Introduction
L’Erythrée est un pays de la corne de l’Afrique, à l’Est du continent. Le pays est bordé au Nord-Est par la Mer Rouge où elle jouxte l’Arabie Saoudite et le Yémen, il est limitrophe avec le Soudan à l’Ouest, l’Ethiopie au Sud et Djibouti au Sud-Est.
Sa superficie totale est de 124 320 km² (en incluant l’Archipel de Dahlak et plusieurs îles Hanish toutes situées dans la Mer Rouge au large des côtes érythréennes).
Le pays est composé de hauts plateaux dont l’altitude varie de 1800 à 3000 mètres avec un point culminant à 3 018 mètres au Mont Soira. Le reste du pays se distingue par ses côtes aride et sablonneuse et des plaines dans le Sud-Ouest.
Le climat est généralement sec et ensoleillé le long de la Mer Rouge, plus frais et humide dans les hauts plateaux et semi-désertique dans les plaines de l’Ouest.
La capital Asmara est située à 2 349 mètres d’altitude faisant d’elle la deuxième capitale la plus élevée d’Afrique et la cinquième au rang mondial, elle se situe dans la région de Maekel au centre du pays :
Historiquement l’influence musulmane en Erythrée remonte à 1557 avec l’invasion ottomane de Soliman le Magnifique. Ce territoire fût le lieu de nombreux affrontements entre les ottomans et l’empereur éthiopien jusqu’en 1578.
L’Etat ottoman garda le contrôle des zones côtières du Nord durant près de trois siècles avant qu’elles ne soient la propriété de l’Egypte en 1865 puis de l’Italie en 1885.
Les hauts plateaux, majoritairement chrétiens orthodoxes gardèrent leur indépendance durant cette période.
Durant la colonisation italienne les frontières de l’Erythrée moderne furent fixés, les relations entre l’Italie et l’Ethiopie furent marquées par les nombreuses tentatives de l’Italie d’étendre sa base coloniale vers la Somalie et l’Ethiopie. Dès l’arrivée de Benito Mussolini un remaniement du gouvernement colonial en Erythrée est opéré, laissant place au régime fasciste adoptant de ce fait les lois raciales et ségrégationnistes. En parallèle de 1935 à 1936 l’Italie mène une nouvelle campagne visant à coloniser l’Ethiopie.
Cette période de colonisation fût une période riche pour le développement des infrastructures portuaires (Port de Massaoua), ferroviaire ou par câble avec la construction du téléphérique de Massaoua à Asmara.
Lors de la défaite de l’Italie durant la Seconde Guerre Mondiale, l’Erythrée fût placée sous l’administration militaire britannique.
A partir des années 1944 la question de l’Erythrée sera l’objet de débats lors des conférences internationales, l’ONU et les Etats-Unis proposent de rattacher l’Erythrée à l’Ethiopie mais cette solution ne sera pas retenue lors des conférences de Londres et Paris.
C’est finalement le 2 Décembre 1950 qu’il est décidé de faire de l’Erythrée « Une unité autonome, fédérée avec l’Ethiopie sous la souveraineté de la couronne éthiopienne ».
En 1962 sous pression du peuple et de l’organisation administrative de l’Erythrée, l’Assemblée érythréenne abolit la fédération et accepte de ce fait l’annexion par l’Ethiopie, c’est le début de la Guerre d’Indépendance de l’Erythrée. Jusqu’en 1993 le pays est le théâtre de guerres où américains et soviétiques prennent parti, c’est finalement L’Ethiopie qui reconnaît le droit de l’Erythrée à organiser un référendum qui aboutit à son indépendance le 28 Mai 1993.
Le plus jeune Etat d’Afrique opte pour une République à parti unique, avec un parlement monocaméral, c’est-à-dire à une seule chambre composé de 104 membres dont 64 nommés et 40 représentants les membres du Comité Central du Front Populaire pour la démocratie et la justice.
Depuis le référendum de 1993 c’est Isaias Afwerki qui est président de l’Erythrée, et ce, sans élection depuis la déclaration d’indépendance.
La drapeau Erythréen est inspiré du mouvement de la Force Populaire de Libération de L’Erythrée (FPLE). Il est composé de trois triangles, le vert à l’extrémité supérieure représente l’agriculture, le bleu à l’extrémité inférieure fait référence à la Mer Rouge et enfin le triangle rouge enclavé entre les deux premiers représente le sang versé pour l’indépendance de l’Erythrée et pour la patrie.
Les branches d’olivier dorées symbolisent la paix, alors que la couronne s’inspire, quant à elle, des Nations Unies pour symboliser l’union et la paix.
Il existe deux principales interprétations de la forme isocèle du triangle rouge, l’une d’elle serait que cette dernière représente de façon géométrique la forme du pays alors que l’autre interprétation serait que la taille du triangle diminue de la gauche vers la droite exprimant ainsi la volonté de ne plus devoir verser de sang dans le futur.
