Fiche Pays Argentine – 2015

Données Générales

Superficie : 2 780 400 km2
Capitale : Buenos Aires
Monnaie : Peso argentin (ARS)
Langue : Espagnol
Religion (s) : catholique romaine 88%, protestante 7%, juive 2%, autres 3%
Population : 41,5 M d’habitants
Démographie :
Âge moyen : 30 ans
Population de plus de 65 ans : 11 %
Accroissement naturel : 0,95 %
Taux de fécondité : 2,20 enfants par femme
Espérance de vie moyenne : 77 ans
Fête nationale : 25 mai (proclamation de l’indépendance le 25 mai 1810 lors de la
« Révolution de Mai », définitivement acquise le 9 juillet 1816).

L’Argentine, en forme longue la République Argentine, est un pays d’Amérique du Sud partageant ses frontières avec :
• Le Chili à l’Ouest,
• La Bolivie au Nord- Ouest,
• Le Paraguay au Nord,
• Le Brésil,
• L’Uruguay au Nord-Est et à l’Est,
• L’Océan Atlantique à
• L’Est et à l’extrême Sud.

argentine 1

 

L’Argentine a un régime présidentiel dans une République fédérale dans lequel la religion nationale est le catholicisme. Cependant, on constate que de nombreux indigènes s’expriment avec des langues amérindiennes. En effet, le quechua est parlé dans les régions du Nord-Ouest et le guarani dans les provinces de Misiones et de Corrientes qui est la langue co-officielle dans ces provinces.
Plusieurs groupes ethniques habitent le pays. On y trouve des descendants des trois groupes ethniques à l’origine de la population actuelle :
o Les Amérindiens représentent à peu près 5 % de la population totale.
o Les descendants d’Africains représentent entre 5 % et 20 % de la population
totale.
o Les Mestizos qui sont des métis amérindien et européen représentent entre
60 % et 70 % de la population.
o Les Criollos issus de l’époque coloniale qui sont d’origine espagnole.
o La population issue de l’immigration du XIXe siècle telle que des italiens,
arabes, allemands, français, britanniques et asiatiques.

argentine2                                                          Données de l’Indice de Développement Humain de l’Argentine

L’indice de développement humain de la République d’Argentine s’élève à 0,81 en 2014. Il est classé 46ème pays sur 100. L’Argentine est le huitième pays du monde par l’étendue de son territoire. En 2013, l’Argentine compte 42 610 981 millions
d’habitants. Il est le quatrième pays d’Amérique latine par sa population. En 2012, 93 % de la population est urbaine. Sa Capital, Buenos Aires, est composé de 12 900 000 habitants. La population est par ailleurs très inégalement répartie :
Un tiers de la population, soit environ 13 millions d’habitants, est concentrée dans la capitale et l’agglomération de Buenos Aires
La population est concentrée dans 4 autres zones urbaines :

Córdoba situé au centre avec 1,6 million d’habitants,
Rosario composé de 1,4 million d’habitants,
Mendoza à l’ouest avec 1 million d’habitants,
San Miguel de Tucumán au nord avec près d’un million d’habitants.

Infrastructures :

Routes : 500 000 km
Voies ferrées : 38 151 km de voies utilisées
Téléphones portables : 45 M (taux de pénétration de la téléphonie mobile supérieur
à 100 %)
Taux de pénétration d’Internet : 66 % de la population
L’évaluation du risque politique
• La stabilité du gouvernement et des institutions

 

La présidente actuelle est Cristina Fernández de Kirchner, et cela pour la deuxième fois.
C’est un régime présidentiel, bicaméral et fédéral (23 provinces + la ville de Buenos Aires, qui ont chacune leur gouverneur et leur gouvernement, leur Parlement et leur Constitution)
Jusqu’en 1994, le président devait être de confession catholique pour être président. L’ancien chef d’État Carlos Menem, d’origine syrienne et de confession musulmane dut se convertir au catholicisme pour être élu président. Il s’agit d’un
État fédéral.
La Constitution argentine de 1853, révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994 dispose que le mandat présidentiel est de quatre ans et renouvelable deux fois. Il y a possibilité de réélection, mais il faut laisser passer 4 ans au préalable. Le président est élu au suffrage universel.

Les dernières et prochaines élections :
Octobre 2011, élections présidentielles et législatives : réelection de Cristina
Fernández de Kirchner et succès pour sa majorité
11 août 2013 : élections primaires
27 octobre 2013 : élections législatives
Octobre 2015 : élections présidentielles
Les principaux dirigeants :
Entrés en fonction le 10 décembre 2011
Présidente : Cristina Fernández de Kirchner
Vice-président : Amado Boudou
Chef du cabinet des ministres : Jorge Capitanich
Ministre des Affaires étrangères : Héctor Timerman
Ministre de l’Économie et des Finances publiques : Axel Kicillof
Secrétaire au Commerce (gestionnaire du commerce extérieur et de la balance courante) : Augusto Costa
Principaux groupements et partis politiques :
o Mouvement National Justicialiste, ou Péroniste. Principal mouvement de masse argentin, créé autour de Juan Perón en 1946. Il regroupe plusieurs tendances qui couvrent un large spectre politique allant de la droite conservatrice jusqu’à la gauche. Il détient aujourd’hui la majorité des sièges au Parlement. La coalition présidentielle, le Front pour la victoire, est principalement armée par le péronisme, mais une partie de celui-ci est dans l’opposition.
o Parti Radical, ou Union Civique Radicale. Parti de centre gauche fondé en 1891, il regroupe des libéraux centristes et des sociaux-démocrates. Il a donné plusieurs Présidents à la République argentine, dont Raúl Alfonsín (1983-1991) et est le deuxième parti le plus représenté au Parlement. Le candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2011 était M. Raúl Alfonsin, fils de l’ancien président.
o Propuesta Republicana (PRO) est une coalition de partis de centre droit, fondée en mai 2005 et principalement implantée dans la capitale. Le PRO est dirigé par Mauricio Macri, maire de Buenos Aires.
o Parti socialiste (PS) : il est traditionnellement faible à l’échelle nationale en raison de l’omniprésence historique des partis péroniste et radical et ne dirige qu’une seule des 27 provinces. Lors de l’élection présidentielle du 23 octobre 2011, la coalition constituée autour de lui est devenue, pour la première fois de son histoire, la principale force d’opposition devant le parti radical. Son candidat M. Binner est arrivé en deuxième position avec 17 % des voix.

