Par Célia Mahé
Au cours de l’été 2018, la République Populaire de Chine a été accusée par le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU de détention dans des « centres d’internements » de plus de 1 millions de Ouïgours[1]. Le Xinjiang, (« nouvelle frontière » en mandarin) est une région autonome située au Nord-Ouest de la République Populaire de Chine. Conquit par les Qing au XVIIIème siècle.
La RPC est dominée par l’ethnie historique des Hans, or au Xinjiang, l’ethnie des Ouïgours est majoritaire. En effet, les Hans représentent 37% de la population contre 48,5% de Ouïgours soit environ onze millions d’individus.
Cette région possède une importance stratégique et économique considérable. Riche en pétrole, elle donne à la RPC, un accès direct à huit États voisins (Mongolie, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Pakistan, Inde mais aussi l’Afghanistan et la Russie). Elle était traversée par la précédente route de la soie qui reliait le territoire chinois au Moyen-Orient.
Il s’agit d’une minorité à la fois turcophone et musulmane appartenant aux sunnites modérés. Cela explique que le Xinjiang et aussi connu sous le nom de « Turkestan oriental » en opposition aux volontés chinoises d’absorption. Présente dans cette zone depuis plusieurs siècles malgré les volontés chinoises d’assimilation. L’association d’un territoire immense, d’une coexistence religieuse et d’un Parti ayant recours de manière abusive à la force et au contrôle, constitue un terrain fertile aux entorses majeures aux droits de l’Homme.
La discrimination effectuée envers ce peuple s’est accentuée parallèlement à la montée du terrorisme islamique. Des attaques comme celle de la gare Kunming du 1er mars 2014 ont fortement marqué la population et ainsi « justifié » la radicalisation des pratiques de l’État chinois envers cette minorité musulmane. D’ailleurs, les trois auteurs présumés de cet acte, aux noms de consonance ouïgours, ont été condamné à la peine de mort sans procès le 24 mars 2016. Chris Smith membre de la chambre des représentants au Congrès américain affirmait ainsi que la politique chinoise envers les minorités religieuses « n’avait pas été si forte depuis la révolution culturelle dans les années 60 » [2]. Ainsi, la répression des minorités et ethnies a déjà existé sur le sol chinois, et l’essor des violences intercommunautaires a contribué à faire renouer la République Populaire de Chine (RPC) avec ce pan de son histoire.
Dès lors, Comment la politique sécuritaire chinoise impacte-t-elle son essor sur la scène internationale comme puissance globale ?
Il conviendra ainsi d’analyser l’ampleur de la politique chinoise menée au Xinjiang. Pour démontrer l’impuissance des mécanismes internationaux de répression qui montre la domination toujours plus forte de la RPC mais qui pourrait à terme avoir un effet négatif sur sa quête de puissance.
Une politique sécuritaire affirmant la primauté de l’intérêt national dans la stratégie du gouvernement
Les intérêts de la Chine se concentrent sur son territoire national et son voisinage proche. Ses ambitions sont surtout de s’imposer en tant qu’hégémon régional, premier pas vers l’acquisition d’une puissance globale mondiale et pas seulement économique.
La lutte contre l’extrémisme religieux, un artifice au service de mesures abusives
Comme pour la majorité des États depuis le 11 septembre 2001, le terrorisme islamique et l’une des préoccupations principales du gouvernement chinois. Le Xinjiang, qui est stratégiquement situé aux frontières de la Mongolie, du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Kirghizistan, et du Pakistan, a connu le développement de mouvements radicaux tels que le Mouvement islamique d’Ouzbékistan associant des Ouzbeks, des Tadjiks, des Kirghizes et des Ouïgours.
Face au défi sécuritaire du terrorisme, le gouvernement a entrepris de désigner la minorité Ouïgour comme « l’ennemi interne »[3] ce qui permet de renforcer les liens de la communauté nationale car, comme l’affirmait Régis Debray, une communauté est un groupe d’hommes et de femmes qui croient en un même dieu et qui ont le même ennemi. Ainsi, dans la perspective d’unification de son territoire, la RPC a fait le choix d’écraser les identités minoritaires comme les Ouïgours plutôt que de les expulser.
Une campagne mêlant endoctrinement et incarcération a donc été lancée contre la population Ouïgour du Xinjiang au nom de la lutte contre le terrorisme islamique. Le gouvernement chinois préfère la qualification de « centre de formation professionnelle » afin de combattre le radicalisme musulman par l’étude et l’assimilation du mandarin et de la culture chinoise.
Pékin a longtemps nié l’existence d’un tel dispositif de répression, mais dans un monde où les flux d’informations se rependent comme une trainée de poudre, la politique menée par la deuxième puissance économique mondiale comprenant la détention d’un million de ses ressortissants [4], ne pouvait pas rester secrète.
