Fiche Pays – Bosnie-Herzégovine

BOSNIE-HERZEGOVINE

1) Introduction :

La Bosnie-Herzégovine ou Bosnie-et-Herzégovine est un État d’Europe du Sud situé dans la péninsule balkanique, un des seuls États d’Europe à majorité musulmane. Elle est entourée de la Croatie, de la Serbie et du Monténégro, et a une petite ouverture (de 16km seulement) sur la mer Adriatique. Sarajevo, la capitale, est la plus grande ville de ce pays, rassemblant plusieurs peuples, avec plusieurs langues officielles, plusieurs religions et plusieurs entités politiques qui nécessitent une approche détaillée afin de comprendre sa complexité et ses risques.

drapeau BiH

Drapeau de la Bosnie-Herzégovine

∞ Données générales :

  • Noms officiels : Bosnie-Herzégovine
  • Forme étatique : République, démocratie parlementaire : Présidence collégiale (triumvirat) comprenant un Croate (MM. Zlatko Komsic) , un Bosniaque (Bakir Izetbegovic) et un Serbe (Nebojsa Radmanovic), dont la présidence tournante est actuellement exercée par Zlatko Komsic. Le président actuel est : Bakir Izetbegović, depuis le 10 mars 2014 pour un mandat de 8 mois. Et parmi ses nombreuses fonctions, ce-dernier doit :
  1.  Conduire la politique étrangère de la Bosnie-Herzégovine
  2. Représenter la Bosnie-Herzégovine en Europe, dans les organisations et institutions internationales et d’être candidat dans les organisations et institutions dont la Bosnie-Herzégovine n’est pas membre.
  • Langues : Bosnien, Serbe, Croate → Il est à noter également que la constitution de la Bosnie-Herzégovine ne mentionne aucune langue officielle.
  • Monnaie : Mark convertible (d’abord ancré sur le Deutsche Mark puis sur l’euro)
  • Ethnies : Bosniaques, Serbes, Croates, Ruthènes.

 

∞ Données géographiques

Carte BiH

  • Superficie : 51.209 km²
  • Capitale : Sarajevo (400 000 habitants)

 

 

 

 

 

 

∞ Données démographiques

  • Population : 3,9 M. d’habitants
  • Espérance de vie : 76 ans (2011)
  • Taux d’alphabétisation : 98 % (2010)
  • Religions : Musulmans (Bosniaques/45%), Catholiques (Croates/36%) et Orthodoxes (Serbes/15%)
  • IDH  : 0,735

IDH de BiH

2 ) Évaluation du risque politique :
∞ La stabilité du gouvernement et des institutions

• La Bosnie-Herzégovine est confrontée à un système politique hérité de l’après-guerre, qui ne fonctionne pas bien ; les accords de paix de Dayton ont établi un système de partage du pouvoir fondé sur la représentation des trois entités territoriales non-indépendantes, qualifiées de « peuples constitutifs ». Un système à base de quotas, qui rend le fonctionnement politique du pays très difficile ; la complexité de cette structure affaiblit le pouvoir de l’exécutif central peine à transcender les divisions ethniques. Ainsi, la stabilité gouvernementale dépend des relations entre ces trois communautés serbe, croate et musulmane. Mais il existe des dispositions discriminatoires dans le système électoral bosnien, ainsi que des partisans serbes qui continuent de défier l’intégrité territoriale du pays en appelant à la dissolution de la Bosnie-Herzégovine et à l’indépendance de la Republika Srpska ;  ces facteurs nuisent à la stabilité du pays. De plus, elle est mise en danger par l’absence d’accord réglant la distribution des responsabilités entre les différents niveaux de gouvernement (pays longtemps sous tutelle), qui est la principale source de tension. Les délégations soulignent que seul un État bosnien « stable et uni » pourra intégrer l’UE et l’OTAN.
Or, le pays a été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme pour discrimination à l’encontre des autres groupes nationaux, privés de certains droits fondamentaux : ainsi, un citoyen Rom ou Juif de Bosnie-Herzégovine ne peut présenter sa candidature à la présidence collégiale de l’État.
On dénote une dégradation du contexte politique qui affecte les perspectives d’amélioration de l’environnement des affaires réfrénant l’investissement. Cela pèse sur l’économie de la Bosnie-Herzégovine qui subi un nouveau ralentissement et nécessite une second accord auprès du FMI pour 405 millions d’euros en septembre 2012 après l’accord de 2009. Le budget fédéral est gelé depuis 3 ans.
La faiblesse des institutions politiques ralentit l’adoption de réformes structurelles nécessaires à l’amélioration des finances publiques, notamment concernant la collecte des impôts. Afin de respecter son objectif de déficit, la Bosnie-Herzégovine a ainsi sollicité une augmentation du dernier accord FMI : 150 millions d’euros supplémentaires ont été accordés en janvier 2014.