La Constitution garantit la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire :
o L’exécutif est confié au président
o Le législatif au Parlement
Le Parlement est composé de deux chambres. Le Sénat avec 72 membres (3 sénateurs par provinces) élus pour six ans. Puis la Chambre des députés d’Argentine avec 257 membres élus au suffrage universel, renouvelable par moitié tous les deux ans. Il est exigé qu’un tiers des candidats doit être de sexe féminin. La justice nationale est composée de différents tribunaux, dont le plus élevé est la Cour Suprême
La judiciaire à la Cour suprême d’Argentine composée de sept membres.
En 2012, le niveau d’instabilité politique est à 2,75. Il est classé de 1 à 5 (bas haut)
selon le niveau d’instabilité des institutions politiques ou de leur incapacité à subvenir aux besoins de ses citoyens, des entreprises et des investisseurs étrangers (1, très stable, et 5 très instable). Ce classement est réalisé par les analystes de l’Economist Intelligence Unit.

 argentine3

Le pays a été fortement instable auparavant.
En 1976, le président Juan Peron (1946-1955), un populiste qui a profité de l’appui de la classe ouvrière, est renversé par les militaires. Le pays est marqué par une période d’instabilité notamment par de nombreux coups d’État. Ils gouvernent de façon autoritaire avant que la crise des Malouines n’entraîne le retour des civils au pouvoir, en 1983. Malgré l’adoption de mesures d’austérité, le pays est victime d’une économie fragile mettant à mal le climat social et politique. C’est notamment le cas au début du XXIe siècle lorsque le pays voit se succéder les présidents dans un intervalle de temps très court. La situation se stabilise à partir de 2002 où l’Argentine retrouve sa crédibilité sur la scène internationale sous Nestor Kirchner (2003-2007).

Les conditions socio-économiques

Le pays est la troisième puissance économique d’Amérique latine après le Brésil et le Mexique, que ce soit en PIB nominal ou à parité de pouvoir d’achat. Le taux de chômage est stabilisé autour de 8,8%.

argentine4Taux de chômage en Argentine (en % de la population active)

Il s’agit d’un taux record pour le pays. Cette bonne santé est due à l’envolée des prix des matières premières exportées par l’Argentine notamment le soja, et à une consommation des ménages dynamique.

 

Données économiques

PIB (2014) : 536 Mds USD
PIB/hab (2014) : 12 778 USD
Taux de croissance PIB (2014) : 0,5 % (estimation officielle)
Taux de chômage (2014) : 8,8 %
Taux officiel d’inflation (2014) : 21,3% (chiffres officiels)
Balance commerciale (2014) : + 6,8 Mds USD
Solde budgétaire (2014) : -2,6% du PIB
Dette publique (2014) : 48,8% du PIB
Excédent commercial français (2014) : + 524,6 M€ (24ème mondial)
Exportations françaises vers l’Argentine (2014) : 894,4 M€
Importations françaises d’Argentine (2014) : 369,8 M€

L’autorité et le rôle de l’État sont restaurés après que ce pays ait vaincu une dictature ainsi qu’une violente crise. La présidente soutient l’économie, améliore les retraites et généralise les allocations familiales, tandis que les conventions collectives augmentent les salaires d’année en année d’un pourcentage supérieur à celui de l’inflation. La principale explication de la réélection de Cristina Fernández de Kirchner est là.
Nestor Kirchner arrivé au pouvoir en 2003 a trouvé le un pays au bord de la faillite.
Le pays est en récession depuis 1998. En effet, la moitié des Argentins vit sous le seuil de pauvreté et le quart est au chômage. La dette publique atteint 48,8% du PIB et ne cesse d’augmenter notamment dû à des taux d’intérêt trop élevés. Le Front monétaire Internationale, qui avait accordé des prêts à l’Argentine, refuse d’être de nouveau préteur du moment que des mesures d’austérité ne sont pas mises en place pour réduire le déficit budgétaire. La cessation de paiements est déclarée le 23 de décembre 2001 puis une brutale dévaluation s’y est ajoutée. L’économie est paralysée, les faillites se multiplient. On
parle de crise terminale. Le gouvernement refuse de collaborer avec le FMI et a donné la priorité à la lutte contre la pauvreté, en destinant des budgets importants aux prestations sociales, et à la remise en ordre de l’économie réelle.
En 2005, Nestor Kirchner intervient en tant que président et restructure ainsi la dette de 75% en renonçant à rembourser plus de deux tiers de ses créances. Dans la foulée, le peso, qui était arrimé au dollar depuis dix ans, est dévalué pour relancer la compétitivité. Le gouvernement argentin met en place un programme d’économies budgétaires.
En 2006, le gouvernement argentin règle, en une fois, les 9,5 milliards de dollars dus au FMI. Le pays profite également de la flambée des prix des matières premières. Avec des finances publiques assainies et des rentrées fiscales en hausse, Nestor Kirchner multiplie les investissements publics dans les infrastructures, l’éducation et les programmes sociaux.
Son épouse, Kristina Kirchner qui lui succède à la tête de l’État en 2007, continue dans cette lancée. Elle impose des taxes à l’exportation aux agriculteurs. Ce flux de recettes restaure les finances de l’État et permet alors au pays d’augmenter ses
réserves, qui vont rapidement atteindre 50 milliards de dollars. Le ton pour 2012 est à l’encadrement, car l’économie argentine est en surchauffe. L’Argentine reste par ailleurs confrontée à une inflation élevée (37,6% selon les analystes privés), favorisée par les émissions de monnaie de la Banque centrale et la dévaluation de 25% de janvier 2014. Les mesures prises par les autorités pour essayer de la contenir se sont avérées inefficaces : contrôle des prix, gel des tarifs des services publics, limitation des revalorisations des salaires (de l’ordre de 25% par an).
Par ailleurs, les dépenses publiques atteignent 5,1% du PIB en 2012. Le modèle argentin est basé sur un système de subventions. Les fonds privés de retraite ont été nationalisés en 2009 ; dans la foulée, le nombre de retraités a doublé pour atteindre 3 millions de personnes. L’État subventionne également certains secteurs clés comme les transports et l’énergie. Un modèle de croissance, difficilement viable à long terme, si l’on en croit bon nombre d’économistes.

