1-Introduction :
Forme de l’état : république non reconnu par l’ONU mais membre de l’Union Africaine depuis 1982.
Langues : Arabe, Espagnol (langue administrative), Berbère
Ethnies : les Maures
Monnaie : Peseta Sahraouie
Démographie : 173 000 habitants (en 2006) pour une densité de 1 hab/km²
IDH : N/D
2- Evaluation du risque politique :
La République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) est un territoire du Sahara Occidental. Le statut du Sahara Occidental est en suspens depuis 1976, lorsque le territoire est abandonné par sa puissance coloniale tutélaire, l’Espagne. Le territoire est donc revendiqué par le Maroc d’une part et la RASD d’autre part.
Pour l’ONU le Sahara occidental est un territoire non autonome, qui n’a pas fini sa décolonisation. Il a été inscrit sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963 suite à une demande du Royaume du Maroc.
Le cas de la RASD est particulier, en effet elle n’est reconnu par aucune des organisations suivantes : ONU, Ligue Arabe, Union du Maghreb Arabe ou par l’Organisation de la conférence Islamique. De plus elle n’est reconnue par aucun pays européen ou pays membre permanent dans le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Front Polisario et son tuteur, l’Algérie, ont œuvré par tous les moyens à leur disposition pour collecter les reconnaissances d’autres états, cependant l’entité que compose le Sahara occidental ne répond à aucun critère objectif défini par le Droit international public en matière de formation et reconnaissance étatique :
– La RASD n’exerce aucune autorité sur les habitants du Sahara occidental. Ces derniers ne peuvent pas être désignés comme un « peuple » à part entière, car en fait ils sont des arabes musulmans tout comme leurs « concitoyens » du Maroc (puisqu’ils en sont liés historiquement). De plus, les « réfugiés » du Sahara Occidental séquestrés dans les camps de Tindouf (Algérie) n’ont jamais pu être recensé par les organisations internationales car maintenue en état de siège par le Polisario.
– Quand bien même il existerait une population constitutive de l’Etat, la RASD ne dispose d’aucun territoire. En effet, la RASD n’a jamais exercé une quelconque forme de souveraineté sur aucune partie des provinces du sud du Maroc, de plus cette entité est établie sur un territoire relevant de l’Algérie qui accueille les camps de Tindouf.
– Le Droit International Public édicte : « Un appareil politique est tout aussi nécessaire à l’existence d’un état qu’une population et un territoire… » . La RASD ne dispose d’aucun appareil politique à même de remplir des fonctions étatiques. L’entité est dirigée par le Front Polisario qui est sous la tutelle de l’Algérie.
Sur un autre plan, l’Algérie et le Polisario se sont mobilisés au niveau africain dans l’objectif de pousser les Etats à adhérer à leur thèse, notamment en tirant parti des lacunes contenues dans la Charte de l’Union Africaine. La RASD est donc membre de l’Union Africaine et a été reconnue par 72 états (essentiellement africain) à un moment ou à un autre (plusieurs seraient revenus sur leur reconnaissance selon un rapport remis au Parlement Européen).
L’appareil politique de la RASD est composé exclusivement de membre d’honneur du Polisario qui semble être la seule institution et le seul parti politique de l’entité. Le Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz et son premier ministre Abdelkader Taleb Oumar sont, respectivement, secrétaire général du Polisario et membre du Polisario réfugié à Tindouf. Le président Abdelaziz est en fonction depuis le 30 Août 1976 (soit 37 ans de règne). On peut y voir une grande stabilité du gouvernement autoproclamé, pourtant ce gouvernement ne tient que grâce au soutien de l’Algérie et n’exerce aucune réelle forme de souveraineté sur les provinces du Sud. Une force armée comme le Polisario est voué à s’effondrer. De plus en tant que « territoire non-autonome » revendiqué par tous ses voisins, elle ne dispose d’aucune institution stable (pas de site internet officiel, pas d’ambassade, aucune Histoire, force politique unique et répressive)
Le pays est constamment en conflit depuis plus de 30 ans, bien qu’un cessez-le-feu fut signé, il reste, sur le sol Sahraoui, une dizaine de millions de mines anti-personnelles et papillon (d’après le rapport MINURSO). Ce qui fait du Sahara Occidental l’un des pays les plus minés de la planète.
