Introduction
La Belgique a pour capitale Bruxelles. A Bruxelles se trouve aussi le siège de la commission européenne.
Ce pays compte environ 11 millions d’habitants.
Sa densité est de 364 habitants par kilomètre carré et elle a un superficie d’environ 30 milles kilomètres carré.
Les langues parlées sont le français, le néerlandais puis l’allemand.
Le monarque actuel est Philippe de Belgique.
Du point de vue géopolitique, la Belgique représente une complexité autour de laquelle s’articule notre travail. On va voir qu’il y a deux principales régions/communautés qui composent un ensemble plutôt artificiel composé de différences du point de vue linguistique, culturel et économique. Ce qui, nous emmène à nous poser la question suivante : la Belgique, vers l’éclatement?
Partie I : Histoire de la Belgique
C’est un régime de monarchie parlementaire, doté d’institutions fédérales, auxquelles se superposent des institutions régionales et communautaires.
Ce fédéralisme, est conçu à l’origine pour garantir en même temps flexibilité et cohésion de la Belgique.
En effet, parmi les compétences qui restent à l’Etat belge figurent la justice, les finances, le maintien de l’ordre, la défense, la politique étrangère, et surtout l’emploi et la sécurité sociale. La répartition du pouvoir se fait entre trois entités autonomes, qui sont l’Etat fédéral, puis les communautés et les régions.
1- Les communautés
Les communautés correspondent à un découpage linguistique basé sur les trois langues officielles : le néerlandais, le français et l’allemand.
La communauté flamande est compétente dans la région région linguistique néerlandaise et dans la région bilingue de Bruxelles capitale.
La communauté française est compétente dans la région linguistique française et dans la région bilingue de Bruxelles capitale, et se désigne aujourd’hui sous le nom de fédération wallonne Bruxelles.
L’allemand est parlé dans la région germanophone.
Ces communautés sont compétentes au niveau éducatif, linguistique et culturel.
2- Les régions
Les régions sont aussi au nombre de trois, et sont compétentes pour l’économie, l’emploie, l’énergie, les travaux publics, les logements, les transports, et l’aménagement du territoire.
Le territoire de la flandre correspond à la région linguistique néerlandaise.
Le territoire de la Wallonie correspond à la région linguistique française et germanophone. Et le territoire de Bruxelles capital correspond à la région bilingue de Bruxelles.
Ces régions et communautés ont leur propre parlement et leur propre gouvernement.
Le parlement de la communauté germanophone est à Eupen. Celui de la communauté française et flamande se situe à Bruxelles, là où se trouve aussi le parlement fédéral puis le parlement de la région flamande. Enfin, le parlement de la Wallonie se trouve à Namur.
3- 1794-1815 : la Belgique française
En 1792, les troupes républicaines françaises envahissent les Pays-Bas autrichiens et Liège.
Napoléon s’empare du pouvoir, et la Belgique est englobé dans l’empire français.
La Belgique est divisé en neuf départements : 4 néerlandophones , une bilingue (Dyle) et 4 francophones.
En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français.
Le 9 juin 1815 a eu lieu la signature du congrès de Vienne. Ce Congrès a été prévu par le premier traité de Paris, et réuni à Vienne dans le but de réorganiser l’Europe après la chute de Napoléon. Ces décisions ont été prise par les 4 vainqueurs, qui sont l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Russie et la Prusse.
Ainsi, le nouveau royaume de Belgique (union des Pays-Bas du nord et du sud et de Liège)s’est connu sous le nom de Royaume Uni des Pays-Bas, ayant comme souverain Guillaume 1er d’Orange.
4- 1815-1830 : la période néerlandaise
Guillaume 1er veut imposer le néerlandais comme langue officielle en Flandre, cette imposition pose problème aux jeunes wallons et flamands, en particulier pour leurs études. Ce souverain est protestant, il réduit ainsi le pouvoir de l’Eglise. De son côté l’Eglise catholique soutient les opposants, ce qui renforce les tensions.
Les protestants sont les néerlandais, et les wallons et flamands sont catholiques. Ces derniers s’unissent alors contre les néerlandais.
Cette union donne naissance à une Belgique indépendante en 1830.
Partie II : Flamands vs Wallons
L’indépendance de la Belgique fût proclamée en 1830 et ce, au détriment des Pays-Bas.