 

 

Les conflits internes et ethniques

 

 

Les conflits sont essentiellement ethniques et politiques. Une partie de la population conteste des mesures politiques notamment la volonté de modifier la Constitution afin que la présidente puisse se présenter une troisième fois au pouvoir. Les citoyens clament lors de récentes manifestations « oui à la démocratie, non à la réélection ». Ils dénoncent également l’insécurité, l’inflation et la corruption.
Ajoutons que la présence d’immigrés noirs africains et Asiatique (chinois et coréen) à Buenos Aires, la plupart sans papiers font l’objet d’un rejet, alimenté par l’idée qu’ils volent le travail des natifs. L’article 25 de la Constitution nationale d’Argentine restreint l’immigration africaine et asiatique. De plus, elle ne reconnait pas les communautés afros descendantes et indigènes. Cette loi marque le désir de « blanchir » la population. Les successives vagues migratoires nourrirent le problème d’identité de la population d’Argentine. Ce problème d’identité s’exprime dans la voix des victimes qui sont confrontées à ces pratiques sociales discriminatoires. Les différentes ethnies ainsi que les nombreux groupes minoritaires cohabitant les uns à côté des autres expliquent en partie ce problème d’identité caractérisé par une multitude de langues diverses. Ils ont des revendications et un besoin de reconnaissance. On trouve environ 20 langues autochtones (aymara, guarani, chiripá, choroti, chulupi, kaiwá, mapuche, mocoví, ona, pilagá, puelche, quechua, tapieté, tehuelche, toba, wichí…). Les indigènes de l’Argentine vivent au sein de petites communautés rurales ou dans quelques villes.
Nous pouvons prendre l’exemple d’un conflit au début de l’année 2012 dans lequel de nombreux terrains ne cessant d’être vendus dans le sud de l’Argentine au profit d’entreprises internationales ou de propriétaires terriens locaux donnent lieu à de
vives contestations de la part de la communauté mapuche, qui accuse l’État argentin de lui dérober ses terres.
Environ 150 000 Mapuches vivent en Argentine. Depuis 1990, les conflits se multiplient et le phénomène prend de l’ampleur, tant au niveau politique que social. Il révèle l’équilibre fragile et la relation délicate unissant les pays d’Amérique latine aux peuples originaires. Selon Rolando Hanglin, journaliste pour La Nacion, le conflit mapuche en Argentine et au Chili doit être abordé avec une extrême précaution, reflet des violences passées pour éviter une nouvelle guerre ethnique. Les relations conflictuelles entre les Mapuches et l’État argentin sont anciennes et remontent à l’arrivée des Espagnols et la politique d’extermination entreprise par le Président Roca. Aujourd’hui la culture des peuples natifs est protégée au niveau institutionnel et la propriété communautaire indigène est reconnue par la Constitution. Toutefois ces droits ne sont pas suffisamment respectés.

ar5

 

Par exemple, les cartels de la drogue mexicains ont installé des laboratoires en Argentine qui produisent la cocaïne-base, « el paco ». C’est une drogue si peu onéreuse qu’elle a provoqué une prolifération des toxicodépendants qui ont besoin de commettre de petits délits pour se procurer leurs doses.

Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel

 

La politique externe du pays s’est construite en plusieurs étapes. L’Argentine intègre en 1948 l’Organisation des États américains (OEA). Lors de la présidence de Juan Domingo Peron de 1946 à 1955, des accords économiques sont conclus avec différents pays tandis que les tensions avec les États-Unis se développent. Puis en 1982, la dictature militaire décide d’envahir les îles Malouines, ayant une position stratégique et riche en ressources naturelles, se mettant en guerre avec les Britanniques. Ce conflit souligne les divergences avec les États-Unis soutenant la Grande-Bretagne, et son union avec les pays d’Amérique du Sud soutenant son intervention. La défaite des Argentins marque la fin du règne des militaires.
L’Argentine renforce ses liens avec ses alliés au cours des années 90 par une alliance économique et union douanière, le Mercosur avec le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Le pays est par ailleurs membre de l’ONU et de l’OMC. Les relations
avec les États-Unis se sont améliorées au cours du XXIe siècle. Cependant, les liens avec les Britanniques sont toujours tendus notamment dues aux îles Malouines, sujet abordé par la présidente Krichner, souhaitant récupérer la souveraineté des îles originaires de son pays et le ministre des Affaires internationales dont le discours a été blâmé par David Cameron.

