Les opportunités d’investissements dans le secteur agricole soudanais

Les opportunités d’investissements dans le secteur agricole soudanais

 

Présentation journal :

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Présentation de l’article :

L’article, écrit le 16 octobre 2013, traite de l’agriculture au Soudan qui a vu une partie de son territoire, le Sud-Soudan, devenir indépendant le 9 juillet 2011. L’article a été écrit par Zachary Rose qui est un écrivain et analyste politique. Il a également travaillé pour diverses organisations mondiales et a été directeur de campagne politique national. Le titre de l’article permet de comprendre explicitement son contenu puisqu’il traite des différentes possibilités d’investissement dans le secteur agricole au Soudan selon les différentes zones géographiques du pays.

 

Traduction :

L’agriculture est historiquement la pierre angulaire de l’économie soudanaise. C’est un grand pays avec de nombreuses terres fertiles, il est bien connu que le Soudan a un énorme potentiel dans l’optique d’une activité agricole durable.

Le Soudan a approximativement 300-400 millions d’hectares de terres fertiles.  Les types de cultures sont incroyablement diversifiés, puisqu’ils cultivent des céréales tels que le blé, le riz, les graines oléagineuses, les haricots, les lentilles et  autres. Il produit du coton, du chanvre, du fourrage, et également d’autres produits forestiers. De plus, les terres du Soudan sont adaptées à l’élevage, avec des plantations horticoles de légumes et de fruits, et elles sont également riches en herbes qui sont utilisées dans les parfums et les médicaments.

Le PIB du Soudan est fondamentalement lié à ses ressources agricoles. Entre les années 1999 et 2010, l’agriculture représentait entre 31 et 50% du PIB. Cette proportion a été vue à la baisse lors de la dernière décennie. Bien que le début des années 2000 a vu cette moyenne dans le pourcentage du PIB aux alentours de 45%, ces dernières années cette moyenne est plus proche de 30%. Néanmoins, ce secteur continue d’être le plus important, il emploie 80% des travailleurs soudanais.

La part décroissante de l’agriculture dans le PIB du Soudan est due à l’effervescence de l’industrie pétrolière et des services. Avec le soutien du gouvernement pour d’autres secteurs, la part relative de la production agricole commence à diminuer. Toutefois, étant donné les changements politiques dus à l’indépendance du Sud-Soudan, une nouvelle stratégie, ou plutôt, une ancienne est devenue nécessaire. Khartoum a commencé à redéfinir l’exploitation de ses richesses agricoles.

Cette stratégie a été encouragée par les pays voisins africains et arabes. Les récents investissements et les promesses de soutiens aux pays voisins ont fait du Soudan un producteur agricole majeur.  L’Arabie Saoudite par exemple, avec un relatif manque de ressources en eau, a l’intention de s’appuyer davantage sur des importations de nourriture venant d’Afrique, et largement du Soudan. Au début de l’année 2013, les pays du Golf ont conclu un marché avec une firme chinoise afin d’étendre le barrage de Rosière, sur le Nil, ce qui augmente sensiblement la capacité du Soudan à irriguer ses terres agricoles.

Cette nouvelle orientation suggère un climat plus positif pour les investissements étrangers. Stratégiquement positionné de manière à commercer avec ses pays voisins, le Soudan est de plus en plus remarqué comme zone d’investissement et de moteur pour la région. Selon un document publié par l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies, les circonstances actuelles et la politique d’investissement direct à l’Étranger (IDE) tendent à refléter un climat prometteur pour les investissements durables dans l’agriculture soudanaise.

En effet, cet article souligne la diversité et la multitude de ressources au Soudan que les investisseurs attendent :

Comme abordées précédemment, les politiques et les modifications en cours d’adoption par Khartoum affectent positivement le climat d’investissement. La loi d’encouragement à l’investissement de 1999 a été mise à jour en 2003,  en accord avec d’autres lois récemment modifiées, permet d’avoir des exemptions spéciales de taxes ainsi que pour d’autres barrières pour les investisseurs étrangers qui cherchent à participer à des projets agricoles.

Ce point de vue vaste et diversifié sur les richesses naturelles du Soudan ne devrait pas seulement attirer les investissements directs étrangers, mais pourrait bien fournir un panel de possibilités d’investissement important et diversifié pour les investisseurs étrangers. Le panel d’entreprises agricoles rentables où investir va de la production agricole à la production animale, mais aussi la production de fourrage, de volaille, de légumes bio, de fruits, des fleurs et même de fleurs tropicales.

L’intérêt particulier des investisseurs devrait être pour les zones désignées comme stratégiques, ou « moins développées », qui ont été désignées comme prioritaires par les lois susnommées et qui ont été soumises à des aménagements spéciaux. À ce jour, la majorité des activités dans le secteur agricole soudanais a été concentrée dans trois régions : la région de Khartoum, les provinces centrales et le nord. Les autres régions, en particulier de l’est à l’ouest, ont été négligées en comparaison, puisque 86% de l’IDE vont vers les régions les plus développées. Une grande partie des investissements est due aux infrastructures et aux supports disponibles dans ces zones, puisque cela rend les opérations plus efficaces et potentiellement lucratives. Cependant, les domaines prioritaires sous-développés peuvent aussi tenter les investisseurs qui ont la capacité de les exploiter, étant donné les incitations développées et le manque relatif de concurrence.

