1-Introduction
La Guyane est une région française, un département d’outre-mer situé en Amérique du sud. C’est aussi le plus grand département français avec une superficie de 83 846 km² mais le moins peuplé du fait de sa vaste zone équatoriale (94% du territoire). La population est d’environ 239 450 habitants et sa capitale est Cayenne. Cette région est frontalière avec le Suriname à l’ouest et le Brésil au Sud.
Le drapeau
Le drapeau officiel de la Guyane est le drapeau tricolore de la France, étant donné son statut de territoire d’outre-mer.
On peut aussi trouver ce drapeau créé dans les années 1960 et adopté par le conseil de la Guyane le 29 janvier 2010. Ce drapeau était initialement attribué au Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) et à l’Union des travailleurs guyanais (UTG).
La forme de l’Etat
La Guyane française est une région de France, elle est donc reliée à la république française, elle respecte le principe de la séparation des pouvoirs, et les Guyanais participent aux élections de la même façon que les français métropolitains. En revanche, la Guyane dispose d’un conseil régional avec un président de région : Rodolphe Alexandre. Au niveau départemental, les 19 cantons élisent un conseiller départemental et ceux-ci forment le conseil général. Les 22 communes disposent également d’un maire, comme en France métropolitaine. Deux députés et deux sénateurs représentent la Guyane en France métropolitaine. On peut également préciser que la Guyane dispose depuis 2012 de sa propre cour d’appel et d’un tribunal administratif autonome.
Les langues et les ethnies
La langue officielle est le français mais d’autres langues comme le créole, le taki-taki, le Hmong, les langues amérindiennes, le Saramaka, ou encore le portugais, sont également présentes du fait des nombreuses communautés. En Guyane il y aurait environ vingt-cinq ethnies parlant chacune une langue particulière (selon le groupe international de travail pour les peuples autochtones) ! On peut citer les Créoles (incluant les guyanais) comme groupe majoritaire puis, les français, les amérindiens (en Amazonie), les chinois hakka, les surinamiens, les haïtiens, les brésiliens, les taki-taki, ou encore les portugais, comme groupes minoritaires. La Guyane est en fait composée d’immigrants d’origine africaine, d’origine européenne (issus des différentes colonies), et d’immigrants récents (Haïtiens, Brésiliens, Saint Luciens, Surinamiens, Guyanais…). L’immigration depuis les pays voisins comme le Brésil, le Suriname, ou Haïti, est grandissante. Pour les Brésiliens ou les Surinamiens il suffit de traverser un fleuve (du fait des frontières poreuses dessinées par la colonisation) afin d’être en France. Les amérindiens sont aussi composés de plusieurs communautés, et seraient les descendants de communautés très anciennes en Guyane. Il est donc difficile de dresser un portrait exact des ethnies très nombreuses en Guyane.
On peut également souligner le fait 80% de la population, toutes ethnies confondues, est concentrée sur la côte de l’océan atlantique.
La monnaie
Tout comme la France la monnaie de la Guyane est l’euro.
L’IDH et la démographie
Contrairement à la France, la Guyane n’a pas terminé sa transition démographique, elle est en phase de transition démographique, le taux de natalité est important tandis que le taux de mortalité diminue au fil des années. Ceci rapproche donc plus la Guyane des pays du tiers monde. La croissance démographique de cette région est égale à six fois celle de la France métropolitaine, selon l’INSEE. Ceci s’explique par l’important taux de natalité mais aussi par le solde migratoire, la Guyane est un lieu de migration sollicité dans la région, notamment par les brésiliens comme cité précédemment. « Bref, la Guyane reçoit à jet continu des flux migratoires auxquels elle ne peut promettre ni des emplois, ni même des maisons malgré une urbanisation galopante des principales agglomérations du territoire. » (Journal atlantico.fr)
La population guyanaise est également très jeune, en 2012 44% des guyanais avaient moins de 20 ans. L’espérance de vie s’améliore, elle est de 76,2 ans pour un homme et 82,8 ans pour une femme.
La dernière ligne de ce schéma indique la population en 2012, on peut nettement voir qu’au fil des années les naissances ont augmenté et les décès diminué. Même si le taux de mortalité diminue, la mortalité infantile reste élevée avec 10,1 décès d’enfants de moins d’un an pour mille naissances (selon l’INSEE).
