D’ici à 2050, la Chine devra se hisser au premier rang du monde en termes de puissance globale et de rayonnement international » ces propos prononcés par Xi Jinping lors du 19e congrès du Parti Communiste Chinois permettent de comprendre d’une manière simple et directe les enjeux et objectifs du projet des “Nouvelles routes de la Soie” (également appelées OBOR en anglais “One Belt, One Road”). Dévoilé à l’automne 2013, le projet a vu sa médiatisation augmenter à l’occasion du premier forum international sur les nouvelles routes de la soie tenu en 2017 où 28 chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis autour de l’homme fort : le président chinois Xi Jinping. Alors que ce projet monumental a officiellement pour but de relier l’Asie à l’Europe à l’aide d’infrastructures terrestres et maritimes, de nombreuses tensions entre États émergent peu à peu dévoilant progressivement les enjeux géopolitiques, économiques et énergétiques autour de l’OBOR. Selon CNN[1], 68 pays seraient concernés soit 4,4 milliards d’habitants pour 62% du PIB mondial. Si Xi Jinping essaye de rassurer ses partenaires européens et de convaincre du bien-fondé du projet et des avantages mutuels à en tirer, il fait désormais face à une fronde de certains Etats européens avec à leur tête la France et l’Allemagne. Alors que l’Italie a récemment cédé aux sirènes chinoises, on peut se demander si les États européens vont suivre cette décision ou s’unir contre le gigantesque projet chinois.
Une Union Européenne séparée en deux blocs
Les nouvelles routes de la Soie ont entraîné une division entre les pays membres de l’UE. Il faut cependant garder à l’esprit que celle-ci ne se définit pas comme opposée au projet mais elle souhaite une “négociation équitable”[2] ce qui traduit une défiance certaine vis-à-vis du projet OBOR, considéré par beaucoup comme ayant pour but de permettre à la Chine d’étendre sa domination économique à l’Europe. En revanche, derrière cette prise de position en l’apparence unie, se cachent d’importantes disparités : les pays de l’Est ont pour la plupart adhéré en partie aux nouvelles routes de la soie et plusieurs milliards d’euros ont ainsi déjà été injectés. Il faut dire que la Chine propose des constructions d’infrastructures pour le moins alléchantes, comme des routes, rails et ports. Parmi les exemples, nous pouvons relever le projet “route express terre mer“[3] consistant à moderniser la voie ferrée reliant la Hongrie au port du Pirée en Grèce pour un montant d’1,8 milliards d’euros. Port du Pirée qui a été racheté par la compagnie chinoise Cosco, et qui fait partie des nombreuses acquisitions effectuées par la Chine : au total près d’un dixième des capacités portuaires européennes[4] serait contrôlé par des entreprises chinoises. Cette prise de contrôle progressive d’infrastructures européennes est donc un premier pas vers l’instauration des Nouvelles Routes de la soie en Europe.
L’Italie, prise de guerre importante ?