De plus, il faut noter que la jeunesse, enfermée dans les camps de Tindouf est de plus en plus convoitée par AQMI.
Les conditions socio-économiques :
Voici, ce que rapporte le HRW (Human Right Watch) à propos du Sahara Occidental et des camps de Tindouf :
« D’une manière générale, le Maroc a certainement fait des progrès réguliers sur le plan du respect des droits humains au cours de ces quinze dernières années. Le gouvernement marocain a permis une plus grande liberté d’expression et un meilleur contrôle indépendant des droits humain (dédommagement des victimes des abus du passé) » Cependant le rapport montre que « Les autorités marocaines considèrent que les « Provinces du Sud » font partie du Maroc et sont soumises aux mêmes lois et aux mêmes structures administratives que le reste du pays » Les exemples de violations des droits humains sont nombreux :
– Pas de liberté d’expression (plan d’autonomie toujours rejeté, manifestations pacifiques interdites)
– Lois sanctionnant les atteintes à l’intégrité territoriale du Maroc
– Harcèlement de militants des droits humains
Concernant les camps de réfugiés situés près de Tindouf (Algérie)
« Les camps de Tindouf ont été installés il ya plus de trente ans… La plupart des résidents vivent encore dans des tentes ou dans de modestes cabanes, sans eau courante, et dépendent fortement de l��aide humanitaire. »
« Parmi les aspects inquiétants de la situation des droits humains dans les camps de Tindouf sont l’isolement de la population et l’absence de contrôle régulier, sur le terrain, du respect des droits humains. »
« L’Algérie, ayant délégué le contrôle des camps au Polisario, a abandonné sa responsabilité concernant les violations des droits humains commises par le Polisario sur son territoire. »
« Ceux qui souhaitent s’opposer au Polisario à l’intérieur des camps n’aboutissent à rien, alors ils se lèvent et ils s’en vont ».
« Des représentants du Polisario admettent que, malgré l’interdiction légale de l’esclavage par la RASD, certaines fromes d’esclavages passées continuent d’avoir cours au sein de la société sahraouie »
Pour comprendre les conflits qui règne dans cette région : il faut comprendre la géographie du territoire :
On peut observer que la zone disputée dispose d’une longue côte océanique et de plusieurs villes portuaires qui ouvrent sur l’Atlantique et se situe entre la Mauritanie à l’est, le Royaume du Maroc au Nord et de l’Algérie sur une étroite partie au Nord-Est (la ville de Tindouf qui abrite le camp est très proche de la frontière).
L’origine du conflit : En 1884, l’Espagne déclare sous sa protection la région du Rio de Oro, allant du cap Bojador au cap Blanc, après avoir conclu des accords avec les chefs des tribus locales. Le Sahara dit espagnol comprend alors le Rio de Oro, Saguia el-Hamra et la zone de Tarfaya, définis dans des accords conclu avec la France pour le partage des zones d’influence respectives des deux pays dans l’Afrique Occidentale (1886).
Dès 1966, aussi bien l’ONU que l’OUA poussent l’Espagne à renoncer à sa colonie et à entamer des négociations avec le Maroc (l’Espagne de Franco, déjà en conflit avec l’Algérie à propos du tracé de leur frontière commune (guerre des sables, 1963-1964), s’oppose à toute revendication.
En 1974, l’Espagne décide de se retirer. Le Roi Hassan II fait connaître les prétentions du Maroc sur le Sahara espagnol (il réorganise une « marche verte » qui envahit le Sahara Occidental), puis conclut avec le président de la Mauritanie (Moktar Ould Daddah, un accord de partage.
