I) Introduction
La Guinée, appelée aussi « Guinée-Conakry » du nom de sa capitale est un pays d’Afrique de l’Ouest se trouvant sur la côte atlantique. C’est un pays de plus de 11 millions d’habitants pour une superficie de 245 857 km2. On la différencie de la Guinée Equatoriale et de la Guinée-Bissau avec qui elle a des frontières communes. Elle est également entourée par le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, du Libéria et de la Sierra Leone.
Ancienne colonie française, elle prend son indépendance le 2 octobre 1958. En revanche, on constate qu’une part non négligeable de la population (principalement urbaine) est d’origine française puisqu’on retrouve 2 740 personnes immatriculées françaises dans le pays.
La Guinée est une République, aussi, son président actuel (2014) est Alpha Condé depuis le 21 décembre 2010, son mandant prendra fin en 2015 (mandat de 5 ans). La langue officielle est le Français étant donné le fait que ce soit une ancienne colonie française, en revanche, bien que celle-ci soit la langue officielle, plusieurs dialectes sont parlés en Guinée-Conakry. Parmi ceux-ci on trouve le Peul, le malinké, le soussou, le kissi, le guerzé eet le toma.
Ces dialectes sont parlés respectivement par les groupes ethniques composant la Guinée, on retrouve les Peuls, les Maninkas, les Soussos, les Kissiens, les Guerzés, les Tomas…
L’indice démographique du pays est de 2,79 et son IDH est de 0,344. Tous les deux sont des indices faibles, on peut donc remarquer dès lors la pauvreté du pays.
Aussi, la monnaie est le Franc Guinéen (GNF), instauré par la colonisation.
Le drapeau du pays est le drapeau national de la République de Guinée. Adopté le 10 novembre 1958, il est composé de trois bandes verticales : rouge, jaune, vert. Elles représentent respectivement le sang versé lors de l’indépendance du pays, en 1958, le soleil et les richesses du sol, et enfin la végétation du pays. Ce sont également les couleurs panafricaines.
En revanche, il faut faire attention de ne pas le confondre avec le drapeau du Mali, qui a les mêmes couleurs mais dans le sens inverse (vert, jaune, rouge)
II) Evaluation du risque politique
• La stabilité du gouvernement et des institutions
Lansana Conté est décédé le 22 décembre 2008 après 24 années à la tête de la Guinée. Dès le lendemain, le capitaine Moussa Dadis Camara et le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) prenaient le pouvoir. Le chef de la junte s’engageait alors à lancer une transition devant inclure la tenue d’élections législatives et présidentielle en 2009 auxquelles la junte ne participerait pas.
Le 28 septembre 2009, l’armée réprime dans le sang une manifestation pacifique organisée par les Forces vives dans le stade de Conakry, faisant plus de 150 tués et plus de 1200 blessés. Ce massacre a été unanimement condamné par la communauté internationale. La France a immédiatement suspendu sa coopération militaire et déployé une assistance médicale aux victimes.
Après une tentative d’assassinat par son aide de camp le 3 décembre 2009, Dadis Camara est évacué et hospitalisé à Rabat. Le 15 janvier 2010, à Ouagadougou, le capitaine Dadis Camara, le général Konaté et le Président Blaise Compaoré signent la « Déclaration conjointe de Ouagadougou », définissant les modalités de la transition guinéenne. La nomination d’un nouveau Premier ministre (20 janvier 2010) et la désignation d’un gouvernement d’union nationale (15 février 2010) engagent la Guinée sur la voie de la transition. La France reprend alors ses activités de coopération.
Le premier tour de l’élection présidentielle guinéenne a eu lieu le 27 juin 2010. Le dirigeant de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, avec 43,69% des voix et celui du RPG, opposant historique, Alpha Condé, avec 18,25% des voix, sont qualifiés pour le second tour. Celui-ci n’a lieu que le 7 novembre 2010.
Le 15 novembre 2010, le président de la CENI proclame le résultat provisoire : Alpha Condé arrive en tête du scrutin. Après deux jours de violences qui contraignent le Président de la transition, Sékouba Konaté, à décréter l’Etat d’urgence, la Cour constitutionnelle proclame, le 3 décembre 2010, la victoire d’Alpha Condé, avec 52,52% des suffrages.
Dans la nuit du 19 juillet 2011, le Président Condé fait l’objet d’un attentat manqué à sa résidence par un commando d’une soixantaine de militaires. La justice guinéenne est saisie.