Par cette justification de formation, les responsables de la RPC semblent avoir trouvé un terme propre à la communication politique qui cache pourtant une réalité bien sombre. Ces programmes d’endoctrinements ont ainsi pour prétexte d’aider les minorités à trouver un emploi, à s’intégrer ou encore à apprendre « de leurs erreurs ». Mais en réalité ils sont orientés en faveur d’une identité nationale unique et sino-centrée qui ne laisse aucune place aux minorités turcophones du Xinjiang, ni aux tibétains ou aux kazakhs.
Un tournant répressif depuis 2016
La répression connait un tournant depuis l’arrivée d’un nouveau secrétaire au Xinjiang : Chen Quanguo.
En effet, afin de parvenir à un résultat, le gouvernement chinois recourt à des technologies de pointe aux dépends de l’éthique et des droits de l’Homme. Elle utilise par exemple des logiciels espions ou les données biométriques afin de contrôler l’ensemble de la population musulmane même en dehors des camps. La RPC, forte de sa production d’innovations, ne s’attache pas à les utiliser dans des actions bénéfiques pour la planète ou l’innovation qu’elle soit alimentaire, médicale, écologique ou technologique mais dévie ses outils pour les utiliser contre les droits humains.
De manière plus « classique » mais tout aussi radicale, des fonctionnaires ont pour mission de surveiller les modes de vies des familles au sein de leurs foyers[5].
La quête de stabilité, pierre angulaire de la politique au Xinjiang
La RPC a tout intérêt à ce que cette région se stabilise et épouse les valeurs chinoises afin d’étendre sa politique de puissance dans le but de retrouver la place qu’elle estime mériter dans le grand échiquier mondial. Cette politique passe par la stratégie de la ceinture et de la route de la soie. Cette dernière ne peut pas être optimale si l’État chinois n’exerce pas son contrôle sur l’ensemble de son territoire national, notamment sur le Xinjiang qui doit faire l’objet d’une grande stabilité en tant que région clé de la politique de la ceinture et de la route.
Le gouvernement chinois joue sur le fait qu’il s’agit d’une politique de protection contre l’extrémisme et le terrorisme pour convaincre de la nécessité de son action. Mais il apparait qu’une justification n’est pas forcément nécessaire pour recueillir l’aval de la population chinoise qui ne possède pas la liberté de dénoncer de tels agissements sous peine de souffrir du même traitement.
Malgré le recours au prétexte du terrorisme, qui fédère la quasi-totalité des États de l’ONU depuis le 11 septembre 2001. Cette lutte contre des tensions et oppositions intérieures, menée par la 2ème puissance mondiale n’est pas compatible avec les valeurs portées par les Nations Unies et contribue à la discréditer.
Le recours à la répression : éternel obstacle à l’acquisition d’un statut de puissance globale
La RPC a tiré sa puissance du domaine commercial et économique, or, il n’est pas possible d’être une puissance complète en se fondant uniquement sur ces deux piliers. La perception de sa politique à l’étranger lui porte préjudice, cet État inspire la méfiance, aux vues de son recours à des méthodes de répression et de surveillance bien éloignées des normes internationales en la matière.
L’impuissance des mécanismes internationaux destinés à assurer la protection des droits de l’Homme
Pékin a, au cours du temps, assimilé les règles du multilatéralisme dominées par les valeurs occidentales, mais n’hésite pas à les adapter à ses problématiques internes. En effet, l’État chinois souffre de « vulnérabilités intérieures » [6], en raison de l’affaiblissement de son économie et de la corruption. Le morcellement du pays en 56 ethnies culturelles différentes a impliqué la mise en œuvre d’une importante politique de sinisation. Cette dernière tend aujourd’hui à s’intensifier, comme le montre le cas du Xinjiang, et tend, à terme, à correspondre à la définition internationale du crime contre l’humanité.
Un tel comportement endommage les travaux menés par les différents comités et instances des Nations Unies[7] et remet en cause les instances devant sanctionner de tels comportements de la part des responsables des gouvernements, comme la Cour Pénale Internationale.
Un parallèle peut être fait avec la remise en cause de la CPI face à la répression contre la minorité musulmane des Rohingyas au Myanmar. Or, depuis le mois de septembre 2018, la Cour a affirmé sa compétence pour juger d’un tel crime contre l’humanité, malgré le fait que le Myanmar ne soit pas partie au Statut de Rome entré en vigueur en 2002. Pour venir à une telle décision, la Cour s’est appuyée sur le fait que le Bengladesh, État membre de la CPI, avait accueilli un flux de réfugiés de cette minorité musulmane. Et c’est sur cet évènement que la Cour s’est basé pour reconnaitre sa compétence car le « passage de frontière » est synonyme de déportation, et donc de crime contre l’humanité. Ici une telle manœuvre pourrait être possible car le Tadjikistan, avec lequel la Chine partage 414 km de frontière par le Xinjiang, est partie au Statut de Rome depuis le 5 mai 2000. C’est donc une terre d’asile potentielle pour les Ouïgours contraints de fuir la répression, ce qui permettrait à la CPI d’affirmer sa compétence.
