Fiche Pays Islande – 2014

Introduction :

Connu de nom par le monde entier, l’Islande est un pays unique par sa disposition géographique. Entre feu et glace, tiraillé entre une faible population et un désir de prospérité économique fortement ressenti, ce pays en « marge du monde » reste pourtant méconnu par de multiples aspects comme son histoire ou sa situation économique. Les fondements de la crise de 2008 nous ont amenés à nous intéresser à ce pays. Nous allons ainsi tenter de comprendre le lien entre la situation économique islandaise et sa disposition géographique. Après être partis à la découverte de l’Islande nous allons essayer d’expliquer la situation économique de l’Islande par ses particularités.

 

Problématique :

Dans quelle mesure la disposition géographique islandaise explique sa situation économique ?

 

Plan

I)       A la découverte de l’Islande

a)     Le pays et son histoire

b)     Sa disposition géographique

c)     Les islandais

II)     Explication de la situation économique islandaise

a)     L’économie islandaise en bref

b)     De l’essor économique islandais à la crise

c)     De la crise à aujourd’hui

 

I)                A la découverte de l’Islande

a)     Le pays et son histoire

L’Islande est un pays d’un extrême contraste, pays dans lequel cohabitent glace et feu, où les étés sont sans nuit et les hivers sans jour. L’Islande cultive une culture qui lui est propre, pays unique par de multiples aspects que ce soit culturellement, historiquement, géographiquement ou économiquement.

Le pays fait 103 000 km2 et compte 313 000 habitants en 2012. C’est l’un des pays les moins peuplés au monde et a pour particularité de compter 94% d’islandais-de souche-. Sa capitale est Reykjavik.

                                                                               Fiche du pays
Intitulé officiel du pays République d’Islande
Drapeau et armoiries  QQ截图20141124211311
Capitale Reykjavík
Superficie 103 125 km²
Population 306 700 habitants
Peuples et ethnies 94 % d’Islandais
Religions 85,5% de luthériens évangélistes, 3,6% des Églises libres de Reykjavík et d’Hafnarfjörður, 2% de catholiques et quelques pratiquants de l’Ásatrú, ancienne religion scandinave.
Régime politique République constitutionnelle, régime parlementaire
Président Ólafur Ragnar Grímsson (depuis 1996, 5ème mandat)
Premier ministre Johanna Sigurdardottir
Monnaie Couronne Islandaise ou Króna (ISK)
Langue officielle Islandais

 

 

Plus de la moitié de la population islandaise vit dans la capitale, qui se situe à l’ouest de l’île, l’est ne comptant que 12 000 habitants, vivant exclusivement de la pêche. Les glaciers recouvrent 11 922 km2 du territoire islandais. Le point culminant de l’île est  Hvannadalshnjúkur, le “pic des angéliques”, perché à une altitude de 2 110 m.

Adopté en 1918 à la proclamation de l’indépendance du pays, le drapeau est bleu avec une croix rouge nordique liserée de blanc. Les couleurs symbolisent les trois éléments qui composent l’île: rouge pour les feux volcaniques, le blanc pour la neige et les glaciers, et le bleu pour le ciel. Une autre interprétation pourrait en être faite : Le bleu et le blanc seraient inspirés de l’étendard de l’Ordre du faucon d’argent.

Des explorateurs de la Grèce Antique, des moines irlandais, jusqu’aux Vikings du Nord, tous ont un jour accosté en Islande, certains par accident, d’autres à la recherche de la paix ou dans l’idée de faire fortune. Chaque nouvel arrivant a essayé de décrire la beauté naturelle intense de cette terre – le soleil, la neige, et l’herbe – mais le Viking Flokí découvrit des icebergs et baptisa l’île « Ice land », « Terre de Glace ». Le nom a été conservé.

L’Islande a été fondée comme un pays d’Hommes libres sans roi. Afin de protéger leur liberté, les premiers Islandais se sont rassemblés en 930 après J-C et ont créé l’Althing, le premier Parlement au monde aujourd’hui toujours en place.

Tandis que l’Islande prospérait, la bataille pour le contrôle de ses richesses s’est endurcie.  Finalement, l’Islande est tombée sous le règne étranger, tout d’abord de la Norvège en 1262 puis du Danemark en 1397.  Reykjavik, la capitale de l’Islande, a été fondée en 1784 après que le monopole commercial ait été allégé. Tout au long du 18ème siècle, les intellectuels islandais se sont alliés pour défendre une Islande indépendante. Le Parlement a été recréé en 1845, et en 1871, l’hymne national islandais était joué pour la première fois à l’occasion des célébrations du millénaire du pays.

