Le Japon est une monarchie régie par la constitution du pays de 1947. De nature insulaire, le pays est un archipel dont les îles principales sont –par ordre de grandeur- Honshu, Hokkaido, Kyushu et Kyushu. La capitale Tokyo –anciennement Edo- se trouve au centre de l’île d’Honshu, et la langue officielle du pays est le japonais.
Malgré la géographie du pays, il existe peu d’ethnies différentes : plus de 95% de la population est d’ethnie japonaise. Les minorités sont principalement composées de culture coréenne et des Ainus. Il est néanmoins extrêmement difficile d’avoir des chiffres précis sur ce sujet puisque selon l’idéologie en place, le Japon se doit d’être homogène.
Cette idéologie date de la restauration Meiji (1895) où elle entraina de l’assimilation forcé en particulier sur les Ainus qui peuplaient l’île d’Hokkaido. Cette histoire encore sensible rend donc difficiles toutes tentatives d’études sur le sujet. Cette homogénéité ethnique ainsi que le caractère insulaire du pays s’accompagne d’un pouvoir central fort qui est représenté par l’Empereur.
La langue officielle du Japon est le japonais, et la monnaie du pays est le Yen (prononcer comme « Haine ») qui est contrôlé par la Bank of Japan (BoJ). En octobre 2013 –et après différentes dévaluations de la monnaie- le taux de change était d’environ 1 euros pour 134 Yen. La politique économique est suivit de près par les experts internationaux puisque le pays est la 3ème puissance économique mondiale avec un PIB de 5964 milliard de dollars en 2012. Les richesses sont bien répartie au sein de la population puisque le coefficient de Gini du pays est aux alentours de 0,25, ce qui positionne le Japon parmi les états les plus égalitaires en terme de revenu.
Son IDH de 0,912 le place également en 10ème position mondiale pour une population de 127 millions d’habitants. Il est important de noter qu’une baisse sensible de la démographie est en cours dans ce pays avec un taux de fécondité de 1,39, mais nous y reviendront plus tard.
I – Evaluation du risque politique
A) Interne au Japon
a) Système et partis Politique
Le Japon est une monarchie constitutionnelle à l’image de la Suède. L’Empereur ne dispose donc d’aucun pouvoir politique et n’a pour fonction qu’un rôle de représentation. Ce rôle n’est pas à négliger puisque la constitution du pays le considère comme le symbole de l’unité japonaise, au même titre que peut l’être le drapeau par exemple.
Ce sont donc les partis politiques qui disposent du pouvoir politique au Japon. Historiquement, le PLD –conservateur libéral de centre droit- est l’acteur majoritaire de cette vie politique, et sa suprématie n’a été que peu de fois contestée depuis 1955. Seul le PDJ –centre gauche, social libéral, créé en 1996/1998- fut un mouvement suffisamment puissant pour contester cette suprématie du milieu jusqu’à la fin des années 2000.
Le pays dispose donc de tous les éléments qui font de lui un pays stable sur le plan interne : système constitutionnel, unité culturelle, respect des lois.
Néanmoins, cette stabilité politique n’est que théorique. Les partis –et particulièrement le PLD- sont soumis à de violentes scissions qui s’effectuent sous forme de faction. Loin d’être purement idéologique, ces différentes factions sont souvent des affaires de personnes et des luttes de pouvoir. Ces nombreuses luttes font ainsi régulièrement changer les présidents des partis majoritaires. L’instabilité politique au niveau de l’Etat se traduit donc par un changement du premier ministre pour le nouveau président du parti majoritaire. Cette « tradition politique » est en partie à l’origine de 5 changements de premier ministre sur les 4 dernières années.
b) Cas particulier des Yakuza
La mafia de l’archipel a souvent nourrit bien des fantasme au même titre que les autres figures du grand banditisme : Cosa Nostra et Triades Chinoises. Mais à l’image de cette dernière, une certaine collusion exista entre pouvoir politique et réseaux organisés et il est difficile de saisir le véritable rôle des yakuza sur le Japon.
Car jusqu’à la loi antigang de 1992, les différents clans étaient considéraient comme nécessaire au Japon à la fois pour des raisons historiques –lutte contre la Chine communiste, aide au redressement du pays après la seconde guerre mondiale- mais paradoxalement pour des raisons également sécuritaire –réduction de la petite délinquance, et rôle de suppléant à la police.