Après plusieurs reports, l’organisation des élections législatives, le 28 septembre 2013, permet à la Guinée d’achever sa transition démocratique. Les précédentes élections législatives remontent à juin 2002, à l’époque du régime de Lansana Conté.
Selon les résultats de ce scrutin législatif, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé et les partis qui lui sont alliés dans la coalition “Arc-en-ciel” obtiennent 60 des 114 sièges à l’Assemblée nationale (dont 53 pour le RPG). Le principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) obtient 37 députés, suivi de l’Union des forces républicaines (UFR) avec 10 députés, les autres partis de la coalition de l’opposition se partageant 6 députés (soit 53 pour l’ensemble de l’opposition). Un parti centriste recueille un député.
Après avoir contesté les résultats des élections, l’opposition guinéenne, à l’exception d’un député (M. Lansana Kouyaté, président du parti de l’espoir pour le développement national), décide de siéger au sein de la nouvelle Assemblée, qui organise sa session inaugurale le 13 janvier 2014. Claude Kory Kondiano (RPG) est élu Président de cette nouvelle Assemblée.
• Les conditions socio économiques
Parfois qualifiée de « scandale géologique », la Guinée dispose de richesses hydrographiques immenses (château d’eau de l’Afrique), d’un riche potentiel minier (un tiers des réserves mondiales de bauxite, or, diamant, fer, manganèse, zinc, cobalt, nickel, uranium) largement sous exploité.
La Guinée est un pays potentiellement très riche mais son PIB par tête n’atteint que 588$. L’instabilité politique entre 2009 et 2013 a fortement handicapé l’économie guinéenne : faible croissance, accélération de l’inflation, doublement du déficit budgétaire.
Fin 2011, la Guinée pouvait se prévaloir d’une nette amélioration de ses performances macro-économiques (forte croissance de l’ordre de 4%, recettes fiscales en forte progression) et d’une meilleure gestion des finances publiques (retour à l’unicité de caisse de l’Etat, révision à la baisse de la subvention du prix des carburants, intégration des ressources minières exceptionnelles de Rio Tinto au budget rectificatif 2011 et au budget 2012).
Alors que la Guinée avait atteint en décembre 2000 le point de décision de l’initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), les institutions financières internationales (IFI) ont interrompu toute relation avec la Guinée à la suite du coup d’Etat de Dadis Camara en décembre 2008. Avec l’ouverture de la période la transition, en janvier 2010, la France s’est mobilisée pour que les IFI reprennent ces relations, ce qui a été fait avec l’élection d’Alpha Condé en décembre 2010.
Fin 2011, les bonnes performances de l’économie et des finances publiques guinéennes ont permis au Conseil d’administration du FMI d’approuver une facilité élargie de crédit (FEC) de trois ans (200 M$). Ce programme a ouvert la voie à la reprise des négociations au sein du Club de Paris qui ont abouti à un accord intérimaire traitant le flux de la dette guinéenne sur la période 2012-2014. La France est allée au-delà en annulant l’intégralité des créances commerciales dues sur 2012-2014 (pour un montant de 53,7 M€) et a rééchelonné 97,1 M€ de créances d’aide publique au développement.
La Guinée a ensuite bénéficié d’une annulation de la majorité de sa dette en Club de Paris début 2013 (2,1 Md$, soit 66% de la dette extérieure du pays). La France a été un acteur moteur du traitement de la dette guinéenne en Club de Paris. Elle y a apporté une contribution majeure avec une annulation sèche de près de 80M€ conjuguée à l’octroi d’un contrat de désendettement et de développement (C2D) de 171 M€, dont une première tranche de 75 M€ sera décaissée sur la période 2013-2016.
Parallèlement, les prévisions de croissance 2013 initialement établies à 5% ont dû être revues à la baisse (2,9%).
• Les conflits internes
Au moins 25 morts, plusieurs blessés dont 17 dans un état grave et 21 bâtiments incendiés, c’est le bilan d’un conflit interethnique qui a dégénéré dans le district de Galakpaye, localité du sud-est de la Guinée. Les violences, entre autochtones originaires de la région des Kpèles et des Malinkés venus d’autres parties de la Guinée, ont éclatées dans la nuit du lundi 2 mai au mardi 3 mai 2011.
Les tensions entre ethnies sont courantes en Guinée, mais habituellement à l’occasion de scrutins électorales, comme se fut le cas lors de l’élection présidentielle de 2010.
