Résumé
La Géorgie, traduit littéralement par « pays des loups », est connue pour être le berceau du vin. Réputée pour ses grands soufra (repas) et sa fameuse hospitalité, la Géorgie essaye tant bien que mal d’afficher une nouvelle image d’elle-même en essayant de se détacher de son passé poussiéreux. Entre mer et montagnes, entre la Russie et la Turquie, la Géorgie se situe finalement entre l’Europe et l’Asie. Au carrefour de l’Europe et de l’Asie ce pays regorge de sites admirables et de paysages à en couper le souffle. Longtemps asphyxiée par la Russie qui s’est attribuée par ailleurs ses provinces (Abkhazie et Ossétie du Sud), ce pays est actuellement paralysé par son économie et où a lieu par ailleurs une forte émigration géorgienne. Aujourd’hui un de ses enjeux majeurs est de se faire une place sur la scène internationale. Entourée de la mer Noire et des monts du Caucase, on trouve en Géorgie des traces de civilisations très anciennes.
Patrie de Staline, ce pays qui a connu de nombreuses difficultés s’est vu perdre une partie de son territoire durant ces 20 dernières années. Ex pays de l’URSS et doté d’une foi religieuse démesurée, les Géorgiens sont tournés vers l’Europe à laquelle ils veulent appartenir.
Introduction
La Géorgie est une ancienne république de l’URSS et proclame son indépendance en 1991 lors de la chute de cette dernière. C’est donc aujourd’hui une république basée sur une démocratie parlementaire.
Elle se situe sur la côte de la mer Noire, dans le Caucase, si bien que sa frontière au nord est délimitée par la chaîne de montagnes.
Ses pays limitrophes sont la Russie au nord, la Turquie et l’Arménie au sud et l’Azerbaïdjan au sud-est.
Sa superficie est de 69 700km2 et compte 3,7 millions d’habitants (beaucoup d’émigrés qui s’installent dans d’autres pays comme par exemple en Europe pour des conditions de vie meilleures ou pour un meilleur accès aux soins). 40% du territoire est couvert par les montages et les forêts. Son économie est fortement dépendante du secteur agricole et le pays est riche en ressources hydroélectriques.
La capitale est Tbilissi et compte à elle seule 1,1 million d’habitants donc pratiquement un tiers de la population totale. La langue officielle est le géorgien bien que la génération qui avait étudié sous l’URSS parle le russe comme leur deuxième langue, mais aujourd’hui il y a un fort déclin de popularité auprès des jeunes qui apprennent l’anglais à l’école et optionnellement le russe. Son IDH est de 0,754 qui le place au 76ème rang mondial.
Pourquoi la Géorgie est un pays convoité ? Outre son emplacement stratégique entre Europe et Asie et bien que son sous-sol soit très riche, l’intérêt stratégique du pays est qu’elle est la « station-service de l’Europe : toute la Géorgie est parcourue de gazoducs et oléoducs : dispose beaucoup de gaz et de pétrole.
Evaluation du risque politique
La stabilité du gouvernement et des institutions
C’est le 9 avril 1991 que la Géorgie retrouve son indépendance après la chute de l’URSS. Zviad Gamsakhourdia s’impose en tant que dirigeant autoritaire et nationaliste de l’Etat. Mais en supprimant l’autonomie de l’Ossétie du Sud il s’attire les foudres de l’opposition qui fera un coup d’état. Le président Zviad Gamsakhourdia s’évade le 6 janvier 1992. Edouard Chevardnadzé sera par la suite chef d’un conseil provisoire.
Les élections législatives en novembre 2003 démontrent des fraudes électorales. Mikheil Saakachvili apparaît comme gagnant des élections législatives et demande au gouvernement d’abandonner le pouvoir. En janvier 2004 Mikheil Saakachvili est élu président avec le soutien du peuple géorgien qui lui donne 96% des voix. Son début du gouvernement du pays se remarque par des signes d’engagement à l’Est et à l’Ouest. Il cherche aussi à faire accéder la Géorgie à l’OTAN et dans l’Union européenne. Le président géorgien réussit à s’immiscer sur la scène internationale. L’équilibre du pays revient avec Mikheil Saakachvili mais ne permet pas une amélioration de la situation du pays. En 2007, la notoriété du président est en baisse et il subit des menaces et des accusations de corruption par l’opposition.
Il faut ici rappeler le rôle important qu’a eu Mikheil Saakachvili qui a réussi à transformer le pays et particulièrement la capitale en reconstruisant les routes, en mettant la lumière à tous les étages des immeubles…et a fait de Tbilissi une nouvelle ville en terme d’architecture.
Le parti d’opposition « Rêve Géorgien » remporte la majorité des sièges durant les élections législatives d’octobre 2012.
En 2013, Guiorgui Margvelachvili, le candidat du « Rêve Géorgien » est élu président avec 63% des voix et est l’actuel président.
Des heurts se sont suivis entres les partisans de ces deux partis politiques suite à des différends. Ce parti disait souhaiter « normaliser les relations avec la Russie ».
La succession des politiques n’a pas suffi à la Géorgie d’éradiquer les maux qui minent la société. Les tensions sociales et politiques sont toujours très présentes.
Les conditions socio-économiques
L’économie de la Géorgie est instable à cause de ses relations avec les pays voisins. Le conflit d’août 2008 en Ossétie du Sud et en Abkhazie a eu un retentissement négatif sur la croissance économique et persiste à paralyser les investissements étrangers. L’économie de la Géorgie n’a progressé que de 2,16% en 2016 selon le FMI et représente une baisse, puisqu’en 2015 elle était à 2,8%.