∞ Les conditions socio-économiques

→ Au niveau social :
Début février 2014, on assiste à des tensions sociales croissantes : de violentes manifestations contre le chômage et la politique du gouvernement bousculèrent le pays. En cause de cette frustration populaire : le niveau élevé du chômage (44%), dans ce pays où le salaire moyen est de 420€, où près d’une personne sur cinq vit dans la pauvreté, et l’inertie politique du gouvernement.
La corruption, le manque d’efficacité de l’administration et du système judiciaire ou encore la taille du secteur informel, contraignent l’environnement des affaires.
→ Au niveau économique :
Ce pays, un des plus pauvres d’Europe, ne semble pouvoir voir ses problèmes de fond résolus tant que le découpage demeurera.
De plus, en février 2014, la Commission européenne a annoncé la fin des négociations d’adhésion à l’UE après sept années de discussions en raison du manque de réformes engagées par les autorités.
Sans prêt du FMI, l’administration de la Bosnie-Herzégovine serait vouée à la faillite.

∞ Les conflits internes

De 1992 à 1995, la Bosnie-Herzégovine se retrouve en proie à une terrible guerre civile, qui oppose l’Etat bosniaque nouvellement indépendant et le Conseil de Défense Croate d’un côté, à la “République Serbe de Bosnie”, soutenue par l’Armée fédérale yougoslave (contrôlée par le régime de Slobodan Milosevic) de l’autre.
En Janvier, les Serbes de Bosnie déclaraient la création de leur propre État. À la fin du mois de mars, un référendum eut lieu en Bosnie ; boycotté par les Serbes, il dégagea une majorité en faveur de l’indépendance. Le 29 février 1992, les autorités bosniaques ont organisé un référendum sur l’indépendance de la république boycotté par les Serbes locaux. Au final, ces derniers ont refusé de reconnaître les résultats du référendum et ont annoncé la création de leur propre Etat, la République serbe de Bosnie ou Republika Srpska.
Suite à un tir meurtrier lors d’une manifestation pacifique à Sarajevo, les Serbes vont assiéger la capitale durant 3 ans, ce qui entrainera la mort de 12 000 personnes.
Les Serbes bosniaques, aidés par des unités paramilitaires de Serbie, commencèrent une campagne soigneusement planifiée, au cours de laquelle ils obligèrent les musulmans bosniaques à quitter les villes et les villages de l’est et du nord de la Bosnie : on rapporte aussi des massacres génocidaires et des mises en camps de concentration de musulmans par les Serbes. Cette campagne nationaliste délibérée visant à « nettoyer » une région pour la débarrasser du groupe ethnique donna lieu à une expression nouvelle ; le « nettoyage ethnique ». Ainsi, plus de la moitié de la population de la Bosnie fut déplacée durant la guerre.