Les visées Maroco-Mauritaniennes sont combattues par le Front Polisario (Front pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro), mouvement de libération nationale du peuple sahraoui crée en 1973 avec l’Appui de l’Algérie et de la Lybie. Le Polisario exige la création d’un état sahraoui indépendant. La Cour Internationale de Justice préconise la solution d’un référendum d’autodétermination et le Polisario est désigné comme le « représentant du peuple du Sahara occidental ». L’Espagne transfère l’administration du Sahara Occidental au Maroc et à la Mauritanie qui prennent, respectivement, la Sagui-el Hamra (3/5 du territoire et importantes richesses minières) et le Tiris el-Gharbia.
La proclamation de la RASD se fait en 1976, quand le Polisario et l’Algérie engage leurs combattants dans une guérilla contre l’armée mauritanienne et les forces royales Marocaines. L’Algérie reconnaît la RASD et apporte des soutiens matériels aux combattants.
En 1978, le Polisario multiplie les attaques contre la Mauritanie pour le contrôle du Tiris el-Gharbia et les attaques contre le Saguia el-Hamra. L’assemblée générale des Nations Unies se prononce en faveur du droit à l’autodétermination des Sahraouis, l’OUA adopte une position similaire. La Mauritanie et le Polisario signent un accord de paix mais le Tiris el-Garbia revient au Maroc, qui l’occupe immédiatement.
Alors les attaques entre les maquisards sahraouis et les forces du Maroc se multiplient. En 1980, malgré la condamnation par l’ONU de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc, ce dernier édifie un mur de sable destiné à protéger le Sahara utile (phosphates), à interdire au Polisario l’accès à l’Atlantique et à verrouiller les frontières mauritanienne et algérienne.
L’admission de la RASD comme membre de l’OUA provoque le retrait du Maroc de l’organisation panafricaine.
En 1991, création par l’ONU d’une « Mission des Nations unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara occidental » (Minurso). James Baker, ancien secrétaire d’Etat Américain est nommé comme envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental. A trois reprise il propose des plans de sorties de crise, tous sont rejetés.
Les tractations reprennent en 2007, quand le Maroc présente aux Nations unies un plan de large autonomie, soutenu par les États-Unis et la France. Cependant, le Front Polisario et l’Algérie refusent toute solution qui ne comporte pas l’option de l’indépendance du territoire contesté.
En 2013, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, évoquant une crainte partagée par plusieurs États d’éventuelles retombées du conflit malien sur l’ensemble du territoire sahraoui, prolonge d’un an le mandat de la MINURSO et entrouvre pour la première fois l’élargissement de son mandat aux droits de l’homme ; cependant l’initiative des États-Unis, qui présentent un projet de résolution proposant la création d’une mécanisme de surveillance des droits de l’homme intégré à la MINURSO, est catégoriquement rejetée par le royaume du Maroc. En 2014 (Le 29 Avril) le mandat du MINURSO a été renouveler à New York, il a été décidé une résolution qui appelle à améliorer les droits de l’homme au Sahara Occidental.
En résumé, la population de la RASD est enfermée dans des camps où les conditions de vie sont déplorables, la jeunesse est de plus en plus convoitée par AQMI, un seul parti dirige le territoire qui est convoité par tous ses voisins pour ses 1200 kilomètres de côte et ses réserves de phosphates, de plus la mission MINURSO de l’ONU n’arrive toujours pas à faire appliquer un référendum prévu depuis 1991 et le respect des droits de l’homme n’est pas encore une priorité pour la mission. La RASD n’a en fait pas encore terminé son processus de décolonisation : risque politique très élevé.
3 – Evaluation des risques économiques et financiers :
• Le PIB par habitant : 2500$ en PPA (2007)
• Le taux de croissance du PIB : N/D
• Le taux d’inflation annuel : N/D
• Le solde budgétaire (en % du PIB) : N/D
• Le solde courant (en % du PIB) : N/D
• La dette externe (en % du PIB) : N/D
• Le solde commercial : N/D
• La stabilité du taux de change : N/D
(N/D : Non disponible)
Au niveau économique, il est difficile d’obtenir des variables statistiques précises telles que le PIB ou encore le taux de croissance de la RASD à cause de son statut particulier. En effet, n’étant pas reconnu par l’ONU, la République Sahraouie ne rentre pas dans de grandes institutions internationales telles que l’OMC, la Banque mondiale ou encore dans des accords de libre-échange mondiaux comme les accords du GATT (General Agreement on Tarifs and Trade). Ces institutions permettant de chiffrer facilement les données économiques d’un pays, il est donc difficile de trouver des informations quantitatives officielles relatives à l’état économique de la RASD.