Une atteinte silencieuse au droit international : miroir de la puissance de la RPC
L’inaction de la communauté internationale s’explique de plusieurs manières. Tout d’abord, la RPC n’est pas le seul État à utiliser l’argument de la lutte contre le terrorisme pour asseoir son contrôle et son pouvoir. En ce sens, elle s’inscrit dans une lignée d’initiatives allant de la Grande Bretagne à Israël. La première avait adopté, dès 2001, un texte permettant de détenir sans jugement ou limitation temporelle toute personne soupçonnée de terrorisme (modifiée en 2005). L’État d’Israël, ayant construit un mur le séparant des territoires palestiniens sous prétexte de la lutte contre le Hezbollah et le Hamas[8]. Cette atmosphère internationale favorise l’intensification de la politique chinoise envers le peuple Ouïgour qui est passé de la sinisation à la répression. De plus, la région du Xinjiang est rendue difficile d’accès[9] aux Nations Unies, journalistes et ONG, accentuant le manque d’information sur les ethnies qui y vivent et les agissements du gouvernement. L’empathie de la société internationale, nécessaire pour l’établissement d’une action concrète de la communauté internationale, auprès des populations locales, peine donc à émerger.
Les réactions à venir, qu’elles émanent d’un ou plusieurs États, seront un exemple de la place réelle que la RPC occupe au sein des instances internationales. En effet, pour le moment, elle use de son influence pour porter atteinte aux droits de l’Homme en toute impunité. Les critiques officielles de sa politique « sécuritaire » à l’égard des minorités sont rares de la part des gouvernements, même la France, qui ne souhaite pas altérer ses relations avec Pékin en raison des liens stratégiques et économiques, se garde de tout commentaire. Les États Unis ont quant à eux réagit, par le biais de Chris Smith. Il s’agit peut-être d’une manœuvre destinée à affirmer leur position de puissance supérieure face à la RPC, surtout dans un contexte de guerre commerciale renforcée. En effet, ils ont tout intérêt à attiser la méfiance envers la Chine car les investissements pourraient de ce fait diminuer et se tourner vers les États Unis.
Il semblerait donc que les discriminations et déportations exercées à l’encontre des Ouïgours puissent à terme avoir de fortes conséquences sur l’image internationale de la RPC. Son adversaire commercial américain pourrait ainsi bénéficier d’une telle manœuvre afin de continuer à apparaître comme le garant du multilatéralisme alors que cette image a tendance à s’estomper.
CONCLUSION
La répression menée par la Chine, sur fond de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux, s’inscrit dans une volonté évidente de prendre la main sur une région autonome stratégique. De tels agissements peinent à cacher des faiblesses intérieures conséquentes, qui font obstacle à la mise en place effective de la politique extérieure souhaitée par Pékin. En effet, si au niveau économique et commercial la RPC apparait comme le partenaire de choix de la majorité des Etats, sa politique intérieure continue de générer méfiance et désapprobation. L’Etat chinois apparait parfois comme un laboratoire d’atteinte aux droits de l’Homme, allant de la surveillance exacerbée de la population aux camps d’internements des minorités. Le silence médiatique qui entoure ses actions facilite l’impunité de ces transgressions du Droit International.
Or, il est encore possible que le cas des ouïgours suscite une attention semblable à la question du Tibet et fasse prendre conscience que le pouvoir économique n’est pilier pour devenir une puissance globale, mais ne serait être véritablement effectif sans une politique cohérente et respectueuse de la dignité et de la liberté humaine. La méfiance que suscite la politique chinoise pourrait jouer en faveur des États-Unis qui sont pour l’instant parmi les rares Etats à dénoncer l’existence de tels comportement. Ainsi, le cas des Ouïgours est une démonstration fort révélatrice de la place qu’occupe la RPC aujourd’hui mais surtout conditionne sa puissance future.
Couverture : Reuters
[1] AFP, Chine : le congrès américain dénonce la répression sans précédent des ouighours, justiceinfo.net, 10 octobre 2018, (En Ligne), https://www.justiceinfo.net/fr/fil-d-actualite/39186-chine-le-congres-americaindenonce-la-repression-sans-precedent-des-ouighours.html, (page consultée le 03/11/2018).