Les tensions entre l’Argentine et la Grande-Bretagne ont augmenté de manière constante à l’occasion du 30ème anniversaire de la guerre des îles Malouines, conflit armé entre les deux pays qui avait éclaté en 1982. L’Argentine revendique également le South-Georgia et quelques parcelles du continent antarctique. Par ailleurs, ses principaux clients internationaux sont le Brésil (17,3 %), Chili (9,4 %), États-Unis (8,7 %), Chine (7,5 %) et l’Espagne (4,1 %). On constate des échanges commerciaux avec divers pays internationaux ce qui est positif. Ses principaux fournisseurs sont trois de ses clients privilégiés, Brésil (34,1 %), États-Unis (12,6 %), Chine (9,1 %) et l’Allemagne (4,5 %). Les liens avec son partenaire brésilien tendent à s’effriter. En effet, le gouvernement se dispute des tracés de frontière avec le Brésil. Par ailleurs, le Brésil étant la première puissance sud-américaine marquée par une forte croissance depuis 2008, est une menace pour le pays argentin qui s’efface peu à peu à son profit. Caractérisée par certaines difficultés économiques issues de la crise de 2001 et récentes (inflation), l’Argentine voit le Brésil comme étant une menace malgré que ce dernier soit son premier partenaire à l’import comme à l’export, et décide d’imposer certaines barrières douanières sur des produits brésiliens, rafraichissant fortement les relations entre les deux pays.
L’existence de cette rivalité commerciale est susceptible de à mettre à mal l’équilibre de ces deux pays. Ajoutons qu’il faudra veiller à ce que la coopération entreprise depuis plus de vingt ans ne soit pas dégradée par des risques internes : accentuation du protectionnisme côté argentin, détérioration de la situation sociale côté brésilien. Cette politique commerciale d’Argentine de plus en plus restrictive met à mal sa relation avec l’ensemble de ses partenaires du Mercosur.

Enfin, la politique me née par la présidente au cours de son second mandat est comparée à celle d’Hugo Chavez, l’ex-président vénézuélien. La plus emblématique est l’expropriation en avril de l’entreprise pétrolière espagnole Repsol. Accusée de ne pas avoir réalisé assez d’investissements en Argentine, la firme est amenée à quitter le pays en quelques jours. L’Espagne crie soutenue par l’Union européenne condamne cette décision. Cristina Kirchner affirme défendre la «souveraineté énergétique. Les liens avec l’Espagne sont donc dégradés.

 

Le niveau de corruption

D’après le dernier rapport mondial de Transparency International concernant l’indice de perception de la corruption, l’Argentine est classée 107 sur 175 pays 2014.

ar6

Elle est fortement implantée au sein du gouvernement où plusieurs membres et anciens membres ont été impliqués. Notons que le 9 novembre 2012, la population du pays descend en masse dans les rues afin de manifester contre la corruption.
Le 5 avril 2012, le vice-président argentin Amado Boudou fait face à un scandale de trafic d’influence. Il est soupçonné d’être intervenu en faveur d’une entreprise spécialisée dans l’impression de billets, dans une affaire de blanchiment d’argent.
L’affaire de la ‘mafia des médicaments’ en 2009 qui aurait financé la campagne présidentielle de 2007 grâce au détournement des fonds des obras sociales en principe destinés à la prise en charge du handicap et du traitement de maladies graves. Pour détourner une partie de l’argent des obras sociales, des médicaments destinés aux traitements du cancer ou du HIV ont été achetés à moindre coût, périmés, factices ou falsifiés. Les sommes ainsi récoltées ont alimenté la campagne présidentielle.
Ajoutons que l’ancienne ministre de l’Économie du Président défunt Krichner, Mme Miceli était coupable de « dissimulation aggravée » d’une manœuvre financière illégale et d’obstruction à la justice pour s’être débarrassée d’un rapport de police au sujet de l’argent trouvé dans ses affaires personnelles. Le tribunal a interdit à l’ancienne ministre d’assumer toute fonction publique pendant huit ans. Elle est condamnée à quatre ans de prison. L’ancien président argentin Fernando de la Rua (1999-2001) est quant à lui accusé d’avoir donné une valise de cinq millions de dollars à des sénateurs afin qu’ils votent une loi en 2000 réduisant les droits des travailleurs.
La situation en matière de corruption en Argentine est, de part ces quelques exemples, très inquiétante.

Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme

ar7

 

L’Argentine a l’un des plus faibles taux de criminalité d’Amérique du Sud. Les assassinats de touristes étrangers sont très peu courants, contrairement au Brésil.
Les vols à main armée sont, en revanche, nombreux. On compte une victime par arme à feu toutes les trois heures dans le pays, et six par an par tranche de 100 000 habitants. Il y aurait aujourd’hui plusieurs centaines de milliers de détenteurs illégaux de revolvers, selon le centre d’études pénales de Buenos Aires, qui explique que « comme la police arrête rarement les bandits, et que la justice a peu de moyens, les Argentins pensent souvent qu’ils peuvent s’occuper eux-mêmes de la sécurité publique ». L’insécurité est en particulier dans la capitale et les grands centres urbains notamment à Mendoza, mais aussi dans les zones rurales dont le niveau de délinquance générale demeure élevé sans toutefois être comparable à celui d’autres grandes métropoles sud-américaines. La petite et moyenne délinquance ne cesse d’augmenter et est souvent toxicomane ce qui génère une hausse des agressions violentes. Les enlèvements sont également de plus en plus fréquents.
Le pays est considéré comme une zone de transit et de gros consommateur de narcotiques. Toutes les conditions sont réunies pour que les cartels de la drogue s’installent en Argentine, car il n’y a pas de programmes pour enquêter sur les activités illicites ainsi qu’un haut niveau de corruption politique.
L’installation en Argentine de trafiquants est due à « une certaine proximité géographique et une certaine facilité pour se déplacer non seulement physiquement, mais aussi financièrement », explique à l’AFP Alejandro Corda, expert en matière de drogues et professeur à l’Université de Buenos Aires. Il ajoute que le pays « manque de renseignements pour anticiper non seulement la présence de personnes, mais aussi d’organisations » et précise que l’inexpérience sur ce terrain « est ce qui rend le pays attirant » pour les activités et le séjour des narcotrafiquants. De ce fait, de nombreux trafiquants recherchés en Colombie ou au Mexique ont choisi de s’installer à Buenos Aires et dans sa banlieue afin d’exporter la drogue vers les États-Unis et l’Europe. En 2011, l’Argentine a officiellement enregistré des saisies record de 6,3 tonnes de cocaïne et 92 tonnes de cannabis. En 2012, l’Argentine a saisi 842 kilos de cocaïne et 8,5 tonnes de marijuana en 2014.
En 2012, l’arrestation d’un dirigeant de cartel colombien Los Urabeños à 50 km de Buenos Aires, Henry de Jesus Lopez Londoño alias « Mi Sangre » (« Mon sang » en espagnol), illustre le fait que l’Argentine s’est transformée en base arrière pour les trafiquants de drogue du continent.