Cependant, il ne faut pas négliger l’importance de la République sahraouie à échelle régionale. En effet, implantée en plein cœur du Sahara occidental, cette région est gorgée de ressources naturelles et notamment de phosphates. Ses réserves de phosphate sont concentrées autour de Bou Craa et exploitées par le Maroc bien qu’elle soit située en zone occidental du Sahara. On notera donc que le commerce et l’activité économique de cette région est sous contrôle du Maroc. Pour illustration, en 2011, des sociétés marocaines du secteur énergétique ont signé des contrats d’exploration de pétrole au large des côtes, ce qui a provoqué la colère du Front Polisario.
Enfin, on notera que la monnaie officielle de la RASD reste la peseta sahraouie monnaie commémorative frappée occasionnellement et non utilisée dans les échanges commerciaux. Son taux de change était celui de la peseta espagnole avant son passage à l’euro soit 1 € pour 166,386 pesetas sahraouies. Le Sahara occidental étant en majorité contrôlé par le Maroc, la principale monnaie en circulation est le dirham marocain.
4- Evaluation des risques géographiques et environnementaux :
La RASD est un territoire ayant de très fortes contraintes naturelles.
En effet il est le plus grand désert subtropical et les températures oscillent entre la chaleur extrême et une fraîcheur nocturne ; les températures sont en moyenne autour des 25 °C durant l’hiver et peuvent atteindre les 40 °C en moyenne l’été, mais lors de forte période d’ensoleillement celle-ci peut atteindre 50 °C.
Ces températures très élevées entrainent des problèmes de sécheresses. En effet les précipitations sont très faibles et irrégulières ce qui empêche le développement humain, les précipitations annuelles sont de moins de 100mm au mètre carré, les précipitations annuelles sont en moyenne de 73mm.
Le vent est également à prendre en compte sur ce territoire, en effet celui ci exerce une pression de 44m/s (la vitesse moyenne sur dix minutes mesurée dans les conditions conventionnelles) rendant la vie et toutes activités humaines éprouvante.
Malgré l’absence de faille sismique sous le Sahara occidental, le 16 juillet 2007 un tremblement de terre de niveau 5 sur l’échelle de Richter a été ressenti, aujourd’hui encore il reste inexpliqué.
Concernant la géologie le Sahara occidental est un désert de sable, cela représente une contrainte supplémentaire car le vent déplace les dunes entrainant la désertification d’une grande partie du territoire.
Il existe au Sahara occidental de nombreux risques sanitaires communs tel que la diarrhée du voyageur. Il est conseillé de respecter des règles d’hygiènes particulières comme faire attention aux fruits/légumes non pelés, non cuits, plats tièdes, eaux.
Il existe des risques naturels comme la présence d’espèces vénéneuses de serpents et de scorpions dont il faut se méfier dans le désert.
Il existe très peu de structures dans le Sahara Occidental, les infrastructures et les soins médicaux sont de qualités variables. Les cliniques et hôpitaux privés offrent des services se rapprochant davantage des standards européens.
L’assistance médicale des membres de la Minurso se limite à la clinique de Laâyoune, à deux postes sanitaires avancés ainsi qu’aux patrouilles médicales volantes.
Des cas de maladies sexuellement transmissibles sont mentionnés, mais concernant des maladies comme le paludisme ou la malaria, elles ne sont pas endémiques dans cette région du Sahara.
Dans ce territoire il reste des vestiges de guerre. Il est conseillé de ne pas sortir des chemins car il existe de nombreux champs de mines mais il faut porter une attention particulière aux munitions et explosifs qui ont pu être abandonnés sur place.
