Fiche Pays Îles Cook – 2014

Introduction

Le Monde se tourne vers une nouvelle région qui est l’Océanie. Cette partie de la terre regroupe l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Guinée et tous les archipels situés aux alentours, dont nos Iles Cook.

 

Les iles Cook situées en Polynésie dans l’océan pacifique sont constituées de 15 iles. La nature du régime est une monarchie parlementaire. En effet, il s’agit d’un état dit comme indépendant, reconnu comme état non-membre par l’ONU. Par ailleurs, la souveraine de cet eldorado n’est autre que la Reine Elisabeth II et son représentant actuel dans les îles, Tom Marsters nommé le 27 juillet 2013.

 

La langue officielle est l’Anglais, cependant il existe un dialecte parlé et compris par la quasi-totalité de la population : c’est le « Maori des îles Cook ». La capitale des iles est Avarua qui se situe sur la plus grande île : Rarotonga. Enfin, depuis le 4 août 1965, c’est un état semi-indépendant, plus précisément on parle de libre association avec sa voisine la Nouvelle-Zélande. « Donc un Etat associé est un état souverain (ici les îles Cook) ayant signé une convention de partenariat avec un Etat généralement plus grand ou plus peuplé (ici Nouvelle-Zélande) auquel il est associé » wikipédia.

 

On remarque qu’au fil des années et d’après ce que nous allons développer tout de suite, qu’il existe une liaison non-négligeable entre la Nouvelle-Zélande et les Iles Cook. Nous sommes donc posées la question suivante : quelle est la réelle relation entre ces deux territoires ?

Pour répondre à notre problématique nous avons choisi d’effectuer dans un premier temps une exploration approfondie des Iles Cook puis d’analyser les intérêts socio-politiques-économiques et de défense.

 

I/ Exploration approfondie des Iles Cook

A)   La démographie

Le dernier recensement datant de septembre 2013dénombre 18 900 citoyens et 13 700 résidents. La population des îles est à 90% de type polynésien (mélange entre Tahitiens et Maoris). La particularité à savoir c’est que lorsqu’on nait sur une île Cook, on adopte automatiquement la nationalité néozélandaise mais on est également sujet britannique.

 

L’île n’a pas connu de forte immigration durant toute son existence. Tout d’abord, il y a très peu d’étrangers qui viennent habiter sur ces îles paradisiaques, du fait du manque d’offres de travail et de l’important enclavement. Le  pays a surtout connu des pics démographiques décroissants. Tout commence en 1821 avec l’occupation de l’île par le Révérend Britannique John Williams. Malheureusement, ce dernier a amene de nombreuses maladies sur l’archipel, ce qui a décimé une partie de la population (par exemple sur l’île de Rarotonga, la population est passée de 7 000 à 2 000 habitants).  Ensuite, nous pouvons citer la période de crise qui se situe entre 1995-1996. En effet ayant une dette énorme, le pays se retrouve en faillite et beaucoup de licenciements économiques sont effectués, ce qui va amener les habitants de l’île à chercher du travail en Nouvelle-Zélande et en Australie.

 

Enfin en point positif c’est que cette dernière décennie est marquée par une légère croissance de la population, due au développement économique mis en place par la Nouvelle Zélande (école, administration…).

 

 

B)   Les données géographiques

Comme susmentionné, nous nous situons dans le triangle polynésien dans l’Océan Pacifique, au Nord-est de la Nouvelle Zélande. On coupe généralement l’archipel en 2 groupes délimités par un méridien :

 

–       L’archipel du Nord qui est composé de 6 îles : Manihiki, Nassau, Penrhyn, Pukapuka, Rakahanga et Suwarrow. Pour la plupart de ces îles, il s’agit d’Atoll (un atoll est « une île en forme d’anneau constituée de récifs coralliens » l’Internaute). Par la forme de ces îles et le problème de la montée des eaux due au réchauffement climatique, la population se fait plus rare dans ce coin-là. En chiffres, il est constaté que 30% environ de la population totale habite dans l’archipel du Nord.

–       L’archipel du Sud qui est composé de 9 îles : Takutea, Rarotonga, Palmerston, Mitiaro, Mauke, Manuae, Mangaia, Atiu, Aitutaki. On y trouve des îles plus propices à l’existence humaine. En effet, certaines îles comme Rarotonga abritent un relief et un sol fertiles.

 

Concernant la superficie de l’ensemble de l’Archipel, on dénombre 1 470km de distance entre l’île la plus au Nord (Pukapuka) et celle qui est la plus au Sud (Mangaia). Comme l’archipel est entouré d’îles d’autres pays (Samoa occidentales et Américaines, la république de Kiribati royaume des Tonga et la Polynésie Française), il a des frontières bien limitées. Cependant, son domaine maritime couvre plus de 2 millions de km2 (soit environ 4 fois la France métropolitaine qui est de 534 000km2) pour seulement 240km2 de terres émergées.

