Independence Ecossaise : 65% contre la rupture avec le Royaume-Uni selon un sondage de Tory Poll

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I. Présentation de journal:

Cet article est tiré de « The Guardian » qui est un journal quotidien d’informations britannique fondé en 1821. Il est édité à Londres et se positionne comme une « presse de qualité » centre-gauche. De 1987 jusqu’à 2012, il appelle à voter pour le parti travailliste anglais (Labour Party). Proche des travaillistes, il reste cependant très critique et abrite de grands chroniqueurs tels que Polly Toynbee, ou Jonathan Freedland.

II. Présentation article :

Cet article a été écrit le 9 septembre 2013 par Severin Carrel.
C’est le 1er juillet 1999 que le Royaume Uni accord la « dévolution » des pouvoirs aux autorités régionales d’Ecosse. Le parlement reçoit à partir de ce moment, les pouvoirs qui appartenaient à l’Exécutif écossais.
En 1997 un référendum est remporté à 75% sur la mise en place d’un parlement écossais autonome. Ce qui donne naissance au parlement en 1998 par le « Scotland Act » qui siège à Edimbourg à Holyrood.
Le parlement écossais est élu par scrutin proportionnel plurinominal, qui a lieu tous les quatre ans (choix de 129 députés⇒ MSPs member of the scottish parliament)
Alex Salmond (membre du Parti National Ecossais) qui est l’actuel premier ministre d’Ecosse. Son parti, remporte la majorité des élections parlementaires écossaises en obtenant 69 sièges sur 129.
Le 15 octobre 2012, David Cameron et Alex Salmond signe l’accord d’Edimbourg prévoyant un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en 2014.
Alex Salmond, actuel premier ministre de l’écosse souhaite tenir un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse le 18 septembre 2014.

III. Traduction:

Une majorité d’électeurs écossais sont opposés à la volonté d’indépendance d’Alex Salmon, la plupart considérant que ce n’est pas la priorité, d’après une série de sondages payé par les pairs du Tory et Lord Ashcorft.

Les trois sondages publiés Lundi comprennent un « grand sondage» de 10 000 électeurs publié un an plus tôt qui a montré que seulement un quart des électeurs étaient pour l’indépendance alors que 65% étaient contre. Tandis qu’une deuxième enquête a conclu que seuls 36% ont estimé le référendum comme étant la juste priorité pour le gouvernement écossais.
Pour le moment, cette constatation d’une majorité contre le départ du RU décelé dans les sondages d’opinions, et est le plus grand échantillon recensé. Il a également été constaté que 20% des électeurs du parti national écossais sont opposés à l’indépendance et 14% de travaillistes y sont favorables.
Après leur avoir demandé ce qu’ils pensaient être la priorité absolue du gouvernement écossais, plus de 40% des électeurs ont critiqué le fait de donner la priorité à l’indépendance, pensant que l’économie et le chômage devraient être prioritaires, avec l’indépendance en 5ème place ayant 3% de support, derrière l’amélioration des hôpitaux, des écoles et de la sécurité sociale.
La campagne pro-indépendance « oui » pour l’Ecosse a écarté les titres considérant les résultats du référendum comme « complètement dépassés », puisque le vote sur cette question qui avait été conduit entre février et mai, et n’a pas pu récolter l’impact de la campagne au cours de l’été.
Un porte-parole a dit que cela contredisait le sondage du oui pour l’Ecosse effectué par Panelbase, sorti la semaine dernière, qui a trouvé une avancée étroite de 1% pour l’indépendance ; la première avancée dans les votes récents. Cependant deux autres sondages réalisés par TNS BMRB et YouGov la semaine dernière ont mis le vote du oui respectivement à 25% et 29%, avec un support pour le RU de 47% et 59%.
Le sondage d’Ashcroft, troisième du lot, effectué le mois dernier, semble montrer le scepticisme du public à propos des demandes de Holyrood pour avoir de plus grandes levées fiscales et du pouvoir d’emprunt, bien que les électeurs aient été plus positifs sur l’efficacité et la fiabilité des MSPs (députés) en opposition aux MPs (membre du parlement).
Défiant les consensus politiques émergeants comme quoi Holyrood devrait avoir une plus grande autonomie financière si l’Ecosse vote pour rester au sein du RU, il a été constaté que 59% pensaient que les taxes augmenteraient et 46% ont cru que les dépenses augmenteraient, tandis que 42% pensaient que les services publics resteraient les mêmes. Seulement 29% ont pensé que les services s’amélioreraient avec une plus grande dévolution.
Après un échec supplémentaire pour Salmond, le super sondage a enregistré pour la première fois un taux de popularité négatif. Alors qu’une grande majorité des électeurs croyaient en lui et avaient une opinion sur lui, par rapport aux autres meneurs de partis écossais, 49% des électeurs avaient une vision défavorable contre 45% favorable.
Un ancien trésorier et vice-président de Tory, Ashcroft, a financé des sondages pour tester son propre scepticisme à propos de la politique gouvernementale et ses doutes sur les attitudes du public perçues concernant les questions de l’immigration, la taxation et les armes nucléaires.
Anas Saewar, adjointe du dirigeant du parti travailliste écossais et députée de Glasgow central, a dit que le vote d’Ashcroft a renforcé les plaintes des travailleurs que le parti de Salmond avait « mit l’Ecosse en pause tant dis qu’ils se concentraient sur le démembrement de la Grande-Bretagne ». Sarwar a ajouté « il est temps pour Alex Salmon d’arrêter de mettre le référendum en premier et l’Ecosse en second. Alex Salmond est de moins en moins à l’écoute des écossais qui veulent un gouvernement concentré sur la création de croissance d’économie, d’emplois et de la fixation de notre NHS »
Cependant, le oui pour l’Ecosse a insisté sur le fait qu’ils aient encore un an pour changer la tendance des votes et persuader les électeurs que l’indépendance permettra d’entrainer les réformes et les responsabilités qu’ils attendent. Les sondages d’Ashcroft’s avaient constaté que les Ecossais étaient heureux que Holyrood ait introduit des prescriptions gratuites, des frais universitaires gratuits et des soins gratuits pour les personnes âgées.
« Nous savons grâce à notre propre recherche que plus les personnes en apprennent sur l’indépendance, plus elles sont susceptibles de voter pour, parce qu’elles se rendent compte qu’avoir un gouvernement pour lequel elles votent en Ecosse est la meilleure façon de construire un pays plus juste et plus prospère, » a dit un porte-parole.
« Bien sur, les sondages continueront à montrer des variations de résultats entre aujourd’hui et le référendum mais nous sommes confiants qu’au 18 septembre de l’année prochaine, oui nous gagnerons »

Cet article a été modifié le 9 septembre 2013. Une version précédente précisait que les sondages avaient constaté que plus de 40% des électeurs pensaient que l’économie et le chômage devraient être la seule priorité du gouvernement écossais. Lord Ashcroft a depuis clarifié cette question, qui a été posé non par l’échantillon total mais seulement par 61% qui pensaient que le gouvernement ne se focalisait pas sur la bonne priorité.

 

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