Tout a commencé par des morts mystérieuses dans la région notamment dans le district de Galakpaye près de Bignamou à Yomou où les communautés autochtones kpèles et allogènes malinkés ont décidé ensemble d’aller chercher un féticheur au Liberia voisin pour dénicher les causes de ces décès en série.
Le féticheur libérien, arrivé sur les lieux, fait des incantations et pointe du doigt un octogénaire malinké, responsable d’être à l’origine du mal. Un fétiche trouvé dans sa maison était suspect selon le féticheur. Le parent d’une des victimes présent sur les lieux, tue le mis en cause Malinké à l’aide d’une arme blanche. Ce fut alors le début du carnage, les autochtones kpèles se sont rués sur les allogènes malinkés. Des affrontements d’une rare violence s’en sont suivis entre les deux communautés qui se sont soldés à ce jour par la mort de 25 personnes, 36 selon une autre source, dont une dizaine brûlées vives.
De nombreux conflits existent en Guinée, principalement entre les deux ethnies Kpèles et Malinkés vivant dans deux différentes régions du pays.
• Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel
Les pays limitrophes de la Guinée sont la Guinée Bissau, le Senegal, le Mali, la Cote d’ivoire, le Liberia ainsi que le Sierra Leone.
L’instabilité qui persiste dans les pays voisins ainsi que le banditisme armé provoquent des tensions et des hostilités dans toute la région. Il faut faire preuve d’une très grande prudence dans les régions frontalières du Sénégal (Casamance), du Libéria, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire, où l’activité militaire et rebelle transfrontière se poursuit, aggravant les conditions de sécurité. Il pourrait y avoir une nouvelle flambée de violence interethnique dans la ville de N’Zérékoré et ses environs, en Guinée forestière. On observe aussi des confrontations dans les villes industrielles comme Fria, où l’accès aux matières premières et les tensions causées par les arrêts de travail aggravent la situation sécuritaire.
En 2013, l’armée française a aidé le gouvernement malien à repousser des rebelles armés. La Guinée étant à la frontière du mali, les risques sont tout aussi présent à l’intérieur de ses frontières. Des groupes terroristes de la région ont déclaré leur intention d’augmenter la fréquence des attaques et des enlèvements ayant pour cible des Occidentaux. Bien que la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali soutienne, depuis juillet 2013, les autorités maliennes de transition en vue de stabiliser la situation dans la région, les citoyens des pays qui appuient l’intervention, ou pays limitrophes sont encore les plus exposés.
• Le niveau de corruption
La corruption s’est fortement aggravée ces dernières années en Guinée, accentuant la misère des populations qui n’arrivent toujours pas à profiter des immenses potentialités minières de ce pays d’Afrique de l’ouest, selon la Banque mondiale.
L’ONG Transparency International classe régulièrement la Guinée parmi les pays où la perception de la corruption est la plus forte. Le thème de la corruption est récurrent dans les revendications des opposants et des organisations syndicales en Guinée.
Lors de sa visite en Guinée les 8 et 9 septembre 2008, la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, Katryn Obiageli Ezekwesili, a lancé un appel aux autorités pour combattre le phénomène qu’elle a qualifié de “cancer”.
“La Guinée est l’un des pays qui a un sérieux défi à relever contre la corruption. Tant que vous ne combattrez pas résolument ce fléau, le développement et la croissance ne seront jamais au rendez-vous”, a déclaré Ezekwesili aux journalistes.
En 2006, la Guinée a été perçue par l’organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International (TI) comme étant le pays le plus corrompu d’Afrique.
Mais en 2007, il y a eu un changement de gouvernement, avec la nomination d’un Premier ministre chef du gouvernement, Lansana Kouyaté, qui a commandé deux audits des services publics. Selon le rapport des audits, 400 millions d’euros ont été détournés en moins de deux ans par des barons du système et des proches de la famille présidentielle.
Les populations guinéennes très appauvries se sont violemment révoltées contre le pouvoir en janvier et février 2007.
On estime que la corruption (érigée en système de gouvernance) est très répandue dans ce pays qui est le premier exportateur mondial de bauxite avec environ 15 millions de tonnes exportées en 2007.
L’enquête nationale sur la corruption et la gouvernance a permis de savoir qu’environ 500 à 600 milliards de francs guinéens (entre 110 et 132 millions de dollars), soit la moitié du budget national de l’époque (2003-2004), s’évaporaient dans les circuits de la corruption.