Après deux Guerres Mondiales et un référendum national, l’indépendance de l’Islande est proclamée le 17 juin 1944. Cette autonomie a ouvert la voie au commerce indépendant. L’Islande a gagné le droit exclusif de pêcher dans ses propres eaux après «les Guerres du Cabillaud », une série de conflits qui ont duré jusqu’aux années 1970.

 

b)     Sa disposition géographique

Connue pour ses volcans et son isolement, l’Islande est une île de l’Atlantique Nord, située à la limite du cercle polaire : au sud du Groenland, à l’ouest des îles Féroé danoises, de la Norvège et du Royaume-Uni. Elle est donc aux marges de l’Union européenne. L’aéroport international de Keflavík se trouve à 50 km environ de la capitale. Les plateaux de l’intérieur sont inhabités – parce qu’inhabitables – et la plupart des agglomérations se trouvent sur la côte.

Dans l’Atlantique Nord, la dorsale médio-atlantique sépare la plaque tectonique nord-américaine de la plaque eurasiatique. L’île est située exactement sur cette faille qui creuse comme une cicatrice tout le long du pays et concentre plusieurs sources de chaleur venant de la terre : des fumerolles, les célèbres geysers islandais mais aussi de nombreux volcans.

La fréquence des irruptions volcaniques et autres secousses rend  les arbres quasiment inexistants. Le paysage se caractérise plutôt par de la toundra, des prairies, des marécages et des étendues désertiques. Le renard arctique est le seul mammifère endémique de l’île.  Les ours polaires qui dérivent parfois sur des icebergs depuis le Groenland sont pour leur part jugés hautement indésirables. On a introduit rennes, visons et mulots. Les oiseaux sont abondants, en particulier les oiseaux aquatiques. Plus rares, les poissons d’eau douce rassemblent principalement anguilles, saumons, truites et ombles de l’Arctique.

Géologiquement parlant, l´Islande est un pays très jeune. Il n´est en effet apparu qu’il y a 20 millions d´années. L’Ile subit une activité sismique et volcanique intense. Les volcans les plus redoutés sont le Hekla, l´Askja, la zone du Krafla ainsi que de nombreux volcans sous–glaciaires dont le Grímvötn situé sous le glacier Vatnajökull. Ces volcans peuvent être particulièrement destructeurs car leurs éruptions, en faisant fondre les glaces environnantes, provoquent d´immenses inondations.

Les volcans peuvent avoir des conséquences non seulement pour l’Islande mais aussi pour l’Europe comme le 14 avril 2010, l’irruption du volcan islandais Eyjafjallajökull génère un nuage de cendres qui paralyse pendant quelques jours le ciel européen.

Aux phénomènes de nature volcanique, il faut ajouter de nombreux phénomènes géothermiques. En effet, la présence d´eau chaude souterraine est à l´origine de manifestations naturelles spectaculaires. Les plus connues sont bien sûr les geysers mais on peut y trouver aussi de nombreuses émanations de fumées (fumerolles, solfatares) ainsi que des sources chaudes et des mares de boue bouillonnante.

Avec une superficie de 8 300 km², c´est–à–dire environ la Corse, le Vatnajökull est le plus grand glacier d´Europe et le troisième du monde. C´est sur ce glacier situé au sud de l´île que s´élève le point culminant de l´Islande, le Hvannadalshnúkur (2 119 m). En ce qui concerne les rivières, elles sont très nombreuses mais l´immense majorité d´entres elles ont un débit très irrégulier et sont trop tributaires de la fonte des neiges pour être navigables. L´eau est encore présente en Islande sous forme de nombreux lacs. En particulier, au Nord–Ouest et au Nord, le travail des glaces a provoqué l´apparition d´innombrables fjords souvent très escarpés qui s´enfoncent loin à l´intérieur des terres et découpent profondément le littoral. Au large de ces côtes, l´Islande possède de nombreuses îles dont l´archipel des Vestmann (Vestmannaeyjar) au sud et l´île de Grímsey située à l´extrême nord et traversée par le cercle polaire.

 

c)     Les islandais

Après avoir découvert les caractéristiques historiques et géographiques de l’Islande,  notre curiosité nous pousse d’abord à remonter aux origines de son peuple pour ensuite s’intéresser aux spécificités de son mode de vie ainsi qu’à son patrimoine culturel extrêmement riche.

