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Fiche Pays – Ghana

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Fiche Pays – Ghana

Durand Leo

Introduction :

Le Ghana est un pays d’Afrique occidentale situé au bord du Golfe de Guinée. Les pays frontaliers du Ghana sont la Côte d’Ivoire à l’ouest, le Burkina Faso au nord et le Togo à l’est. Sa capitale est la ville d’Accra et on dénombre environ 25 millions de ghanéens.

Le pays est une ancienne colonie britannique qui a pris son indépendance en le 6 mars 1957. La langue officielle est l’anglais mais la langue d’origine véhiculaire est le twi et la monnaie le Cédi. (1 cédi ghanéen équivaut à 0,19 €).

On dénombre un grand nombre d’ethnies différentes, environs 70 mais aucune n’est majoritaire. Ceci étant les plus importantes ethnies sont les Kwa et les Gour.

carte ghana

Le pays est dirigé depuis le 7 décembre 2016 par Nana Akufo-Addo. Il gagne les élections présidentielles devant le président sortant (John Dramani Mahama) avec 53,85% des suffrages.

De plus étant une ancienne colonie britannique le pays fait partie du Commonwealth depuis 1957.

Il s’agit de la deuxième économie des pays du CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) avec une croissance annuel moyen de 6,4% jusqu’en 2014 avec un recul sur ses dernières années à 3,6%. Par ailleurs, le Ghana fait partie depuis 2010 à la catégorie des « pays à revenus intermédiaires » ;

Démographie du Ghana :

 

  • L’Age moyen d’un ghanéen est de seulement 20 ans avec une espérance de vie :
  • Homme : 57,1 ans
  • Femme : 59,0 ans
  • Taux d’alphabétisation : 77 %
  • On dénote aussi un nombre important d’enfants par femme, avec un indice de fécondité de 4,03.
  • Religions : Christianisme 71,2% (Pentecôtisme 28,3%, Protestantisme 18,4%, Catholicisme 13,1%, autres 11,4%), islam 17,6%, traditionnelles 5,2%, sans religion 5,3% (Ghana Statistical Service, 2012)
  • Indice de développement humain : 139ème /188 (PNUD, 2016)

 

      I.          Evaluation du risque politique

 

La stabilité du gouvernement et des institutions :

Le pays est relativement stable. Depuis 1981 et grâce au président Jerry Rawlings une démocratie a été mise en place pour aboutir sur une constitution inspirée du modèle américain, adopté en 1992.

Au sein de l’état il existe une claire distinction entre le pouvoir législatif, judiciaire et le pouvoir exécutif. Les alternances entre les présidents se font de manière pacifique en respect des règles en vigueur comme par exemple le nombre de mandat (2) et le pays devient un « exemple » démocratique pour le continent africain.

La situation économique :

L’économie ghanéenne est diversifiée mais ses secteurs les plus importants sont les cultures agricoles (16,8% du PIB), la construction (12,7%) et les transports/logistique (12,3%).

C’est aussi un pays ayant une richesse de sol très importante comprenant de l’or, du pétrole et du cacao. Le pays est le deuxième producteurs cacao avec 9% de la population mondiale mais aussi le deuxième producteur d’or du continent africain. Le pétrole représentait 2,7 milliard de dollar en 2014 en exportation mais devrait atteindre le double fin 2018.

Cependant, la chute des cours des matières premières impacte directement l’économie ghanéenne et de ce fait le pays fait face à sa plus faible croissance depuis 23 ans.

Depuis 2015, le Ghana a signé une facilité élargie de crédit de 918 milliard de dollars avec le FMI. Cependant en 2016, le déficit public représentait 9% avec un ratio d’endettement de 74% du PIB ce qui met le pays en situation de surendettement.