Les armoiries de l’Erythrée sont adoptées à l’indépendance du pays, il s’agit d’une représentation de l’emblème national, un dromadaire entouré d’une couronne de feuilles d’olivier. A ses pieds, on peut lire le nom du pays dans ses langues officielles à savoir l’anglais au centre, le tigrinya à gauche et l’arabe à droite.
L’Hymne national du pays « Ertra, Ertra, Ertra » signifie « Erythrée, Erythrée, Erythrée ».
La monnaie officielle est le Nafka érythréen, en octobre 2017 le taux est de 18,32 ERN pour 1€.
En 2017 on compte 7 166 803 habitants en Erythrée, soit une densité de 59,07 habitants/km² avec une croissance démographique de 3,3% par an.
La moyenne d’âge étant une information que la régime en place ne souhaite communiquer, on l’imagine relativement faible. En effet 3,7% de la population seulement est âgée de 65 ans ou plus, un peu moins d’un tiers ont entre 25 et 64 ans, un cinquième ont entre 15 et 24 ans et enfin 41,3% de la population ont en dessous de 15 ans.
L’espérance de vie est de 61 ans chez les hommes et de 65 ans chez les femmes, tandis que le taux de mortalité infantile est porté à 45 morts pour mille naissances, un ratio considérablement élevé.
On assiste à l’heure actuelle à une fuite massive de la population vers les pays d’Europe du nord avec en moyenne 5 000 personnes par mois. Certains pays sont privilégié, comme c’est le cas de la Suisse qui comptait en 2016 près de 10 000 demandes d’asiles provenant d’Erythrée.
Le pays compte un taux d’alphabétisation de 73,77%, en dessous de la moyenne mondiale à 86%.
Le dernier classement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) situe le pays au 185 ème rang (en 2015) en prenant en compte son Indice de Développement Humain de 0,42.
La population est composée de 9 ethnies reconnues officiellement sur les terres érythréennes. Les deux principales étant les Tigrinya (55%) et les Tigré (30%). Les autres sont minoritaires, c’est le cas des Saho (4%), les Kunama (2%), les Rashaida (2%), les Bilen (2%) et les Afar, les Benir Amir et les Nera représentant à eux trois 5%.
C’est dans ce contexte que les langues officielles en place actuellement sont le tigrinya, l’arabe et l’anglais, elles cohabitent néanmoins avec les autres langues couramment parlées dont le saho, le bilen, le rashaida, l’afar et l’amharique.
Les deux religions dominantes sont le christianisme et l’islamisme. On dénombre environ 50% de la population chrétienne et 50% musulmane.
Depuis 2002, l’Etat interdit tous groupes religieux à l’exception de l’Eglise érythréenne (30%), l’Eglise catholique romaine (13%), l’Eglise évangélique luthérienne d’Erythrée (7%) et l’Islam (à majorité sunnites)
Évaluation du risque politique
La stabilité du gouvernement et des institutions
Le pays est présidé par Isaias Afwerki qui est à la tête du gouvernement érythréen relativement stable depuis 1993. Il dirige son pays d’une main de fer. Son parlement monocaméral est une Assemblée Nationale dont tous les sièges sont occupés par le principal parti politique (le Front populaire pour la démocratie et la justice). Isaias Afwerki a donc instauré un régime avec parti unique, sans élections, une économie centralisée avec rôle prépondérant de l’État et principalement une forte restriction de la liberté de la presse. De ce fait, la communauté internationale n’a pas apporté son soutien à cet Etat depuis l’obtention de son indépendance.
Les conditions socio-économiques
Du fait de sa richesse en minerai, l’Érythrée a connu une croissance d’environ 8,7% en 2011, en partie grâce à l’exploitation de la mine de Bisha selon « African economic outlook ».
Pour organiser cette industrie minière l’Erythrée s’est endetté auprès de la Chine pour détenir à l’heure actuelle 40% de l’exploitation de la mine, les 60% restants étant la propriété de « Nevsun Resources » une société Canadienne. Le pays compte sur les investisseurs étrangers pour développer ce secteur qui donne encore des perspectives intéressantes sur le territoire.
Les conflits internes
Les principaux conflits internes ont eu lieu durant la guerre d’indépendance de Érythrée qui s’est déroulée de septembre 1961 à mai 1991. Le Front de Libération de l’Érythrée (FLE), alors principal mouvement indépendantiste composé majoritairement composé de musulmans sunnites voit naître et émerger le mouvement de Forces populaires de libération de l’Érythrée (FPLE), majoritairement composé de chrétiens orthodoxes dont Isaias Afwerki fait partie. Au début des années 1980, les dernières unités du FLE sont expulsées au Soudan par le FPLE qui va faire tomber jusqu’en 1991 les plus grandes villes érythréennes.
