On a l’habitude de parler et d’entendre parler de la guerre comme d’un univers réservé exclusivement aux hommes. L’écrivain et soldat allemand Ernst Jünger, connu pour ses exploits guerriers lors de la Première guerre mondiale, vante la guerre comme « expérience intérieure ». La guerre n’est finalement qu’un retour à l’état de nature, « état de guerre de chacun contre chacun »1, dans lequel l’homme exprime sa nature la plus profonde qu’est la bravoure, le dépassement de soi dans la transcendance guerrière, et par-dessus tout, la virilité 2. Bref, des qualités connues pour leur masculinité, de tout temps véhiculées dans la plupart des représentations de la guerre. En effet, la perception de la virilité comme vertu consiste en un jugement de valeur, associant au genre masculin des qualités telles que la force et le courage. En fait, la présence de femmes sur le champ de bataille apparaît comme une étrangeté, une bizarrerie.
Pourtant, à bien y réfléchir, les femmes ont toujours été dans la guerre, et pas seulement « à l’arrière » dans les usines, ou attendant le retour de leur mari combattant sur le front, mais bel et bien sur le champ de bataille et dans les plus célèbres symboles de la guerre. Athéna n’était-elle pas la Déesse de la stratégie militaire chez les grecs ? Et Jeanne d’Arc une héroïne de l’histoire de France, chef de guerre de l’Église catholique ? Bien réelle, la femme combattante est tellement intrigante, que sa place a aussi parfois été exagérée au service de mythes ou de propagandes. Difficile donc, de faire part entre la réalité et l’imaginaire dans l’histoire de la femme combattante.
Symboles, figures mythiques et divines, combattantes, auxiliaires des forces armées, ouvrières dans les usines d’armement et de matériel militaire, espionnes, agents des services secrets, résistantes, membres de guérillas… pour certains la femme combattante est symbole de modernité et de liberté féminine, d’autres la voient comme un fantasme et objet de fascination, ou considèrent qu’elle n’y est pas à sa place, enfin, on peut imaginer qu’envisager la femme au travers de représentations masculines n’est pas nécessairement rendre service à la cause féministe. Ainsi, quel rôle les femmes ont-elles joué dans la guerre à travers l’histoire, quelle place ont-elles occupées et continuent-elles d’occuper à l’époque contemporaine ?
Il conviendra de réaliser une ébauche de l’histoire militaire des femmes (I) avant d’étudier la place de la femme combattante à l’époque contemporaine (II).
L’histoire militaire des femmes : figures mythiques et combattantes
Les figures féminines mythiques de la guerre : les Amazones, Athéna, Jeanne d’Arc
Dans l’Antiquité, le statut de la femme se cantonne généralement au rôle d’épouse, de mère, et de femmes au foyer. Pourtant, de grandes figures féminines et des peuples comportant de valeureuses guerrières ressortent de l’histoire de l’Antiquité.
La « guerrière amazone » est un stéréotype féminin, désignant une personnalité marquée et indépendante, aux antipodes du rôle qui lui est conféré par la culture du patriarcat. L’expression fait en fait référence à la mythologie grecque dans laquelle les Amazones étaient un peuple de femmes guerrières situées sur les rives de la mer Noire dans la région de l’actuel Caucase, d’après la tradition. Le mythe provient essentiellement de l’historien grec Hérodote, dont les références historiques s’avèrent parfois exactes. La légende raconte qu’elles ne vivaient qu’entre femmes et élevaient les filles pour en faire des combattantes, et ne s’unissant avec des hommes que pour se reproduire et ne conservant auprès d’elles que les filles. Hérodote écrit même à leur propos « qu’une fille ne se marie pas avant d’avoir tué un ennemi »3. Mythe ou réalité ? Ce qu’on sait, c’est que dans quelques sociétés anciennes situées en Eurasie, la femme était traitée comme l’égale de l’homme. Ainsi, il se pourrait bien que le mythe provienne des récits déformés de ces pratiques par les grecs dont la société était quant à elle dominée par les hommes, si bien que les amazones représentaient un fantasme, fascinant l’imaginaire des hommes grecs.