∞ Les pressions ethniques

Les habitants de la Bosnie-Herzégovine ont tous la citoyenneté bosnienne, mais ils peuvent être de nationalité bosniaque, croate ou serbe. Chaque communauté craint les recensements car cela met en avant leurs résultats de déplacements de population et du « nettoyage ethnique » pratiqué durant la guerre.
Mais il persiste une ségrégation entre ces trois communautés dans l’éducation. Le recours à des programmes « nationaux » distincts pour l’enseignement de l’histoire, de la géographie et de la religion nuit au dialogue et aux relations entre les enfants de différentes origines.
Certaines ethnies sont mises de coté dans le pays : ainsi, un citoyen Rom ou Juif de Bosnie-Herzégovine ne peut présenter sa candidature à la présidence collégiale de l’Etat. Des progrès ont été réalisés pour faire en sorte que les Roms aient des papiers d’identité mais ils continuent d’être touchés par des taux de chômage élevés, d’être exclus de l’accès à l’assurance sociale, de connaître des problèmes sur le plan sanitaire et de vivre dans des conditions déplorables.

∞ Les conflits externes et pays voisins entraînant un risque potentiel

Carte de BiH et ses voisins

Depuis la fin de la guerre civile et la signature des Accords de Dayton en 1995, les relations de la Bosnie-Herzégovine avec ses voisins sont bonnes, de manière générale. La relation avec la Serbie s’est notamment améliorée dans les dernières années. Toutefois, de nombreux Serbes souhaitent leur indépendance. Dans le pays voisin, en Serbie, on a un peu la même situation avec les Albanais du Kosovo (le Kosovo est une région de Serbie peuplée majoritairement d’Albanais), qui voudraient eux aussi l’indépendance. Ainsi, le destin de la Bosnie semble lié à celui du Kosovo : si un jour la communauté internationale reconnaît l’indépendance du Kosovo, ce sera un argument de plus pour les Serbes de Bosnie. Mais la Bosnie-Herzégovine ne reconnaît tout de même pas le Kosovo.

La Bosnie-Herzégovine s’est rendue active dans les instances de coopération régionale, afin d’écarter tout risque de tensions entre elle et ses voisins. Ainsi, elle participe au SEECP (Processus de coopération de l’Europe du Sud-Est) et a ratifié fin 2007 l’Accord de libre-échange central européen (CEFTA). Elle accueille à Sarajevo le secrétariat du Conseil de Coopération régional (CCR/RCC), organisation régionale issue de la transformation du Pacte de Stabilité.

∞ Le niveau de corruption :

L’indice de perception de la corruption d’un score de 10 indique l’absence de demandes de pots-de-vin et celui de 0 une corruption systématique.
Celui de Bosnie-Herzégovine en 2010 est de 3,2.


∞ Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme :

 

  • Niveau de criminalité perçu par la société : 3/5
  • Petite délinquance (vols) dans les zones touristiques.
  • Présence de trafics d’armes et de stupéfiants depuis la guerre civile.
  • Plusieurs centaines de combattants islamistes venus de différents pays du monde musulman ont combattu aux côtés des forces musulmanes de Bosnie pendant la guerre. Ils ont amené avec eux une interprétation intégriste de l’islam, faisant des adeptes dans le pays. Une «vingtaine» de groupes de musulmans intégristes existeraient aujourd’hui en Bosnie → attentat contre l’ambassade américaine à Sarajevo en novembre 2011.

3) Évaluation des risques économiques et financiers
∞ Données économiques

 

  • PIB par habitant (2012) : 3 448 EUR/hab
  • Taux de croissance du PIB (2012) : -0,5 %
  • Taux d’inflation (2012) : 2%
  • Solde budgétaire (2012) : déficit public de 2,5 % du PIB
  • Solde courant (en %) : (2013)  -7,9
  • Dette externe : (2012) 10.5 milliards de dollars
  • Solde commerciale (2011) : -4,8 M US$. Le pays importe deux fois plus qu’il n’exporte.

Principaux clients : Allemagne / Croatie / Italie / Serbie

Principaux fournisseurs : Croatie / Allemagne / Russie / Serbie

  • Stabilité du taux de change : 1 BAM = 0.511292 € = 0.664434 USD

La politique monétaire de la Bosnie-Herzégovine se fonde sur une caisse d’émission avec taux de change fixe par rapport à l’euro et constitue une expérience intéressante de l’impact de l’euro. Le fait d’ancrer le mark convertible à l’euro a beaucoup aidé les Bosniens dans les efforts qu’ils ont déployé depuis la fin de la guerre en vue de parvenir à la stabilité économique. Cela a permis de restaurer la confiance dans la monnaie nationale.