Pour le représentant de Transparency International en Guinée, il est nécessaire d’abandonner les discours pour passer aux actes concrets contre la corruption. “En Guinée, ce n’est pas la loi qui pose problème, mais c’est son application. Tant qu’il n’y aura pas de volonté politique réelle, la question de la corruption restera entière”, déclare Diallo à IPS.
On dénonce aussi également l’absence d’un salaire minimum dans un pays comme la Guinée où plus de 53 pour cent de la population vivait en 2007 avec moins d’un dollar par jour, selon des chiffres officiels.
L’indice de corruption en 2008 est de 1,8
(Sources de 2008, rien de plus récent sur la corruption en Guinée)
• Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme
Le gouvernement Guineen a mis en place de nombreuses lois contre le terrorisme a l’intérieur du pays.
Le Législateur guinéen a prévu des peines principales mais également des peines complémentaires à visée préventive : Tout acte de terrorisme sera puni de la détention criminelle à temps de 10 à 20 ans.
Lorsque cet acte aura entraîné la mort d’une ou plusieurs personnes, le ou les coupables seront punis de la peine de mort.
La tentative du crime prévu au présent article sera punie comme le crime lui-même, indique l’article 507 du Code pénal.
Les coupables peuvent être frappés d’interdiction de séjour pendant une période de 5 à 10 ans et interdits d’exercer les droits mentionnés à l’article 37 du Code pénal. Il en est ainsi, par exemple de l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, l’interdiction d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de laquelle l’infraction a été commise, etc.
Les conditions de sécurité se degrade face à la criminalité qui refait surface en Guinée.
L’inquiétude grandit dans la population. Le bilan est lourd pour la fin de l’année 2013 : on a enregistré en quelques mois plus d’une vingtaine d’attaques à mains armées dont certaines meurtrières dans le pays.
Des cadres de l’administration publique, dont deux hauts responsables de la police, assassinés, des commerces vidés de leur contenu, des taxis interurbains braqués, les passagers dépouillés de leurs biens, sinon abattus, des innocentes mères de famille violées avant d’être étranglées, un promoteur hôtelier blessé par balle : c’est un bilan sommaire de la criminalité enregistrée en quelques mois en Guinée.
Le ministre de la Sécurité, Madifing Diané n’est pas content de ses services et il le faire savoir. « Vous savez tous quelle stratégie avait été adoptée en ces temps pour venir à bout de cette criminalité, assène le ministre. Nous donnons l’orientation, les directives, c’est vous qui êtes sur le terrain, vous êtes les premiers responsables de cette situation. Et je tiens à souligner fermement, chacun dans son secteur, est responsable de son secteur ».
Des défaillances que le ministre ne comprend pas : « Je n’ai rien à nous reprocher. C’est à vous que je reprocherais ce relâchement dans votre lutte quotidienne contre cette criminalité ».
Tolérance zéro contre la criminalité, tel est le leitmotiv du premier responsable de la sécurité : « La criminalité a refait surface dans la ville de Conakry et à l’intérieur du pays. Et je n’accepterai pas le laxisme dans la lutte contre cette criminalité ».
III) Evaluation des risques économiques et financiers
La Guinée a un PIB par habitant de $588, son PIB est estimé à 6,54 milliards de dollars. En effet, on peut considérer de par ces chiffres que les guinéens ont un faible revenu.
De plus, selon une étude menée par la COFACE, l’économie Guinéenne n’est pas des plus florissantes.
Le PIB du pays est divisé en plusieurs secteurs sont l’industrie, qui a la part la plus importante de celui-ci (45%), suivi par les services (33%) et en dernière position on retrouve l’agriculture (22%). Bien que cette dernière soit dernière les deux autres, elle prend toujours une part importante dans l’économie du pays.
Le poids des services dans l’économie est important car il arrive en deuxième position, celui de l’agriculture, de subsistance, est en revanche relativement faible et celui du secteur manufacturier quasi-inexistant.