En 2016, les exportations s’élèvent à 2,114 milliards de dollars et les biens exportés sont : véhicules, alliages ferreux, engrais, noix, ferraille, or, minerai de cuivre.
Les importations s’élèvent à 7,236 milliards de dollars. Les biens importés sont : carburant, véhicules, machines et pièces détachées, céréales, produits agro-alimentaire et produits pharmaceutiques. Les principaux fournisseurs sont : la Turquie, la Russie, la Chine, l’Azerbaïdjan, l’Ukraine et l’Arménie.
Le PIB par habitant est de 3,715 USD et le PIB est de 13,72 milliards USD en 2017.
Les conflits internes et les pressions ethniques
Dès la fin de l’Union Soviétique, l’Ossétie du Sud décide de se séparer de la Géorgie et déclare son indépendance de la Géorgie, tout comme l’Abkhazie.
L’Ossétie du Sud et l’Abkhazie sont deux régions séparatistes géorgiennes et ainsi aujourd’hui deux régions de la Géorgie construisent leurs propres Etats indépendants. De ce fait, le quart tu territoire géorgien a fait sécession.
L’Ossétie du Sud possède 70 000 habitants dont un tiers qui est géorgien et un tiers qui est ossète ; l’Abkhazie est peuplé de 150 000 habitants dont un tiers est abkhaze, un tiers est russe et un tiers est arménien. L’indépendance de l’Ossétie du Sud se fait en 1990 et celle de l’Abkhazie en 1992.
Les années 1990 et 1991 sont marquées par des conflits violents entre les Ossètes et les Géorgiens. Jusqu’en 2004, on assistait à un conflit qui était suspendu par un cessez-le-feu : c’était donc un conflit gelé.
Lorsque Mikheil Saakachvili (gouvernement nationaliste) arrive au pouvoir il essaye de faire rattacher ces provinces sécessionnistes à la Géorgie. Il voulait en effet reprendre le contrôle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.
Saakachvili déclenche une opération militaire contre l’Ossétie du Sud le 8 août afin de mettre fin aux ripostes des séparatistes ossètes. Il bombarde alors Tskhinval la capitale de l’Ossétie.
Les conflits externes
La Russie joue un rôle majeur dans les conflits externes de la Géorgie. Le 8 août 2017 fut marqué par le 9ème anniversaire du conflit entre la Russie et la Géorgie. Dimitri Medvedev, ancien président russe attaque la Géorgie suite à l’envahissement de la Géorgie en Ossétie du Sud, et après 5 jours de combats, les troupes russes parviennent à repousser les troupes géorgiennes. En effet ce conflit entre la Géorgie, l’Ossétie et la Russie prend sa source par la politique d’unification et de modernisation de l’état géorgien menée par m. Saakachvili.
Les villes géorgiennes sont occupées par la Russie ainsi que les voies de communication.
C’est un plan proposé par Nicolas Sarkozy qui mettra fin à la guerre et qui réussira à stopper l’avancée de l’armée russe en Géorgie.
La Russie profitera de ce moment précis pour empêcher l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN.
A rappeler que la Géorgie a bénéficié du soutien des Etats-Unis qui cherchaient finalement à contrer la Russie et proposaient même l’entrée dans l’OTAN des pays postsoviétiques.
Depuis son indépendance, la Géorgie s’éloigne manifestement de l’influence russe et désire s’intégrer à l’Occident.
Le niveau de corruption
La corruption a toujours existé en Géorgie. Il existe la « petite » corruption et la « grande corruption ». La « petite corruption » concerne les citoyens de la Géorgie lorsqu’il s’agit de verser des pot-de-vin aux agents de la circulation, aux inspecteurs des impôts, aux douaniers, aux professeurs d’université, aux médecins des hôpitaux. La « petite » corruption fait partie de la vie des citoyens de Géorgie. La « grande » corruption concerne la grande élite de la Géorgie, les classes politiques. La « grande » corruption nécessite une grande somme d’argent mais elle est moins visible et mieux dissimulée pour les citoyens de la Géorgie.
L’ancien président Mikheil Saakachvili a modernisé le pays, le niveau de la corruption s’est atténué globalement mais pour la grande élite, il n’a fait qu’accroître.
Transparency International qui est une ONGI a pour principe de lutter contre la corruption des gouvernements indique que l’indice de corruption de la Géorgie était de 57 en 2016. Sur 180 pays, la Géorgie se situe au 67éme rang de l’indice de perception de la corruption.
On remarque que depuis 2006, l’indice de corruption de la Géorgie s’améliore.
Les conditions de sécurité
Comme dans tout les pays, la Géorgie est aussi victime d’une délinquance ordinaire, il peut s’agir des vols, des meurtres et des règlements de compte entre groupes rivaux.
Les transports, et le mal entretien des routes rend difficile la circulation dans le pays.
Le taux de criminalité a diminué. Les personnes affichant leur homosexualité sont susceptibles d’être victime d’agression, il faut donc cacher son homosexualité pour sa sécurité.
Afin de garantir une sécurité maximale aux citoyens, il existe des zones de conflits à éviter dont les provinces sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Il est fort probable que les autorités de ces régions arrêtent les voyageurs et les emprisonne. Les républiques du Caucase du nord et la vallée de Pankissi sont aussi fortement déconseillées du fait de la présence d’islamistes radicaux. La province Svanétie est aussi à éviter, car c’est dans cette région qu’il y a un fort banditisme.