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La stratégie politique de l’Union soviétique au Moyen-Orient de 1946 à 1982

             La Palestine fut confiée en mandat à la Grande-Bretagne à partir de 1920. La puissance mandataire avait pour mission de développer un foyer national juif sans porter atteinte aux droits des populations arabes. Le slogan était : « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». L’organisation sioniste mondiale pendant l’entre-deux-guerres achetait des terres et facilitait l’insertion de Juifs en Palestine. La proportion de Juifs augmentait et des tensions apparaissaient avec les Arabes. C’est l’O.N.U.1 qui hérita du problème après la Seconde Guerre mondiale. Pour les Juifs, le sionisme est l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pour les Arabes le sionisme est une nouvelle forme de colonialisme. La partition de la Palestine fut adoptée par l’O.N.U. le 29 novembre 1947. Le 4 mai 1948 l’État d’Israël fut proclamé. La puissance mandataire déclina toute responsabilité dans le maintien de l’ordre public, et termina son retrait le 15 mai 1948. La première guerre israélo-arabe éclata immédiatement, Israël s’attribuait 78% de l’ancienne Palestine, l’Égypte et la Jordanie s’octroyant le reste2.

          De 1917 jusqu’à l’année 1947 l’U.R.S.S. se montra très hostile à l’égard du sionisme. Mais au vu des hésitations de Washington quant à la création de l’État d’Israël, elle va être favorable à sa construction  afin de saper les positions britanniques au Moyen-Orient. Ben Gourion déclara « Israël est démocrate ». Il y eut alors un revirement progressif de la politique soviétique en faveur des pays arabes voisins3 de 1948 jusqu’à 1955. En quoi la stratégie politique de l’U.R.S.S. au Moyen-Orient de 1946 à 1982 consistait davantage à exercer une influence pour éviter une mouvance antisoviétique, en écartant l’idée de consolider des alliances solides avec les États de cette région ?

          Nous démontrerons que l’U.R.S.S à très vite compris, au regard de la portée diplomatique montante des pays arabes, qu’imposer son modèle communiste au Moyen-Orient était une erreur. Sa stratégie consistait à influer suffisamment pour éviter la formation d’un front pro-occidental sans créer d’alliances solides au risque de déplaire à un voisin tout en évitant l’affrontement direct avec les États-Unis.

I) L’opportunisme soviétique concernant la création de l’État d’Israël et la Guerre des Six Jours.

         En 1946 et au début de l’année 1947, l’U.R.S.S. de Staline dénonça la création de l’État d’Israël comme un complot de l’impérialisme britannique contre les pays arabes dans cette région.

        

         A) Le changement de la politique stalinienne en opposition à l’impérialisme britannique.

          Lorsque les Britanniques renoncèrent à leur mandat sur la Palestine l’U.R.S.S. prit le parti des Juifs contre les Arabes, et fut ainsi la première puissance à reconnaître l’État d’Israël.

         En 1955 il y eut une véritable rupture dans la politique soviétique lorsque l’incident de Gaza éclata1. C’est la première fois que l’U.R.S.S condamna explicitement les actions israéliennes. L’année suivante dans l’affaire de Suez2 M. Khrouchtchev prit parti pour les pays arabes. De 1955 jusqu’à 1967 l’U.R.S.S soutint les pays arabes, mais la Guerre des Six Jours brisa la tendance pro-arabe des Soviétiques.

         C’est pour des impératifs de stratégie politique plutôt que pour des considérations idéologiques sur les virtualités révolutionnaires de cette région que l’U.R.S.S. agit. En 1948 il s’agissait d’éliminer la puissance britannique et d’éviter que l’État d’Israël entre dans le camp occidental. De ce fait les Soviétiques étaient prêts à sacrifier les rapports moraux qu’ils entretenaient avec les régimes communistes des pays arabes voisins. Pour l’U.R.S.S. il ne fallait surtout pas renforcer la position occidentale c’est pourquoi il y eut un revirement progressif de la politique étrangère soviétique de 1953 à 1955 favorable aux thèses anticoloniales et antiaméricaines des pays arabes et plus particulièrement des mouvements nationalistes arabes. Il s’agissait de saper l’influence occidentale au Moyen-Orient.