Toujours est-il que dans l’Antiquité grecque, le Dieu de la stratégie militaire, de la guerre et des armes était en fait une déesse : Athéna. Aussi protectrice d’Athènes et conseillère des héros mythiques tels que Héraclès qu’elle aide à accomplir ses douze travaux, Persée qu’elle aide à tuer Méduse ou encore protège Ulysse et Télémaque. Le fait que cette divinité guerrière soit représentée par une femme est peut-être encore la preuve du fantasme du peuple grec, mais on ne peut désormais nier que la féminité détient une réelle place dans les représentations guerrières de l’Antiquité.
On peut désormais faire un saut dans le temps pour évoquer un autre symbole de la femme combattante, cette fois-ci, une fille au Moyen-Âge : Jeanne d’Arc. Véritable héroïne de l’histoire de la France, elle était cheffe de guerre et sainte de l’Église catholique surnommée « la Pucelle d’Orléans » depuis le XVIème, ou encore au XIXème siècle, « la mère de la nation française ». Jeune fille paysanne de dix-sept ans du début du XVème, elle affirme avoir reçu la mission de délivrer la France de l’occupation anglaise. Elle réussit à rencontrer Charles VII, mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises et lève le siège d’Orléans avant de conduire le roi au sacre à Reims, contribuant irréfutablement à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.
Jeanne d’Arc figure dans de nombreuses représentations en armure, avec armes et étendard en mains. Pourtant, au Moyen-Âge, les femmes étaient très peu visibles dans l’univers de la guerre. Mais les femmes combattantes étaient bien réelles. Christine de Pizan dans Le Livre des Trois vertus écrit en 1405 à l’attention de la princesse Marguerite de Bourgogne. Elle s’adresse aux femmes du royaume leur demandant de prendre connaissance des règles militaires et d’avoir « un cœur d’homme »4. Ainsi, le courage et la bravoure des femmes au Moyen-Âge était expliqué par « leur cœur d’homme » en somme leur faculté à se comporter comme des hommes. En ce sens, en admirant ces figures de femmes guerrières mythiques, on louait leur virilité, un attribut considéré comme masculin : ce qu’on louait chez ses femmes, n’était-ce pas leur masculinité ?
Le rôle des femmes combattantes des deux guerres mondiales
Malgré ces représentations masculines de la guerre, les femmes ont été engagées dans les combats durant la totalité du XXème siècle, particulièrement au cours des deux guerres mondiales. Elles ont servi comme infirmières ou espionnes. Par exemple, la danseuse Mata Hari avait été fusillée pour espionnage au profit de l’Allemagne en 1917 par la France, ou encore Joséphine Baker, elle aussi danseuse et chanteuse, avait joué un rôle important dans la résistance française en recueillant des informations durant la Seconde Guerre Mondiale sur les troupes allemandes de part son métier. Mais les deux guerres mondiales ont également connues de véritables combattantes.
Dans ce domaine, les femmes russes sont sans doutes celles qui se sont le plus démarquées. Lors de la première guerre mondiale, 6000 femmes combattent dans l’armée russe. En 1917, Maria Botchkareva réalise déjà une révolution des mœurs dans la Russie de Nicolas II où la tradition laissait peu de place au modernisme, en demandant la permission du Tsar de créer une unité combattante composée uniquement de femmes, nommée « le bataillon féminin de la mort ». Engagées au nord-ouest de Minsk en juillet 1917 elles sont toutefois encadrées par des soldats de métier et essuient de lourdes pertes en raison de leur inexpérience. Maria Botchkareva survie, parvint à échapper la Révolution d’Octobre et rejoint Vladivostok à l’est du pays, avant d’embarquer pour les États-Unis où elle est reçue par le Président Wilson à la Maison Blanche, puis au Royaume-Uni elle rencontre Churchill. De retour en Russie pour lutter contre le nouveau pouvoir soviétique, elle tombe aux mains de la Tcheka qui l’exécute d’une balle dans la nuque.