Le secteur minier, qui représente, quant à lui, une part non négligeable du PIB, constitue la principale source d’entrée de devises et de revenus de l’Etat. Des investissements sont réalisés pour accroître la production locale de denrées alimentaires, réhabiliter le réseau routier, améliorer l’accès à l’eau potable et tenter de remédier au manque chronique d’électricité (barrage hydroélectrique de Kaléta financé par la Chine, par exemple) mais la croissance restera contrainte par la situation politique et sécuritaire et par la dépendance aux cours des principales matières premières exportées (bauxite, alumine et or). Les projets miniers ont accumulés des retards qui, s’ils se prolongent, risquent de réduire sensiblement le potentiel de croissance du pays.
Le démarrage du grand projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou n’est pas prévu avant plusieurs années. Par ailleurs, les autorités comptent sur l’application d’un nouveau code minier pour lancer de nouveaux projets.
L’inflation demeure élevée mais devrait poursuivre son recul sous l’effet de politiques budgétaire et monétaire globalement prudentes (malgré de fortes hausses salariales), l’augmentation de la production rizicole et un meilleur approvisionnement en biens de première nécessité.
La dette externe de la Guinée est estimée à 3 milliards de dollars en 2011 et est estimée à la baisse pour 2014, ce qui n’est pas des plus rassurants pour le pays. A l’image de son économie, sa dette externe est préoccupante car elle atteint en 2012 un déficit de 900M$, avec des prévisions estimées elles aussi à la baisse.
Même si les prévisions ne sont pas des plus glorieuses pour le pays, on constate néanmoins que le taux de change a une certaine stabilité depuis plusieurs années, ce qui rend les échanges entre les pays plus faciles à mettre en place. On trouve :
1 EUR = 9 769,42 GNF
1 USD = 7 042,25 GNF
Bien que le change soit élevé, il est favorable aux pays environnant et apparaît comme « sûr ». En terme d’exportations, ses principaux clients sont l’Espagne, l’Irlande et l’Inde. A l’inverse, ses principaux fournisseurs en terme d’importations sont la Chine, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la France.
Bien que la Guinée fait des échanges avec des pays économiquement développés dans le monde, elle reste dépendante des grosses puissances mondiales pour faire fonctionner son économie.
Cependant, on constate que l’important déficit du pays se résorbe de façon très lente. En effet, l’imposant déficit courant, attribuable principalement aux importations du secteur minier, appelées en principe à augmenter fortement en 2014, est financé en premier lieu par l’investissement direct étranger, les autres sources étant les dons et les prêts concessionnels octroyés par les institutions financières internationales, dont le FMI dans le cadre d’une facilité élargie de crédit qui court jusqu’en 2015.
En 2013, le pays a eu recours, en outre, à des prêts non concessionnels. Il n’est pas prévu une baisse significative de ce déficit avant 2017-2018 où les exportations minières devraient monter en puissance.
Les réserves de change se situent à un niveau adéquat et la Guinée a bénéficié d’une réduction considérable de l’encours de sa dette extérieure après avoir atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE en septembre 2012. Les nouveaux prêts non concessionnels n’ont pas aggravé le risque de surendettement mais ce dernier est toujours considéré comme non négligeable du fait de la vulnérabilité du pays à des chocs préjudiciables à la croissance, aux exportations, aux flux d’IDE et aux performances budgétaires. Des discussions sont engagées avec d’autres créanciers officiels et des créanciers commerciaux pour obtenir une restructuration de la dette à des conditions comparables.
Hérité du régime militaire, le déficit public reste important mais les autorités s’efforcent d’améliorer la collecte des impôts et projettent de réduire les subventions aux carburants, revoir les procédures de passation des marchés publics et réformer la fonction publique. La lutte contre les intérêts particuliers s’avère toutefois difficile.
Le népotisme pratiqué par les gouvernements précédents s’est en effet traduit par un gonflement des effectifs et des salaires de l’administration et de l’armée.
IV) Evaluation des risques géographiques et environnementaux
• Risques sismiques et géologiques
Le climat de Guinée est un climat caractéristique de l’Afrique. En effet, c’est un climat chaud et humide de juin à novembre et plus tempéré le reste de l’année. Suivant les régions, le climat peut facilement devenir sec et poussiéreux, notamment dans le Harmattan, pendant la saison sèche.
En revanche, on retrouve peu de variations des températures et le thermostat varie de 32° (mars) à 22° (janvier).
D’un point de vue sismique, la Guinée est un des pays ne faisant pas partit des pays à risques. Il est donc très rare qu’un séisme se produise dans cette zone. De plus, en termes de risques, elle est classée risque « 0 ».