Il est d’ailleurs important de constater que cette même loi de 1992 qui vise à enregistrer les différents clans Yakuza n’a qu’une fonction administrative et non pénale. Pour cette raison, la plupart des clans –comme le Yamaguchi, le plus important- ont « pignon sur rue » et sont inscrite en tant qu’association, ou entreprise.
Aujourd’hui, le nombre de Yakuza est estimé à un peu plus de 80 000 personnes et en 1996, le chiffre d’affaire des différents clans était estimé à environ 10% du PIB nippon.
Les clans yakuza ont donc un rôle de « nivellement » sur la stabilité du pays. Ayant naturellement tendance à la faire diminuer de par la nature même de leurs activités criminelles, ils ont aussi un rôle de stabilisateur en se substituant parfois à l’état pour aider les populations lors des grandes catastrophe climatique et économique –crise des années 90, tremblement de terre de 1995 à Kobe et tsunami de 2011.
B) Externe au Japon
Le pays du soleil levant est en proie à de nombreuses tensions avec l’ensemble de ses voisins. Principalement territoriales, ces tensions ont dans certains cas des raisons politiques et historiques.
a) Conflits de territorialités
Actuellement en conflit avec la Russie, le Japon est soumis à de nombreuses tensions avec la Chine et la Corée du Sud sur de nombreuses îles entourant l’archipel.
Pour la Russie, le conflit porte sur les îles Kouriles (au Nord-Est de l’île d’Hokkaido) qui furent tour à tour sous contrôle russes et japonaises. Ce « roulement » est à l’origine de nombreuses contestations sur la souveraineté de ces territoires, qui représente un enjeu de désenclavement pour la Russie. Actuellement sous contrôle de la Russie depuis 1945, les îles sont l’origine principale du non règlement de la guerre entre les 2 pays ainsi que des tensions qui peuvent survenir de manière épisodique (incursion supposée de chasseurs russe dans l’espace aérien japonais en février 2013 par exemple).
Pour les pays frontaliers que sont la Chine et la Corée du Sud, ces problèmes de territorialités se traduisent par de fortes tensions diplomatiques sur les îles Dokdo-Takeshima (entre le Japon et la Corée du Sud) ainsi que les îles Diaoyu-Senkaku (Chine et Japon). Ces conflits sont exemplaires dans les tensions qui peuvent surgir de manière épisodique entres ces puissances dans la région et résultent de différents facteurs : stratégiques (Zone Economiques Exclusive) et politiques (politiques intérieurs, politique de défense etc…). De la même manière que pour les îles Kouriles, ces tensions s’expriment par des incursions de navires officiels mais généralement paramilitaires –gardes côtes- entretenant ainsi les tensions historiques entres ces pays. Ces différents désaccords sont d’ailleurs le terreaux qui favorise une course à l’armement dans cette partie du monde que nous allons développer dans la partie 5 de cet article.
On peut également noter que ces conflits d’influences s’expriment de différentes manières, notamment par l’extension des Zones d’Identification Aériennes qui provoquent des situations extrêmement tendus entres le Japon et la Chine (confrontation passive entre avions de chasse).
b) Le cas de la Corée du Nord
Le cas de la Corée du Nord est un peu à part dans les tensions qui caractérisent les relations entre le Japon et ses voisins. En effet, la relation entre ces deux pays ne se caractérise pas par un différent de territorialité, mais principalement pour des différents historiques. On peut par exemple citer les enlèvements de japonais par les autorités nord-coréennes vers les années 1980 qui ont profondément marqué la relation entre ces deux nations.
Mais au delà de ses actions, c’est principalement les menaces nucléaires de la Corée du Nord qui sont facteurs de risque pour le pays du Soleil Levant puisqu’il est régulièrement la cible des menaces de son voisin communiste. Ces menaces découlent de la relation entre le Japon et les Etats-Unis qui fait –aux yeux de la Corée du Nord- office de casus belli pour contrer « l’impérialisme américain ».
II – Evaluation du Risque Economique et Financier
Le Japon est la 3ème économie au monde avec un PIB proche des 6 milliards de dollars USD. Cette économie est principalement fondée sur celle des services mais reste encore fortement industrielle. La croissance du PIB s’élevé à 2% en 2012 (après plusieurs années de récession post crise 2008), en partie porté par les efforts de reconstruction suite au séisme et au tsunami destructeur de 2011. De manière générale, il existe 2 risques majeurs sur l’économie nippone : celui de la dette et celui monétaire. Le gouvernement se concentre d’ailleurs sur ces 2 aspects à travers les « abenomics » (mesures économiques du gouvernement japonais dirigé par Abe Shinzo) lancées début 2013 et qui ont pour objectifs de sortir le pays d’une crise qui le paralyse depuis l’explosion de la bulle spéculative des années 90.