Concernant son indice de développement humain, la Guyane se place en 43ème position au niveau mondiale en 2005, bien en dessous de celui de la France et des autres départements d’outre-mer. Elle devance cependant les pays de la région comme le Suriname ou le Brésil, ce qui explique également les migrations. Il m’a été difficile de trouver l’IDH de la Guyane en 2013 étant donné que celui-ci est rarement mesuré du fait de son rattachement à la France. Les données de l’INSEE fournissent des valeurs seulement pour 2005 : 0,852 pour la Guyane, 0,912 pour la Guadeloupe, 0,929 pour la Martinique, et 0,952 pour la France.
2-Évaluation du risque politique
La stabilité du gouvernement et des institutions
La stabilité du gouvernement et des institutions est jugée bonne puisque la Guyane est reliée au gouvernement français et à ses institutions qui sont plutôt stables. Le président de la République change tous les cinq ans et renouvelle même parfois son mandat. Cependant, le gouvernement change de parti politique tous les cinq ans en général (de droite puis de gauche, lié à des insatisfactions).
Les conditions socio-économiques
La création d’emplois est constante, surtout dans le secteur publique et l’industrie, mais insuffisante face à une population grandissante. Le taux de chômage en Guyane est anormalement élevé : 22,3 % en 2013 contre 10% environ en métropole. Ce taux de chômage a progressé de 1,3 point en 2012. Le marché du travail est particulièrement rude pour les jeunes, plus d’un jeune sur deux est sans emploi. Ce phénomène touche particulièrement les peu diplômés qui représentent 34,4% de la population. Les personnes sans diplômes souffrent également de postes précaires, temps partiel pour plus de 50% d’entre eux. Les demandeurs d’emploi auprès de pôle emploi ont atteint des pics remarquables. Du fait de cette précarité, les allocations sont particulièrement importantes en Guyane et le nombre d’individus bénéficiant du RSA a augmenté de 9%. On peut donc voir que même si les risques sociaux sont pris en charge par l’état français (sécurité sociale, allocations diverses, RSA…) la précarité est toujours existante. Le PIB par habitant (même s’il augmente d’année en année) est toujours faible et représente moins de la moitié de celui de la France (13489 euros en 2009 contre 29 574 euros en France métropolitaine). Le pouvoir d’achat diminue également d’année en année face à l’inflation et le chômage.
Comme noté ci-dessus, l’Indice de développement humain est également faible, la Guyane occupe un rang mondial très bas. L’IDH est également parmi les plus faibles des départements d’outre-mer, le PIB par habitant étant plus faible et les prix élevés.
Les conflits internes et les pressions ethniques
Les frontières de la Guyane ont été dessinées suite à la colonisation et n’englobent donc pas une seule et même nation comme observé dans l’introduction. Tandis que les créoles vivent au bord du littoral et fuient la forêt, les milieux forestiers sont habités par les amérindiens, les brésiliens, ou les surinamiens. Cependant, cette mixité ethnique n’a pas entrainé de conflits importants entre les communautés.
En revanche, des conflits de pouvoir existent entre l’état français dominant et les communautés.
Face à la France qui voulait poursuivre son aménagement territorial, les amérindiens ont commencé leurs revendications dans les années 1970. Trois jeunes amérindiens ont même créé l’Association des Amérindiens de Guyane Française. Les amérindiens veulent une reconnaissance territoriale face au dominant (l’état français) en vertu du droit (droit à la terre et à la souveraineté, reconnaissance des premiers occupants). En 1987 la France créée des zones de droit d’usage pour tenir compte de ces revendications tout en les écartant. Ces programmes d’aménagement engendrent pourtant de profonds changements socio-culturels, l’état dessine des frontières et des zones sans tenir compte des différentes communautés. Cela pourrait bien avoir des conséquences dangereuses même si jusqu’à présent cela n’a pas engendré de conflits inter-communautés. Depuis, les amérindiens prétendent toujours défendre leurs droits et leur terre, en créant par exemple de nouvelles organisations, face à l’état français. En 2007, les mêmes questions se sont posées lorsque le neuvième parc national a été créé pour défendre la biodiversité. Ceci a une nouvelle fois engendré des contestations afin que l’état français tienne compte des communautés et de leur développement. Ce projet était effectivement opposé au développement économique de cette zone notamment en limitant l’orpaillage et l’exploitation des sols, pourtant nécessaire pour la population. Ce problème a réactualisé les problèmes de pouvoir et d’intérêts contraires entre les ethnies d’Amazonie et le gouvernement français. L’Etat a finalement revu son projet pour le tourner plus vers du développement durable en tenant compte de la protection et l’accompagnement des populations amérindiennes. Ces conflits mettent en évidence le décalage entre la France, un pays déjà développé qui se soucie à présent de l’environnement, et la Guyane qui a besoin de la nature pour se développer.
