Données générales
Forme de l’Etat : Monarchie parlementaire et constitutionnelle
Langues : Castillan, Catalan, Basque et Galicien
Monnaie : Euro
IDH : 0,88 en 2011
Démographie : 93 hab/km² 47,2 millions d’habitants en 2012
Ethnies : Espagnols, Basques, Catalans, Gascons, Vascons, Astures
Président gouvernement : Mariano Rajoy
Roi : Juan Carlos 1er
Capitale : Madrid
Risque politique
Dans un contexte de récession économique, le pouvoir politique a du mal à conserver une position crédible auprès du peuple espagnol épuisé par les difficultés rencontrées. L’année 2012 s’était achevée sur un mois de décembre catastrophique, à un taux de chômage de 26,1%. L’Espagne demeure l’un des pays de l’UE les plus touché par la crise de 2009. Les effets de cette crise ont été dévastateurs et encore aujourd’hui certains secteurs très affectés n’ont pas réussi à se redresser.
Vivement critiqué suite à la présentation de son plan d’austérité, José Luis Zapatero a annoncé le 2 avril 2011 qu’il ne serait pas candidat à sa succession. Son successeur a été désigné lors d’un processus de primaires internes qui ont opposé deux personnalités socialistes : le ministre de l’Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, et la ministre de la Défense, Carme Chacón. C’est Rubalcaba qui a remporté ces primaires. Il est responsable devant le Congrès des députés, qui forme avec le Sénat les Cortes, le Parlement espagnol.
Une pétition exigeant la démission de Mariano Rajoy a atteint le million de signataires. Le site change.org l’avait mis en ligne le 31 janvier 2013, suite à la publication par EL Pais de documents sur une affaire de corruption concernant le Parti populaire, dont est issu Rajoy, et révélé le 18 janvier dernier par El mundo. Selon EL Pais, le chef du gouvernement aurait perçu des paiements pout un total de 25 200 euros par an de 1997 à 2008 provenant d’entreprises privées. En revanche, EL Mundo défendait l’innocence de Rajoy. Mais la défiance du peuple espagnol envers ses dirigeants, jugés impuissants, augmente de jour en jour.
En 2013, le Président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a fait le bilan devant le parlement de deux années difficiles pour le pays et ses habitants qui ont du faire de sérieux efforts pour se plier aux contraintes de la rigueur imposée par le gouvernement et de la récession qui a frappé le pays.
Le gouvernement a adopté d’importantes mesure d’austérité depuis l’été 2012 et les objectifs budgétaires ont été allégés. Ces cibles ne seront cependant pas atteintes en raison de la récession et de l’ajustement difficile des comptes des communautés autonomes.
L’affaire de corruption empoisonne ainsi la droite espagnole depuis 2009 tournant en crise politique, et pourrait désormais faire chuter le gouvernement. Reste à savoir si en pleine crise économique, l’Espagne pourra supporter aussi une telle crise politique.
Risque économique et financier
Après 16ans de croissance économique ininterrompue, l’Espagne s’était hissée au 12ème rang des pays les plus riches au monde.
Cependant l’activité économique se dégrade depuis 2011 et la récession devrait poursuivre en 2013. Le pays a été ébranlé par la crise financière qui a profondément touché le secteur immobilier et affaiblie le système bancaire. La consommation est très durement affectée par la baisse du revenu disponible des ménages, liée elle-même à la réduction des salaires du secteur public et à la forte détérioration du marché du travail. L’Espagne est très touchée par la crise économique mondiale. Le secteur du logement qui est un des secteurs les plus affectés, n’a pas encore touché le fond et l’investissement résidentiel devrait continuer à se replier dans un contexte où le stock de maisons invendues demeure important. L’affaiblissement de la demande intérieure, le poids de l’endettement des entreprises c’est-à-dire 134% du PIB fin 2011, continueront à peser sur les décisions d’investissement. En revanche, la contribution du commerce extérieur restera positive du fait du recul des importations et d’une légère hausse des ventes à l’étranger.