• Risques sanitaires et épidémiques
Au niveau des infrastructures médicales, elles sont globalement très défaillantes. On trouve deux cliniques dans le pays (Ambroise Paré et Pasteur) disposant d’unités chirurgicales et d’une ambulance.
Il est également recommander pour les étrangers de contacter l’ambassade en cas de problèmes et de contracter une assurance de rapatriement sanitaire en cas de problème.
Les conditions sanitaires étant très précaires, il est facile de comprendre que le taux de mortalité infantile est très élevé. En effet, il atteint les 57% en 2012. Le taux de mortalité des moins de 5 ans est, lui, de 130 pour 1000.
Une diarrhée est vite contractée pour des causes diverses, les épidémies de shigellose sont fréquentes. Dans tous les endroits de Guinée, il est fortement recommandé de ne pas boire l’eau du robinet, même dans le capitale par l’hygiène est généralement très défectueuse, y compris dans les restaurants.
Il y a fréquemment des risques d’éclosion de fièvre hémorragiques comme la fièvre Ebola (mars 2014), et une persistance de nombreuses parasitoses africaines.
La Guinée fait aussi partie des pays où le paludisme est présent.
Pour des raisons de sécurité, avant d’entrer dans le pays, des vaccins sont obligatoires. Parmi ceux-ci on retrouve la fièvre jaune, la typhoïde et l’hépatite A.
Enfin, diverses espèces animales sont venimeuses pour l’homme et il faut y faire très attention, notamment les vipères, cobras, araignées…
Le VIH est aussi un problème prédominent en Guinée. On retrouve 1,7% de la population infecté par le virus, cependant on remarque que la situation est stable depuis quelques années, bien que toute la population n’est pas été dépistée. De plus, d’autres problèmes sanitaires sont recensés dans le pays.
V) Evaluation du Hard power du pays
• Pouvoir militaire réel
La Guinée a eu une histoire d’un régime autoritaire depuis gagne son indépendance de la France en 1958. Lansana Conté a pris le pouvoir en 1984, lorsque l’armée a saisi le gouvernement après la mort de Sékou Touré, premier président. La Guinée n’a pas tenu des élections démocratiques jusqu’en 1993 quand Gen CONTE (chef du gouvernement militaire) a été élu président du gouvernement civil. Il a été réélu en 1998 et en 2003, bien que tous les sondages ont été entachées d’irrégularités. L’histoire s’est répétée en décembre 2008, quand la mort du président Conté, le capitaine Moussa Dadis CAMARA a mené un coup d’État militaire, s’emparer du pouvoir et la suspension de la constitution. Son refus de céder aux pressions nationales et internationales de démissionner a conduit à des tensions politiques accrues qui ont culminé en septembre 2009, lorsque les gardes présidentiels ont ouvert le feu sur un rassemblement de l’opposition tuant plus de 150 personnes et au début de décembre 2009 lorsque CAMARA a été blessé dans une tentative d’assassinat et évacué au Maroc puis au Burkina Faso. Un gouvernement de transition dirigé par le général Sékouba Konaté a tenu des élections démocratiques en 2010 et Alpha Condé a été élu président dans les premières élections libres et honnêtes du pays depuis l’indépendance.
La Guinée dispose de plusieurs forces armées : l’armée de Terre, la Marine et la Guineen Air Force (Armée de l’air).
En Guinée, un service militaire est obligatoire durant 18 mois pour les jeunes entre 18 et 25 ans.
L’armée de Terre Guinéenne s’est engagé au coté de la France pour aller au Mali, pays limitrophe et très important pour la Guinée.
Le Chef de l’Etat guinéen explique, «nous n’acceptons pas que des Maliens ne puissent plus vivre comme ils l’entendent, ne puissent plus porter de jeans, jouer au football. Nous refusons de voir nos sœurs du nord obligées de se couvrir l’ensemble du corps pour sortir. Nous ne pouvons pas tolérer que l’on détruise les mausolées et les mosquées historiques de Tombouctou, que l’on saccage les trésors et le patrimoine de l’Afrique au nom d’une lecture de l’islam étrangère à nos traditions et à notre histoire».
«C’est pourquoi, nous sommes décidés à envoyer des troupes au Mali», martèle-t-il en faisant remarquer qu’«elles sont entraînées par l’armée française en vue d’une intervention au Mali».
Le nombre de ces militaires se situerait entre 100 à 150 personnes. le Chef d’état-major général des armées est général Souleymane Kèlèfa Diallo.