Le peuple :

Au XIème siècle, l’Islande a été colonisée par des Vikings originaires de Norvège occidentale. Ceci ce qui a poussé les premiers habitants de l’île, des moines irlandais venus en ermite à quitter le pays. Le peuple islandais a donc des origines majoritairement norroises, que reflètent parfaitement la langue et la culture islandaises (le norrois étant les premiers écrits d’une langue scandinave médiévale) ainsi que celtiques : les premiers habitants furent des Norvégiens et des scandinaves venant d’établissements vikings et de populations celtiques.

Le peuple Islandais a plusieurs particularités : il est d’une homogénéité exceptionnelle et a conservé un système de nom patronymique c’est à dire que 90 % des habitants n’a pas de nom de famille qu’ils transmettent à leurs enfants.

 

La langue :

L’Islandais est la langue officielle du pays. Elle est largement inspirée du vieux norrois  parlé par les Vikings pendant  la colonisation de l’île. Il s’agit d’une langue scandinave appartenant au groupe des langues nord-germaniques comme le danois ou le norvégien. L’isolement géographique de l’île et l’importance accordée aux traditions ont permis de conserver presque intacte la langue originale écrite et parlée.

 

Réseau de transport:

En Islande, le réseau routier n’est pas très développé. Il y’ a très peu de véritables routes.

Il y’a une seule ligne de bus qui dessert tout le pays. On ne roule sur des sections goudronnées que dans l’agglomération de Reykjavik, sur la majeure partie de la route n°1 qui fait le tour du pays, et sur quelques sections de routes secondaires. En dehors de celles là, les habitants circulent en vélo ou à pieds car la circulation se fait sur des pistes de terre et de gravier.

De plus, l’Islande est le seul pays européen à ne pas posséder de gare ferroviaire à cause de son importante activité sismique.

Si on désire se déplacer de ville en ville, il est conseillé de prendre la voiture ou l’avion. L’Islande compte en effet 98 aéroports dont un seul  est amène à accueillir des vols internationaux : l’aéroport international de Keflavik. Sans oublier les 8 principaux ports de cette île.


La religion :

En Islande, plus de 95% de la population est de religion protestante luthérienne.

Il y’a une minorité d’Athées, le pourcentage restant est répertorié à d’autres églises autres qu’islandaises.

Culture et  traditions : Entre traditions et américanisation :

La culture Islandaise est partagée entre traditions locales et américanisation. En effet, d’un côté les islandais conservent quelques croyances comme la présence d’elfes invisibles, de lutins et de trolls. Cette légende est tellement prise au sérieux que les médias en relatent et que certaines routes sont détournées lorsqu’elles passent sur leurs territoires (quelques maisons miniatures sont construites pour ces êtres bienfaisants).

Les costumes traditionnels sont aussi un héritage culturel ayant une grande valeur sentimentale.  Il est fait soigneusement à la main et orné de bijoux et décorations pour qu’il soit porté à l’occasion de fêtes nationales ou officielles.

De l’autre côté, l’omniprésence du Coca-cola, la diffusion de séries américaines, la nourriture très occidentale (majoritairement à base de poisson et de mouton), font que les islandais ont un mode de vie très américanisé.

Un autre volet du mode de vie islandais attire notre attention, il s’agit du mariage. Tous les islandais possèdent un lien de parenté plus ou moins éloigné. Ainsi, pour éviter d’épouser un membre de leur famille, les islandais consultent d’abord une sorte de registre qui se présente comme un arbre généalogique et qui retrace toutes les filiations.

 

Le sport :

Le sport a une place prépondérante dans la culture Islandaise. Le Glima est une forme de lutte qui remonte au Moyen Age.

Les sports populaires sont : Le football (l’équipe nationale féminine classée 18ème mondiale par la FIFA) , le handball considéré comme étant le sport national ( médaille d’argent aux JO)  et l’équitation.

 

L’art :

Tous les arts fleurissent en Islande. En effet, ils font partie du patrimoine culturel du pays et peuvent avoir une connotation religieuse.

Plusieurs chanteurs Islandais se sont démarqués ces dernières années à l’instar de Björk (originaire de Reykjavik) et de Sigur Ros. qui ,  à travers leur art transmettent les sons de leur île de manière originale et poétique.

Dans cette même logique, afin des faire découvrir les mélodies Islandaises, le festival Iceland Airwaves a lieu en Octobre de chaque année en plus des concerts de l’orchestre symphonique d’Islande.

L’Islande est également célèbre pour ses Sagas mythiques ainsi que pour ses incontournables  poèmes mythologiques qui retracent la vie de personnages qui ont bel et bien existé ou relate certains faits historiques qui font l’identité de l’île. D’ailleurs, Halldór Laxness, auteur Islandais a remporté le prix Nobel de littérature en 1995. On parle d’ailleurs du miracle Islandais car en dépit  son isolement et sa faible population, l’Islande a su conserver une littérature extrêmement riche.