POINTS FORTS
Assistance financière du FMI
Transferts des travailleurs immigrés importants
Conclusion d’un accord de stabilisation et d’association avec l’UE en juin 2008
POINTS FAIBLES
Faible diversification des exportations
Taux de chômage très élevé
Taille du secteur informel
Carences en matière d’infrastructures et d’environnement des affaires
Fragmentation institutionnelle et ethnique
Forte dépendance européenne

4) Évaluation des risques géographiques et environnementaux :

∞ Les risques sismiques et géologiques

  • Pays essentiellement de moyenne montagne.
  • Située dans une zone de forte activité sismique, elle est sujette à de fréquents tremblements de terre, oscillant entre 4 et 6 sur l’échelle de Richter.

∞ Les risques sanitaires et épidémiques :

Aucun problème de santé n’est à déplorer en Bosnie-Herzégovine. La nourriture est de bonne qualité et l’eau du robinet est potable (il est toujours préférable de boire à la bouteille car maladies diarrhéiques sont répandues). Il est préférable de s’assurer d’être à jour de ses vaccinations (DTCP, hépatite B), mais aussi d’être vacciné contre l’hépatite A.
L’équipement hospitalier et les services d’urgence sont de qualité moyenne. Il est souvent conseillé aux voyageurs de souscrire une assurance rapatriement et de rentrer en France pour les traitements autres que de premiers secours.
Au niveau des maladies transmises par les piqures d’insectes, certaines régions boisées sont propices au développement de la maladie de Lyme et de l’encéphalite à tiques, et la rage animale existe encore.


∞ Autres dangers :

Il est fréquent que la Bosnie soit confrontée à des feux de forêts destructeurs.
L’un des risques majeurs en Bosnie est la présence de mines, issues de la guerre qui restent présentent sur les territoires (environ 4 % la superficie du territoire de la Bosnie-Herzégovine reste encore miné). Il est donc impératif de ne pas s’éloigner des routes et chemins balisés ou régulièrement fréquentés.


5) Une évaluation du Hard power du pays
∞ Pouvoir militaire réel :

 

Emblème de l'armée de BiHEmblème de Bosnie Herzégovine portée par l’armée
L’Armée de République de Bosnie-Herzégovine (ARBiH), fut formée le 15 avril 1992 au début de la Guerre de Bosnie, dans des circonstances précaires et elle était mal équipée en matériel militaire.
En 1993, la plupart des brigades changèrent et adoptèrent l’appellation de «Troupes des montagnes » dans la mesure où le déficit en armes lourdes rendait administrativement injustifié les noms d’infanterie ou brigade blindée.
À la fin de la guerre, après la signature des accords de paix de DAYTON en 1995, elle fut transformée en l’Armée de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, puis les différentes forces armées du pays disparurent et furent unifiées en 2005 au sein d’une seule entité appelée Force Armées de Bosnie Herzégovine (OSBiH).
Aujourd’hui l’armée compte :
10000 soldats professionnels
1000 personnels civils
5000 forces de réserve
Budget : 450 millions de dollars
Quartier Général : Sarajevo

∞ Poids du pays dans les institutions internationales : 

Institutions internationales

  • La Bosnie-Herzégovine fait partie des états membres de l’ONU depuis 1992.
  • Candidat potentiel pour faire partie de l’élargissement de l’UE et souhaite adhérer à l’OTAN.
  • Ne fait pas partie de l’espace Schengen.
  • États membre de l’Accord de libre-échange centre-européen (avec l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine, la Moldavie, le Monténégro et la Serbie), du Conseil de l’Europe.
  • Admise au Partenariat pour la Paix au Sommet de Riga (novembre 2006) et invitée à rejoindre le MAP (Membership Action Plan).

