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Fiche Pays – Ethiopie

Introduction

Forme de l’État : République démocratique fédérale d’Éthiopie

Superficie : 1 104 300 km²

Langue officielle : Amharic/wp-admin/post.php?post=4022&action=edit&message=8

Autres langues parlées : Oromigna, Tigrigna, Somaligna, Guaragigna, Sidama, Hadiyigna.

L’Anglais est la principale langue étrangère enseignée dans les écoles.

Langue des affaires : Anglais

Population totale : 91.728.849

Population urbaine : 17,3%

Densité : 89 habitants/km²

Origines ethniques :

– Oromo 40 %,

– Amhara et Tigréens 32 %,

– Sidamo 9 %,

– Ari ou Shankella 6 %,

– Somali 6 %,

– Afar 4 %,

– Gurage 2 %. 

Religions :

– Chrétiens 60,8%,

– Musulmans 32,8%,

– Croyances traditionnelles 4,6%,

– Autres 1,8%.

Monnaie locale : Birr éthiopien (ETB)

Taux d’alphabétisation : 35,9%

Indice de développement (IDH) :

 

Evalutation du risque politique

  1. La stabilité du gouvernement et des institutions

L’Éthiopie est sortie de la crise politique post électorale traumatisante de 2005, qui a été marquée par de profonds désaccords sur les résultats des élections entre le parti au pouvoir, à savoir le Front démocratique révolutionnaire des peuples d’Éthiopie (EPRDF), et l’opposition. Par contre, les élections générales de mai 2010 ont été pacifiques. L’EPRDF et les partis affiliés ont gagné ces élections, avec une majorité nettement plus grande au Parlement fédéral.
Pour les partis d’opposition et d’autres acteurs, cette victoire a été assimilée à un rétrécissement de l’espace démocratique.

On pourrait avancer que les divisions au sein de l’opposition ont également été un facteur. Depuis la tenue de ces élections, le statut juridique du Medrek, la principale coalition des partis d’opposition, a changé pour devenir une «alliance». Il pourrait s’agir d’une tentative de réorganisation, en vue des élections prévues en 2015. S’agissant des perspectives, il est difficile de penser à une décrispation dans les relations tendues entre le parti au pouvoir et l’opposition, ce qui souligne la fragilité du processus de transition démocratique en Éthiopie

Traduisant peut-être les difficultés dans la transition politique, la note attribuée à l’Éthiopie au titre de la stabilité politique et des libertés civiles est inférieure à celle de ses pairs d’Afrique de l’Est. Toutefois, l’Éthiopie a des notes pratiquement similaires à celles de ses pairs pour ce qui est des droits politiques (Graphique 1).

graph1
2. Les conditions socio-économiques

Selon une récente publication de la Banque africaine de développement (BAD), intitulée « AfDB and Ethiopia – Partnering for Inclusive Growth », l’une des grandes réussites de l’Afrique d’aujourd’hui se trouve dans le redressement socio-économique qu’a connu un certain nombre de pays, dont l’Éthiopie, au cours des dix dernières années.

Avec un taux de croissance annuel moyen de 11 %, l’Éthiopie a réalisé des progrès considérables pour devenir l’une des économies qui se sont développées le plus rapidement au monde. Elle est en passe d’être la plus grande économie d’Afrique de l’Est. En investissant dans des projets et programmes dans divers secteurs de l’économie éthiopienne, la BAD apparaît résolument comme le partenaire de choix de l’Éthiopie en matière de développement.

Comme il s’agit d’une économie qui repose dans une large mesure sur l’agriculture, l’aide en faveur des pauvres que fournit la BAD est essentielle dans le soutien d’une croissance inclusive et le renforcement de l’intégration économique avec les pays voisins. Avec une population dont près de la moitié a moins de dix-huit ans, la croissance inclusive est axée sur la création d’emplois et une meilleure répartition des revenus en vue d’éradiquer la pauvreté. A cet égard, la BAD a visiblement joué un rôle majeur.

Les orientations politiques doivent être les bonnes. Le partenariat de la BAD avec l’Éthiopie a été effectivement marqué par de telles orientations, basées sur un dialogue franc, une sélectivité stratégique et une forte focalisation sur les résultats. À cet égard, l’Éthiopie a su tirer son épingle du jeu.

