se rendre de compte que bien que ces conflits soient moins mortels leur résolution est plus difficile dans le sens où les gouvernements ne sont pas prêts à engager des moyens importants pour les contenir étant donné qu’ils ne sont que périphériques. Finalement ce sont ces conflits-là qui persistent.
Conclusion :
Comme nous venons de le voir, le nombre de morts liées aux conflits diminue. Cela est notamment dû au fait que les guerres dites classiques se raréfient et ce en partie parce que les relations entre les grandes puissances mondiales se pacifient et que l’ONU a une volonté de maintien de la paix.
Toutefois la violence reste d’actualité mais s’exprime différemment et principalement par le développement du terrorisme qui est en quelques sortes devenu l’ennemi mondial. Nous noterons cependant que ce n’est pas la seule raison poussant les puissances occidentales à prendre part à ces nouveaux conflits. Effectivement, le Moyen-Orient est une région où ces puissances ont de forts intérêts économiques qu’elles veulent défendre, notamment sur le plan de l’énergie.
Enfin, on observe que ces nouveaux conflits sont plus difficiles à résoudre que les guerres classiques. Ce sont des conflits très complexes qui perdurent dans le temps et ne permettant pas de résoudre les déséquilibres au sein des pays concernés.
Ainsi, nous pourrions maintenant nous poser la question suivante :
Les pays du Moyen-Orient pourront-ils pallier à ces déséquilibres et aboutir à une certaine stabilité alors qu’ils sont actuellement déchirés par ces nouvelles formes de violence ?
Castello Estelle et Champet Camille
Sources :
Bibliographie :
Les formes de la violence, Xavier Crettiez, collection repères.
Comprendre les conflits au Moyen-Orient, CHAUTARD Sophie, Studyrama perspectives.
Atlas des guerres et conflits, un tour du monde géopolitique, Amaël Cattaruzza, Autrement.
Webographie :
http://memoire1418.free.fr/histoires/histoiresarticle3.html
http://www.voltairenet.org/article15746.html
http://nougoum.blogspot.fr/2007/03/la-guerre-froide-cours-rsum.html
http://www.orsnpdc.org/observation/242384_1violence.pdf
http://www.afscet.asso.fr/intervention2.html
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