Dans un climat tendu, et alors que les nouvelles routes de la soie deviennent de plus en plus connues par le grand public, l’Italie a sauté le pas, et a surtout marqué les esprits. En effet, au-delà même des accords passés entre la Chine et l’Italie, c’est le revirement de cette dernière qui constitue une victoire à la fois symbolique mais aussi importante pour la Chine. Effectivement, lors du premier forum international en 2017, l’Italie avec à la tête du Conseil des ministres le Président du parti démocrate Paolo Gentiloni avait refusé de signer un accord[5]. Cependant, tout a changé à la suite de l’arrivée de Luigi di Maio dans le gouvernement Italien. Si le nouveau gouvernement n’a pas donné son approbation pour l’ensemble des discussions – une vingtaine d’accords en discussions ont notamment été suspendus suite à des réserves émises par les américains, l’UE, ou encore le gouvernement Italien lui-même – de nombreux accords ont tout de même été signés. Les principaux concernent des investissements dans les ports Italiens de Gênes et de Trieste. L’Italie, qui connecte l’Europe et l’Afrique est un pays clé pour la Chine et donc une “prise” majeure pour Xi Jinping. Outre les avantages certains et concrets qu’apporte l’Italie au projet Chinois, qui se traduisent par une prise d’influence en Italie ainsi que des investissements importants qui devront être remboursés dans le futur et offrant des débouchés pour les chinois, c’est surtout le symbole qui importe. L’Italie est tout d’abord le premier pays du G7 à adhérer à l’OBOR, cela renforce la crédibilité de la Chine qui jusque-là, souffrait d’un manque de soutien en Europe de l’Ouest, ce qui nuisait clairement au projet mais aussi à son image. Désormais, on peut rajouter à la liste de nombreux pays asiatiques et ceux de l’Europe de l’Est, le nom de l’Italie, 9e puissance économique mondiale. En plus de cet avantage majeur, la Chine réussit surtout sa stratégie voulue concernant l’UE. Plutôt que de négocier avec l’UE en personne, elle préfère des négociations pays par pays pour ainsi réduire la marge de manœuvre et de négociation des pays. Xi Jinping a parfaitement compris qu’il est bien plus évident de négocier avec un seul pays qu’avec un bloc uni. Et c’est là tout le problème de l’UE : à ce jour, il n’y a pas de réponse ni d’action commune, simplement des orientations et des conseils. C’est ce à quoi le président français Emmanuel Macron a voulu remédier lors de la visite de Xi Jinping en France juste après son passage en Italie.
Une Union Européenne désunie qui tente de faire un front commun avec l’axe Franco-allemand
Quelques jours après sa visite en Italie, Xi Jinping est allé, après un bref passage à Monaco, rencontrer le président Emmanuel Macron en France. S’il savait qu’il serait bien accueilli en Italie, il était également conscient que l’atmosphère serait beaucoup plus fraîche du côté français. Le président français ne s’est jamais totalement opposé au projet, et s’est même révélé relativement ouvert lors d’un tweet à l’occasion de la réception de Xi Jinping : “cette visite va renforcer notre partenariat stratégique et affirmer le rôle de la France, de l’Europe et de la Chine en faveur d’un multilatéralisme fort”. Mais derrière cette diplomatie cordiale, ressort beaucoup de méfiance et d’opposition. Emmanuel Macron a, il semblerait, choisit de contrer la stratégie chinoise ayant pour objectif de ne s’adresser qu’à un seul interlocuteur à la fois. Dans son ouvrage “La Chine e(s)t le monde”, Sophie Boisseau analyse cette stratégie chinoise comme étant “une manipulation à l’aide de discours rassurants sur l’importance de l’unité régionale mais des tactiques qui dans les faits divisent et vident l’organisation régionale de sa substance”. Ainsi, le but de la Chine serait de diviser petit à petit l’UE pour réduire peu à peu la marge de négociation de cette dernière et inciter les États à rejoindre progressivement le projet. Pour contrer cette stratégie, Emmanuel Macron a choisi de faire face à la Chine avec le soutien de la chancelière Allemande Angela Merkel et Jean Claude Junker le chef de la commission européenne : une manière de montrer une certaine unité européenne pour faire face à la Chine et ainsi forcer cette dernière à accepter une renégociation de certains éléments dans des termes plus favorables aux européens.
L’Europe a-t-elle une carte à jouer ?
