Le Liban occupe, eu égard à sa taille, une place de choix pour les investisseurs étrangers dans la région . La liste des entreprises récemment implantées dans le pays fournit une image des origines de ces investisseurs privés, qui se recrutent dans deux régions principales. La première est le Moyen-Orient : il s’agit ici d’investissements dans l’immobilier, le commerce, la presse et les médias. Le Liban constitue en effet, en 2004, la troisième destination pour les investissements inter-arabes, après l’Arabie saoudite et l’Égypte . Ces investissements, importants durant les années 1990, ont baissé et atteint un point bas en 2001. Depuis lors, les Arabes limitent leurs investissements en Amérique et en Europe et rapatrient leurs capitaux au Moyen-Orient, d’où une reprise spectaculaire. De plus, la hausse continue des revenus pétroliers alimente ce flux d’investissements.
Hormis ces investissements arabes, l’autre grande région de provenance des investissements est l’Europe, dont les entreprises s’intéressent essentiellement au commerce et aux services. Dans tous les cas, il s’agit le plus souvent d’associations regroupant un Libanais et des étrangers, quand il ne s’agit pas directement de Libanais de la diaspora (cf. entreprises originaires d’Afrique, d’Amérique du Sud…). Il faut mentionner enfin des investissements effectués à partir de paradis fiscaux situés à Panama, aux Bahamas et dans les îles Vierges, qui apparaissent à travers les entreprises déclarées auprès du ministère du Commerce et qui renvoient à des flux économiques et financiers opaques.
Soyez le premier à commenter