[2] Ibid
[3] D. BROPHY, la répression ouïghoure de la Chine, Silk Road, 3 juin 2018, (En Ligne), https://blogs.mediapart.fr/silk-road/blog/030618/la-repression-ouighoure-de-la-chine, (page consultée le 03/11/18).
[4] I. TIRET, Enfermement ou surveillance : au Xinjiang en Chine la répression des Ouïghours en Chine est généralisée, Mediapart, 15 octobre 2018, (En Ligne), https://www.mediapart.fr/journal/international/151018/enfermement-ou-surveillance-au-xinjiang-en-chine-larepression-des-ouighours-est-generalisee, (page consultée le 03/11/18).
[5] HUMAN RIGHT WATCH, Chine : répression massive dans une région à majorité musulmane, Human Right Watch, 9 septembre 2018, (En Ligne), https://www.hrw.org/fr/news/2018/09/09/chine-repression-massive-dansune-region-majorite-musulmane, (page consultée le 18/11/2018).
[6] J-P CABESTAN, « Conclusion. Volonté de puissance et fragilités de la chine populaire », dans : La politique internationale de la Chine. Entre intégration et volonté de puissance, sous la direction de Cabestan Jean-Pierre. Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), « Références », 2015, p. 541-564.
[7] HUMAN RIGHT WATCH, Chine la répression des droit se généralise, Human Right Watch.fr, 18 janvier 2018, (En Ligne), https://www.hrw.org/fr/news/2018/01/18/chine-la-repression-des-droits-se-generalise, (page consultée le 03/12/2018).
[8] P. BOULANGER, « Chapitre 7 – L’essor de la menace et du risque de terrorisme international », dans Géographie militaire et géostratégie. Enjeux et crises du monde contemporain, sous la direction de Boulanger Philippe. Paris, Armand Colin, « U », 2015, p. 207-232.
[9] D. MALOVIC, Minorités en danger, les Ouïghours sous la répression culturelle et religieuse, La Croix.fr, 15 décembre 2017, (En ligne), https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/Minorites-danger-Ouighoursrepression-culturelle-religieuse-2017-12-15-1200899756, (page consultée le 03/12/18).
Bibliographie
Documents officiels
HUMAN RIGHT WATCH, Rapport Mondial 2018, 28ème édition, New York, 2018, 179 p.
Ouvrages
P. BOULANGER, « Chapitre 7 – L’essor de la menace et du risque de terrorisme international », dans Géographie militaire et géostratégie. Enjeux et crises du monde contemporain, sous la direction de Boulanger Philippe. Paris, Armand Colin, « U », 2015, p. 207-232.
Revues scientifiques
J-P CABESTAN, « Conclusion. Volonté de puissance et fragilités de la chine populaire », dans : La politique internationale de la Chine. Entre intégration et volonté de puissance, sous la direction de Cabestan Jean-Pierre. Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), « Références », 2015, p. 541-564.
R. CASTETS, Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïgours du Xinjiang, Les études du CERI, N°110, octobre 2004, 45p.
Articles de presse
Auteur inconnu, La Chine détiendrait 1 million de Ouïgours dans « des camps d’internement »,
Le Monde.fr, 31 aout 2018, (En ligne), https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/08/31/la-chine-detiendrait-un-million-d-ouigours-dans-des-camps-dinternement_5348573_3216.html, (page consultée le 18/11/2018).
I. TIRET, Enfermement ou surveillance : au Xinjiang en Chine la répression des Ouïghours en Chine est généralisée, Mediapart, 15 octobre 2018, (En Ligne), https://www.mediapart.fr/journal/international/151018/enfermement-ou-surveillance-auxinjiang-en-chine-la-repression-des-ouighours-est-generalisee, (page consultée le 03/11/18).
D. MALOVIC, Minorités en danger, les Ouïghours sous la répression culturelle et religieuse,
La Croix.fr, 15 décembre 2017, (En ligne), https://www.la-croix.com/Monde/Asie-etOceanie/Minorites-danger-Ouighours-repression-culturelle-religieuse-2017-12-151200899756, (page consultée le 03/12/18).
Sitographie
AFP, Chine : le congrès américain dénonce la répression sans précédent des ouighours, justiceinfo.net, 10 octobre 2018, (En Ligne), https://www.justiceinfo.net/fr/fil-dactualite/39186-chine-le-congres-americain-denonce-la-repression-sans-precedent-desouighours.html, (page consultée le 03/11/2018).
D. BROPHY, la répression ouïghoure de la Chine, Silk Road, 3 juin 2018, (En Ligne), https://blogs.mediapart.fr/silk-road/blog/030618/la-repression-ouighoure-de-la-chine, (page consultée le 03/11/18).
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