Malgré la “perte” de l’Italie, l’UE n’est peut-être pas si affaiblie que cela. Tout d’abord car cette “perte” n’est que modérée, les accords les plus contestés par l’UE ont été pour la plupart suspendus. Il faut ensuite remettre les évènements dans leur contexte : la Chine est affaiblie économiquement, d’une part par des taux de croissance plus faibles que lors de ces dernières années mais surtout par la guerre commerciale engagée par les États-Unis de Donald Trump qui dénonce le commerce inégalitaire entre chinois et américains. Outre l’installation d’infrastructures visant à favoriser et accélérer le commerce, la Chine a pour objectif de créer de nouveaux débouchés pour certains de ses produits arrivant à saturation sur le marché interne, mais aussi d’améliorer et de sécuriser son accès à ses matières premières, elle a donc tout à gagner avec ce projet et pourrait ainsi coopérer dans le sens des européens. Il faut également noter que bien qu’elles inquiètent, les nouvelles routes de la soie ne sont pas nécessairement vues comme une menace, et bien négociées et utilisées elles pourraient s’avérer profitable à l’Europe. Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine en 2018 a alors déclaré : “Après tout, les anciennes routes de la soie ne furent jamais exclusivement chinoises” ouvrant la voie à une première négociation. Il a cependant immédiatement mis en garde la Chine en ajoutant “Ces routes ne peuvent être celles d’une nouvelle hégémonie, qui transformerait ceux qu’elle traverse en vassaux”[6]. Ainsi, malgré l’inquiétude engendrée, les pays européens qui sont sceptiques n’ont pas forcément fermé la porte à un accord.
Des tensions liées à la réciprocité et au respect de la propriété intellectuelle
Que manque-t-il aujourd’hui au projet pour susciter un réel engouement européen ? Tout d’abord, il y a évidemment le risque de dépendance politique : le secrétaire d’Etat italien à l’économie pourtant en faveur de l’OBOR a lui-même déclaré “nous sommes bien conscients qu’au-delà de l’opportunité, il y a aussi un risque”[7]. Les infrastructures dont le contrôle est pris en partie ou totalement par les chinois, ne dépendent plus ainsi du pays et traduisent donc une perte de pouvoir intérieur au profit de la Chine, ce qui peut être particulièrement grave pour des infrastructures clés comme des ports, qui vont, qui plus est, voir leur fréquentation augmenter particulièrement suite aux nouvelles routes de la soie. Le deuxième risque est un problème de dépendance économique. Il touche principalement les pays de l’Europe de l’Est. Si la construction d’infrastructures est évidemment positive pour un pays, celles-ci ne viennent pas gratuitement. Des crédits colossaux sont souscrits à la Chine, et pourraient placer les pays dans des situations extrêmement graves : c’est déjà le cas en Asie pour le Sri Lanka qui n’a pas pu rembourser ses dettes, et a ainsi dû céder le contrôle complet d’infrastructures à la Chine[8]. Si de telles extrémités semblent peu probables pour les pays de l’Europe de l’Ouest qui ont une puissance économique relativement forte, cela est beaucoup plus envisageable pour ceux de l’Europe de l’Est, plus instables et moins développés. Ainsi, en plus de s’engager dans des investissements ruineux pour le pays, ils pourraient également devenir totalement dépendant de la Chine. Outre ces notions de contrôle, l’initiative chinoise soulève de nombreuses autres questions : pourquoi l’Europe ouvrirait-elle son marché à la Chine alors que celle-ci ne l’ouvre que faiblement ? Cette ouverture supplémentaire ne va-t-elle pas renforcer les risques de violation de propriété intellectuelle dont la Chine est souvent accusée ? Que faire par rapport aux nouveaux standards et normes que la Chine défend qui peuvent être différents de ceux de l’UE ? Beaucoup de questions restent ainsi en suspens…
Le duo franco-allemand uni à la tête de la fronde
Si la France et l’Allemagne, les deux principales puissances européennes, ne s’entendent pas sur tout, elles ont – semblerait-il – réussi à se rassembler pour faire un front uni face aux ambitions chinoises. L’Allemagne est également très inquiète par rapport au projet chinois. Le ministre des affaires étrangères allemand, Heiko Maas a été très critique envers la position et le revirement Italien : “si certains pays croient pouvoir faire de bonnes affaires avec les Chinois, ils seront surpris quand ils s’apercevront qu’ils sont devenus dépendants”. Ces propos très agressifs font écho à la prise de pouvoir économique et politique de la Chine dans de nombreux pays par le biais des nouvelles routes de la soie. Si l’UE n’en est pas encore à ce point, elle met donc en garde contre les côtés sombres du programme OBOR. Toute la question est désormais de savoir si la Chine sera capable d’entrainer et de séduire d’autres États.