5- Evaluation du Hard Power :
La RASD possède sa propre force armée, l’Armée Populaire de Libération Sahraouie (APLS). Crée le 10 mai 1973 lors du congrès fondateur du front Polisario. Elle s’est déjà opposée à la Mauritanie (1976-1979) et au Maroc (1976-1991).
Le pays est divisé en régions militaires, et chaque région a été dotée d’engins militaires, camions de transport de troupes et camions citerne. Des ateliers et des dépôts ont été construits à l’arrière, des installations et des centres militaires ont été bâtis dans les territoires libérés, la maintenance du matériel militaire est assurée. Près de Tindouf, la 6e région militaire de l’APLS regroupe le commandement et la logistique générale. Elle compte plusieurs casernes, la caserne Hanafi gardant un important stock d’arme, des chars, des blindés, des canons et autre matériel militaire et munitions. La caserne Al Kaïda à quelques kilomètres et d’autres encore, dont des usines pour la fabrication du matériel destiné aux fantassins : chaussures, treillis, casquettes, etc.
Elle dispose d’un arsenal qui est constitué de 74 chars de combat, principalement des T-62, T-55 et T-50, de systèmes de défense antiaérienne comme le SA-6 gainful et SA-9 Gaskin, d’une artillerie lourde composée principalement de AML-60/90, BMP-1, EE-9, Panhard, Strela-2M 100. Malgré l’ancienneté et la vétusté de certains équipements militaires, ceux-ci sont en parfait état de marche.
Son armée est constituée de 6000 à 7000 militaires, hors réservistes. Parmi ces militaires se trouve 6 bataillons mécanisés, 2-3 bataillons motorisés, des compagnies du génie et des unités spéciales type « commando » mais également une unité amphibie avec Zodiac. Cette armée à une expérience accrue car bon nombre de ces soldats ont déjà combattus, certains dans d’autres groupes paramilitaires auparavant.
Depuis 2009 la RASD a sensiblement augmenté son influence en intégrant l’African Stand-by Force (ASF) ou Force africaine d’alerte, dont la création a été approuvée par le commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité. L’APLS à été intégrée au sein de la NASBRIG (brigade de l’Afrique du Nord), qui regroupe l’Égypte, la Libye, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie. Ce pendant il s’agit seulement d’une présence symbolique puisque les forces armées sahraouies fourniront l’équivalent d’une compagnie renforcée de type mixte (génie et reconnaissance), mais dont la signification politique n’échappe à personne.
L’APLS collabore également efficacement avec la mission militaire du Minurso dans la lutte du crime organisée et de l’immigration clandestine dans cette zone du Sahara.
Cependant l’armée populaire de libération Sahraouie reçoit un grand soutien financier et matériel de son allié l’Algérie qui a pou intérêt de soutenir la RASD dans sa volonté d’un pays indépendant pour en espérer des avantages et tirer profit des immenses réserves naturelles sur le territoire du Sahara Occidental.
Malgré tout la RASD n’est reconnue ni par l’Organisation des Nations unies (ONU), ni par la Ligue arabe, ni par l’Union du Maghreb arabe, ni par l’Organisation de la conférence islamique ni par aucun pays européen ou pays membre permanent dans le Conseil de sécurité des Nations unies. Son influence mondiale est très faible. Elle a cependant une certaine influence locale notamment grâce à ses sous sols très riches en minerais qui intéresse bon nombre d’industriel, mais également car c’est un pays qui n’est pas enclavé et qui offre une ouverture sur la face Atlantique pouvant permettre de nombreux échanges.
6- Evaluation du Soft Power :
Attardons nous dès à présent sur l’évaluation du Soft Power de la RADS. Comme nous l’avons vu précédemment, la République Sahraouie possède une très faible reconnaissance à échelle mondiale. Elle compte parmi c’est plus proche alliés l’Algérie et la Mauritanie ainsi que d’autre pays africains favorable à l’autodétermination du peuple sahraoui. Pour Bernard Lugan, (historien et ancien professeur à l’université Lyon III) l’Algérie cherche pars son soutien à la RASD, une ouverture sur la façade atlantique qui lui permettrait de ne plus être sous la contrainte Marocaine lors de l’exportation de ses ressources à travers le détroit de Gibraltar. Il rajoute également que la RASD est « une fiction algérienne ».