Arrestation d’Henry de Jesus Lopez Londoño alias « Mi Sangre »

ar8

La ville de Buenos Aires a mis en place un organisme, la « Defensoria del turista ». Cet organisme a pour rôle d’assister les touristes étrangers. La contrefaçon s’est accrue avec le développement du tourisme. Ainsi, Buenos Aires accueille une des
plus importantes foires de produits contrefaits d’Amérique du Sud (Feria La Salada).
Le terrorisme a été présent en Argentine. Le 17 mars 1992, le pays a été victime d’un attentat contre l’ambassade d’Israël en Argentine. Deux années plus tard, le 18 juillet 1994, l’attentat de l’AMIA, une association mutuelle israélite argentine, a détruit un bâtiment abritant plusieurs associations juives faisant 84 morts et 230 blessés à Buenos Aires. Ce fut est une attaque à la voiture piégée. Il a eu lieu lors la présidence de Carlos Menem (1989-1999) et fut l’attentat à la bombe le plus meurtrier du pays. L’Argentine abrite en 2006 la plus importante communauté juive d’Amérique latine avec 244 000 personnes. La présidente argentine, Cristina Kirchner le 27 janvier 2013, a conclusion un accord historique avec l’Iran concernant l’attentat contre la mutuelle juive Amia. Elle réclame l’extradition de huit Iraniens.

 

L’évaluation des risques économiques et financiers

 

Avec un PIB de 536 Mds USD, l’Argentine était la 23ème puissance économique mondiale et la troisième d’Amérique latine en 2013, derrière le Brésil et le Mexique d’après le FMI (Fonds Monétaire International).
L’économie argentine est entrée en récession début 2014, affectée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages et des exportations industrielles notamment vers le Brésil (principal marché à l’exportation). L‘activité devrait se contracter à nouveau en 2015. Les exportations agricoles devraient moins progresser en raison de la baisse des cours des matières premières sur les marchés internationaux et des quotas d’exportations de céréales imposés par le gouvernement. Les biens
d’exportations industriels devraient encore pâtir de la baisse des ventes d’automobiles au Brésil. L’investissement reste handicapé par le contrôle des importations, la difficulté à se procurer des devises et par l’incertitude liée à l’éventualité d’un nouveau défaut argentin face à la pression des fonds « vautours ». La consommation des ménages, affectée par la baisse du salaire réel en raison de l’accélération de l’inflation, devrait rester atone. Les pressions inflationnistes devraient se poursuivre, entretenues par la dépréciation du peso et l’expansion de la masse monétaire. Le secteur agricole et agroalimentaire a représenté 7% du PIB et constitue le cœur de l’économie du pays, dont les exportations de biens et services sont à 15% et le
soja représente 25% des exportations totales de l’Argentine.

Le taux de chômage a atteint 8,8% fin 2013 contre 7,2% en 2012. L’emploi dissimulé, s’il reste élevé avec 36% de l’emploi total en 2011 a tout de même reculé en 10 ans. Traditionnellement, l’Argentine a joui d’un très haut niveau de vie en comparaison avec d’autres pays de la région, mais la crise économique des années 2001-2002 a remis en cause cet avantage. Toutefois, plus de la moitié de la population reste considérée comme faisant partie de la classe moyenne. De plus, depuis la crise, de fortes prestations sociales mises en œuvre par l’Etat, a permis de réduire la pauvreté à 20,7% de la population.

En matière de qualité de vie, le pays est classé en 16e position en 2011. En 2015, le taux de mortalité est à 7,7‰. La mortalité infantile en 2013 est de 11 ‰. Concernant l’inflation, le gouvernement du pays fait scandale dans le monde. Le Fond Monétaire International (FMI) a, pour la première fois de son histoire, adopté une «déclaration de censure» à l’encontre de l’Argentine qu’il accuse de falsifier ses statistiques économiques en remettant en cause les chiffres de l’inflation du pays. La croissance du pays est le principal sujet de discussion.
En effet, selon les statistiques officielles du gouvernement, l’inflation pour l’année 2012 s’élevait à 10,8 %. Tandis que les instituts privés l’ont évalué autour de 25,6 %.  Le FMI a trois possibilités de sanctions si l’Argentine ne coopère pas en révélant la vérité. Il peut décider de la priver de ses prêts en cas de besoin, lui retirer ses droits de vote et l’exclure.
Quant à la dette publique, elle est de 42,9 % du PIB en 2011, ce qui est peu en comparaison à d’autres États tels que les États-Unis ou la France, en 2014 elle a atteint 48,8% du PIB. En 2012, les comptes publics ont enregistré un déficit budgétaire de 4,3% et en 2014 de 2,6% du PIB.
L’Argentine bénéficiait d’un excédent budgétaire confortable au cours de la dernière décennie (le solde primaire a été en moyenne supérieure à 1,1% du PIB de (2003 à 2010) en raison d’une forte progression des recettes fiscales. Des taxes à l’exportation, qui atteignent environ 3% du PIB et sont acquittées à près de 70% par le secteur agricole et agro-industriel, ont notamment été mises en place.