∞ Technologie et innovation :

En terme de technologie et d’innovation, la B-H ne fait pas partie des pays leader et connaît une situation plutôt chaotique comme l’a fait remarqué Mark Zuckerberg en déclarant justement : « In Bosnia they don’t have roads but they have Facebook. » dans le film The Social Network.
En février 2012 s’est tenue pour la première fois à Sarajevo une conférence sur le thème des nouvelles technologies.
Internet n’a réellement fait sont entrée dans la société bosnienne qu’entre 2004 et 2007.
Utilisateurs d’Internet : 1.422 million (en 2009)
Ce manque cruel de recours aux technologies et ce manque d’innovation est vu pas beaucoup comme une explication à la complexité politique du pays.

6) Une évaluation du soft power du pays
∞ Reconnaissance médiatique et culturelle :

 

La Bosnie-Herzégovine est l’archétype du grand chaudron yougoslave, le lieu de toutes les rencontres et de tous les conflits de l’histoire. C’est un carrefour entre l’Orient et l’Occident, conquise par les Slaves puis les Ottomans ; ce pays dispose d’un fort héritage partout visible bien qu’une partie ait été détruite lors de la guerre de 1992. Cela attire chaque année de nombreux touristes qui profitent de ce patrimoine ancien et diversifié mais aussi des espaces sauvages divers (grottes,canyons, cascades,forêts).
Le manque d’identité de la Bosnie est un sujet majeur au sein du pays qui fait couler beaucoup d’encre dans divers journaux étrangers.
La Bosnie n’est donc pas un pays très reconnu par les médias et son nom apparaît dans les médias qu’en cas de crise, d’affrontements ou de manifestations.
On dénote tout de même une coopération culturelle, scientifique et technique avec la France, notamment avec l’Institut français de Bosnie-Herzégovine (IFBH) installé à Sarajevo qui dispose de centres régionaux à Mostar, Tuzla et Banja Luka, ainsi que sur le Centre André Malraux, installé à Sarajevo pendant le conflit, qui joue un rôle essentiel de passerelle culturelle et de centre de langues. La ville de Mostar est la plus grande ville touristique de Bosnie-Herzégovine avec son « Quartier du Vieux Pont de la vieille ville de Mostar » qui est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.


Pont de Mostar


∞ Vecteurs d’influences :

Seulement 20 films se déroulant sur le territoire bosnien (dont Largo Winch).
En 2011, un cinquième du produit intérieur brut de Bosnie-Herzégovine, soit près de 2 Mds de dollars, proviennent de la diaspora, selon les estimations de la Banque mondiale.
La diaspora bosniaque a beaucoup investi au pays, surtout pour construire de nouvelles mosquées. Mais cette diaspora investit peu dans des secteurs productifs, et néglige l’éducation.


7) Conclusion générale

 

SWOT BiH
SWOT de la BiH

La Bosnie-Herzégovine nécessite encore du temps pour être reconnue au sein de l’Europe : de nombreux facteurs l’empêchent de s’élever et de suivre une démocratie durable.
Tout d’abord, sa situation politique complexe rend le pouvoir exécutif central faible, voir inefficace. En effet, cette présidence collégiale qui prend la forme d’un pouvoir politique indépendant tournant, ne met personne d’accord puisque chaque peuple constitutif fonctionne différemment. Pour de nombreux Bosniens, Justice doit être faite pour que le pays avance, que les tensions communautaires se dissipent : de grands responsables serbes, croates et bosniaques doivent encore être jugés pour leurs exactions commises 20 ans plus tôt.
De ce fait, le développement et la croissance du pays dépendent des relations entre les trois communautés, tantôt améliorées par des accords de paix, des coopérations régionales, etc, et tantôt détériorées par des vieilles rancœurs persistantes qui remontent à la domination communiste et à la Guerre civile, ou encore par la ségrégation au niveau de l’éducation.
La Bosnie-Herzégovine est très dépendante des aides extérieures accordées par les grandes institutions internationales et elle ne fait pourtant pas partie de l’UE, la Zone Euro, l’OTAN, à l’inverse d’un bon nombre de ses voisins.
Ce pays, en stagnation économique et très affaibli par la crise voit les conditions de vie de ses habitants se précariser ; le chômage et la pauvreté présentent des chiffres élevés. Comme tout système faible, celui-ci subit une grande corruption et voit une montée de l’Islamisme, des trafics d’armes et de stupéfiants, ébranler son territoire. L’armée, plutôt restreinte, ne joue pas un grand rôle au sein de la BiH.
De plus, la BiH, où seul 1/3 habitants en 2009 a accès à Internet, est peu performante dans les secteurs de la technologie et de l’innovation ; elle subit entre autres une fuite de cerveaux qui l’empêche de voir certains secteurs se développer, ce qui représente un fort manque-à-gagner.