Miné par la crise immobilière et la détérioration de la conjoncture, le secteur bancaire est également touché. Néanmoins, des avancées modérées ont été enregistrées depuis l’été 2012 avec la mise à disposition par la zone euro d’une aide importante destinée à la recapitalisation des banques. La qualité des actifs bancaires continue à se détériorer et la rentabilité des banques à baisser.
Le poids de la dette de l’Etat s’est encore alourdi en 2012, atteignant plus de 90% du PIB. Les coûts d’emprunt sur le marché obligataire se sont toutefois réduits à compter de septembre 2012, après l’annonce par la BCE d’un programme de rachat illimité de dette souveraine. Cependant, les autorités, qui ont bouclé sans encombre leur programme de financement pour 2012, tardent à recourir à l’intervention du Mécanisme européen de stabilité qui constitue un préalable à la mise en œuvre de ce schéma. L’agitation sociale, la recrudescence des revendications nationalistes et l’important besoin de financement de l’Etat pour 2013 pourraient malgré tout les y contraindre.
Risque géographique et environnemental
Aspects géographiques :
L’Espagne occupe une place stratégique au sein de l’Europe et de l’Union Européenne, son ouverture sur la mer méditerranée facilite son commerce international. La moitié des terres espagnoles ne sont pas cultivées en raison de la sécheresse. Les régions industrielles les plus dynamiques se trouvent autour de la capitale et de Barcelone.
L’Espagne a ouvert son économie à partir des années 1960. Madrid est le principal centre universitaire et des affaires mais le secteur tertiaire est également développé à Barcelone. L’Espagne est le deuxième pays d’accueil des touristes après la France. Elle bénéficie en effet d’atouts divers : les côtes méditerranéennes offrent des plages réputées qui attirent beaucoup de touristes.
Aspects environnementaux :
La Commission européenne a envoyé à l’Espagne un dernier avertissement écrit parce qu’elle ne s’est pas conformée à un arrêt de la Cour de justice relatif au traitement des eaux usées à Playa de la Motilla, dans la région de Valence. Si l’Espagne ne prend pas les mesures qui s’imposent pour remédier au problème, la Commission pourra saisir une nouvelle fois la Cour de justice et demander que des amendes soient infligées à cet État membre.
Un rapport de Sustainlabour en partenariat avec l’organisation internationale du travail montre qu’un soutien de l’Espagne à l’économie verte pourrait l’aider à supporter la crise économique. L’économie verte pourrait amener plus d’un million d’emplois en Espagne en 2020 : le potentiel d’activités représentées par l’économie verte pourrait constituer une solution pour l’aider à sortir de la crise selon le rapport de la fondation Sustainlabour ” Des emplois verts pour un développement durable : le cas de l’Espagne”. Si cette stratégie a déjà été amorcée par différents pays européens, le document redoute que les mesures d’austérité et l’ampleur de la récession n’arrêtent les initiatives.
Le pays est fortement dépendant d’un point de vue énergétique. Plus de78% de ses besoins sont couverts par les importations. L’énergie primaire utilisée en Espagne provient pour plus de 80% de combustibles fossiles très contaminants. C’est un pays très consommateur d’énergie qui ne dispose pas encore d’un modèle énergétique stable. La question du nucléaire fait toujours débat.
Hard Power en Espagne
Les Forces armées espagnoles
(Fuerzas Armadas Españolas, FFAA), sont chargées de la défense nationale de l’Espagne. Elles sont divisées en trois branches :
- L’Armée de terre (Ejército de Tierra)
- La Marine (Armada)
- L’Armée de l’air (Ejército de Aire)
Des personnels des trois armes sont intégrés à la Garde royale (Guardia Real), chargée de la protection du Roi et de sa famille ; d’après la Constitution de 1978, le Roi d’Espagne est chef suprême des Forces armées.
Du fait de son appartenance à l’UE, à l’OTAN et à l’ONU, l’Espagne a été partie prenante à de nombreuses opérations de maintien de la paix. Notamment dans des pays tels que l’Afghanistan, le Liban ou encore la Somalie. Dès les années 2000 l’Espagne s’est rapproché de la France en termes d’accords bilatéraux et de commerce international.