 

Commerce extérieur de l’Argentine (2013)

Importations : 74 Mds USD (+ 8 %)
Exportations : 83 Mds USD (+ 2,6 %)
Source : INDEC
Traditionnellement exportateur de matières premières et de produits d’origine agricole, l’Argentine connait ces dernières années des difficultés pour préserver son excédent commercial, qui tend à s’amenuiser ; il a reculé de 35,6 % pour atteindre 9,02 Mds USD en 2013.

ar9

Ses principaux partenaires commerciaux sont les pays du Mercosur, la Chine et les États-Unis. Le Brésil est le principal partenaire commercial de l’Argentine (19 % des exportations et 26 % des importations), suivi par la Chine (7 % des exportations, 15 % des importations) et par les États-Unis (5 % des exportations et 11 % des importations). Depuis 10 ans, la part croissante des grands émergents dans les relations commerciales de l’Argentine ont fait reculer la part des pays développés.
L’Argentine voit son excèdent commercial repartir à la baisse qui atteint 1,8% du PIB, son plus bas niveau depuis la crise de 2001. La reprise de l’activité́ économique argentine (+3% en 2013 contre +0,9% en 2012) n’est pas le seul facteur qui puisse expliquer la dégradation de ce solde car la contrainte énergétique se fait de plus en plus pesante sur l’équilibre extérieur –le déficit énergétique a doublé en 3 ans et représente près de la moitié de l’excèdent commercial en valeur absolue– tandis que l’économie du Brésil, qui représente le quart du commerce argentin, peine à redémarrer.
L’Argentine importe plus qu’elle n’exporte, sa balance commerciale est donc structurellement déficitaire. En 2015, le déficit commercial est à 12,49 milliards USD et a augmenté de 10,46 milliards par rapport à 2013.

ag10      Balance commerciale de l’Argentine

La politique monétaire est de plus en plus restrictive et isole le pays du reste du monde. Aujourd’hui, cinq taux de change sont en vigueur en Argentine :

le taux officiel fixe le dollar à environ 8,97 pesos,
le dollar-soja,
le dollar-touriste à 14 pesos
et le dollar au marché noir.

Le dernier concerne le marché du luxe, avec une taxation des achats de véhicules de luxe. Désormais, un riche Argentin devra débourser presque deux fois plus pour acheter un bateau, une Porsche ou un avion de tourisme.
Depuis l’élection de Cristina Kirchner en octobre 2011, l’Argentine a opté pour un durcissement de sa politique monétaire. L’objectif est de limiter l’accès aux devises, une mesure destinée à stopper une inquiétante fuite de dollars vers l’étranger. Le
but est également de préserver les réserves monétaires afin de rembourser de la dette et de sortir l’Argentine de la dépendance financière vis-à-vis du marché mondial. De ce fait, acheter des devises étrangères, voyager ou faire du commerce à
l’extérieur du pays devient très difficile.
En juillet 2012, la Banque Centrale a supprimé la possibilité d’acheter des devises étrangères, notamment dollar, souvent considéré par les Argentins comme une  « monnaie refuge ». Les réserves en devises de l’Argentine ont chuté ces dernières
années. En effet, entre 2010 et 2013, le stock de la Banque centrale est passé de 52 à 30 milliards de dollars. Cela s’explique par un fort déficit de la balance énergétique, alors que l’Argentine a longtemps été autosuffisante en produits pétroliers. Le dollar américain devient une monnaie rare en Argentine. Il sert à effectuer les échanges commerciaux nationaux et internationaux notamment dans de grandes entreprises industrielles et agricoles ainsi que dans le secteur immobilier. Les restrictions du gouvernement activent le marché noir et vont à l’encontre de la libre circulation des biens et des personnes.
Dans les «grottes» de Buenos Aires, des maisons de changes officieuses tolérées par les autorités, touristes et détenteurs de devises font fructifier leur argent en utilisant le taux du dollar parallèle, dit «dollar blue», proche de 14 pesos. Malgré le taux de ce «dollar blue», supérieur de presque 50% au taux légal, les bureaux de change illégaux prospèrent, surtout dans le centre de Buenos Aires. On assiste à une multiplication des « cuevas », bureaux de change clandestins, qui gèrent l’achat et la vente de dollars en parallèle du marché officiel. Cependant depuis mai 2012, le gouvernement a retiré cette possibilité et autorise l’acquisition de devises étrangères uniquement dans le cas de voyages à l’étranger.

La politique monétaire menée par le gouvernement kirchneriste depuis 2011 pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie argentine telles que la baisse des exportations, une hausse de l’inflation et la réticence des investisseurs envers le pays.
Les sorties de capitaux du secteur privé non financier ont atteint seulement 380 millions en moyenne par mois depuis novembre 2011, contre USD 2,6 milliards par mois durant les six mois qui ont précédé les élections.