Cook Islands

C)  Les données historiques

–       1773 – 1779 : Le célèbre Navigateur Britannique James Cook s’est rendu plusieurs fois sur l’Archipel. Et son nom fut attribué a l’Archipel après sa mort en mémoire de son passage.

 

–       Le 19e siècle est marqué par la période britannique. Tout commence en 1823 avec l’importation du Christianisme par le Britannique John Williams. Par ailleurs, durant cette période, les Cookiens se méfient d’une annexion de la France qui se situe non loin de là (Tahiti) et demandent alors une protection du gouvernement britannique. Ce dernier n’accède à la requête de l’archipel qu’en 1888 en instaurant un protectorat. Durant cette période, il renforça la religion en construisant la première église catholique et il instaura l’Anglais dans l’administration.

 

 

–       Commence alors la période néo-zélandaise, avec l’annexion des îles en 1900. Et en  1903, les îles furent placées sous une administration distincte tout en restant une colonie de la Nouvelle Zélande. Vers les années 60, la période de la grande décolonisation qui touche de nombreux pays va arriver jusque dans le Pacifique, ce qui amènera le gouvernement à accorder aux îles Cook une certaine autonomie.

 

–       Territoire « presque » autonome en effet, il bénéficie toujours de l’association politique avec sa grande sœur, la Nouvelle Zélande, ce qui lui permet d’avoir comme avantage, une aide financière et militaire. Par ailleurs, la partie des affaires étrangères reste sous la tutelle néozélandaise, ce qui nous pousse à penser qu’il est dans l’intérêt de la Nouvelle-Zélande de maintenir cette subordination.

 

Sources : http://www.axl.cefan.ulaval.ca/pacifique/cook.htm 

II/ Intérêts socio-économiques-politiques, et de défense

A)   Statut Onusien

Les Iles Cook, ne sont pas un état indépendant parce qu’elles ont le statut d’état associé à la Nouvelle-Zélande. Au niveau onusien, les iles Cook sont considérées comme Etat non membre : « Les États non membres de l’ONU mais membres d’une ou de plusieurs institutions spécialisées peuvent demander le statut d’Observateur permanent. Les Observateurs permanents ont le droit d’assister à la plupart des réunions et d’en consulter la documentation. Ainsi, les iles Cook elles ne veulent pas siéger à l’ONU, sinon cela serait au risque de perdre leur statut d’état associé, ce qui impliquerait une perte de la citoyenneté néozélandaise et des intérêts socio-économiques-politiques, de défense.

 

B)   Enjeux économiques

La principale source de revenus des Iles Cook est bien évidement le tourisme, avec plus de 100 000 touristes qui s’y rendent chaque année. En effet, ce secteur représente 65% du PIB bien qu’il n’y ait que quelques îles qui attirent vraiment les touristes, telles que Rarotonga et Aitutaki.

 

Par ailleurs, l’économie des Iles Cook est touchée par l’isolement des marchés extérieurs, comme la plupart des nations situées dans le Pacifique du Sud. En effet, cet Etat souffre d’un manque de ressources naturelles et d’un manque d’infrastructure. A cela, on rajoute les différentes catastrophes naturelles qui s’abattent sur ces iles telles que les typhons detruisant tout lors de leur survenue, alors que l’agriculture fait partie de la base de l’économie. Le secteur industriel quant à lui, est restreint puisqu’il ne concerne que la transformation de fruits, l’habillement et l’artisanat.

De plus, la population étant répartie sur 15 îles, cela empêche une concentration des activités commerciales.

 

Aussi, les destinations vers lesquelles les iles Cook peuvent exporter sont très éloignées, rendant ainsi les coûts liés au transport des marchandises, enlevés. Effectivement, le Japon est leur principale source d’exportations puisqu’il représente 61 % de celles-ci. Et c’est la Nouvelle-Zélande qui correspond à une grande partie de leurs importations puisqu’elle représente 64% de ces dernières.

 

Néanmoins, les déficits commerciaux sont couverts d’une part grâce au fait que les émigrants envoient de l’argent à leurs familles et d’autre part, du fait que les Iles Cook reçoivent des aides financières extérieures notamment celle de la Nouvelle-Zélande. Cette aide varie selon les années entre 7 et 10 millions de dollars néo-zélandais, soit environ  4 a 6 millions d’euros par an.

 

Aussi, la Nouvelle-Zélande ne les aide pas seulement à couvrir leurs dettes, mais elle leur vient en aide dans d’autres domaines tels que le développement économique, les infrastructures, la santé et l’éducation. Par exemple, pour l’année 2010-2011, elle leur a fourni 8,7 millions d’euros d’aide. Ce qui est significatif.

 

C)  Politique intérieure

Étant un état associé à la Nouvelle-Zélande, le statut des iles Cook ne leur permet pas d’être un état indépendant. Malgré cela, il existe bel et bien une vie politique propre aux Iles Cook. Celle ci à été instaurée en 1946 par l’administration néozélandaise.