L’Espagne est un partenaire économique important pour la France. En 2012, elle est le 4ème client et le 6ème fournisseur. Au niveau fiscal, une convention de non double imposition a été signée entre la France et l’Espagne en 1995 à Madrid et est entrée en vigueur en 1997. Elle vise à éviter les doubles impositions ainsi qu’à prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
L’Espagne est également membre de l’Union Européenne, du G20 et de l’OMC. C’est alors un acteur mondial qui participe aux décisions d’ampleur internationale en matière de R&D.
Sa présence en Amérique Latine est importante et le prestige des entreprises espagnoles sur les principaux marchés sud-américains est un véritable atout pour le pays. Un accord a d’ailleurs été signé entre l’Espagne et l’Organisation des Etats Américains en 1972 afin de réguler ses relations avec les pays d’Amérique Latine. Cet accord lui a permis par la suite d’obtenir le statut d’observateur permanent de l’organisme.
Soft Power en Espagne
L’innovation :
En Espagne, les compétences en matière de recherche et d’innovation sont partagées entre l’Etat et les communautés autonomes. La constitution espagnole donne en effet aux Communautés autonomes une compétence propre pour le développement de la recherche, mais réserve à l’Etat central la responsabilité de la promotion et de la coordination générale de la recherche scientifique et technique. Dans ce contexte, le cadre général national était fixé par une Loi de la Science adoptée en 1986.
La forte croissance du système, le fait que certaines des communautés autonomes aient créé de véritables systèmes régionaux de recherche et d’innovation, l’importance croissante de l’intégration dans l’espace européen de la recherche et enfin la volonté d’adapter le système afin qu’il contribue à l’émergence d’une société de la connaissance ont conduit à une révision du dispositif.
Les médias :
Les médias espagnols étaient contrôlés par l’armée sous la dictature de Francisco Franco, de 1939 à 1975. Après la mort de Franco en 1975, le quotidien nouvellement créé El País est devenu le symbole de la transition démocratique. La Constitution garantit depuis 1978 la liberté d’opinion et la liberté de la presse.
Près de 40 ans d’évolution démocratique n’ont pas permis d’estomper la division idéologique de la société espagnole, et celle-ci se reflète également dans les médias du pays. Les quotidiens nationaux sont fréquemment critiqués pour leur trop grande proximité des partis politiques et le moindre changement de gouvernement à Madrid a toujours des répercussions sur l’orientation de la radio-télévision publique.
Conclusion
Elle a été lourdement touchée par la crise économique et financière et peine à se ressaisir. Le taux de chômage atteint des records et se classe parmi les plus élevés en Europe.
Elle bénéficie cependant d’un gouvernement concerné qui tente par tous les moyens de remédier à cette situation difficile. Le gouvernement est assez stable et malgré les scandales, les affaires de corruption et les revendications des citoyens, il arrive tout de même petit à petit à obtenir des résultats bien que minces. C’est le système bancaire qui a été le plus touché et qui a des répercutions importantes sur toute l’Union Européenne.
L’Espagne tire sa force de sa position stratégique pour les échanges internationaux et de son économie diversifiée. Elle commerce beaucoup avec le France. Ce sont d’ailleurs les exportations qui apportent un soutien important à l’économie du pays. Le tourisme est également un secteur porteur en Espagne qui est fondamental pour son économie. En effet, de par ses caractéristiques géographiques et son climat l’Espagne est un pays qui attire beaucoup les étrangers du monde entier. L’Espagne est donc un pays qui attire les touristes mais aussi les investisseurs.
L’UE est le 1er partenaire commercial de l’Espagne et la part des échanges avec les pays d’Afrique du Nord et d’Amérique latine est grandissante depuis 2007. Grâce à ces soutiens à l’économie et aux finances, l’Espagne devrait sortir de la récession d’ici 2014.
Webographie
http://www.ambafrance-es.org/france_espagne/IMG/pdf/001b1203824a.pdf
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Espagne
http://www.lemoci.com/Espagne/Indicateurs-economiques/011-47435-Espagne.html
http://fr.euronews.com/tag/politique-espagnole/
http://www.eurotopics.net/fr/home/medienlandschaft/spanienmdn/
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