 

L’évaluation des risques géographiques et environnementaux

 

Les risques sismiques et géologiques

Le risque sismique en Argentine se trouve dans l’ouest du pays, à proximité de la cordillère des Andes. Les tremblements de terre y sont fréquents et oscillent entre 5 et 7 sur l’échelle de Richter. Ce risque s’explique par la présence d’une zone de subduction à proximité de la côte chilienne. Il s’agit de la plaque de Nazca qui s’enfonce sous la plaque sud-américaine.
Plus précisément, les régions de forte activité sismique se situent autour de San Juan et Mendoza. Les scientifiques y ont relevé 15 à 20 séismes notables par an. Le risque est également présent dans la région de Tucuman et d’Ushuaia. Notons que
Mendoza et sa région, mais également Ushuaïa, sont classées en zone rouge. Le dernier séisme de forte ampleur à Ushuaia s’est produit en 1949 avec une intensité de 7,8° de magnitude sur l’échelle de Richter.
Le séisme le plus récent date du 11 février 2015 avec une magnitude de 6,7° sur l’échelle de Richter, mais aucune victime ni de dégâts n’a été déplorés. Cependant, le pays est préparé à ce risque. Des exercices d’évacuation sont régulièrement effectués par les autorités civiles. La population semble s’y être habituée, réduisant ainsi les éventuels phénomènes de panique liés à un évènement sismique.
Les éruptions volcaniques sont fréquentes dans la zone de la cordillère. Des projections formant des nuages de cendre d’origine volcanique affectent des zones importantes du territoire et perturbent le trafic aérien. Bien que la plupart des éruptions aient lieu au Chili, les vents dominants propagent les nuages de cendre vers l’Argentine.
Face à ces risques, les constructions humaines permettent de résister aux conséquences désastreuses. Des normes de constructions ont été définies dans le Código de Construcciones Antisísmicas. Cependant, ces normes parasismiques ne sont pas toujours respectées, en particulier dans les zones défavorisées telles que les bidonvilles ou les habitats pauvres (constructions en boue séchée ou en briquettes). On constate que les agglomérations de San Juan et Córdoba sont en outre en majorité des villes basses (60% des édifices ont moins de 4 étages), ce qui diminue les risques. Les principaux immeubles de haute taille sont cependant concentrés dans l’hyper-centre, ce qui constitue un risque.
Le risque d’inondation dans la province de Buenos Aires est présent du fait de la configuration du régime hydrographique du bassin du Rio de la Plata, mais aussi dans les provinces de Santa Fe et Entre Rios, traversées par le fleuve Parana. Ces
inondations fréquentes et parfois violentes affectent tout particulièrement la ville de Buenos Aires. Le risque d’inondation est également présent à Tucuman, San Juan et Mendoza, du fait de la forte torrentialité et de la forte intensité des précipitations notamment en été. Le risque a augmenté ces dernières années puisque les agglomérations se développent de plus en plus sur le piémont et dans les zones les plus basses. Le gouvernement n’a toujours pas suggéré une solution face à ce problème. Enfin, les Universités de Columbia et Yale note l’Argentine en 38ème position sur 149 concernant la performance environnementale. L’Argentine a donc des progrès à faire en matière écologique.

 

Les risques sanitaires et épidémiques

Les risques sanitaires au sein du pays varient d’une région à une autre. On constate divers risques tels que :
o La fièvre jaune présente dans le nord du pays particulièrement à l’Est, mais qui a diminué de nos jours
o L’hépatite A, due à l’alimentation omniprésente dans les zones rurales notamment
o Typhoïde, due à l’alimentation omniprésente dans les zones rurales notamment
o L’épidémie de dengue, maladie tropicale due à un virus transmis par les moustiques, a gagné l’Argentine avec plus de 30 000 cas
o La rage, qui touche les chiens et chats notamment.
En Argentine subsistent encore des zones de basse hygiène, il est vivement conseillé de se faire vacciner contre deux maladies encore communes, transmises par l’alimentation et le manque d’hygiène.

 

 

Le Hard Power du pays

 

L’Argentine est loin d’être la première puissance militaire mondiale. Cependant, elle est classée comme étant la deuxième puissance militaire d’Amérique du Sud après son rival, le Brésil. Les forces armées de la république d’Argentine, Fuerzas Armadas de la República Argentina, ont pour commandant en chef le président de la nation argentine et dépendent du ministère de la Défense. Elles sont composées par le Comité des chefs d’États-majors interarmées, l’armée de terre, la marine et la force aérienne. La gendarmerie nationale et la préfecture navale dépendent du ministère de l’Intérieur. En 2014, les dépenses de défense en Argentine étaient de 6,08 milliards de dollars, soit 0,7% du PIB du pays. En 2011, les effectifs étaient de 540 000 personnes. L’Argentine dispose aujourd’hui d’une enviable industrie aéronautique gouvernementale. Mais en 2012, sa marine et
son aviation sont peu opérationnelles, suite à des manques de ressources pour la formation et la maintenance.
L’armée est créée en 1879 lors de la « Conquête du désert », le massacre d’Indiens vivant dans la Patagonie. L’armée colonise le territoire et revient vainqueur à Buenos Aires. Les généraux de l’armée ont, tout au long du XXe siècle, été à la tête de l’État et hauteur de coup d’État par le passé. L’armée du pays est moderne. Dès le début du XXe siècle, l’État a renforcé le rôle économique de l’armée. Au retour de la démocratie en 1983, l’Argentine réduit les dépenses militaires. L’armée devint peu à peu plus professionnelle, jusqu’à la suppression de la conscription en 1985.
Les forces armées commencèrent une politique de coopération et d’amitié avec les forces armées brésiliennes et chiliennes.
Allié des États-Unis depuis la présidence de Bill Clinton jusqu’à 2000, l’Argentine maintient une coopération militaire et de d��fense avec l’Allemagne, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie et Israël. Mais la politique interventionniste du pays
l’éloigne de ses alliés notamment des États-Unis.
Par ailleurs, les forces armées sont présentes sur la scène internationale et collaborent lors de missions de paix de l’ONU. On retrouve la puissance militaire du pays déployée notamment à Chypre, en Yougoslavie, au Koweït, en Bosnie, en Libye et à Haïti. Par ailleurs, de 1999 à 2006, l’Argentine fut le seul État d’Amérique latine à maintenir ses troupes au Kosovo lors des opérations de la KFOR où les militaires argentins avaient intégré une brigade italienne. En matière de technologie et d’innovation, l’Argentine fait de considérables efforts budgétaires afin de renforcer sa place dans le monde. Devancé par le Brésil dans ce domaine, le pays décide en 2013 d’augmenter les investissements en Recherche et Développement (R&D) de 0,65% actuels à 1,65% du PIB et de stimuler l’investissement privé (de 26% à 50%).
De plus, il élève le nombre de chercheurs de 3 pour 1000 intégrants de la population économiquement active à 5 pour 1000. Le gouvernement accorde davantage de budgets destinés à la R&D en province du Nord-Ouest, nord-est, Cuyo et Patagonie passant ainsi de 28% à 37%.
Le « Plan innovateur Argentin 2020″, présenté par le ministre Lino Barañao souligne le désir de réaliser une croissance durable pour le pays. Les secteurs prioritaires sont l’agro-industrie, l’énergie, la santé et le développement social.
L’Argentine a signé plusieurs accords bilatéraux dans le but de favoriser la coopération dans le domaine de la recherche. Elle possède également plusieurs centres binationaux comme le Centre de génomique des plantes en collaboration avec l’Espagne et le Centre de recherche sur les neurosciences, le cancer et les cellules souches avec l’Allemagne.
Le développement des infrastructures de recherche est l’un des objectifs des principes de base pour un plan stratégique dans le domaine de la STI. C’est donc à cette fin que le Plan fédéral des infrastructures de la science et la technologie 2008-11 a affecté 97 millions USD à l’amélioration et à l’agrandissement de 50 centres de recherche et établissements connexes. Le programme consacré aux projets de plateformes technologiques finance la création de centres d’excellence dotés d’installations de pointe dans les domaines suivants : génomique, biologie structurelle, cellules souches, essais précliniques sur des animaux, nouveaux
matériaux, ingénierie logicielle et bio-informatique.