En plus de ces zones stratégiques ciblées, le ministère de l’investissement a publié une liste de projets proposés, étant à un stade de démarrage dans les régions les plus actives du nord et du centre, ce qui présente plusieurs opportunités pour les investisseurs étrangers :

Les projets suivant sont situés dans les États du nord :

Le projet de mécanisation agricole intégré est un vaste projet, localisé dans la région nord. Il vise à développer les capacités technologiques, mécaniques et des pratiques agricoles dans la région. L’investissement direct est souhaité par le gouvernement pour développer ce projet.

Le projet Ouest El-Goléa est un projet proposé dans l’état du nord du Soudan qui est relativement actif pour l’agriculture. La zone du projet proposé serait d’environ 50 000 hectares sur la rive ouest du Nil, au sud de la ville de Dongola. Les rendements potentiels des cultures sont le blé, les légumes et les fruits. La zone est à proximité d’un grand aéroport à Dongola, et serait facilement irriguée par le Nil ou par un réservoir à proximité.

Un autre projet dans l’état du Nord est le projet El-Khoy. Sur la rive opposée du projet El-Goléa, le projet El-Khoy est situé sur la rive orientale du Nil et serait d’environ 200000 hectares. Des études préliminaires ont été également réalisées pour ce projet, qui peut donner des fruits d’agrumes, des palmiers dattiers, de diverses sortes de légumes, et de blé. Adjacent au Nil, l’irrigation y serait facile et il est également proche de l’aéroport de la ville de Dongola.

Le projet de Wadi El – Khoy est également proposé dans cette région, le projet est axé sur l’élevage animal pour les marchés domestiques et pour l’exportation à l’international. L’élevage de moutons, de chèvres et de chameaux serait privilégié par ce projet. La superficie de la zone serait d’environ 250 000 hectares, et comme les autres projets, la proximité du Nil pourrait profiter grâce à son approvisionnement potentiel en eau et à l’irrigation.

 

Les projets suivant sont situés dans les régions du sud et du centre :

L’État du Nil Blanc, au sud de la capitale, a vu les premiers stades de mise en œuvre du projet El-Seela. Ce projet, en utilisant une superficie d’environ 150 000 hectares, offre des possibilités de récolte de coton, de blé, de légumes, de tournesol, et certaines variétés de fruits, y compris le melon Gallia très exportable. L’emplacement central du projet El – Seela permet de bénéficier d’une infrastructure développée, comme de grandes routes nationales.

 

L’est de l’État du Nil Blanc est l’état de Sennar, qui possède d’autres opportunités pour des investissements agricoles. Le projet « Blue Nil Sugar » utiliserait environ 75 000 hectares de terres à cultiver pour produire de la canne à sucre. Les exploitations agricoles sont déjà en cours, mais le gouvernement soudanais est en train de chercher à transformer la terre de cette zone pour pouvoir entamer la production de sucre. Il exige que les investisseurs fournissent une partie des éléments agricoles nécessaires.

 

Un autre projet au Sennar est le projet El Rammash, qui est également déjà en marche. Actuellement, il produit du coton, du tournesol et des herbes de sorgho, mais comme dans le projet « Blue Sugar Nil », le gouvernement cherche les terres pour y  produire du sucre, cela nécessite également le soutien des investisseurs à obtenir les éléments agricoles nécessaires.

 

Au Sennar est également proposé le projet Cuziera. Dans la zone proposée pour ce projet, environ 60 000 hectares, une communauté d’agriculteurs locaux et d’habitants travaille la terre en se partageant le territoire sans le moindre litige. Compte tenu de ces habitants dans les contrats de travail et le partage des terres, le gouvernement soudanais propose d’augmenter la taille de la production de ces cultures traditionnelles, telles que les cultures pluviales traditionnelles comme le coton, les herbes de sorgho, de tournesol et d’arachide. Le terrain pourrait également être utilisé pour l’élevage.

 

Dans la région de la capitale Khartoum, il est prévu de mettre en place le projet El – Ferdous, qui donnerait des légumes, des fruits , des céréales et aliments pour animaux. Il serait établi sur une étendue de terre, grande d’environ 260 000 hectares, irriguée à partir soit du Nil soit de sources d’eau souterraine du bassin nubien. Son emplacement central à proximité de zones peuplées faciliterait grandement la distribution de ses produits.

 

L’état de Gezira est le site d’un projet d’investissement relativement plus modeste. Le projet Sharq-El Nil utiliserait une superficie totale de 20 000 hectares, et devrait produire des aliments pour animaux et de la viande de bovins à fournir aux marchés locaux et régionaux .

Au nord de Sennar, sur la frontière sud de Gezira, sont proposés 32.000 hectares pour être utilisé pour le projet West El-Hosh. Actuellement les agriculteurs travaillent sur ce site de production de sorgho et de millet, mais la terre pourrait être utilisée pour cultiver des produits végétaux.

 

Commentaire :

On peut se rendre compte suite à la lecture de cet article que l’auteur prend relativement position en faveur de ces opportunités d’investissements. Il donne l’impression de vouloir vendre les qualités de l’agriculture soudanaise, afin d’inciter les lecteurs à voir le pays comme étant un eldorado d’investissement pour gros investisseurs.

Il ne prend pas en compte les autres facteurs liés à ces investissements, tels que la stabilité politique et sociale.

 

Sitographie :

Article : http://www.geopoliticalmonitor.com/investment-opportunities-in-sudans-agricultural-sector-4872/

 

Source : http://www.geopoliticalmonitor.com/about/people/

 

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