On retrouve aussi des galeries d’arts ornées de chefs d’œuvres architecturaux, le musée d’art contemporain, deux musées dédiés à la sculpture …

 

Les principaux domaines d’activité avant la crise :

L’agriculture (5,1%), la pêche et l’industrie du poisson ( 11,8%), la fabrication (12,9%), la construction (10,7%) et les autres services (59,5%).

 

 

II)              Explication de la situation économique islandaise

 

Etant un pays de petite taille situé à la limite du cercle polaire, l’Islande ne dispose que de très peu ressources exploitables. Malgré ce « désavantage » naturel, l’Économie de l’Islande était l’une des plus prospères du monde.

 

a)     L’économie islandaise en bref

Petit pays, l’Islande a fondé sa prospérité sur la pêche, puis, depuis une quinzaine d’années, sur son système financier.

L’Économie de l’Islande était l’une des plus prospères du monde. On notera qu’en 2007 avec une croissance du PIB de 2,6% et un pouvoir d’achat ajusté de 40 000 euros, les islandais avaient le niveau de vie le plus élevé au monde. Grâce à un État très protecteur, l’écart entre les riches et les pauvres est très faible.

Cependant l’Etat islandais reste fortement endetté de façon chronique. Sa balance commerciale est toujours déficitaire. Les actifs gérés par 3 banques privées représentaient 9 fois le PIB du pays. Ces 3 banques étaient tombées en faillite puis nationalisées à cause de la crise 2008, ce qui a entraîné ensuite la faillite du pays.

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Les principaux secteurs :

Nous voyons que sous contrainte de la taille du pays et limité par ses ressources naturelles et matières premières, il manque des secteurs importants tels que l’agriculture et l’industrie à l’Islande. Pour être économiquement compétitifs dans le monde, les Islandais ont choisi de développer un secteur qui n’a quasiment pas besoin de réelles ressources : les finances.

–      La pêche : occupe 10 % des actifs, mais fourni au pays 75 à 80 % de ses revenus à l’exportation selon les années

–      La géothermie : permet de chauffer 86 % des habitations de faire fonctionner des usines ou de chauffer des serres

–      L’aluminium : ’énergie peu coûteuse permet sa transformation

–      L’industrie alimentaire : surtout à partir des produits de la pêche

–      Le tourisme : 10 % du PIB. L’Islande reçoit quelque 250 000 touristes annuellement soit presque autant que d’habitant.

 

b)     De l’essor économique islandais à la crise

En 10 ans, l’Islande est passée d’une économie principalement basée sur la pêche à une économie fondée sur les finances, et notamment les « hedge funds », ce qui a rendu le pays particulièrement vulnérable.

Définition « hedge funds »: Les hedge funds, contrairement à leur nom qui signifie couverture, sont des fonds d’investissement non cotés à vocation spéculative. Ce sont des fonds spéculatifs recherchant des rentabilités élevées et qui utilisent abondamment les produits dérivés, en particuliers les options. (Les Echos.fr)

Mais derrière cet essor économique, il existe des problèmes non négligeables :

–        Les déséquilibres économiques externes et internes importants et récurrents, imputables en partie aux gros investissements réalisés dans les secteurs de l’énergie et de la production d’aluminium, mais aussi à une demande dynamique des ménages financée à crédit. Récemment, les préoccupations suscitées par ces évolutions ont conduit à un recul de la confiance des investisseurs et à une forte correction du taux de change, qui a fait grimper l’inflation.

–        Si l’économie islandaise se porte bien, c’est étroitement lié au secteur de la pêche. La conjoncture économique dépendait alors du cours du poisson. Cette dépendance à l’égard d’une mono activité était comparable à celle de beaucoup de pays en voie de développement.

L’Islande  a été fortement touchée par la crise économique mondiale de 2007-2009 provoquée par la crise des subprimes. Celle-ci est une conséquence directe de la politique d’endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales durant les années 2000 à des niveaux dépassant plusieurs fois le PIB de l’Islande.

 

Remarque :

La crise en Islande n’est pas liée, comme en Grèce, au désordre des finances publiques, mais comme en Irlande, au système bancaire et au gonflement des bilans des banques locales.