La série de réformes actuellement menées contribue non seulement à accélérer la croissance, mais aussi à améliorer la prestation des services de base dans son ensemble, favorisant ainsi la capacité enviable du pays à réaliser plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Parmi ces réformes, on notera la privatisation des entreprises publiques et la rationalisation des réglementations gouvernementales qui ont commencé à attirer les investissements étrangers tant espérés.

3.    Les conflits internes

Pour l’ensemble de la période 2009-2012, on enregistre une moyenne annuelle de 3,5.
C’est en 2012 qu’on enregistre le plus haut niveau (3,5) et c’est en 2012 qu’on enregistre le plus bas niveau (3,5).
Le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 0%.

4.      Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel

Les défis liés à la gouvernance dans le pays sont aggravés par l’insécurité à l’échelle régionale, avec des effets d’entraînement potentiels sur la stabilité politique. Les relations avec l’Érythrée demeurent tendues, et le différend transfrontalier avec ce pays n’est toujours pas résolu, tandis que l’instabilité qui persiste en Somalie pose des défis de sécurité immédiats.

5.      Le niveau de corruption

Du point de vue historique, l’Éthiopie a une réputation de faible tolérance de la corruption. Toutefois, des évaluations récentes, y compris l’indice de perception de la corruption de Transparency International et l’indice Ibrahim, montrent que la corruption est un défi croissant. En 2009, l’Éthiopie a occupé le 30ème rang sur 51 pays africains au classement effectué sur la base de l’indice Ibrahim, contre le 24ème rang en 2008. La lutte contre la corruption est un élément central du programme d’action du GoE pour la bonne gouvernance. À cette fin, la Commission fédérale sur l’éthique et la lutte contre la corruption a lancé des campagnes vigoureuses de sensibilisation. La Commission procède à la vérification de l’optimisation des ressources et conduit des revues de l’intégrité dans les secteurs clés (y compris le secteur de la construction). Elle se propose également de publier des rapports annuels sur ses enquêtes sur la corruption. En outre, le GoE a fait adopter une loi sur le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme en 2009, en plus de créer une unité du renseignement financier à la NBE. Par ailleurs, l’Éthiopie est en train d’adhérer à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

6.     Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme

La criminalité ne constitue pas un problème particulièrement préoccupant en Éthiopie, mais on constate ces derniers temps une augmentation de la criminalité – parfois violente – dirigée contre les étrangers. Une certaine vigilance s’impose néanmoins à l’encontre des voleurs à la tire et des pickpockets notamment dans les centres commerciaux et marchés très fréquentés tels que, à Addis-Abeba, la Piazza et le Mercato. Après le coucher du soleil, il vaut mieux se déplacer seulement en voiture.

La petite criminalité est en augmentation dans les villes en raison de la pauvreté générale et du taux de chômage élevé. Début janvier 2013, un touriste a perdu la vie lors d’une attaque probablement à caractère criminel à proximité de Bahir Dar dans la région du Nil Bleu. A ce jour, dans la région où cet incident s’est passé, des actes d’une telle violence ne sont survenus que rarement.

Il convient de prendre les précautions d’usage contre le vol, notamment le vol à l’arraché, et d’observer les points suivants:

– il est préférable d’utiliser des taxis individuels plutôt que les transports en commun ou des taxis collectifs (minibus).

– abstenez-vous de circuler de nuit dans le pays pour ne pas risquer de vous faire attaquer par des bandits;

-à Addis Ababa, il est recommandé de ne pas se promener seul, et de se déplacer uniquement en voiture ou en taxi la nuit;

– n’opposez aucune résistance en cas d’agression pour ne pas vous faire brutaliser;


Évaluation des risques économiques et financiers

1.      Le PIB par habitant

2.      Le taux de croissance du PIB

Le taux de croissance économique enregistré récemment par l’Éthiopie, soit un peu plus de 11 % par an, est remarquable (Graphique 2) et nettement supérieur au taux de croissance démographique (2,6 %) et au taux de croissance nécessaire (7 % par an) pour atteindre la cible de l’OMD consistant à réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015. Bien que tirée initialement par l’agriculture, la croissance est maintenant à base plus élargie, avec l’augmentation de la contribution des secteurs des services et de la construction au PIB. Selon les projections gouvernementales, la croissance du PIB en termes réels devrait se maintenir à un niveau de plus de 10% par an à moyen terme (2011-2015).