A la même époque, une autre femme suit un parcours de combattante, l’anglaise Flora Sandes, infirmière volontaire sur le front serbe. Peu connus, les combats en Serbie étaient particulièrement meurtriers pour les soldats comme pour les civils, poussant des européens de l’Ouest à se rendre sur place. Après le repli de son ambulance, Flora Sandes décida de rester sur le front en s’enrôlant dans l’armée serbe. Sa connaissance des langues et ses faits d’armes lui permirent d’obtenir rapidement le grade sergent-major, puis de capitaine après la guerre.
Lors de la Seconde guerre mondiale , des millions de femmes ont été impliquées de manière passive et active, que ce soit dans la production industrielle, la résistance ou les combats. Elles participent à l’effort de guerre tant du côté de l’Axe que des Alliés, travaillant dans les usines d’armement, surnommées aux États-Unis « les munitionnettes » depuis la première guerre mondiale. Elles occupent aussi des tâches administratives dans la gestion des territoires occupés au service du IIIème Reich.
Mais au-delà de l’effort de l’arrière, elles sont aussi nombreuses à participer aux combats. Cette fois du côté de l’Armée Rouge, plusieurs milliers d’entre elles conduisent des chars ou servent comme sniper tel la célèbre tireuse d’élite Lioudmila Pavlitchenko créditée de 309 ennemis tués et distinguée par le titre de Héros de l’Union Soviétique. Elles interviennent notamment lors de la cruciale bataille de Stalingrad, venant pallier au manque d’hommes, tombés au front… Marina Mikhaïlovna Roskova (1912-1943) quant à elle, devint une héroïne de la Nation en fondant trois régiments d’aviation féminins, volant à bord de vieux Sukhoi Su-2, Yakovlev Yak-1 ou Polikarpov Po-25 afin de harceler les troupes allemandes au sol.
Les femmes s’engagent souvent dans des corps spécifiques comme auxiliaires féminines de l’armée de terre dans l’armée française, Women’s Auxiliary Air Force dans la Royal Air Force. Elles servent dans les services de communication ou stations radars par exemple. Enfin, elles se battent dans la clandestinité en s’engageant dans la résistance dans les pays occupés. En France, elles représentaient 20% des effectifs de la résistance, dont certaines sont devenues célèbres comme Germaine Tillion, Lise London ou Lucie Aubrac6.
On l’a vu, les guerres mondiales ont engendré plusieurs figures féminines. Mais combien d’autres encore ont livrées bataille dans l’anonymat le plus total au cours de ces guerres dominées par les représentations de la virilité masculine ? Et pourtant, ces représentations perdurent, peut-être sans que l’on reconnaisse le rôle réel des femmes au cours de ces guerres.
La femme sur le champ de bataille à l’époque contemporaine
La féminisation des armées et la place particulière des femmes combattantes du point de vue du droit international humanitaire
Depuis les années 1970, la plupart des armées occidentales ont commencé à admettre les femmes dans leurs armées, mais seuls quelques États leurs permettent de remplir des fonctions combattantes, comme la Suisse, la Finlande, l’Italie, la France, la Norvège, l’Allemagne, la Suède, Israël, la Serbie, la Hongrie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, ainsi que les États-Unis depuis décembre 2015. À cette date, l’armée américaine a ouvert tous ses postes aux femmes, ceux qui ne leur étaient pas encore ouverts étant les postes de combat de l’infanterie, des blindés et des chars et dans les forces spéciales. Ashton Carter avait alors annoncé que l’armée américaine devait pouvoir compter sur « le plus grand nombre possible de talents »7. L’armée américaine compte aujourd’hui environ 18% de femmes dans ses effectifs. L’armée française est quant à elle la 4ème plus féminisée au monde derrière Israël, la Hongrie et les États-Unis, avec 15% de femmes soit un effectif de près de 320008, avec des proportions variables selon les armées et les services (par exemple, 57,6% dans le Service de santé, 10% dans l’armée de Terre, 13,7% dans la Marine, 22% dans l’armée de l’Air…)9.