 

De plus, en 1965, cette dernière leur a laissé le choix entre plusieurs possibilités de mode d’indépendance :

–       indépendance complète

–       assimilation définitive à la Nouvelle-Zélande

–       fédération polynésienne avec Niue

–       indépendance associée

 

Il existe deux partis politiques : le Cook Island Party (CIP) et le Democratic Party (DP).Néanmoins, le découpage politique des iles Cook reste très complexe. En effet, il est arrivé plusieurs fois que certains hommes politiques changent de camps et pas seulement une fois. Il y en a qui ont même fait trois à quatre aller-retours entre les deux partis. Si bien qu’en 2007, un amendement appelé « anti-party hopping » a été voté pour limiter ces changements de camps au milieu d’une législature.

 

Depuis 1995, les iles connaissent une forte migration de leur population vers la Nouvelle-Zélande. En effet, on denombre environ 50 000 personnes originaires des Iles Cook vivant la-bas. Ainsi, l’éducation et la formation sont devenues des priorités politiques des différents gouvernements, de manière à ce que l’archipel ne se retrouve pas totalement dépeuplé.

 

Point sur les Ariki : Il faut savoir que les Ariki sont comme des chefs coutumiers. Ils ont beaucoup de pouvoir ; même si ce dernier a diminué au fil du temps, ils possèdent quand même une influence non négligeable dans la politique et économique des Iles Cook.

 

 

D)   Politique Extérieure

Nous avons noté que les Iles Cook possèdent un lien très important avec la Nouvelle-Zélande du fait de leur statut d’état associé. C’est cette dernière qui s’occupe des Affaires étrangères des îles, mais seulement à la demande du gouvernement cookien.

 

En ce qui concerne la défense, selon l’accord de libre association, c’est aussi la Nouvelle-Zélande qui en est chargée puisque les Iles Cook ne possèdent pas d’armée.

 

En 2001, une convention a été signée par les deux Etats, selon laquelle,  les iles Cook peuvent agir comme un état indépendant et donc avoir des relations à l’international/ avec la communauté internationale. Ainsi, elles sont membres de plusieurs organisations internationales telles que la FAO, l’UNESCO et l’OMS, ou encore l’Organisation Maritime Internationale (OMI).

Elles sont également actives au sein des organismes du Pacifique tel que le Forum des Iles du Pacifique (FIP) ou la Communauté du Pacifique-Secrétariat (CPS).

 

Les Iles Cook, bien qu’inconnues par la plupart des autres Etats, entretiennent des relations avec une trentaine de pays et possède 5 représentations diplomatiques à l’étranger (Nouvelle-Zélande, Australie, Monaco, Norvège, Bruxelles (UE)).

 

Aussi, elles ont reçu une aide de l’UE en matière d’assainissement, de gestion des déchets et de renouvellement des énergies renouvelables, d’un montant de 3,3 millions d’euros pour la période de 2008 à 2013. Le but de cette action est de permettre le développement des iles isolées.

Sources : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/iles-cook/presentation-des-iles-cook/

 

A)   Analyse SWOT

Cette analyse résume des conclusions essentielles de l’analyse de l’environnement et de la capacité stratégique d’une organisation.

 

Forces

–       Agriculture, tournée vers le marché interne et l’autosubsistance

–       Perliculture, en hausse mais dans une moindre mesure.

–       Un des pays les plus prospères du Pacifique avec un PIB de US$ 13855/habitant

–       Indépendance associée à la Nouvelle-Zélande

 

Faiblesses

–       Instabilité politique par le passé

–       Difficulté d’égalité entre toutes les iles de l’archipel

 

Opportunités

–       Tourisme

–       Aides internationales

–       Exode des jeunes en nette diminution

 

Menaces

–       catastrophes naturelles récurrentes

–       Enclavement

–       Peu de terres au total

 

B)   Récapitulatifs des avantages pour les deux parties

  • En ce qui concerne la Nouvelle-Zélande :

–       Une superficie exploitable supplémentaire 2,2 millions de km2

–       Présence de ports

–       Présence de ressources en abondance de  nodules poly-métalliques. (galette composée de métaux à l’état brut se trouvant en abondance sur les fonds marins des Iles Cook.

 

  • En ce qui concerne les Iles Cook :

–       Aucun mouvement indépendantiste à ils se complaisent dans cette situation

–       L’indépendance est un processus qui se prépare alors qu’on a pu remarquer l’absence  de structure politique forte, d’une indépendance économique et d’une armée en formation.

 

Conclusion

Pour répondre à notre problématique qui était de s’interroger sur la nature des relations entre la Nouvelle-Zélande et les Iles Cook, nous avons conclu qu’il s’agit d’une relation mutuellement avantageuse.

Cela permet à la Nouvelle-Zélande d’acquérir une certaine puissance à travers la domination économique et politique, sur un territoire autrefois appartenant à un rival (Royaume Uni).

En ce qui concerne les Iles Cook, elles sont protégées et peuvent compter sur leur grande sœur en cas de menace structurelle ou conjoncturelle.

 

 

Groupe : CETIER Pauline – DAOUDA Mistoura

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