Les conflits externes et pays voisins entraînant un risque potentiel
L’Érythrée, a vécu des conflits externes durant la guerre d’indépendance contre l’un de ses pays voisin, l’Ethiopie, pays qui l’a fédérée sous les ordres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1952. L’Ethiopie l’annexe dix ans plus tard, soit en 1962 (début de la guerre d’indépendance).
Plus récemment, plusieurs conflits avec des pays voisins ont eu lieu, à commencer par des affrontements opposant l’Érythrée au Yémen en 1995 à propos de la possession des Îles Hanish, au sud de la mer Rouge qui seront finalement attribuées en grande partie au Yémen par la Cour de justice internationale. S’en suit en 1998 une nouvelle guerre entre l’Érythrée et l’Ethiopie concernant le tracé de la frontière. Les accords d’Alger en 2000 mettent fin à ce conflit qui a fait environ 100 000 morts. Depuis, l’Érythrée et l’Ethiopie se livrent une guerre par procuration en Somalie. Enfin, depuis 2008, un nouveau conflit concernant le tracé de la frontière cette fois-ci au sud l’oppose au Djibouti.
Le niveau de corruption
En 2016, l’Érythrée était au 164ème rang sur 176 pays au niveau de la perception de la corruption selon une étude de la Transparency International. Cela signifie que l’Érythrée est l’un des pays où le taux de corruption (réelle et perçue) est l’un des plus élevés au monde.
Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme
L’Érythrée est accusée par ses pays voisins de soutenir des activités terroristes en 2011 en apportant un soutien logistique et financier aux insurgés islamistes shebab et au réseau Al-Qaïda. De ce fait, des décisions sont prises par l’ONU dans le but de renforcer les sanctions envers ce pays. Dans l’article de l’express paru le 6 décembre 2011, on peut lire que « La résolution “condamne” un complot présumé mené par l’Érythrée en vue de commettre, un attentat à la bombe lors du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba en janvier dernier. » Les conditions de sécurité dans le pays sont donc moindres concernant le terrorisme.
Évaluation des risques économiques et financiers
Le PIB de l’Erythrée connait depuis 2007 une croissance constante passant de 1,32 Milliards de Dollars à 3,86 Milliards en 2014, soit une augmentation de 292 % en 7 ans. En 2016 selon plusieurs médias le PIB serait de 5,4 milliards de dollars, ce chiffre n’ayant pas été communiqué par le gouvernement Erythréen.
Le PIB par habitant est de 771,4 de dollars pour l’année 2016 selon les mêmes sources, l’Erythrée serait donc d’après ces informations le 24ème pays produisant le moins de richesses par habitant.
L’inflation de 8,90% en 2016 est en baisse par rapport à 2015 avec un taux de 12,26% et devrait connaître encore une diminutions sur l’année 2017.
Le déficit publique est de 10% alors que la dette publique compte pour 128% du PIB.
Évaluation des risques géographiques et environnementaux
Les risques sismiques et géologiques
L’Erythrée est situé sur une zone à risque sismique, de plus le pays compte plusieurs volcans pouvant entrer en éruption. Ces risques naturels ainsi que ceux découlant de la faune sauvage, de la chaleur et des forts risques d’inondations ont poussé le gouvernement français a déconseillé le territoire.
Les risques sanitaires et épidémiques
Asmara fait figure d’exception où aucun risque majeur n’est à prévoir, en revanche sur le reste du territoire les soins médicaux et la prévention ne sont assurés que partiellement.
Le Sud du pays et la région de Samhar sont particulièrement concernés, on constate la présence de la Rage, des maladies transmises par l’eau, la nourriture ou l’environnement mais les plus répandues restent les maladies diarrhéiques. L’UNAIDS estime que le Sida concerne 3,3% de la population en 2015. Dans certaines régions l’eau n’est pas potable il est donc déconseillé de la boire.
Évaluation du hard-power du pays
Le pouvoir militaire réel
L’Erythrée, comme expliqué précédemment, concentre l’ensemble de ses pouvoirs en une seule personne, le président Isaias Afwerki. De ce fait le président est également le commandant en chef des forces armées. Le régime politique du pays, que l’on peut considérer comme une dictature présidentielle est donc soutenue par l’armée et les forces de sécurité. Le budget militaire de l’Érythrée est un des plus importants au monde avec 21% du PIB. Il se trouve après ceux de la Corée du Nord et de l’Angola. Depuis la fin de la guerre contre l’Ethiopie en 2000, l’Érythrée continue à renforcer son armée en militarisant le système éducatif, de même pour les organes politiques.