1- La frontière linguistique
Le français devient alors la langue officielle de la Belgique, puisqu’il est considéré comme la langue de la bourgeoisie. Le suffrage censitaire va alors permettre à la bourgeoisie française de garder le français comme langue officielle puisque ces derniers sont présents dans les grandes villes du pays.
Pourtant on remarque les Flamands sont plus nombreux au niveau démographique puisqu’ils représentent 53% de la population contre 39% pour les Wallons.
C’est seulement en 1898 avec la loi de l’égalité linguistique que le flamand sera reconnu comme seconde langue officielle du pays.
En 1930, une proposition de loi est faite par les néerlandais. Ils proposent de mettre en place un bilinguisme national, ce qui sera refusé par les francophones car cela demande trop de concessions.
Mais ils voteront pour un unilinguisme régional dans l’enseignement soit le néerlandais en Flandre et français en Wallonie.
En 1960 aura lieu la fixation officielle de la frontière linguistique qui creusera encore l’écart entre Wallons et Flamands.
Les principales villes de la Wallonie sont Liège, Namur et Charleroi. Les principales villes de la Flandre sont Anvers, Bruges et Gand
On retrouve également Bruxelles, la capitale, plutôt francophone mais enclavé dans la région flamande.
Un autre évènement historique va marquer cette rupture lorsque les Flamands exclurent les francophones de l’université de Louvain. « Les Wallons dehors »
En effet, l’université de Louvain implantée en région flamande est bilingue et accueillait un grand nombre d’étudiant francophone. Les flamands demandent alors la scission de l’université et le transfert de la section francophone en Wallonie. Cela se manifesta par des affrontements violents, de nombreuses grèves, des étudiants puis ensuite des professeurs, de nombreuses manifestations d’où le célèbre « Wallen buiten »…
La section francophone dû donc quitter Louvain et s’implanter en Wallonie.
Les administrations, les ministères, le parlement, la télévision, les parties politiques sont alors diviséS en deux sections, les français et les néerlandais.
2- Clivage économique
A ce clivage linguistique s’ajoute un clivage économique.
En effet, la Flandre, dominée sur le niveau linguistique va être également dominée sur le niveau économique puisque c’est la Wallonie, à ce moment-là, qui le moteur économique du pays. Elle est considérée comme une grande région industrielle de l’Europe.
Et ce notamment grâce à ces minerais de charbon puisque le charbon y est extrait, qui font du pays le second producteur de charbon.
La Belgique est alors la 2ème puissance industrielle au monde après le royaume unie. La Flandre est plus agricole et moins développé que la région Wallonne.
Mais elle va quand même tirer profit du développement économique de la Wallonie. Par exemple en construisant des canaux pour les exportations de minerais. (Canal entre le port de Liège et d’Anvers, Anvers devient alors une plaque tournante pour les exportations de minerais).
A partir des années 1960 va s’opérer un renversement :
Les industries minières de Wallonie commencent à entrer en crise. Et la fin de ces activités, d’extraction du charbon dans les mines, va augmenter le nombre de chômeurs de la Wallonie d’environ 100 millions de mineurs au milieu du 20ème siècle.
Donc le taux de chômage augmente en Wallonie et inversement en Flandre qui va essayer de rattraper son retard et pour cela elle va tenter de s’implanter sur des secteurs chimiques, textiles ou encore automobiles.
Elle va également se développer grâce au commerce maritime et surtout grâce au port d’Anvers. (Anvers étant situé dans la région Flamande)
Le port d’Anvers est le 1er port de Belgique, c’est aussi un des plus grands ports d’Europe. Il est situé à l’embouchure de l’Escaut, qui traverse la France, la Belgique et les Pays Bas.
Il est donc relier à un important réseau fluviale, mais aussi à un réseau ferroviaire et autoroutiers, ce qui facilitent le transport des marchandises et qui ouvre sur les grandes des villes d’Europe de l’ouest.
La Flandre bénéficie alors d’une position centrale en Europe puisque elle est ouverte sur le marché mondial grâce au port d’Anvers qui voit passer une majeur partir du trafic maritime de la mer du nord.
3- Déséquilibre économique
A partir de 1966, le PIB de la Flandre devient supérieur à celui de la Wallonie.