Les conflits externes et pays voisins entraînant un risque potentiel
La Guyane n’a pas directement de conflits extérieurs puisqu’elle ne constitue pas en elle-même un état mais une région française. Elle est donc seulement liée indirectement à la politique et aux conflits extérieurs de la France, comme par exemple les interventions au Mali. (voir fiche pays France)
Le niveau de corruption
Je ne suis pas parvenu à trouver le taux de corruption pour la Guyane en particulier, excepté ce schéma qui montre que le contrôle de la corruption est plutôt bon.
Source : world Bank Institute
Etant donné que la Guyane est reliée au système français, son taux de corruption devrait être dans les mêmes taux… En France ce taux n’est pas exemplaire puisque nous figurons en 22ème position sur 177.
Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme
« Ici, tout est prétexte à la violence. La drogue, l’alcool, les armes, la fièvre de l’or qui gagne les villes en fin de semaine avec l’arrivée des garimpeiros (chercheurs d’or brésiliens), la prostitution, les soirées sound system autour d’une sono sauvage mobile ou installée dans une voiture. […] Même en plein jour, quand le soleil coule comme du miel, la ville reste dangereuse. […] Au palmarès de la criminalité violente, la Guyane est deuxième derrière la Seine-Saint-Denis. […] il n’y a aucune raison objective que cette criminalité baisse, puisque nous avons un accroissement démographique énorme (on estime que la population aura doublé dans moins de vingt ans, ndlr), un taux de natalité extrêmement élevé et une immigration clandestine qui explose.» (Le Figaro)
Les taux de criminalité et d’infraction en Guyane sont particulièrement élevés. En 2012 : une hausse de 29% des atteintes aux personnes, 13% des atteintes aux biens, 71 meurtres, 42 viols sur des adultes et 80 sur des mineurs, les cambriolages ont augmenté de 10% et les vols de véhicules de 17% (selon franceguyane.fr). En 2013, les meurtres ont augmenté de 26%, les atteintes aux personnes de 29%, et les viols de 27%. Des chiffres marquants sont ceux de 2008 : 109,33% de taux de criminalité en Guyane, contre 55% en Martinique et 40% en Réunion (chiffres du sénat). Ces violences sont aussi liées au fait que des armes et de la drogue sont présents de partout (tout le monde peut acheter une arme en Guyane). Les orpailleurs clandestins n’hésitent pas non plus à utiliser la violence.
Concernant le terrorisme ou les attentats, on peut citer les attentats en 1983 et 1987 par l’alliance révolutionnaire caraïbe pour l’indépendance de la Martinique, de la Guadeloupe, et de la Guyane. Sinon, la Guyane n’est pas plus touchée qu’une autre région par des actes terroristes.
Synthèse : risque politique plutôt fort
3-Evaluation des risques économiques et financiers
Le taux de croissance du PIB
Malheureusement, les sources de l’INSEE s’arrêtent en 2007 ou le PIB était de 2931 millions d’euros. L’INSEE confirme cependant une amélioration du PIB d’année en année mais précise que cette croissance est nettement inférieure à celle des autres départements d’outre-mer. Le PIB de la Guyane en 2009 représentait 0,1% de celui de la France.
| PIB à prix courants en millions d’euros | 2005 | 2007 |
| Guyane | 2577 | 2 931 |
| Martinique | 7210 | 7 893 |
| Guadeloupe | 7388 | 8 147 |
Source : INSEE
Il y a donc certes une augmentation du PIB (environ 5,2% en moyenne de 1999 à 2010) mais cette amélioration est limitée par la croissance de la population qui engendre toujours plus de chômage (21% en 2011) et des besoins supplémentaires. Cette croissance engendre en effet des opportunités mais aussi des menaces puisque cela augmente par la même occasion les besoins en infrastructures (par exemple des écoles), en logement, en énergie, mais aussi dans les domaines sanitaires. Cependant, en 2012 selon l’INSEE, la Guyane a été moins touchée par le ralentissement économique que la métropole du fait de nombreux projets en cour, du développement d’innovation, ou encore de l’installation de la filière pétrolière, qui créent de la croissance et des emplois. L’INSEE souligne également qu’en 2012 la Guyane a été marquée par un léger ralentissement du fait de la baisse des investissements, de la baisse de la consommation des ménages, et un chômage persistant face à une demande d’emploi qui augmente.