Le poids du pays dans les institutions internationales
L’Erythrée n’est que très peu voire pas du tout présente dans les institutions internationales. En effet le pays est très centré sur lui-même tant sur le plan politique qu’économique et ne se préoccupe donc pas de la scène internationale. De ce fait on ne peut pas dire que l’Erythrée possède une quelconque influence dans les institutions internationales.
On peut même constater que c’est l’inverse qui se produit avec l’exemple de l’ONU qui cherche à renforcer les sanctions prises envers ce pays du fait du soutien financier et logistique envers des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda.
La technologie et innovation
L’Érythrée fait aujourd’hui parti de l’un des Pays les Moins Avancés au monde, avec un IDH de 0,39 en 2016, un taux de mortalité élevée et l’IVH présente chez les adultes. Tout cela fait que le progrès technique et l’innovation sont quasi nuls voire inexistantes dans ce pays.
Toutefois on peut noter une réelle différence entre le développement technologique au sein de la capitale et dans le reste du territoire quasiment laissé à l’abandon.
Évaluation du soft-power du pays
Les vecteurs d’influences
Pour organiser le monopole de l’information et mieux promouvoir la « propagande » du gouvernement, ce dernier s’est opposé d’une manière quasiment unique à la liberté de la presse.
En effet tous les médias appartiennent au gouvernement et seulement ceux autorisés par celui-ci est accessible dans le pays. La principale source d’information est la station radio la plus importante du pays « Dimsti Hafash » diffusée dans les 9 langues nationales.
ONG
En 2011 suite à diverses critiques de la part des ONG le gouvernement Erythréen décide de mettre fin aux activités des ONG présentes dans le pays ainsi qu’au sujet de l’aide financière apportée par l’Union Européenne, pour réguler notamment les flux migratoires.
En Juillet 2012 le gouvernement érythréen revient sur sa décision et demande le rétablissement de la coopération avec l’Union Européenne ainsi que celle des Nations-Unies.
Depuis les ONG critiquent vivement l’Erythrée qui encadre toutes les visites officielles pour contrôler ce que les délégations présentes voient. Par exemple c’est seulement en début d’année 2016 qu’une ONG a pu visiter pour la première fois une prison. Celle-ci, choisie par le gouvernement érythréen ne reflète en rien les conditions générales des autres prisons ou camps de travail présents dans le pays.
Conclusion
L’Erythrée est un pays économiquement dépendant de ses minéraux qui représentent le principal moteur de la croissance du pays. La principale problématique du pays réside dans sa gouvernance, en effet cette dictature présidentielle non déclarée pose un problème. Isaias Afwerki en place depuis l’indépendance du pays cherche à renforcer son armée par tous les moyens et néglige le reste des intérêts du pays et de sa population.
Sur la scène internationale le pays provoque diverses réactions négatives notamment à cause du soutien avéré du pays dans le financement et le soutien d’activités terroristes. Le taux de corruption du pays étant l’un des plus élevé dans le monde, cela rend une aide internationale d’autant plus complexe.
Le pays a connu une croissance constante depuis plusieurs années, malgré cela le pays reste relativement pauvre à l’image de son IDH très faible le cataloguant dans les pays à faible développement humain. Pour évoluer et connaître une croissance productive le pays doit trouver une solution de gouvernance.
Forces | Faiblesses |
– Le pays est riche en minéraux
– Une force militaire importante |
– Un pays renfermé sur lui-même
– Une régime présidentiel dictatorial – Une corruption omniprésente – Un pays en retard en tout point – Une forte émigration |
Opportunités | Menaces |
– Une éventuelle coopération avec l’Union Européenne
– Des aides en négociations avec l’ONU – L’arrivée d’investisseurs étrangers pour exploiter les ressources du pays |
– Le soutien aux activités terroristes place le pays dans des rapports conflictuels avec le reste du monde
– Risques naturels élevés – Des frontières sous tension (Ethiopie, Djibouti) – D’éventuels sanctions renforcés si le pays n’adapte pas sa politique |
Sources
http://fr.wikipedia.org/wiki/Érythrée
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/erythree/presentation-de-l-erythree/
http://www.jeuneafrique.com/Gouvernement-pays_86_erythree
http://fr.wikipedia.org/Drapeau_de_l’Érythrée
http://hdr.undp.org/en/countries/profiles/ERI
http://www.france24.com/fr/20110801-erythree–shebab-menace–stabilite-somalie-corne-afrique-asmara/
http://nfrance.com/~eq10357/P10_magazine/13_VALR/085_eastafricaradio/201103-021.html
http://cpi.transparency.org/cpi2013/results/#myAnchor1
http://donnees.banquemondiale.org/pays/erythree
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Erythree
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/erythree-12307/
http://www.rfi.fr/sites/filesrfi/Erythr%C3%A9e,%20service%20militaire%20et%20d%C3%A9sertion.pdf
Soyez le premier à commenter