 

3.      Le taux d’inflation annuel

Le taux d’inflation en Éthiopie avoisinait les 40 % en octobre avant de se stabiliser à 35,9% en décembre 2011. L’inflation ne cesse de s’amplifier dans ce pays depuis un certain temps, bien avant l’épisode actuel de hausse des prix des produits alimentaires, que stimule une politique monétaire expansionniste. Le crédit au secteur public a affiché une augmentation de plus de 45 % en 2011, provoquée en grande partie par la monétisation du déficit budgétaire. Les banques commerciales ont été contraintes d’acheter des obligations gouvernementales, pour autant, cela n’a pas ralenti le taux de croissance monétaire de façon significative.

 

4.      Le solde budgétaire

En 2012, les pouvoirs publics ont poursuivi leur politique budgétaire prudente, conjuguée à une politique monétaire destinée à endiguer l’inflation, tout en maintenant un niveau élevé d’investissement dans les infrastructures. Ils se sont efforcés d’améliorer le recouvrement de l’impôt et de mobiliser d’autres ressources nationales, de réduire l’emprunt intérieur et d’accroitre les dépenses destinées à aider les plus pauvres, notamment via des investissements d’infrastructure. Cela fait quelques années que la perception des recettes progresse, depuis la mise en œuvre de mesures de réforme fiscale et l’amélioration de l’administration fiscale.

Pour l’exercice 2011/2012, les recettes fiscales ont augmenté de 45%. Les progrès réalisés dans la perception de recettes nationales ont permis à l’État de financer 83% de ses dépenses à partir de ces recettes.

Une meilleure coordination de la politique budgétaire et monétaire a permis au pays d’éviter de recourir au financement par le déficit sur 2011/2012. La Banque centrale a utilisé des mécanismes alternatifs de gestion de la liquidité, tels que le budget de tresorerie et la vente de bons du Trésor. Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié en octobre 2012, le déficit budgétaire de l’Éthiopie devrait rester à un niveau tenable jusqu’en 2016/2017.  

5.      La dette externe

Selon l’analyse de viabilité de la dette (AVD) en 2010, conduite par le FMI et la Banque mondiale, le stock de la dette extérieure de l’Éthiopie augmente, essentiellement en raison de la forte augmentation de l’emprunt extérieur des entreprises publiques.

Selon l’AVD, les projections concernant le ratio valeur actualisée de la dette/PIB et le ratio dette/exportations devraient passer de 13,5 % et 119,1 % en 2010 à 18,3 % et 129% en 2011, respectivement, avant de baisser au cours des années subséquentes. Si les indicateurs de la dette extérieure se maintiennent encore dans les limites établies et si le risque de surendettement de l’Éthiopie a été ramené de modéré à faible, la situation devra néanmoins être suivie de près, en particulier pour ce qui est de l’emprunt des entreprises publiques.

6.      Le solde commercial

Les exportations de marchandises ont atteint au total 3.2 milliards de USD soit une croissance de 15% par rapport à l’exercice budgétaire précèdent.

La valeur des importations a bondi à 11.1 milliards de USD en 2011/2012 contre environ 8.3 milliards sur l’exercice précèdent.

Les importations ayant augmenté plus vite que les exportations, le déficit commercial s’est creusé à 7.9 milliards de USD en 2011/2012, contre 5,5 milliards un an auparavant. en 2011/2012, le deficit global de la balance des paiements s’est etabl’ à 973 millions USD, alors qu’en 2010/2011, le pays affichait un excédent de 1.4 milliards USD. La situation aurait été pire si l’Éthiopie n’avait pas enregistré un accroissement significatif des transferts publics et privés.


Évaluation des risques géographiques et environnementaux

1.      Les risques sismiques et géologiques

La région du sud-est africaine couvre une zone qui est prédisposée à un niveau considérable de risque sismique dû à la présence du Système du Rift Continental Est-Africain. La région entière est traversée par un système de rift continental tectoniquement actif dans un bouclier africain stable connu comme Système du Rift Continental Est-Africain (SRCEA). La rift continental est-africain tend en grande partie vers le nord-sud, suivant les Grands Lacs: Albert, Edouard, Kivi, le Tanganyika et Nyasa. Une branche active du côté opposé du lac Victoria suit la vallée du rift du Kenya, à travers le lac Rudolf en Éthiopie. En Éthiopie, les activités sismiques suivent des zones étroites liées aux structures de la dépression de l’Afar et du rift principal d’Éthiopie. Le rift continental du Kenya est presque exempt d’activité sismique bien que les études demicro-séismes dans le rift lui-même aient prouvé que le fond du rift est sismiquement actif.