À partir d’un marché domestique restreint (l’Islande ne compte qu’un peu plus de 300 000 habitants), les banques islandaises ont financé leur expansion à l’aide d’emprunts sur le marché interbancaire et, plus récemment, par des dépôts hors Islande, ce qui est une forme de dette extérieure. Les Islandais eux-mêmes ont contracté une forte dette privée, équivalent à 213 % du revenu disponible, ce qui a engendré l’inflation. Certes, les Islandais ont contracté une forte dette privée, équivalent à 213 % du revenu disponible. Mais comme l’Islande ne compte qu’un peu plus de 300 000 habitants, marché domestique est assez restreint pour que ces banques islandaises financent leur expansion. Ils ont donc choisi d’avoir recours à des emprunts sur le marché interbancaire et, plus récemment, par des dépôts hors Islande.

 

c)     De la crise à aujourd’hui

Pour prévenir l’effondrement du système bancaire islandais, les trois principales banques du pays ont été nationalisées. Au 31 juillet 2008, la dette nationale extérieure de l’Islande se montait à 9 553 milliards de couronnes islandaises, plus de 80 % étant détenus par les banques, alors que le PNB du pays s’élevait à 1 279 milliards en 2007.

Comment s’est terminée la crise ? « Un gouvernement a été contraint de démissionner sous la pression populaire et une Assemblée Constituante a été désignée. 25 citoyens sans aucun lien avec les partis politiques ont été élus afin de rédiger une nouvelle Constitution, sous le contrôle et en interaction avec la population. Un projet de nouvelle constitution a été remis au Parlement le 27 juillet 2011, avant d’être soumis à référendum » de 2012.

En 2012 a lieu le référendum islandais sur le remboursement de la dette. 92% des islandais se sont prononcés contre la prise en charge par l’Etat des dommages internationaux causés par les banques privées.

Ce fait est unique et peut paraître « étrange » pour les autres. Mais étant un pays de l’Hommes libres et s’étant battue pendant très longtemps contre les colons, l’Islande jouit d’une démocratie de haut niveau, ce qui peut être expliqué par sa taille et l’unicité de son peuple.

Aujourd’hui, l’économie islandaise est en redressement. La dévaluation de la Couronne favorise les exportations, le tourisme apporte 24% de devises, la production d’aluminium est maintenant presque aussi conséquente que la pêche qui est elle-même en pleine expansion.

Selon « Les Etudes Economiques de l’OCDE en 2013» sur l’Islande, « l’économie se redresse à un rythme modéré » grâce à la consommation privée et a l’investissement résidentiel et productif.

L’OCDE  a donné  au gouvernement islandais les recommandations suivantes :

–          « la politique monétaire devrait perdre complètement son orientation accommodante »

–          « la croissance économique devrait accélérer l’an prochain »

–          Et en fin « l’économie devrait être rééquilibrée »

Nous pouvons tirer certaines leçons de la sortie de crise islandaise.

Selon l’analyste Jon Bjarki Bentsson, de la banque Islandsbanki : “L’enseignement qui peut être tiré de la sortie de crise par l’Islande c’est qu’il est important de faire supporter le moins possible le coût de la crise financière par le contribuable et par les finances du gouvernement”.

Pourtant, ce n’est pas un modèle que l’on peut appliquer dans n’importe quel pays souffrant d’une crise économique. “La grande différence entre, notamment la Grèce, l’Italie aujourd’hui et l’Islande en 2008, c’est que cette dernière était frappée par une crise des banques causée par l’effondrement d’un secteur bancaire hypertrophié tandis que les autres pays sont affectés par une crise de la dette souveraine qui a débordé dans le secteur bancaire européen”, explique M. Bentsson.

La situation économique islandaise est fortement liée à ses dispositifs géographiques. Son essor économique, sa crise financière ainsi que la façon avec laquelle elle s’en est sortie sont un reflet de sa terre, de son histoire et de son peuple.

 

Conclusion

Le 21ème siècle a vu l’Islande embrasser la globalisation tout en jouant un rôle unique dans l’entraide aux autres pays du monde. Elle a dû se confronter à de nouveaux défis. L’instinct aigu de survie de l’Islande lui a donné l’énergie suffisante pour affronter la récession de 2008 et lui a permis de surcroît d’envisager un rétablissement rapide et stable. Par ailleurs, son utilisation des énergies renouvelables inspire de nombreux pays dans leur combat contre le changement climatique. Tandis que le reste du monde découvre l’Islande, à l’occasion d’un voyage ou grâce à ses produits uniques, un nouveau chapitre de son histoire est en train de s’écrire.

 

Bibliographie

 

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Auteurs : Kenza Benaddou Idrissi, Xinchi Shen, Antoine Sumien

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