Les conflits internes :

Le pays est composé de plusieurs ethnies ayant des religions différentes de ce fait de petits conflits apparaissent de temps en temps comme en 2012 où une dispute foncière a dégénéré en conflit ethnique. Mais malgré tout, la politique nationale permet de garder le contrôle. Le plus gros problème que rencontre le Ghana est d’ordre frontalier

Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel :

Tout d’abord, cela faisait quatre ans que le Ghana était en conflit avec la cote d’ivoire pour une zone maritime pétrolière. Cependant, le tribunal maritime international du droit de la mer vient de statuer le 23 septembre 2017 en faveur du Ghana. La cote d’ivoire doit renoncer à une source de revenu très convoitée et pourrait amener de l’animosité entre les deux pays ayant toujours eu une collaboration étroite surtout depuis l’accueil d’environs 10000 Ivoriens lors de la guerre civile en côte d’ivoire

De plus, le Ghana va devoir faire face à un nouveau problème frontalier. En effet, une crise politique fait son apparition au Togo durant l’été 2017. Par la suite en octobre plus de 500 personnes ont fuit pour se réfugier au Ghana en raison des violences policières mais aussi des milices dans la région de Manço. Le pays va devoir faire face à l’instabilité politique de son pays voisin.

Le niveau de corruption :

La corruption reste plutôt élevée au Ghana, le classement Transparency International le place à la 56ème position sur 168 pays (2016). Cependant, l’anticorruption est devenu un des éléments de la politique du pays et cela pour répondre aux exigences imposées par le FMI. La corruption représenterait un 1,6 milliard de dollars.

Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme :

La criminalité est présente notamment dans les grandes villes et surtout dans la capitale Accra. Par ailleurs, les vols à la tire, les vols de sac à l’arraché et les attaques perpétrées par des personnes à motocyclette sont à la hausse et particulièrement envers les touristes d’origine caucasienne.

A cause du contexte géopolitique mondiale, une menace terroriste existe surtout après les attentats survenus dans des pays voisins comme à Ouagadougou au Burkina Faso le 14 aout 2017.

 

 

   II.          Evaluation des risques économiques et financiers

  • PIB : 38,8 milliards de dollars (Banque mondiale, 2016)
  • PIB par habitant : 1380 dollars (Banque mondiale, 2016)
  • Taux de croissance : 3,6% (FMI, 2016)
  • Taux de chômage : 2,4% (Banque Mondiale, 2014)
  • Taux d’inflation : 15,4 % (Bank of Ghana, 2016)
  • Principaux clients (DG Trésor, 2015) : Inde, Suisse, Chine, Pays-Bas
  • Principaux fournisseurs (DG trésor, 2015) : Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni, Belgique
  • Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : agriculture 22 % ; industrie 27% ; services 52% (Ghana Statistical service, 2015)

La situation macroéconomique du Ghana s’améliore au premier semestre de 2017 avec un taux de croissance de 6,6% dont trois 3,9% sans le pétrole. De ce fait, on peut présager une augmentation de la croissance avec la fin du conflit sur la zone maritime pétrolière contre la coté d’ivoire. On remarque aussi que la balance commerciale fait un bond grâce aux exportations d’or et de pétrole.

Il faut aussi noter que le Ghana a pris des engagements avec le FMI lors de son accord de prêt et qu’une chartre à suivre doit être respectée.

On remarque que le pays est un partenaire économique de grandes puissances internationales et donc ils n’ont pas intérêt a ce que le pays se trouve dans une situation difficile économique.

 III. Evaluation des risques géographiques et environnementaux

 

Les risques sismiques et géologiques :

Il y a de très fort risque d’inondation dans la région. En effet des pluies torrentielles meurtrières ont lieu de façon très fréquente dans le pays (2007, 2010, 2011) pour les plus récents causant à chaque fois des dizaines de morts et des milliers de déplacés dans la région.

De plus des risques sismiques sont également présents dans la région. En effet un tremblement de terre a frappé le pays en 1939 avec une magnitude de 6.5 sur l’échelle de Richter. Les risques sismiques de sont pas à négliger dans le pays car il se trouve dans une zone sismique, cependant aucun séisme d’envergure n’est apparu depuis 1939.

 

Les risques sanitaires et épidémiques :

Des épidémies de méningite bactérienne à méningocoque frappent le Ghana chaque année de fin novembre à fin mars, occasionnant des décès. En conséquence, la vaccination des touristes se rendant dans le pays est très vivement conseillée. 