C’est ainsi qu’autour d’un projet ayant en l’apparence le but de favoriser et développer le commerce à l’aide d’infrastructures maritimes et terrestres se posent une multitude de problématiques géopolitiques. La complexité du projet OBOR, le nombre d’acteurs concernés, les relations politiques, les situations économiques des pays sont quelques facteurs parmi d’autres qui peuvent permettre d’expliquer la diversité des réactions des États Européens. Alors que ceux de l’Est semblent plutôt favorables, ceux-ci prennent le risque de faire office de simple zone de transport qui ne profite donc pas réellement des investissements et qui permettrait de relier le marché chinois à celui de l’Europe de l’Ouest de manière plus efficace. Pour les pays de l’Europe de l’Ouest, la question de la dépendance économique et politique se pose : l’Italie fait désormais partie du projet, mais à quel prix ? Quel pouvoir va-t-elle conserver dans le futur sur ses infrastructures ? Quelle marge de manœuvre disposera-t-elle par rapport à la Chine ? Les positions françaises et allemandes sont, elles aussi, sujettes à de nombreuses questions. Peut-on se permettre de refuser une telle opportunité alors les États-Unis semblent s’enfoncer petit à petit dans le protectionnisme ? L’Europe peut-elle garder son indépendance vis-à-vis des géants chinois et américain ? Quelles sont réellement les possibilités de négociation d’Emmanuel Macron et de ses alliés ? La Chine de Xi Jinping n’est pas exempte de défauts, mais nul ne peut lier que sa puissance ne fait qu’augmenter depuis de nombreuses années. Il semble difficile d’envisager que cet acteur mondial désormais incontournable plie face aux exigences des européens contestataires.
Par Valentin RAVET
[1] James Griffiths, “Just what is this One Belt, One Road thing anyway?”, CNN, 12 mai 2017
[2] Michel de Grandi, “La Chine utilise les Routes de la soie pour affaiblir l’Europe”, Les Echos, 7 mars 2019
[3] Blaise Gauquelin, “Pékin veut moderniser la voie ferrée qui relie la Grèce à la Hongrie”, Le Monde, 12 août 2017
[4] Keith Johnson, “Pourquoi la Chine achète-t-elle compulsivement des ports de l’Europe ?”, Slate, 8 février 2018
[5] Sabena Siddiqui, “Italy takes a chance on Belt and Road”, Asia Times, 18 mars 2019
[6] Pepe Escobar, “Pourquoi l’Europe craint-elle les Nouvelles routes de la soie ?”, Mondialisation, 25 avril 2018
[7] AFP, “Nouvelles Routes de la soie : signature d’un protocole d’accord Italie-Chine”, La Tribune, 23 mars 2019
[8] “Nouvelles routes de la soie : le piège chinois de la dette pourrait se refermer sur de nombreux pays”, Capital, 1er septembre 2018
LIEUX STRATEGIQUES
La nouvelle route de la soie s’appuie sur plusieurs lieux stratégiques pour s’implanter en Europe. Ces espaces ne sont pas choisis au hasard : ils permettent par leur position et leur influence de renforcer la position chinoise. Nous avons sélectionné trois lieux qui aujourd’hui reflète la prise de puissance croissante de la Chine en Europe :
PORT DU PIREE : Le port du Pirée a été cédé en 2015 contre l’avis du gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras pour un montant de 368,5 millions d’euros au groupe Cosco qui a racheté 67% des parts de la société. Le port est devenu le deuxième port de Méditerranée à la suite d’une croissance exceptionnelle depuis son rachat. Le chiffre : 80% des échanges commerciaux entre l’Europe et la Chine passent désormais par ce port.Il faut toutefois relativiser ce succès : les salaires ont baissé, le travail est plus important et plus précaire[1], [2].