2.      Les risques sanitaires et épidémiques

  • Maladies transmises par les piqûres d’insecte ou par contact avec des animaux
Le paludisme est fortement endémique dans tout le pays en-dessous de 1 500 mètres d’altitude, sauf à Addis-Abeba. Les souches présentes sont très résistantes à la chloroquine. Il n’y a pas eu d’épidémie récente de fièvre jaune, mais le risque demeure dans la mesure où le virus continue à circuler dans la région. La rage animale existe dans ce pays.

  • Maladies transmises par l’eau, la nourriture ou l’environnement
Les maladies diarrhéiques sont très répandues en Ethiopie. Une épidémie de maladie diarrhéique aqueuse aiguë plusieurs régions du pays ; la capitale, Addis Abeba, est également touchée. 18 000 cas (dont 4 000 à Addis Abeba) ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire. Dans la capitale, des cas de maladie diarrhéique aqueuse aiguë ont été recensé dans tous les quartiers. Afin de réduire les risques de contamination, il est impératif de se laver convenablement les mains avant les repas ; il est par ailleurs recommandé d’utiliser de l’eau décontaminée.
Entre 2004 et 2007, 37 cas de poliomyélite ont été recensés dans 4 des 11 régions du pays. Le risque est plus important dans les zones frontalières de la Somalie.

  • Maladies transmises par contact interhumain

Le risque de méningite n’est pas à exclure, en particulier durant la saison sèche, dans le centre et le nord, notamment. La prévalence du virus VIH est importante: selon l’UNAIDS (l’agence des Nations Unies de lutte contre le sida), 2,1% de la population adulte (entre 15 et 49 ans) est séropositive. En Ethiopie, 1 million de personnes vivent avec le VIH. Une forte prévalence du VIH est généralement associée avec une augmentation du nombre de cas de tuberculose.

Une épidémie de rougeole est actuellement en cours en Ethiopie. Au premier semestre 2011, plus de 17 500 cas, dont 114 mortels, y ont été recensés. La rougeole est une maladie infectieuse qui se transmet par les postillons (toux) ou les éternuements d’une personne infectée. Cette maladie affecte principalement les jeunes enfants et reste l’une des causes principales de mortalité infantile. Ses symptômes sont une forte fièvre, une éruption cutanée avec des boutons, une irritation des yeux et de la toux. Il existe un vaccin contre la rougeole.

 

Évaluation du Hard Power

1.      Poids du pays dans les institutions internationales

Addis-Abeba accueille le siège de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies. Cette présence explique la concentration de 109 ambassades, dont une vingtaine européennes, dans la capitale éthiopienne. Addis-Abeba apparait à ce titre comme la capitale politique de l’Afrique.

L’Éthiopie joue d’ailleurs un rôle stabilisateur important pour la Corne de l’Afrique avec notamment sa participation en 2007-2008 à la force africaine d’interposition en Somalie. Ses relations avec ses voisins sont nourries à l’exception très notable de l’Érythrée, avec laquelle règne une paix armée.

On notera en outre que le premier ministre éthiopien, déjà invité intuitu personæ lors du sommet du G20 de Londres, a été mandaté par l’ensemble des pays africains pour parler au nom du continent à la conférence de Copenhague sur le changement climatique.

Enfin, la stratégie éthiopienne mise fortement sur l’intensification des relations économiques avec ses voisins. L’Éthiopie est par ailleurs membre du Marché Commun d’Afrique orientale et Australe (COMESA), de l’IGAD, de l’East African Power Pool, démontrant ainsi sa volonté d’intégration régionale. Cette volonté se traduit notamment par la fourniture d’électricité au Soudan, au Kenya et à la Tanzanie (à partir du barrage de Gigel Gibe III) ainsi qu’à à Djibouti ; la recherche d’une diversification d’approvisionnement avec les ports de Berbera (Somaliland) ou de Lamu (Kenya) ; la réalisation d’un réseau ferroviaire interconnecté avec les lignes des pays voisins ; le rôle de hub aérien qu’Addis-Abeba commence à jouer de façon substantielle ; la coopération en matière de gestion transfrontalière de l’eau dans le cadre de l’Initiative du Bassin du Nil.