         Au début de l’année 1967, le bilan de la politique de l’U.R.S.S. au Moyen-Orient était positif. Renata Fritsch parle de politique de « neutralité active »3 adopté depuis une dizaine d’années. L’Union soviétique apportait une aide militaire et économique très importante dans les pays arabes considérés comme progressistes. De plus cette dernière parle d’apport d’une « caution idéologique dans leur expérience et d’une évolution non capitaliste vers le développement ». Il s’agit de l’influence idéologique de l’anti-capitalisme que porte l’U.R.S.S. dans ces pays pour leur développement. Cependant il est important de souligner que ce processus n’était pas conforme aux prévisions marxistes classiques. De ce fait il s’agissait plus de garder une ligne politique et économique anti-capitaliste qu’un véritable soulèvement des classes que prône Karl Marx. C’est pourquoi  pour l’époque il est plus judicieux de parler de socialisme spécifique moyen-oriental plutôt que de communisme,  bien que le débat soit encore d’actualité1.

         Ainsi à la veille du conflit israélo-arabe en 1967, par les multiples engagements que l’U.R.S.S. possédait avec les pays arabes il était évident qu’elle allait influer sur l’évolution de cette crise car elle la concernait directement.

         B) La Guerre des Six Jours : un conflit périphérique de la Guerre froide.

         L’U.R.S.S. soutenait vivement les positions arabes même les plus extrémistes lors des affrontements frontaliers d’Israël et de ses voisins. De plus il y avait une mise en garde pour quiconque souhaiterait attaquer un pays arabe dans cette région sous peine de voir les forces unies de ces mêmes pays se soulever, ainsi que la résistance de l’U.R.S.S. elle-même. Les pays arabes interprétèrent ces déclarations comme une volonté des soviétiques d’intervenir militairement au Moyen-Orient en cas d’offense à la paix.

         Pendant cette période les contacts entre Moscou et les dirigeants arabes se multiplièrent. Il serait faux de penser que l’U.R.S.S. souhaitait un conflit dans cette région, Renata Fritsch considère à juste titre que les joutes verbales de la déclaration de 1967 des Soviétiques étaient une mise en garde pour empêcher les États Unis d’intervenir ainsi que l’État d’Israël.

         Lors des hostilités militaires entre Israël et les pays voisins la politique soviétique restait d’éviter le conflit direct avec les États-Unis malgré les engagements pris avec les pays arabes. La guerre éclata le 5 juin 1967 et Moscou condamna immédiatement les agressions israéliennes auprès de l’O.N.U. et exigea « qu’Israël mette un terme immédiatement et sans condition aux opérations militaires »2. L’U.R.S.S. déclarait en outre qu’elle se réservait le droit de prendre toutes les mesures indispensables. Le lendemain, soit le 6 juin 1967 la situation militaire avait évolué dans une ligne défavorable aux pays arabes, le Conseil de Sécurité adopta une résolution à l’unanimité (U.R.S.S. comprise) demandant un cessez-le-feu immédiat sans condamner Israël ni réclamer le retour au statu quo ante. Les pays arabes furent déçus par cette conclusion du Conseil de Sécurité et particulièrement par les Soviétiques qui n’avaient pas réussi à imposer la condamnation d’Israël et le retour au statu quo, et ne souhaitaient pas s’engager avec ses alliés arabes en raison de l’entente que l’U.R.S.S. voulait fructifier avec les États-Unis.  Par conséquent les pays arabes rejetèrent la résolution du Conseil de Sécurité à l’exception de la Jordanie.

         Le 7 juin 1967, Moscou adressa une lettre à Israël menaçant de rompre les relations diplomatiques avec Tel-Aviv et évoquait d’autres mesures du fait de la politique agressive d’Israël. L’objectif de cette lettre était d’atténuer l’amertume des pays arabes envers la politique prudente de l’U.R.S.S. Enfin, sept pays socialistes d’Europe réunis à Moscou publièrent le 9 juin une déclaration pour contraindre Israël de cessez-le-feu, dans le cas contraire « les États socialistes feront tout ce qui est nécessaire pour aider les peuples arabes à administrer à l’agresseur une riposte décisive »1. Cela ne suffit pas à masquer le non engagement de l’U.R.S.S. en faveur de ses alliés arabes puisque le 8 juin l’agence « Chine nouvelle » accusait l’Union soviétique d’avoir trahi la cause arabe en agissant avec les États-Unis au sein du Conseil de Sécurité. Les pays arabes avaient conscience de cela et accusaient « le rôle scandaleux de complice dans la vaste conspiration entreprise par l’impérialisme américain et  son laquais Israël »2.