LES PORTS DE GENES ET TRIESTE : la Chine prend une part importante de contrôle sur le port de Gênes, situé à l’Ouest et relié à la France et l’Espagne et le port de Trieste situé à l’est et relié à Europe Centrale. Ces deux ports offrent ainsi une nouvelle porte d’entrée à la Chine en Europe. La Chine va participer à des travaux de modernisation des ports en les finançant à hauteur de 49%. Du côté Italien, il s’agit pour Luigi Di Maio de rééquilibrer la balance commerciale entre l’Italie et la Chine, largement déficitaire. Les mêmes craintes que pour le port du Pirée sont toutefois redoutés[3]
LA ROUTE EXPRESS TERRE-MER : signé en 2014, le projet
regroupant la Hongrie, la Serbie et la Macédoine avance lentement. En échange
de crédits à rembourser, les chinois débloquent 1,8 milliard d’euros pour
moderniser le chemin de fer. Pour les chinois, il s’agit d’écouler les
marchandises en passant par cette route pour gagner du temps. En revanche, les
marchés d’Europe Centrale n’intéresse que peu la Chine : ainsi certains peuvent
penser que le projet n’avantagera en rien ces pays. Quoi qu’il en soit, cette
nouvelle route permettrait d’éviter Amsterdam et Hambourg, et consisterait donc en un réel gain
de temps pour l’écoulement des marchandises chinoises[4]
[1] Adéa Guillot, “Le port du Pirée cédé au chinois Cosco”, Le Monde, 21 janvier 2016
[2] France Télévisions, “Grèce : le port du Pirée en plein boom grâce à la Chine”, France Info, 21 mars 2019
[3] France Télévisions, “La Chine à la conquête des ports italiens”, France Info, 21 mars 2019
[4] Blaise Gauquelin, “Pékin veut moderniser la voie ferrée qui relie la Grèce à la Hongrie”, Le Monde, 12 août 2017
PERSONNAGES CLÉS
Les nouvelles routes de la soie engendrent depuis plusieurs années de nombreuses réactions, protestations ou approbations. Certains chefs d’États se démarquent et ont ainsi un impact sur le projet. Nous avons fait une liste de trois chefs d’États jouant aujourd’hui un rôle actif :
Xi Jinping.Président de la République Populaire de Chine depuis 2013. Très ambitieux, Xi Jinping s’est fixé pour objectif de hisser la Chine à la première puissance mondiale d’ici 2050. Les nouvelles routes de la soie sont une des étapes pour accéder à cet objectif : il qualifie ce projet comme étant le “projet du siècle”. Il est désigné comme étant le président le plus puissant depuis Mao, et règne dans tous les domaines en Chine. En 2018, il s’est assuré la suppression de la limite de mandats présidentiels consécutifs : le monde devra donc probablement traiter avec lui pendant encore longtemps.
Emmanuel Macron.Pro-européen ayant dès le début de son mandat défendu fortement la souveraineté européenne, il essaye régulièrement de démontrer la puissance de cette dernière, et engage ainsi un bras de fer avec la Chine pour défendre les intérêts européens qu’ils considèrent comme étant menacés par le projet OBOR. S’il parvient à négocier les points problématiques, son autorité et celle de l’Europe seront probablement renforcées. Cependant, dans le cas contraire, la légitimé de l’Europe et plus particulièrement celle d’Emmanuel Macron seront questionnés.