A) Risque monétaire
Le Japon connaît depuis les années 90 une crise importante de sa monnaie et de son économie en générale puisque le pays est en déflation depuis plusieurs décennies. Loin d’avoir eu les conséquences dramatiques d’une forte thésaurisation –école keynésienne-, cette déflation est tout de même très problématique puisqu’elle augmente les intérêts réels payés par les différents acteurs économiques rendant ainsi les investissements des entreprises et des particuliers plus onéreux –et rares- et accentuant le problème de la dette de l’Etat.
La BoJ (Bank of Japan) ainsi que les gouvernements successifs ont tenté différentes mesures pour sortir de ce cercle vicieux. En 2013, un immense plan de relance de l’économie est réalisé par le gouvernement Abe de 10 300 milliards de yens (87 milliards d’euros à l’époque) afin de relancer l’investissement et ainsi favoriser l’inflation.
En parallèle, la BoJ a largement augmenté la masse monétaire du Yen afin de favoriser les exportations et toujours dans l’optique d’amener plus d’inflation. Ainsi, l’objectif affiché de la BoJ est de doubler la masse monétaire du Yen et de participer indirectement à la course à la dévaluation de plusieurs monnaies afin de relancer son économie.
Cette politique a depuis entrainé une dévaluation de la part de plusieurs banques centrales de l’Asie du Sud Est (Australie et Nouvelle Zelande) des monnaies nationales ce qui pourrait réduire l’impact de cette politique monétaire sur l’économie nippone.
L’ensemble de cette politique monétaire n’est pas sans risque puisque pour l’instant, les résultats sont encore difficiles à analyser. De plus, un échec de cette politique pourrait aggraver encore plus la situation budgétaire du pays qui est un important facteur de risque économique.
NB : Il convient de préciser que l’augmentation de la masse monétaire se fait par le rachat d’obligations d’Etat nippon, ainsi, le financement de la dette s’effectue peu sur les marchés et renforce une situation délicate en cas d’absence de résultat de l’ensemble de ces mesures.
B) Risque de la Dette
Le Japon dispose d’une dette d’un peu plus de 1 million de milliards de yens, soit 245% du PIB. Cette dette est détenue à 90% par les japonais ce qui limite l’impact de cette crise par rapport aux états européens par exemple. Néanmoins, ce problème existe est malgré la volonté de relancer l’économie, le gouvernement de Shinzo Abe souhaite réduire les dépenses de l’état de 8 000 milliards de yens. Il est important de souligner qu’en 2013, le remboursement de la dette représente 24% du budget nippon, et que l’emprunt représente 46,3% du budget de l’Etat, marquant ainsi un déficit budgétaire de presque 100%.
Ce problème devient de plus en plus insoluble pour le pays puisque malgré une marge de manœuvre importante sur les taxes (TVA bien plus faible qu’en France par exemple) et sur l’ouverture aux investisseurs extérieurs, cela entrainerait un ralentissement de l’économie ainsi qu’une forte dépendance à termes aux investisseurs étrangers. De manière générale, le problème de la dette nippone est un problème majeur qui va survenir de manière très violente dans les 10-20 ans à venir puisqu’il ne pourra se résoudre qu’en dégradant fortement l’économie du pays qui est déjà en situation instable comme expliqué plus haut. D’autant plus que le Japon se trouve dans une situation de crise démographique et que la population active du pays va diminuer.
III – Evaluation des risques environnementaux et géographiques
Le Japon est l’un des pays disposant d’un des plus important risque géographique, en particulier si l’on prends en compte le coût des dégâts pouvant être causé par des catastrophes naturelles. En effet, le pays (de part sa géographie) est extrêmement développé sur l’ensemble de ses cotes qui sont donc sensibles aux catastrophes de types tsunami.
Car le pays est au confluent de 4 plaques tectoniques qui expliquent donc la récurrence des tremblements de terre au pays du Soleil Levant. Ces tremblements de terre peuvent subvenir à la fois sur la partie immergée de l’archipel (comme en 1995 à Kobe) causant des destructions directes très importantes, ou encore dans les fonds océaniques qui sont facteurs de tsunami important (2011).