Le PIB par habitant était de 13489 euros en 2009 contre 29 574 euros en France métropolitaine. Ce taux est très bas, la Guyane est ainsi positionnée en 26ème position parmi les régions françaises.
Le taux d’inflation annuel
L’inflation en Guyane en 2012 était de 1,5%, un léger ralentissement par rapport à 2011. En comparaison, l’inflation en France métropolitaine en 2012 était de 2%, 1,5% en Martinique, et 1,7% en Guadeloupe. Comme on peut le voir sur le schéma du dessus, cette inflation est tirée largement par la variation du prix de l’énergie de 5,3% en 2012 (baisse du prix du gaz mais très importante augmentation des carburants et de l’électricité) mais aussi par la variation des prix liés à l’alimentation.
Le solde budgétaire (en % du PIB), Le solde courant (en % du PIB), La dette externe (en % du PIB)
Concernant les finances propres à la Guyane je n’ai pu trouver sur le site de l’INSEE que ce tableau qui n’est pas très pertinent datant de 2009. On peut voir que la situation financière de la Guyane en 2009 était délicate, des dépenses toujours plus importantes pour des recettes en baisse. Cependant, étant donné que la Guyane est une région française qui bénéficie des mêmes avantages financiers que la France métropolitaine, on peut étudier la situation financière de la France.
Source : COFACE
Source : MOCI
Grâce à ces données économiques on peut voir qu’en 2013 la santé financière de la France est plutôt moyenne : un très faible taux de croissance du PIB (même si le PIB par habitant figure toujours parmi les meilleurs), des dettes publiques très importante (94% du PIB), un solde budgétaire négatif (-3,8% du PIB) ainsi que le solde courant (-1,9% du PIB). L’Etat génère plus de dépenses que de recettes et produit moins que ce qu’il achète, la France a donc un besoin de financement. Seule l’inflation ralentie.
Le solde commercial
D’après ces tableau, on peut voir qu’à l’instar de la France métropolitaine, la Guyane a un solde commercial négatif, elle importe plus qu’elle ne vend. La Guyane importe beaucoup d’alimentation pour combler les besoins d’une population grandissante. Cependant, ses exportations d’hydrocarbures et d’or sont en hausse, ce qui témoigne des ressources de la Guyane. On peut enfin noter un point positif, les exportations ont connu une importante augmentation (+34,8%) contrairement aux importations qui n’ont augmenté que de 8%.
La stabilité du taux de change
La Guyane utilise comme la France l’euro, qui subit régulièrement des variations et constitue donc un risque.
Synthèse : risque économique et financier plutôt fort
4-Évaluation des risques géographiques et environnementaux
Les risques sismiques et géologiques
La Guyane est donc une zone sismique très stable, le risque est très faible.
Les risques sanitaires et épidémiques
L’état français se bat contre l’orpaillage clandestin ou massif en Guyane qui a de terribles conséquences. En effet, du mercure utilisé pour l’exploitation de l’or se retrouve dans l’Amazonie et chez le peuple amérindien qui se situe pourtant loin des exploitations minières mais se nourrissent de chasse et de pêche. Le mercure a des conséquences sanitaires et environnementales puisque le mercure se retrouve dans l’eau et donc dans les poissons qui nourrissent les hommes.
D’autres maladies sont également présentes en Guyane : le paludisme, la dengue (liée aux moustiques), la fièvre jaune, ou encore le VIH. Selon la préfecture de la Guyane, cette région enregistre de loin le taux de VIH le plus élevés de France. Le nombre ne cesse de croître et certaines personnes ont toujours du mal à avoir accès aux centres de dépistage.