Luigi di Maio. Ministre de l’intérieur de l’Italie depuis 2018. Après des études de droit qu’il a abandonné il s’engage très tôt dans la politique et devient membre du mouvement des 5 étoiles avant d’en prendre sa direction en 2018. Il accède au pouvoir suite à la victoire du M5S aux élections de 2018. Il est l’un des principaux artisans de l’accord entre la Chine et l’Italie. Alors que les principaux alliés de l’Italien s’inquiètent de ce choix, il considère qu’il s’agit d’une démarche pour rééquilibrer la balance commerciale de l’Italie avec la Chine et qu’ils ne mettent nullement en danger politiquement l’Italie. Est-ce le cas ? Nous le saurons prochainement.
Un article concourant pour le prix Geolinks, signé Valentin RAVET.
BIBLIOGRAPHIE
ARTICLES MEDIATIQUES :
James Griffiths, “Just what is this One Belt, One Road thing anyway?”, CNN, 12 mai 2017, https://edition.cnn.com/2017/05/11/asia/china-one-belt-one-road-explainer/index.html
Michel de Grandi, “La Chine utilise les Routes de la soie pour affaiblir l’Europe”, Les Echos, 7 mars 2019, https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-chine-utilise-les-routes-de-la-soie-pour-affaiblir-leurope-996431
Blaise Gauquelin, “Pékin veut moderniser la voie ferrée qui relie la Grèce à la Hongrie”, Le Monde, 12 août 2017, https://www.lemonde.fr/international/article/2017/08/12/pekin-veut-moderniser-la-voie-ferree-qui-relie-la-grece-a-la-hongrie_5171714_3210.html
Keith Johnson, “Pourquoi la Chine achète-t-elle compulsivement des ports de l’Europe ?”, Slate, 8 février 2018, http://www.slate.fr/story/157396/chine-ports-europe
Sabena Siddiqui, “Italy takes a chance on Belt and Road”, Asia Times, 18 mars 2019, https://www.asiatimes.com/2019/03/opinion/italy-takes-a-chance-on-belt-and-road/
Pepe Escobar, “Pourquoi l’Europe craint-elle les Nouvelles routes de la soie ?”, Mondialisation, 25 avril 2018, https://www.mondialisation.ca/pourquoi-leurope-craint-les-nouvelles-routes-de-la-soie/5625526
AFP, “Nouvelles Routes de la soie : signature d’un protocole d’accord Italie-Chine”, La Tribune, 23 mars 2019, https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/nouvelles-routes-de-la-soie-signature-d-un-protocole-d-accord-italie-chine-811789.html
“Nouvelles routes de la soie : le piège chinois de la dette pourrait se refermer sur de nombreux pays”, Capital, 1er septembre 2018, https://www.capital.fr/economie-politique/routes-de-la-soie-le-piege-de-la-dette-guette-les-amis-de-la-chine-1305177
Adéa Guillot, “Le port du Pirée cédé au chinois Cosco”, Le Monde, 21 janvier 2016, https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/21/le-port-du-piree-cede-au-chinois-cosco_4851244_3234.html
France Télévisions, “Grèce : le port du Pirée en plein boom grâce à la Chine”, France Info, 21 mars 2019, https://www.francetvinfo.fr/monde/grece/grece-le-port-du-piree-en-plein-boom-grace-a-la-chine_3243477.html
France Télévisions, “La Chine à la conquête des ports italiens”, France Info, 21 mars 2019, https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/la-chine-a-la-conquete-des-ports-italiens_3244113.html
IMAGES ET PHOTOGRAPHIES :
- Xi Jinping : https://www.forbes.com/profile/xi-jinping/#5b125b7c1601
- Emmanuel Macron : https://www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2017/06/29/the-subtle-messages-in-emmanuel-macrons-official-portrait/?utm_term=.b4741f4790bc
- Luigi di Maio : https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/03/06/l-insaisissable-luigi-di-maio-visage-tres-lisse-d-un-m5s-normalise_5266301_3214.html
OUVRAGES :
- Alexis Bautzmann, “Atlas Géopolitique Mondial”, Edition du rocher, 2019
- Boisseau du Rocher, “La Chine e(s)t le monde”, Odile Jacob, 2019