2.      Technologie et innovation

Installé à Addis-Abeba, dans un conteneur de fret maritime recyclé, Iceaddis accueille de jeunes Éthiopiens pour qu’ils y développent des projets innovants.

Lancé il y a 1 an cet incubateur regroupe aujourd’hui 500 entrepreneurs qui disposent ainsi de locaux, d’une connexion internet, et d’un accompagnement précieux dans la concrétisation de leur projet.

Sarah A. Yusuf, Directrice d’Iceaddis : « Iceaddis est un centre d’innovation qui offre un espace à de jeunes entrepreneurs créatifs pour qu’ils lancent leur projet. Divers services sont proposés, du tutoring, des formations et du coaching dans différentes disciplines, pour les jeunes entrepreneurs innovants. »

Parmi eux, Yonathan Gosaye développe des applications mobiles. Il est très content de son application qui permet de renseigner les habitants d’Addis Abeba mais surtout les visiteurs de passage.

Yonathan Gosaye, entrepreneur, membre d’Iceaddis : « C’est une application Smartphone pour les touristes. Les touristes peuvent y consulter les événements qui se passent à Addis-Abeba et autres. Ils peuvent apprendre des phrases de tous les jours en Amharic.»

Le continent africain est en passe de devenir le deuxième marché mondial pour la téléphonie mobile !

Un marché multiplié par quatre en cinq ans. L’industrie contribue au PIB africain à hauteur de 56 milliards de dollars, soit 3,5% de ses recettes. Un secteur très porteur si les investissements accompagnent les besoins en infrastructures.

En Éthiopie où le gouvernement refuse d’ouvrir le secteur aux entreprises privées, la compagnie télécoms nationale garde le monopole et reste donc l’unique fournisseur d’accès du pays. En l’absence de concurrence, l’Éthiopie affiche un des taux de pénétration les plus faibles d’Afrique. Mais de plus en plus d’éthiopiens accèdent au Web via leurs téléphones portables.

Selon la Banque mondiale, une hausse de 10% des points d’accès à Internet haut débit génère 1,3 point de croissance supplémentaire.

Aujourd’hui le taux de pénétration en Afrique dépasse à peine 12% contre 30% au niveau mondial. Un retard à combler qui constitue néanmoins une formidable opportunité de marché pour le continent.


Conclusion

L’Éthiopie est un pays qui se caractérise par :

– une population nombreuse, la deuxième du continent avec 80 millions d’habitants, mais bien répartie sur un territoire important (deux fois la France),
– une transition démographique non encore achevée,
– un taux d’urbanisation modéré, croissant à moyen terme et encore maîtrisable,
– une population rurale et agricole qui demeure nombreuse et pauvre,
– un potentiel agricole insuffisamment exploité mais qui bénéficie de conditions agro-écologiques très favorables (qualité des sols, climat tempéré et pluviométrie favorable).
– des ressources hydroélectriques considérables qui place l’Éthiopie au deuxième ou troisième rang africain,
– un gouvernement volontariste et dont la stratégie de développement est appuyée par une importante communauté de bailleurs de fonds,
– un rôle politique régional et continental croissant que lui confère à la fois la présence des sièges de l’Union africaine, de la Commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies et qui en font la capitale politique de l’Afrique, de plus d’une centaine de représentations diplomatiques et l’ascendant politique de plus en plus important de son leader, le premier ministre Meles Zenawi.

En élaborant sa stratégie d’éradication de la pauvreté en 2005 (Plan for Accelerated and Sustained Development to End Poverty – PASDEP), le gouvernement a fait le pari d’une politique expansionniste reposant sur une libéralisation « encadrée », sur des investissements publics massifs afin de combler le déficit en équipements (routes, énergie, logements, …), sur un accent particulier mis sur les secteurs agricole et industriel et sur la promotion du secteur privé.

 

 

 

Bibliographie :

– Agence Française de Développement

http://www.e-geopolis.eu/africapolis/Rubrique70_Metadata/FICHE_PAYS_ETHIOPIE.pdf

– Banque Mondial

http://www.statistiques-mondiales.com/ethiopie.htm

http://www.oecd.org/fr/pays/ethiopie/1824856.pdf

– COFACE

 

 

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