         L’U.R.S.S s’engagea dans un combat diplomatique pour rétablir son influence et son prestige au Moyen-Orient. Premièrement il s’agissait pour l’U.R.S.S d’affirmer son opposition contre les États-Unis à l’Assemblée générale des Nations Unies et à Glassboro3, deuxièmement il fallait effectuer une campagne de presse contre Israël, et enfin troisièmement, l’objectif était de rechercher des moyens efficaces pour renforcer les positions des pays arabes et les différents liens soviéto-arabes.

         Le soutien des Soviétiques aux pays arabes se concrétisa par deux mesures : suppression des relations diplomatiques avec Israël et mise en place d’une interdiction des citoyens soviétiques juifs d’émigrer vers Israël.

         En définitive l’U.R.S.S. portait le gros de ses actions sur le renforcement de ses relations avec les pays arabes. En effet par exemple dès le 21 juin, M.Podgorny se rendit au Caire, à Damas et à Bagdad. Sur le plan économique l’U.R.S.S. contribua à subvenir aux besoins les plus urgents des pays arabes en créant notamment des accords d’aide et de coopération. Au final par le biais de nombreux sacrifices l’Union soviétique réussit assez rapidement à regagner l’approbation des pays arabes. Cependant le conflit israélo-arabe provoqua un changement dans la politique moyen-orientale de l’U.R.S.S.

II) Le paradoxe de l’après Guerre des Six Jours de 1967 à 1982 : l’instabilité des alliances soviéto-arabes malgré une stratégie politique soviétique favorable aux relations étatiques.

              Apprenant de ses erreurs l’Union soviétique était soucieuse de montrer les limites du soutien qu’elle pouvait apporter sur le plan international aux pays arabes.

         A) Le non positionnement soviétique comme choix stratégique.

         . L’U.R.S.S. s’assura de réparer les pertes matérielles que la guerre avait fait subir à l’Égypte et ses alliés, puis elle réorganisa les armées et s’attacha à promouvoir l’évolution des structures internes des pays arabes « progressistes ». Nous sommes en mesure de nous interroger sur l’attitude soviétique : est-ce une préoccupation réelle de l’U.R.S.S. d’accélérer les transformations socio-économiques dans les pays arabes ? Ou, s’agit-il d’un changement de tactique tendant à renforcer la position des dirigeants arabes en les dégageant de toute responsabilité dans le désastre militaire de la guerre ?

         Malgré des erreurs diplomatiques de l’Union soviétique qui engendrèrent un sentiment d’amertume des pays arabes à l’égard de cette grande puissance et malgré la défaite militaire importante des alliés arabes, l’U.R.S.S. paradoxalement resta la seule force vers qui les pays arabes pouvaient se tourner. En effet, faute de choix ils ne pouvaient qu’accepter l’alliance avec les soviétiques qui leur proposaient un soutien matériel et militaire efficace.

         Au début des années 1970  l’U.R.S.S. avait comme alliés au Moyen-Orient l’Égypte, la Syrie, l’Irak et le Yémen du Sud. L’Iran, la Turquie et l’Afghanistan avaient un lien avec l’U.R.S.S. grâce à des accords commerciaux. L’Égypte était considéré comme le plus grand allié grâce au soutien soviétique pendant la crise de Suez. En effet le 29 mai 1971 un traité d’amitié fut signé entre les deux nations.

         Dix ans plus tard, l’U.R.S.S ne pouvait compter que sur deux États, l’Afghanistan et le Yémen du Sud. L’Égypte abrogea en 1976 le traité d’amitié de 1971. Jusqu’en 1977, Sadate mena une politique d’équilibre entre les deux grandes puissances. Pour Moscou cela représenta un échec car pour les Soviétiques l’Égypte était passée dans le camp occidental malgré vingt années d’aide militaire et économique de la part de l’U.R.S.S.