Cette proximité du pays avec un point de rencontre entre différentes plaques en fond également un pays avec une forte proportion de volcans actifs –appartenant à la ceinture de feu- qui sont répartis sur l’ensemble du territoire. Au delà de ces différents risques géologiques, le Japon est aussi sur la trajectoire de nombreux typhons qui balayent régulièrement l’archipel.
Ces nombreuses catastrophes naturelles sont généralement maîtrisées et causes ainsi peu de dégâts. On peut par exemple penser à la législation sur la construction d’éléments antisismiques lors de la création de nouveaux bâtiments. Néanmoins, il existe parfois des catastrophes qui dépassent les prévisions et qui causent donc de très graves problèmes environnementaux : la centrale de Fukushima en est l’exemple parfait.
Au delà de ses facteurs de risques géologiques et environnementaux, le pays est aussi, de par sa configuration géographique et sa géographie, soumis à un risque de manque en ressources. Ces ressources étant à la fois sur l’agriculture mais également sur les matières premières (industrielles et énergétiques).
IV – Evaluation du Hard Power
A) Risque militaire
Malgré sa constitution pacifique héritée de la seconde guerre mondiale, le Japon dispose tout de même d’une armée appelée « Forces Japonaises d’Autodéfense ». Celle-ci est financé par un budget qui est élevé puisqu’il est supérieur à celui de la France en 2012 (59,3 milliards de dollars). L’ensemble de ces dépenses se concentre particulièrement sur les frais en personnel et en équipement.
En effet, les frais de R&D sont très faibles puisque le Japon achète principalement son armement auprès des Etats-Unis, que celui soit sur des dispositifs anti-missiles ou pour son armée de l’air.
Il est important de noter que le pays ne dispose pas de l’arme nucléaire. Néanmoins, sa maitrise de la technologie ainsi que son financement important peut permettre au pays du Soleil Levant de l’avoir très rapidement.
Conscient également des nombreuses menaces qui pèsent sur lui, le pays tends à se militariser de manière importante, notamment par le biais de sa marine qui devient de plus en plus importante au fil des ans avec des porte-hélicoptères par exemple. Toujours dans cet esprit de réponses à d’éventuelles menaces extérieures, un Ministère de la Défense a était crée en 2008.
Cette augmentation des forces armées est possible malgré la constitution nippone puisque l’interprétation qui en est faite permet de le faire à partir du moment où le pays ne s’équipe pas en « Forces de projection ». Dans le cas de la marine par exemple, cela signifie que le pays ne peut s’équiper avec des porte-avions qui sont considéré en tant que « force de projection ».
B) Poids dans les institutions internationales
Le Japon est présent dans l’ensemble des institutions internationales tel que l’ONU, l’OCDE et l’UNESCO. Il dispose d’ambassade dans plus de 130 états du monde, ainsi que de nombreux consulats dans des pays voisins ou importants sur le plan internationale (EU, France, Allemagne, Chine etc…).
Néanmoins, il est très compliqué d’établir la véritable importance du pays dans les institutions internationales, puisque même si le Japon est une puissance régionale, cette puissance tant à diminuer face à la Chine. De la même manière, il est très souvent difficile de distinguer si le Japon entretien une relation allié/allié avec les Etats Unis ou si cette relation tiens plus de celle entre seigneur/vassal. Cette question est légitime et s’appuie à la fois sur des raisons historiques, mais également logistique vis à vis de l’armée notamment.
V – Evaluation du Soft Power
A cause de l’article 9 de sa constitution qui fait renoncer la pays à la guerre -de manière relative comme nous l’avons vu plus haut- le Japon s’est fortement concentré sur son influence à travers le monde en particulier depuis la crise économique des années 90. Cette influence s’exprime bien entendu à travers la culture manga et musicale (J-Pop) mais tends également à se développer au travers de la popularisation des restaurants “sushis” et des films occidentaux se déroulant au Japon comme l’excellent “Lost in Translation” ou encore ” Mémoires d’une Geisha”.
L’ensemble de ces œuvres permettent de comprendre les atouts de la culture nippone qui a cultivé un paradoxe attirant pour le plus grand nombre : une culture de forte innovation (Jeux video, robotique, technologie de pointe…) mais enraciné dans les traditions du passé (cérémonie du thé, comportement en société …).