Maintenant c’est la Wallonie qui est en retard par rapport à la Flandre donc la situation s’est inversée.
La Flandre se porte alors beaucoup mieux que la Wallonie, elle s’intègre de plus en plus dans la mondialisation.
Cela créer donc un déséquilibre économique entre les deux régions : en effet, la Flandre tire le dynamisme économique du pays et génère à elle seule 80% du commerce extérieur de la Belgique.
La Wallonie quant à elle, elle bénéficie d’important transfert financier de l’État belge via le mécanisme de redistribution du budget. Les régions sont financées en partie par l’état et cela représente pour la Wallonie un peu plus de la moitié de ses recettes totales.
Les flamands ont donc l’impression de payer pour les Wallons et remettent en question le système notamment concernant le financement des soins de santé, les allocations chômage..
De plus, un mécanisme de solidarité nord-sud est mis en place pour compenser les différences de richesses entre les régions. Un bonus est alors accordé aux régions les moins productives, et ce à la charges de l’État. Ce mécanisme a pour effet de contrecarrer les effets pervers des transferts financiers de l’État.
La Flandre souhaite donc que certain point soit géré au niveau régionale et non plus au niveau national, par exemple la sécurité sociale ou encore la politique de l’emploi. En effet, le taux de chomage est plus élevé en Wallonie, l’enseignement est moins performant et la productivité est inférieure (notamment dans les secteurs de services).
La Flandre souhaite donc plus d’autonomie, et commence à envisager une séparation avec les Wallons.
Pour exemple, le parti nationaliste flamand qui réclame un Flandre indépendante avait 3% des voix en 2003, 17% des voix en 2010 et environ 30% des voix aux élections de 2014.
L’indépendance de la Flandre pose alors le problème des frontières avec Bruxelles capitale, région bilingue, majoritairement francophone mais enclavée dans la région flamande.
Partie III : Bruxelles et ses tensions
Présentation & mise en évidence de la situation d’enclavement de la région de Bruxelles.
1- Présentation
Bruxelles constitue l’une des trois régions autonomes. Comme capitale, elle symbolise l’unification Européenne.
C’est une région majoritairement francophone mais officiellement bilingue et occupe le rôle d’arbitre entre les habitants des communautés Flamande et Wallonne.
En effet, Bruxelles est située dans la région flamande mais est majoritairement composée de francophone (95%) et de 85 000 belges néerlandophones, soit seulement 8% de la population totale de Bruxelles et 7% de la population totale ayant le néerlandais comme langue d’usage exclusive.
2- Enclavement de la région Bruxelloise en Flandre
Bruxelles laisse de l’autre côté de la frontière d’importants territoires à majorité francophone.
On peut ainsi mettre en évidence son enclavement en territoire flamand : Bruxelles est totalement enclavée en Flandre bien que située au plus proche à seulement 3,5 km de la Wallonie, dont elle n’est séparée à cet endroit que par la forêt de Soignes.
Cependant, il faut tout de même garder à l’esprit que Bruxelles est une région distincte gérée de façon paritaire par les francophones et les néerlandophones.
Le statut multiple de capitale Bruxelles est la capitale de
- – La communauté française,
- – La communauté et de la région flamande,
- – La région Bruxelles capitale.
Elle est aussi le siège de la commission européenne et de l’OTAN.
L’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV)
C’est un arrondissement installé à cheval sur deux régions (Bruxelles-capitale et la région flamande)
Il s’agit de la capitale (bilingue même si 2/3 de la population est francophone) et de sa périphérie qui se situe en Flandre, mais où de nombreux bruxellois Francophones vivent.
Cette zone jouit d’un statut spécial : en effet elle est considérée comme une seule circonscription électorale et judiciaire.
Ce qui veut dire que les francophones de la périphérie ont accès à la justice en français et peuvent voter pour des candidats francophones ou flamands.
Les partis politiques francophones veulent conserver ces facilités et le voit comme un prolongement territoriale avec la Wallonie.
A l’inverse de nombreux flamands trouvent ce statut
inadmissible surtout le parti séparatiste N-VA: selon eux, cela encourage les francophones à venir s’installer en Flandre (sachant que certaines de ces communes sont majoritairement habitées par des francophones).