         « Un échec se mesure en termes d’objectifs non atteints »1. Marie Mendras semble d’avis de dire que l’U.R.S.S. au lieu de perdre son allié l’Égypte, s’est plutôt libérée de son emprise.  Les mesures hostiles de Sadate à l’égard des Soviétiques durant la période 1972-1977 étaient une réponse face à la mauvaise volonté affichée de Moscou. Sadate comptait sur l’U.R.S.S. pour réarmer l’Égypte afin de repartir en guerre contre Israël suite à la déroute de 1967. Durant cette période Américains et Soviétiques pratiquaient une politique de détente, de ce fait l’U.R.S.S. souhaitait freiner son activisme dans cette région afin de ne pas entraîner une nouvelle guerre entre Arabes et Israéliens. En d’autres termes elle ne souhaitait pas qu’éclate un conflit périphérique avec les États-Unis. Au final la rupture des liens établis avec Le Caire s’est inscrite dans une redéfinition de la stratégie soviétique. Robert Freedman voit une « tentative des dirigeants soviétiques d’élargir le plus possible la base des opérations au Moyen-Orient »2.

         « L’attitude des Soviétiques tout au long des années 1970 montre à quel point le concept traditionnel d’alliance s’est estompé dans les relations de Moscou avec le Tiers-Monde »3. L’exemple frappant souligne Marie Mendras, est l’alliance sans traité entre la Syrie et l’U.R.S.S. en 1972.

         L’alliance de l’Irak avec l’U.R.S.S. fut instable, Moscou coupa les livraisons d’armes à l’Irak en juin 1975 et les Irakiens avaient utilisé auparavant l’armement militaire soviétique à des fins peu conformes aux attentes de Moscou. L’Irak n’a jamais été un satellite soviétique. « Le critère d’action des Soviétiques n’est pas la recherche d’alliés fidèles mais le désir de ne s’aliéner aucun État du Moyen-Orient »4. L’URSS a montré qu’elle préférait ne pas s’opposer à un État, même pro-occidental plutôt que de soutenir ardemment un allié ou un ami. Il s’agit avant tout d’éviter la formation d’un front pro-occidental et tous types d’alliances avec les États-Unis. Vu dans cette optique le bilan des années 1970 n’est pas nécessairement négatif. En effet il n’y avait pas d’anti-soviétisme militant ni de consolidation pro-occidentale dans cette région. La stratégie soviétique prônait la prudence et la flexibilité car dans cette région du monde si l’on est l’ami inconditionnel d’un État, on prend le risque de devenir l’ennemi du voisin.

         B) La consolidation des relations étatiques au dépend des partis communistes arabes.

         Le communisme ne réussit pas à s’imposer dans la vie politique interne. Les Soviétiques n’eurent pas la possibilité de servir le développement de partis communistes indépendants. Pour Moscou il était primordial de ne pas enrailler les possibles coopérations avec les États du Moyen-Orient. Or afficher un soutien aux partis communistes locaux était chose dangereuse. La priorité était les relations inter-étatiques. D’autre part les mouvements fondamentalistes musulmans acquirent une influence importante. Plus haut nous avons affirmé que le point positif de la politique de l’U.R.S.S. était qu’il n’y avait pas eu d’anti-soviétisme au Moyen-Orient, cependant l’anticommunisme fit rage dans plusieurs pays arabes, dont l’Égypte et l’Irak qui constituent des exemples pertinents. En effet l’engagement soviétique conséquent dans ces deux États ne dissuada pas les gouvernements de mener des politiques anticommunistes. Une fois encore nous pouvons voir l’opportunisme soviétique dans la mesure ou l’U.R.S.S. ne fut pas prête à défendre un parti communiste au prix d’une rupture étatique.