5-Évaluation du Hard power du pays
Pouvoir militaire réel
La Guyane n’a pas d’armée propre, elle est reliée à l’armée française qui est une puissance militaire reconnue (voir fiche pays France). L’armée française se rend notamment régulièrement en Guyane pour ses entrainements. La division des forces armées en Guyane ont pour mission de protéger le territoire stratégique qu’est la Guyane, notamment en luttant contre l’orpaillage clandestin ou la pêche illégale, et en protégeant le territoire et le centre spatial.
Poids du pays dans les institutions internationales
La Guyane française n’est pas reconnue en tant qu’état dans les organisations internationales mais fait partie de la France. Elle bénéficie donc de la place de la France en tant que membre permanent à l’ONU, membre de l’OTAN, de l’OMS, ou encore de l’union européenne par exemple. Elle a donc une certaine influence de par la place importante de la France dans ces organisations. On peut aussi souligner le fait que la Guyane est représentée en France par des députés et des sénateurs.
Technologie et innovation
La Guyane bénéficie des moyens financiers et des centres de recherche de la France en termes d’innovation. Cependant, l’innovation industrielle et technologique est faible en Guyane même si la région a un potentiel inexploité par exemple en matière de biodiversité. La région bénéficie également d’un atout fondamental : le centre spatial de Kourou. Cette activité participe à développer l’économie de la Guyane et favorise donc le développement économique et social. Cela créé de l’emploi mais aussi du tourisme lié aux visites du centre spatial et des musées (39000 visiteurs en 2012). Le centre spatial guyanais compte dix réussites opérationnelles en 2012 ce qui contribue à prouver sa puissance en matière de domination de l’espace. Dernière réussite en date, le 19 décembre 2013, un télescope spatial européen (le satellite Gaia) afin de cartographier la voie lactée en 3D avec une précision exceptionnelle.
Autres indicateurs
Ressources d’or et d’hydrocarbures
La Guyane indépendamment de la France a des ressources d’énergie et d’or considérables qui lui donnent une certaine puissance. Comme nous l’avons vu précédemment, les exportations d’hydrocarbures ont subi une évolution de +481,8% en 2012. Les exportations d’or augmentent elles aussi d’année en année.
6-Évaluation du soft power du pays
Reconnaissance médiatique et culturelle
La Guyane en tant que telle n’est pas vraiment reconnue médiatiquement ou culturellement (puisqu’elle n’englobe pas une mais plusieurs cultures). Médiatiquement elle est surtout reconnue pour son centre spatial. Elle ne bénéficie pas non plus de la reconnaissance médiatique et culturelle de la France puisqu’en général les medias ou les étrangers reconnaissent la culture de la « capital » ou de la métropole et non de la France entière.
En revanche, on peut citer des personnalités guyanaises reconnues comme Christiane Taubira, Gaston Monnerville, ou encore Jean Galmot, qui ont ou ont eu beaucoup d’influences.
Vecteurs d’influences
Un vecteur d’influence pourrait être les médias et revus liés à la science qui véhiculent les exploits de Kourou. Le cinéma français véhicule les valeurs et la culture française mais surtout la culture de la capital et non de la Guyane. Il n’y a pas non plus de diaspora guyanaise présente dans diverses pays, la majorité des guyanais sont en Guyane. Les guyanais ont tellement d’origines différentes qu’il sera également difficile de définir le peuple guyanais. Certains d’entre eux se définissent même comme plutôt Brésiliens ou Surinamiens par exemple, selon leur origine.
ONG
Des ONG locales existent en Guyane comme par exemple des ONG environnementales (fédération Guyane nature environnement) qui souhaitent réguler les exploitations de pétrole et d’or, ou encore protéger l’Amazonie. Au niveau de la France il est important de citer des ONG comme médecins sans frontières, médecins du monde, action contre la faim, ou la croix rouge française, qui ont énormément d’influence mondialement.
Autres
Statut de région française
En tant que région française, la Guyane bénéficie de l’influence mondiale de l’état français, de ses moyens financiers, mais aussi de ses nombreuses alliances.