De plus , la RASD n’est reconnue ni par l’Organisation des Nations unies (ONU), ni par la Ligue arabe, ni par l’Union du Maghreb arabe, ni par l’Organisation de la conférence islamique ni par aucun pays européen ou pays membre permanent dans le Conseil de sécurité des Nations unies. Au niveau culturel, le peuple sahraoui, se revendique comme l’emblème et le symbole du panarabisme au Sahara. Mouvement insistant sur l’unité de tous les Arabes et exalte la grandeur de l’héritage arabe musulman.
7- Conclusion :
On notera que la question de la détermination de la République Sahraouie est encore un dossier épineux. La mission MINURSO vient d’être renouvelée, le 29 Avril à New-York, pourtant, de nombreux doutes subsistent encore sur l’efficacité concrète de cette mission. La mise en place du référendum reste au point mort depuis 1991.
En outre, le Polisario, parti unique et autoritaire, ne possède pas la crédibilité nécessaire pour l’obtention d’un statut reconnu par les grandes organisations internationales.
Dans ce conflit pour la récupération de son territoire, le Maroc fait entendre sa voix auprès des organisations internationales pour défendre sa cause (sortie de l’OUA). En effet, la RASD perd de plus en plus de soutient de grands états et ne dispose presque entièrement que de soutient d’états eux-mêmes contestés (Corée du Nord, Cuba, Iran, Syrie…).
Cependant, la RASD possède encore des atouts à mettre en valeur : ses ressources, sa façade Atlantique. Pour cela, elle pourra compter encore sur le soutien quasi impérissable de l’Algérie de Bouteflika, réélu en Janvier dernier. Pour finir, l’espoir d’un référendum d’autodétermination enfin mis en place dans tout le Sahara Occidental.
Forces | Faiblesses |
– Ressources naturelles : phosphate, pétrole…– Ouverture sur la façade Atlantique (1200km de côte)
– Force armée – Culture du Panarabisme
|
– Conditions environnementales et sanitaires déplorables– Conditions de vie insalubres
– Infrastructures non développées et vétustes – Parti unique et autoritaire (POLISARIO) – Risque politique élevé
|
Opportunités | Menaces |
– Soutien de l’Algérie inépuisable– Membre de l’Union Africaine et reconnu par plusieurs états
– Référendum d’autodétermination en cours – Mission MINURSO |
– Territoire contesté – Etat non reconnu par l’ONU
– Insécurité : AQMI de plus en plus présent – Conflits avec Maroc et Mauritanie |
SOURCES :
http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/cr/471/471192/471192fr.pdf
http://saharadumaroc.net/spage.asp?rub=2&Txt=170&parent=&parent1=1
http://abdoulatifaidara.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/07/15/titre-de-la-note-485422.html
http://www.senat.fr/rap/r13-108/r13-10838.html
http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N13/314/42/PDF/N1331442.pdf?OpenElement
http://ceriscope.sciences-po.fr/node/62
http://www.populationdata.net/index2.php?option=pays&pid=184&nom=sahara_occidental
http://www.sahara-developpement.com
http://www.spsrasd.info/fr/category/sahara
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/maroc-12289/
http://www.africamuseum.be/research/publications/rmca/online/Sahara.pdf
http://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/reps/afri/vmar/rhmar.encoded-Show%3D1%26print%3D1.html
http://diasporasaharaui.blogspot.fr/2010/10/lutte-contre-le-crime-organise-larmee.html
https://wikileaks.org/wiki/Category:Western_Sahara
http://www.achpr.org/files/sessions/33rd/state-reports/1st-1988-2002/staterep_sadr_2002_fra.pdf
http://www.statistiques-mondiales.com/sahara_occidental.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peseta_sahraouie
http://www.sahara-occidental.com/pages/decouvri/framedec.htm
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http://www.polisario.es
Cairn info, jeune Afrique, Larousse, UBI France.
Pointier, L. (2004). Sahara occidental, la controverse devant les Nations unies. Karthala.
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