De plus les citoyens flamants résidant dans les communes francophones n’ont pas telles facilité.
De ce fait…
Les flamands veulent depuis 50 ans scinder l’arrondissement BHV en deux pour affirmer la souveraineté de la Flandre sur ce territoire.
La scission se fera donc selon le principe suivant :
– La Circonscription bilingue Bruxelles d’un côté
– La Circonscription flamande Hal et Vilvorde commune Flamande d’un autre
Cette revendication a fait élire le démocrate Flamand Yves Leterme en 2007 et qui faute de compromis a fait chuter ce même gouvernement en Avril 2010, ce qui a provoqué la pire crise politique qu’ait connu la Belgique (6 mois sans gouvernement)
La scission du BHV a été votée en juin 2013. En contre parti Bruxelles-capitale bénéficie de plus d’autonomie et de moyens financiers.
Mais cette scission ne signe sans doute pas la fin des tensions communautaires Belge
Quelles sont les conséquences de la scission BHV ?
Elle porte atteinte à l’avenir de l’Etat Belge selon Olivier Maigain mais est jugée favorable à la Flandre…
Flandre indépendante ? Les raisons de ces aspirations séparatistes flamandes à l’indépendance
Mis à part le fait Les flamands aient l’impression le sud vit aux crochets du nord notamment sur la question des transferts financier,
Ils craignent aussi un accroissement de la population ne parlant pas néerlandais sur leur territoire.
Ils revendiquent une justice scindée et plus d’autonomie pour les régions (notamment que certaines questions soit gérées au niveau régional).
C’est également une histoire d’orientation politique : La Flandre vote majoritairement à droite et la Wallonie à gauche.
Le nationalisme flamand est une menace pour l’unité de la Belgique, la fin du gouvernement fédéral et un danger pour la philosophie de la construction de l’UE.
Fédéralisme déséquilibré et fragile ?
Certains auteurs penseraient que l’Etat Fédéral n’est plus nécessairement protecteur des droit des intérêts francophones. A chaque fois que les intérêts francophones, ont été mis en cause l’Etat fédéral a avoué son impuissance à agir. A chaque fois que les intérêts de la Flandre sont en jeu, il doit céder le pas à l’Etat Flamand.
Conclusion
Un seul monarque dirige les régions Flamandes et Wallonnes. Il n’est pas exclu que la couronne est le seul élément qui retient le pays de l’éclatement. Un rôle remarquable dans ce domaine a été joué par le roi Albert qui pendant de nombreuses années jouait le rôle d’arbitre.
Cependant si la Flandre atteint son indépendance, il est peu probable que la Wallonie puisse survivre en tant qu’un Etat distinct.
Les mouvements nationalistes étant très actifs en Flandre et quasi inexistant en Wallonie, en cas d’éclatement de la Belgique on peut supposer que la Wallonie pourrait être rattachée à un autre pays, par exemple La France (c’est un scénario envisageable). L’indépendance d’une seule région Belge pourrait entrainer un effondrement de l’état fédéral et une reconfiguration de l’espace Européen.
Bibliographie
archive lepost.huffingtonpost.fr
Damien Bodart, BHV « pourquoi ça nous emmerde…dans télé moustique du 14 avril 2014
Véronique Lamquin, BHV mode d’emploi
Atlantico.FR décryptage flandre catalogne crise divine tous séparatiste
Le grand atlas Edition debunk
Belgique où vas-tu ? de Pierre Yves minette
Limites de Bruxelles F.Oster
www.tatoufaux.com
courrierinternationale.com/adieu-Bhv
arte.tv/Bhv-en-question
archive lepost.huffingtonpost.fr
Damien Bodart, BHV « pourquoi ça nous emmerde…dans télé moustique du 14 avril 2014
Véronique Lamquin, BHV mode d’emploi
Atlantico.FR décryptage flandre catalogne crise divine tous séparatiste http://www.fdf.be/Nos-initiatives/Archives/Les-resultats-electoraux/elections- regionales-legislatives/le-programme-des-fdf-aux-elections/nos-propositions-pour- le-pays/l-avenir-de-la-belgique-federale/
www.belgium.de
limites de Bruxelles F.Oster http://tatoufaux.com/?La-Belgique-est-divisee-entre
Soyez le premier à commenter