Les indignés de Bogotá

Posted by Vincent Taillefumier
Gustavo Petro, maire de Bogotá
Gustavo Petro, Maire de Bogotá.

Lyon, Mercredi 11 décembre 2013

Les  indignés de Bogotá   

Lundi 9 décembre, le maire de Bogotá Gustavo Petro, ancien membre de la guérilla M-19 « Movimiento 19 de abril » et  maire de gauche  de Bogotá depuis janvier 2012, est destitué par le procureur de la république Alejandro Ordoñez, homme politique de droite et de filiation catholique.

Le Maire Gustavo Petro  refuse de quitter  la mairie et convoque une mobilisation massive  de ses électeurs et  des défenseurs de la   démocratie en Colombie.  Quatre jours après  cette annonce, la place de Bolivar est l’épicentre de la mobilisation des « indignés »  de la démocratie.

La destitution de Gustavo Petro représente plus qu’une atteinte à la démocratie.  Elle lance un message très clair à la table des négociations de paix avec le groupe terroriste des FARC à la Havane. Gustavo Petro ancien membre du M-19, est un acteur de la paix signée en 1990 entre le groupe armé et l’État.  Il  est devenu un symbole de la possibilité de  réconciliation en Colombie au moment où il arrive à obtenir le deuxième poste politique du pays.  Ce succès politique de Gustavo Petro dérange profondément  l’élite politique colombienne ainsi qu’une grande partie de l’électorat qui aujourd’hui s’opposent drastiquement au dialogue avec les FARC.

Le problème est plus que purement politique, en tentant de nationaliser le service du traitement des déchets de Bogotá  le maire fut confronté à de vives critiques concernant sa gestion. La vraie question est celle de la légitimité d’une décision pareille. L’ONU intervient et demande une explication au procureur, plus que l’outrage des  droits du maire et sa participation en politique, ici est traité un problème d’atteinte au  droit des  720.000 citoyens qui ont voté pour Gustavo Petro.

 Juan Camilo Rubio

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*