De plus, on relève une faible reconnaissance médiatique et culturelle ; en général, les européens entendent parler de Bosnie-Herzégovine seulement en cas de manifestations ou de conflits. Également, elle doit faire face à de nombreux clichés tel le fait qu’elle soit totalement musulmane ; les différentes ethnies sont à prendre en considération, ainsi que le fait que ce pays européen respire avec deux poumons, l’Occident (le plus petit) et l’Orient (le plus grand).

8) Bibliographie

Risques :
http://www.europ-assistance-entreprises.com/Principaux-risques-sanitaires-en-Bosnie
http://www.routard.com/guide/bosnie/2591/sante_et_securite.htm
http://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/europe/bosnie_et_herzegovine/ra_bosni_en_herzegovina.jsp?referer=tcm:313-74617-64
http://atlas.challenges.fr/pays/BA-bosnie-herzegovine/
Pressions ethniques :
http://jacqueline-devereaux.blogspot.fr/2011/03/guerres-en-ex-yougoslavie-conflit-en_05.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Bosnie-Herz%C3%A9govine
http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/une-mosaique-confessionnelle-sous-tension-11-10-2010-830_118.php
http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/minorities/3_FCNMdocs/PDF_3rd_OP_BiH_fr.pdf
Problèmes Internes :
http://www.france24.com/fr/20140207-violentes-manifestations-misere-bosnie-chomage/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_perception_de_la_corruption
http://www.planete-libertes.info/nettethngen.htm
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Bosnie-Herzegovine
http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/minorities/3_FCNMdocs/PDF_3rd_OP_BiH_fr.pdf
Forces Armée de la Bosnie Herzegovine :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_de_la_République_de_Bosnie_et_d’Herzégovine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_de_Yougoslavie
Conflits externes :
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=BIH&codeStat=SECU. GPI.RELA&codeStat2=x
http://www.dzana.net/93-comprendre-bosnie.html
Criminalité et terrorisme :
http://www.dailymotion.com/video/xm00a5_un-homme-tire-sur-l-ambassade-americaine-a-sarajevo_news
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=BIH&codeTheme=17&codeStat=SECU.GPI.CRIM
http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/17/en-bosnie-sur-les-traces-d-al-qaida
BiH et les institutions internationales :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/bosnie-herzegovine/presentation-de-la-bosnie/
http://www.natopa.int/default.asp?CAT2=982&CAT1=16&CAT0=2&COM=993&MOD=0&SMD=0&SSMD=0&STA=&ID=0&PAR=0&LNG=1
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2013/CS11173.doc.htm
Autres :
Assemblée parlemantaire – Compte-rendu des débats – Session ordinaire de 2004, 3ème partie :
http://www.cafebabel.fr/societe/article/internet-un-outil-pour-transformer-la-bosnie-2.html
Chiffres :
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/DERENS/49521
http://fr.tradingeconomics.com/bosnia-and-herzegovina/external-debt : /
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Bosnie-Herzegovine
http://knoema.fr/atlas/Bosnie-Herzégovine/Exportation-de-haute-technologie :
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Bosnie-Herzegovine :

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