Cependant, un rapport du Sénat intitulé « des femmes engagées au service de la défense de notre pays » daté du 26 mars 2015 concède même que si c’est dans l’armée de Terre où la proportion de femmes est la plus faible, cela pourrait s’expliquer par le fait que le métier est associé « aux métiers du soldat, du combattant » « à celui qui très concrètement a les pieds dans la boue, le fusil sur le dos, et qui part au combat »10. Ainsi, même si la féminisation des armées progresse réellement, les représentations et préjugés sexistes persistent.
A noter que les femmes, de part leur part minoritaire dans toutes les armées modernes, sont exposées à des violences sexistes et sexuelles de la part de collègues et de supérieurs. En outre, les femmes combattantes encourent une vulnérabilité particulière puisqu’elles risquent des violences sexuelles de la part de l’ennemi. Elles bénéficient donc d’une protection spéciale du point de vue du droit international humanitaire. Celui-ci consacre le principe fondamental d’égalité de l’homme et de la femme, et celui de non-discrimination. Les Conventions de Genève de 1949 prévoient « un traitement sans aucune distinction de caractère défavorable, en particulier pour des raisons de sexe… »11, « les femmes bénéficient en tous cas d’un traitement aussi favorable que celui qui est accordé aux hommes »12. Mais l’interdiction de discrimination n’est pas une interdiction de différenciation, cela expliquant que les distinction ne sont exclues que si elles sont défavorables. Ainsi le droit international humanitaire prévoit le traitement des combattantes et prisonnières de guerre. En plus de la protection générale dont bénéficie la prisonnière de guerre au même titre que l’homme, la femme combattante jouit d’une protection spéciale découlant de sa vulnérabilité propre. Par exemple, « le cas des femmes enceintes et mères d’enfants en bas âge (…) doit être examiné en priorité absolue »13, ou encore, dans les camps où prisonniers et prisonnières sont retenus, des dortoirs séparés doivent être réservés aux femmes14.
Le cas des combattantes kurdes et sa médiatisation
Engagés contre l’État Islamique depuis 2013, les groupes armés kurdes comptent de nombreuses femmes combattantes. Selon Foreign Policy, en 2014 près de 40% des troupes des Unités de Protection du Peuple (YPG) sont composées de femmes. Le PKK lui, revendique 15% de combattantes et la moitié des forces du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan) seraient constituées de femmes et d’autres encore combattent dans les rangs des Peshmerga.
« Kalachnikov en main, elles combattent l’organisation État islamique en première ligne en Syrie et en Irak » écrit le quotidien Le Monde.
À l’image des titres et reportages sur la combattante kurde Asia Ramazan Antar, qualifiée d’ « Angelina Jolie » par des médias occidentaux – britanniques en l’occurrence – la médiatisation des combattantes du Kurdistan s’est emballée, et le sujet a beaucoup interrogé. Différents points de vue en sont ressortis, puisque certains y voient une nouvelle arme du féminisme, d’autre une « glamourisation » du conflit, la reproduction d’un fantasme ou encore une instrumentalisation médiatique. Différents aspects qui ont sûrement tous leur part de réalité.
D’une part, la participation des combattantes n’est toutefois pas une nouveauté dans la guérilla kurde qui revendique son exception régionale, prônant l’émancipation des femmes et l’égalité des genres. Mais à partir d’octobre 2014, les groupes kurdes, ont revendiqué avec l’image des guerrières kurdes, la plus grande efficacité des kurdes contre les membres de l’État Islamique. C’est ainsi grâce à cette publicité internationale que le combat kurde, contre les djihadistes niant la femme et ses droits, a gagné en légitimité. Ainsi, ne soyons pas naïfs. Derrière les valeurs de liberté et d’émancipation mises en exergue, l’image des combattantes kurdes a de toute évidence été médiatiquement instrumentalisée par les forces kurdes et les médias.