7-Conclusion générale
La Guyane est donc une région pauvre de France avec un PIB et un PIB par habitant bien inférieurs aux autres régions. De par ses caractéristiques économiques et sa transition démographique, la Guyane se rapprocherait presque d’un pays du tiers monde. De plus, cette région doit gérer une immigration clandestine incontrôlable. Le taux de chômage ainsi que les demandes d’emplois sont anormalement élevés, surtout pour les jeunes. Le solde commercial de la Guyane est également négatif, elle importe notamment beaucoup de nourriture pour faire face à la demande de la population grandissante. Le taux de criminalité et de violence est le plus élevé des régions françaises, et les risques sanitaires considérables (notamment à cause du mercure généré par l’exploitation clandestine de l’or et le taux élevé de VIH). Cependant, on peut noter que la situation économique s’améliore d’année en année, la croissance économique n’a pas été affectée par la crise contrairement à la métropole. Des emplois sont également créés face à la montée du chômage et de la population. Des nouveaux projets pour 2014 au centre spatial devraient également soutenir l’activité économique et l’innovation dans la région.
De plus, la Guyane dispose de ressources d’or et d’hydrocarbures considérables qui sont exportés. La forêt amazonienne apporte également une importante biodiversité. Le centre spatial est une ressource économique pour la Guyane et stratégique pour la France. Il faut également souligner que la diversité ethnique en Guyane constitue une ressource culturelle et non une source de conflits. Enfin, la Guyane en tant que région française bénéficie des moyens financiers de la France, de son hard power, mais aussi de son soft power.
En revanche, la déforestation et la pollution de l’Amazonie constituent une réelle menace pour la Guyane. Les enjeux liés à l’aménagement territorial pourraient également engendrés des conflits plus sévères entre les communautés et l’état français, ou même rapprocher des ethnies différentes jusque-là éloignées géographiquement, ce qui pourrait générer des conflits. Les attentats pour l’indépendance des territoires d’outre-mer et les conflits entre les communautés et l’état, pourraient peut-être à terme déboucher sur une demande d’autonomie au moins partielle.
De par sa situation géographique et ses ressources, la Guyane est donc une région stratégique importante pour la France, mais insuffisamment développée.
Le tableau ci-après synthétise les forces et faiblesses de la Guyane.
Forces et faiblesses de la Guyane française
Sources
Livres et périodiques :
Guyane, la France équinoxiale [périodique] / Marion F. Godfroy. – 01/12/04 In : L’Histoire . 293, Décembre 2004
La France en Amazonie [périodique] / Thierry Sallantin. – 01/07/07 In : L’Ecologiste . 23, Juillet – Septembre 2007
L’Or, fléau de la Guyane [périodique] / Pierre Charles-Dominique. – 01/09/05 In : Pour la science . 335, Septembre 2005
Cet Or qui file un mauvais mercure [périodique] / Laurent Charlet. – 01/12/02 In : La Recherche . 359, Décembre 2002
Que fait la France pour les Amérindiens de Guyane ? [périodique] / Eric Navet. – 01/01/13 In : L’Ecologiste . 39, Janvier 2012 – Février – Mars 2013
Sites internet
Presque toutes mes informations ont été tirées du site de l’INSEE :
Région Guyane française. Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://www.insee.fr/fr/
Gabriel, Serville. Violence et criminalité : la Guyane fait pire que Marseille, mais personne n’en parle. Le nouvel observateur. 02/10/2013. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://leplus.nouvelobs.com/contribution/948236-violence-et-criminalite-la-guyane-fait-pire-que-marseille-mais-personne-n-en-parle.html
Dominique, Rizet. La Guyane dans la spirale du crime. Le Figaro. 29/01/2011. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/29/01003-20110129ARTFIG00001-la-guyane-dans-la-spirale-du-crime.php
Sebastin, Rosele. Délinquance : les chiffres catastrophiques de 2012. France-Guyane. 23/08/2013. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://www.franceguyane.fr/regions/guyane/delinquance-les-chiffres-catastrophiques-de-2012-170390.php
Jacques Ménardeau. Pourquoi la Guyane pourrait bien exploser. atlantico. 17/06/2013. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-guyane-pourrait-bien-exploser-jacques-menardeau-757452.html?page=0,1
Amérindiens de Guyane. Groupe international de travail pour les peuples autochtones. 2005. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://www.gitpa.org/Peuple%20GITPA%20500/gitpa500-2-GUYANEfiche.pdf
Laurent, Kelle. Hollande en Guyane : M. le président, la recherche illégale d’or est un fléau, agissez. Le nouvel observateur. 12/12/2013. [Consulté le 17 décembre 2013]. Disponible sur http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1057431-hollande-en-guyane-m-le-president-la-recherche-illegale-d-or-est-un-fleau-agissez.html
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