Il existe 2 vecteurs principaux du soft power nippon qui font du pays l’un des plus influent au monde : les jeux vidéo et les mangas. Sur ces 2 domaines, le pays concurrence largement les références du genre que sont la France et les Etats-Unis avec des manga qui s’écoulent à plusieurs centaines de millions
d’exemplaires dans le monde entier, et des jeux vidéo aux succès mondiaux (Mario, Zelda, Pokemon…) qui sont les fondements de la culture “geek” actuellement en vogue dans le monde entier. On peut également retrouver cette fameuse notion de “Cool Japan” dans pas mal de référence de la culture adulescente, nouvelle cible des publicitaire.
Il est important que ces phénomènes sont loin d’être marginaux puisque le Japon contribue très fortement à ses 2 industries (video-ludique et manga) qui ont des chiffres d’affaires dépassant ceux de l’industrie cinématographique.
VI – Conclusion et tableau des Forces/Faiblesses/Opportunités/Menaces (SWOT)
A) SWOT
Forces : Forte économie, grosse capacité d’innovation, système éducatif efficace, puissance militaire acceptable vis à vis des forces régionales, unicité ethnique et religieuse qui implique une forte cohésion nationale, domaine maritime important.
Faiblesses : Taux de natalité très faible, dette publique énorme, constitution pacifique, territoire sujet aux catastrophes naturelles, peu d’espace terrestre, pas l’arme nucléaire.
Opportunités : Travail des femmes, industrie de pointes, l’expansion de sa culture
Menaces : Tensions très forte avec les pays voisins (Chine, Corées, Russie), Le japon se repose également trop sur son allié américain qui peut pourtant le délaisser lors d’un changement de stratégie.
B) Conclusion
Malgré sa puissance économique héritée des années 70-80 et du “miracle nippon”, le Japon est un pays sur le déclin à l’image de beaucoup de pays développé. Se trouvant en “première ligne” face à la Chine, il fut le premier à profiter de son économie, mais il est également le premier à pâtir du réveil de l’Empire du Milieu ainsi que de la compétition avec les 4 Tigres (Corée, Singapore, Hong Kong, Taiwan) qui se fait de plus en plus féroce.
Ces tensions, qui vont s’accentuer au fur et à mesure que l’écart va se réduire entre les 2 puissances régionales, prennent naissance sur les fondations de la seconde guerre mondiale qui n’est toujours pas réglé dans les pays asiatiques, en particulier sur les exactions commises par l’armée nippone en Chine et en Corée. Il est peu probable que le Japon concède une once de terrain -au propre comme au figuré- à son rival chinois ce qui risque donc de ne pas régler les conflits dans la région.
L’arbitre américain à également peut de chance d’intervenir entre des puissances aussi importantes et qui détiennent à elles deux une part importante de sa dette, ce qui amène donc à une sorte d’impasse puisque le conflit dans la région ne peut à priori pas se régler par des moyens externes, ni par des moyens internes.
Le Japon va donc devoir se transformer radicalement comme il a su déjà le faire par le passé pour survivre face à son rival, ne serait-ce que d’un point de vue démographique et militaire. Cette transformation provoquera de fortes tensions au sein même du pays, mais lorsque le choix sera fait, l’ensemble des forces du pays pourront se mobiliser vers cet objectif.
Therol Vincent
Bibliographie
Introduction
http://www.statistiques-mondiales.com/japon.htm
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/classement-pib.shtml
Risque politique
http://yakuzatpe.blogspot.fr/
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/03/BULARD/20213
http://www.lemonde.fr/international/article/2013/01/09/le-japon-relance-ses-depenses-militaires-face-a-la-menace-chinoise_1814389_3210.html
http://www.diploweb.com/Conflit-territorial-Japon-Chine-en.html
http://www.liberation.fr/monde/2013/11/29/escalade-militaire-dans-la-zone-aerienne-chinoise_963019
http://www.romandie.com/news/n/_Le_Japon_veut_adapter_sa_reponse_militaire_aux_menaces_chinoise_et_nord_coreenne18121220131014.asp?
Economie
http://www.oecd.org/fr/eco/etudes/japon-2013.htm
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/asie/221172794/renouveau-croissance-japonaise-miracle-et-mirage
http://www.alternatives-economiques.fr/les-lecons-de-la-deflation-japonaise_fr_art_801_40862.html
Hard Power
http://fr.ria.ru/presse_russe/20131218/200049434.html
(reprise des sources sur les risques externes en politique)
Soft Power
http://www.cnetfrance.fr/news/docu-le-geek-cet-idiot-du-village-39790214.htm