         Les révolutions et coups d’État survenus depuis 1970 n’ont pas fais apparaître de régime communiste ou socialiste. Durant l’année 1969 les régimes du Yemen du Sud de la Libye ainsi que du Soudan furent renversés. On vit apparaître des régimes militaires en Turquie, Irak Libye et au Soudan, puis une République islamique en Iran. A ce niveau nous pouvons affirmer que l’influence de la politique de l’U.R.S.S. fut un échec au Moyen-Orient puisque les dirigeants soviétiques souhaitaient que les régimes progressistes puissent accroître leur marge d’action. L’U.R.S.S. n’usa pas non plus de tous ses moyens pour améliorer le sort des communistes, elle a choisi de mettre les relations étatiques au dessus des considérations idéologiques. Comme Helène Carrère d’Encausse l’explique l’U.R.S.S. accordait plus de valeur au rôle « anti-impérialiste » des forces progressistes qu’à leur potentiel « révolutionnaire »1.

         L’U.R.S.S défend l’ »unité arabe » mais est contre le « panarabisme »2 qui peut devenir la force idéologique et politique dominante du monde arabe limitant les intérêts étrangers. Un monde arabe uni desservirait l’influence soviétique, mais en revanche l’unité arabe est encouragée par les Soviétiques lorsqu’elle permet de renforcer l’opposition face à une nation occidentale, la Guerre des Six Jours est un parfait exemple. Si nous avons modéré notre propos sur l’influence de l’U.R.S.S. au Moyen-Orient, notamment s’agissant de l’impact idéologique du communisme nous voyons que l’objectif premier, à savoir de conditionner les pays arabes à une mouvance anti-occidentale et anti-impérialiste fut atteint dans une large mesure. Aux abords de l’année 1982 le Moyen-Orient ne comprend qu’un seul État totalement pro-occidental : Israël. Marie Mendras considère que la plupart des pays arabes sont « sympathisants » de Moscou ou « neutralistes ». Mais en plus nous pouvons ajouter que les États arabes à l’aube de la décennie de 1980 qui se sentaient plus proches du camp occidental aspiraient à une plus grande indépendance politique vis à vis de l’Occident et en particulier des États-Unis. Il s’agit du non alignement de l’Égypte, de l’Arabie Saoudite, ou de la Jordanie.

       Conclusion.

         Initialement l’U.R.S.S. depuis le début du 20ème siècle s’est toujours prononcée contre la création d’un État pour les Juifs. Elle était consciente que le sort des Juifs d’Europe centrale entassés dans les camps de réfugiés était un point de discorde entre Britanniques et Américains. Il y avait l’opportunité de déstabiliser l’Occident et l’éventualité de rallier un nouveau pays à la cause soviétique. Le rapprochement d’Israël et des États-Unis fit basculer la politique de l’U.R.S.S. aux cotés des États arabes.

         L’Union soviétique ne chercha pas à créer des alliances solides étroites avec les États arabes. Elle aurait aimé que certains régimes deviennent communistes ou socialistes afin de profiter d’une marge de manœuvre importante dans cette région, mais comprenant l’influence de l’Islam et s’apercevant de certaines mouvances anticommunistes, l’U.R.S.S. ne chercha pas à s’imposer sur le terrain idéologique. De plus la parole du non-alignement se fit de plus en plus entendre dans le monde, bien que les pays tiers-mondistes restaient dépendant d’un des deux Grands, il semblait de plus en plus difficile de faire basculer ces États dans le communisme. La présence de mouvements anti-communistes au Moyen-Orient atteste de la difficulté de cet objectif. La stratégie politique soviétique était clair : promouvoir les relations avec les États arabes pour maintenir une influence afin qu’ils ne basculent pas dans le camp occidental, sans être trop proche d’eux afin de ne pas rentrer en conflit direct avec Israël ou les États-Unis.

       Bibliographie

 

Ouvrages :

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Sitographie :

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http://blogs.mediapart.fr/blog/fxavier/231210/israel-propos-sur-la-creation-disrael-en-1947

Europe-israel.org, Staline au secours de l’Etat d’Israel. 1947-1948, par Marc-André Chargueraud, consulté le 21 novembre 2012 :

http://www.europe-israel.org/2012/10/staline-au-secours-de-l%E2%80%99etat-d%E2%80%99israel-1947-1948/

 

Persée :

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