De plus le pays est classé en zone 3 en ce qui concerne le paludisme, de fortes précautions sont donc à prendre en considération avant tout départ dans le pays.

Enfin, on observe le retour du choléra surtout dans le sud du pays pendant les saisons de pluies.

 IV.          Evaluation du Hard power

 

Pouvoir militaire réel :

L’armée ghanéenne dénombre 7000 soldats en total dans l’armée de terre, de l’air et la marine de guerre. Le pays est ainsi le moins militarisé au monde avec un taux de 0,6 %.

La part du PIB qui est consacré à la défense chaque année est de 2%. Bien que le Ghana soit présent dans une région à risque avec des troubles internes dans les pays frontaliers, le pays ne semble pas prendre ces menaces de contagion très plausible du fait du faible investissement dans l’armée du pays.

En 2017, le global power index a classé l’armée ghanéenne a la 19ème position sur le continent africain (33 pays). Au niveau mondial, le pays est à la 101ème position sur 133.

Poids du pays dans les affaires internationales :

Internationalement le pays joui d’une image positive par le biais de sa participation active au sein de l’ONU. En effet, près de 40 % de ses forces sont engagés sous la bannière des nations unies et elle a aussi participé à plusieurs reprise a des opérations de maintien de la paix (Sierra Leone, Liban, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Mali, Soudan du Sud…)

De plus, elle possède un pouvoir régional. En effet le pays est membre de la CEDEAO (Communauté Economiques des Etats d’Afrique de l’Ouest) et est un de ses membres prépondérants au même titre que la Côte-d’Ivoire ou le Nigéria.

Technologie et innovation :

Au niveau continental, le Ghana est souvent cité en tant que modèle par de nombreux dirigeants africains en termes d’innovation technologique. L’utilisation importante du téléphone dans la région de l’Afrique subsaharien pousse à l’innovation numérique et les sociétés africaines de la Fintech deviennent de plus en plus moteur dans ce domaine.

De plus, une université dédiée spécialement sur la technologie existe au Ghana (Ghana University College) et attire de nombreux étudiants venants de l’ensemble du continent africain.

Enfin, le 8 juillet 2017, le Ghana a lancé son premier satellite en orbite. Cela a été possible grâce aux étudiants de l’université ALL nations à Koforidua et à l’agence japonaise d’exploration aérospatiale (Jaxa)

 

    V.          Evaluation du soft power

 

De part sa puissance économique le Ghana possède un soft power plutôt faible à l’international. Cependant, d’un point de vue continental, le Ghana possède une forte influence par le biais du CEDEAO dont il est un des membres prédominants. De plus, dans le pays œuvre à trouver plus de place à l’international notamment en se rapprochant des pays francophones voisins. De ce fait, lors du sommet à Bucarest en 2006 il a acquis le statut de membre associé de l’organisation internationale de la francophonie.

 VI.          Conclusion

 

Le Ghana est un pays ayant une forte espérance de croissance car ils sont en avance d’un point de vue technologique que de nombreux autres pays africains. De plus, il existe un risque faible de tension interne mais aussi externe qui lui permet de bénéficier d’une certaine stabilité institutionnelle et politique. Cependant, le Ghana est économiquement dépendant du cours des matières premières qui pourrait déstabiliser le pays en cas de fortes baisses. Et la politique économique du pays doit être combiné avec les exigences du FMI.

POINTS FORTS

  • Appui de certains états ou institutions (Royaume-Uni, Etats-Unis, Chine, France et FMI)
  • Stabilité institutionnelle et politique.
  • Libertés et sécurité assurées.
  • Corruption limitée.

 

POINTS FAIBLES

  • Dépendance aux matières premières (cacao 60 % des exportations et plus récemment le pétrole)
  • Finances publiques insuffisamment maîtrisées. (Aide du FMI dans les années 2015)
  • Infrastructures de transport et d’énergie défaillantes. (Région du nord en retrait économiquement)
  • Entreprises publiques fragilisées financièrement.
  • Pays endetté.

 

Sources :

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