• Poids du pays dans les institutions internationales
La Guinée devient membre des Nations Unis en 1958, le 12 Décembre. Elle a un poste permanant au siège de l’ONU à New York.
De plus l’UNICEF soutient la Guinée dans toutes ses actions. Son principal objectif est d’aider à la scolarisation des enfants guinéens ainsi qu’à la protection sanitaires des plus jeunes.
De nombreuses aides sont réalisés comme pendant la propagation de la fièvre Ebola afin de vacciner plus 1,7 millions d’enfant contre la fièvre et la rougeole.
VI) Evaluation du soft power du pays
• Reconnaissance médiatique et culturelle
Il existe de nombreuses cultures guinéennes a travers les différentes langues présentent dans ce pays. La culture musicale est très représentée et amène joie de vivre aux habitants de Guinée, cependant elle est inconnue dans le reste du monde.
On ne trouve aucune reconnaissance culturelle de la Guinée à l’international. Lorsque la Guinée est médiatisée, les faits évoqués sont plus souvent politiques ou sanitaires.
• Vecteurs d’influences
La Guinée ne dispose d’aucune influence dans le monde du cinéma ainsi que dans les médias. Les chiffres à l’intérieur du pays démontrent bien cette tendance, on trouve seulement 47 postes de télévisions pour 1000 habitants, et seulement 9 utilisateurs d’internet sur 1000.
Les moyens du pays ne sont pas suffisants afin d’influer sur le monde médiatique et cinématographique comme pour la plupart des pays sous développé d’Afrique.
• Soft power de la Guinée
La Guinée ne présente pas d’atout particulier qui puisse mettre en avant le pays aux yeux du monde. Cependant on peut retrouver un bon niveau de football en Guinée qui permet de faire connaître cette nation. L’équipe nationale de Guinée participe toujours a la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). Ils n’ont pas eu l’occasion de participer a la Coupe du monde ne passant pas les tours préliminaires. On retrouve les meilleurs joueurs guinéens dans les clubs Européens comme le Milan AC, ou des clubs français de Ligue 2, ce qui laisse l’opportunité pour la guinée de se faire connaître à travers le sport.
VII) Conclusion générale
La Guinée est un pays qui souffre de grosses difficultés économiques. Bien qu’il essaye de créer des liens avec les pays environnants et les puissances mondiales, il reste tout de fois très dépendant des aides qu’il reçoit notamment de la France.
Egalement, les problèmes ethniques et sa stabilité politique pose problème pour permettre son développement sur une échelle mondiale. En effet, bien qu’il soit aujourd’hui une République, le pays est passé par des phases de régime autoritaire.
De plus, les conditions sanitaires sont plus que négligées et les risques d’épidémies, de virus, d’infection, et d’intoxication sont présent dans tout le pays, et ce, mêmes dans les zones très urbanisées telles que la capitale.
La mortalité infantile est encore bien trop élevée, même si la natalité croissante permet de combler le problème des naissances, les grossesses sont souvent dangereuses pour les mères et les bébés.
Egalement, le soft power Guinéen est très limité et le pays est peu connu culturellement par les pays occidentaux. Peu présent dans le sport ou sur grand écran, le pays a u mal à se faire connaître. De plus, les conflits environnent, notamment au Mali, effacent la Guinée aux yeux du monde et centre l’attention sur les pays en difficultés.
VII) Sources et liens intéressants
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guinée
http://www.statistiques-mondiales.com/guinee.htm
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/guinee/presentation-de-la-guinee/
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Guinee
http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/21417-mohamed-diare-qles-jeunes-guineens-doivent-garder-espoirq.html
http://fr.africatime.com/guinee/guine
http://donnees.banquemondiale.org/pays/guinee
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.DYN.AIDS.ZS
http://guineenews.org/category/economie/
http://wdi.worldbank.org/table/2.20
https://www.un.org/fr/members/#
http://www.rfi.fr/afrique/20110505-conflit-interethnique-degenere-guinee-cause-mort-moins-25-personnes/
http://www.astrium.com/fiches-pays/guinee-republique-conakry-gn.html
http://www.scafco.com/upload/userfiles/Grain/Technical_Information/FWorldSeismicZones.pdf
http://www.unicef.org/french/infobycountry/guinea.html
http://www.rfi.fr/afrique/20131209-guinee-hausse-inquietante-criminalite-le-pays/
http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5042
Soyez le premier à commenter