D’autre part, les médias occidentaux ont parfois décrit les combattantes comme exhibant des caractéristiques très féminines « soldates aux cheveux lâchés et découverts, les ongles manucurés », une image reflétant plus sûrement les fantasmes des journalistes que la réalité du terrain. Pour Jean-Michel Bertrand, docteur en communication esthétique, la représentation de « la femme combattante et virile n’est intéressante que si elle reste femme »15 d’où l’intérêt pour les médias occidentaux de souligner ces prétendus attraits féminins.
Enfin, un dernier aspect pertinent a été souligné. Les combattantes kurdes susciteraient la peur et la crainte. Des rumeurs évoquent la surprise et la terreur des djihadistes se retrouvant face à des femmes combattantes. Il serait plus difficile pour un membre de l’État islamique de combattre les femmes « car selon eux se faire tuer par une femme équivaut à l’exclusion du Paradis. Dans leur conception être tué par une femme équivaut à du déshonneur » explique Rusen Aytac, chargé du département des droits de l’Homme à l’Institut Kurde de Paris16.
CONCLUSION
Ainsi, nous avons pu constater que la présence de la femme sur le champ de bataille fascine et dérange, on ne peut vraiment y être indifférent. A travers de grandes figures féminines, il a été prouvé que les femmes ont joué un véritable rôle lors des grandes guerres de l’Histoire. De nos jours, la femme combattante est symbole de modernité et de liberté féminine. La féminisation des armées est réelle comme on a pu le constater avec les exemples de l’armée française ou des groupes armés kurdes. Pourtant, les représentations de masculinité que l’on se fait de la guerre perdurent, sans rendre une véritable reconnaissance au rôle des femmes dans la guerre, ce qui mériterait peut-être que l’on détache les vertus masculines des vertus guerrières.
A travers cette étude, nous avons suivi et soulevé deux thèmes politiques, sociologiques et philosophiques. D’une part la question du fantasme. Il a été difficile de faire la part entre mythe et réalité concernant le rôle réel des femmes combattantes, et ce en raison des représentations fantasmées des femmes combattantes depuis les grecs au sujet des amazones jusqu’aux guerrières kurdes contre l’État islamique par les médias occidentaux, en passant par Jeanne d’Arc ou encore la place des femmes dans les armées occidentales utilisée comme argument de propagande. Ironie de l’Histoire, le terme « amazone » est même entré drôlement dans le langage courant jusqu’à décrire tout groupe de femmes guerrières dont l’existence est fantasmée. D’autre part, la question du genre. Finalement, veut-on voir les femmes combattantes avant tout comme des femmes ayant des traits féminins ou comme des femmes dotées de valeurs masculines telles que la virilité ? En ce sens, est-ce vraiment pertinent d’analyser les réalités féminines au travers de représentations masculines ? En effet, entre réalité et imaginaires résident donc des préjugés sexistes, puisque ce qu’on admire chez les Amazones, Jeanne d’Arc ou les combattantes kurdes, tout en soulignant leur « étrangeté », c’est leur « courage viril » et leur « cœur d’homme ».
En ce sens, les figures observées démontrent que l’activité guerrière ne laisse pas intacte l’identité de genre, que ce soit à propos des représentations fantasmées que l’on s’en fait ou leur ressenti en tant que combattante. Mais aussi au sujet de nos a priori sur les représentations de la guerre, par exemple en donnant la possibilité d’admirer une combattante pour son courage sans que cela mène à la comparer à un homme… En fin de compte, ce que le concept de femme combattante remet en question, c’est le genre masculin, qui mérite peut-être d’être détaché de la « virilité » guerrière.
Image de couverture : Photographe anonyme – Simone Segouin, résistante française, 1945 © Courtesy Lumière des roses
1HOBBES Thomas, Léviathan (1651), Ed. Sirey, 1971, pp122-224
2JUNGER Ernst, La guerre comme expérience intérieure, Paris, Ch. Bourgois, 1997 (1992)
3 Hérodote, Histoires, livre IV, Melpomène
4« De Jeanne d’Arc aux combattantes kurdes, le fantasme de la femme guerrière », Slate.fr 9 mars 2016 http://www.slate.fr/story/115191/femme-guerriere-fantasme (consulté en décembre 2017)
5« Les femmes soldats de la Première Guerre Mondiale » Christophe VUILLEUMIER, Le Temps, 19 décembre 2014 https://blogs.letemps.ch/christophe-vuilleumier/2014/12/19/les-femmes-soldats-de-la-premiere-guerre-mondiale/ (consulté en décembre 2017)
6« Quel rôle ont joué les femmes dans la Seconde guerre mondiale? » Futura Sciences https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/epoque-contemporaine-role-ont-joue-femmes-seconde-guerre-mondiale-5490/ (consulté en décembre 2017)
7« L’armée américaine ouvre tous ses postes aux femmes », Le Monde, 3 décembre 2015 http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/12/03/l-armee-americaine-ouvre-tous-ses-postes-aux-femmes_4823826_3222.html (consulté en décembre 2017)
8« Être femme dans l’armée française » site officiel de recrutement de l’armée de terre française https://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/decouvrez-l-armee-de-terre/nos-actualites/etre-femme-dans-larmee-francaise (consulté en décembre 2017)
9Rapport officiel du Sénat intitulé « Des femmes engagées au service de la défense de notre pays », 26 mars 2015http://www.senat.fr/rap/r14-373/r14-3730.html
10 Ibid
11D’après toutes les conventions de Genève de 1949
12Article 14 de la IIIème Convention de Genève de 1949
13Article 76 du 1er Protocole additionnel aux conventions de Genève de 1949 (1977)
14 « La protection de la femme dans le droit international humanitaire » Article, Revue internationale de la Croix-Rouge, 756, de Françoise Krill, 31 décembre 1985 https://www.icrc.org/fre/resources/documents/misc/5fzfg6.htm (consulté en décembre 2017)
15 « Guerrières. Des Amazones du Dahomey aux Peshmergas du Kurdistan (dérangeantes dégenreuses) », Marie-Anne PAVEAU, 31 août 2015 https://penseedudiscours.hypotheses.org/12979 (consulté en décembre 2017)
16« Irak : ces femmes qui combattent l’État Islamique », RTL, Charlotte Haas, le 30 août 2014 http://www.rtl.fr/actu/international/irak-ces-femmes-qui-combattent-l-etat-islamique-7773773333 (consulté en décembre 2017)
BIBLIOGRAPHIE
Articles médiatiques
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Articles scientifiques et de revue
« Guerrières. Des Amazones du Dahomey aux Peshmergas du Kurdistan (dérangeantes dégenreuses) », Marie-Anne PAVEAU, 31 août 2015 https://penseedudiscours.hypotheses.org/12979 (consulté en décembre 2017)
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Texte juridique
Conventions de Genève de 1949 et protocoles additionnels de 1977
Rapport officiel
Rapport officiel du Sénat intitulé « Des femmes engagées au service de la défense de notre pays », 26 mars 2015http://www.senat.fr/rap/r14-373/r14-3730.html
Sites officiels
Site du Comité International de la Croix-Rouge https://www.icrc.org/ (consulté en décembre 2017)
Site de recrutement de l’Armée de Terre française https://www.recrutement.terre.defense.gouv.fr (consulté en décembre 2017)
Ouvrage
JUNGER Ernst, La guerre comme expérience intérieure, Paris, Ch. Bourgois, 1997 (1992)