L’évaluation du soft Power du pays

L’Argentine est un pays mondialement reconnu. Il est un pays énormément visité par les touristes chaque année du fait de son climat, sa culture et sa diversité. La culture argentine est fascinante et unique, car elle mélange de fortes influences européennes et tradition indigènes. Le lourd passé du pays a mené à de passionnantes formes d’expression à travers la littérature, le cinéma, l’architecture, la musique et la danse. Le tango, né à Buenos Aires, est considéré dans le monde comme étant une danse raffinée et élégante. C’est dans les années 1920-1930, le tango fit son entrée sur la scène internationale, notamment grâce au chanteur Carlos Gradel. À l’extérieur de Buenos Aires, on danse aussi la zamba et l’escondido. Ces danses restent célèbres grâce à de nombreux chanteurs tels que Atahualpa Yupanqui, Mercedes Sosa et Ramona Galarza. L’opéra est fortement présent en Argentine. Les opéras Bomarza et Don Rodrigo, le compositeur argentin Alberto Ginastera, ont été joués dans le monde entier.
L’opéra de Buenos Aires, le Teatro Colón, est célèbre dans le monde entier. L’Argentine a une industrie cinématographique florissante. L’un des films argentins les plus connus est L’Histoire officielle, de Luis Puenzo, qui a remporté l’oscar du meilleur film étranger en 1986.
Cependant, la culture argentine a été fortement influencée par les migrants, principalement européens. Cette influence a contribué à la disparition des cultures précolombiennes. C’est ainsi que la présence des populations originelles a cesse d’être dominante. Buenos Aires est une grande combinaison de toutes ces cultures. Elle constitue aujourd’hui un foyer d’attraction pour les migrants du continent, péruviens, boliviens et paraguayens. La nomination du nouveau Pape, argentin, Jorge Mario Bergoglio, a renforcé l’influence du pays au-delà de ses frontières. Par ailleurs, l’Argentine est réputée grâce au sport notamment au football, où le joueur Lionel Messi a été sacré du Ballon d’or deux années de suite, et le rugby.
Par ailleurs, les ONG sont nombreuses en Argentine et interviennent dans de nombreux pays notamment d’Amérique latine. Nous pouvons prendre l’exemple de deux associations telles que l’ONG rencontre des Enfants d’Amérique latine. L’objectif principal de l’association est de permettre à des bénévoles de contribuer au développement éducatif et créatif des enfants en Argentine, au Pérou et en Bolivie en partant dans des associations avec des objectifs définis afin de soutenir au mieux ces pays. L’ONG LIFE (“Luchamos para una Infancia Feliz y con Esperanza“) est une association caritative qui vient en aide aux jeunes vivant dans les quartiers les plus marginalisés et pauvres de Buenos Aires.

 

 

Conclusion

 

La superficie de l’Argentine permet d’accueillir une population importante, urbanisée et dirigée par une République fédérale. Le gouvernement et les institutions y sont stables. Après avoir vaincu une violente dictature et crise, le pays est devenu la troisième puissance économique d’Amérique latine. Le couple Krichner au pouvoir depuis plus d’une décennie a permis de renflouer les caisses de l’Etat, baissé le niveau de pauvreté et le chômage tandis que le pays était au bord de la faillite en 2001, date à laquelle les liens avec le FMI se sont effrités. Le pays intègre le Mercosur qui le lie à ses voisins de la région. Le secteur agricole est prospère cependant, on constate une opposition du peuple en hausse face au Krichnérisme visant notamment la présidente actuelle. Les citoyens refusent un troisième mandant de la présidente, et l’accusent de violer les droits des citoyens.
La popularité du gouvernement est au plus bas notamment due à la corruption régnant sur la scène politique du pays. Par ailleurs, l’orientation de la politique actuelle vise le renfermement du pays vers lui-même afin de réduire la dépendance
de l’État à l’internationale. . L’État est au bord de la faillite et fait scandale en falsifiant les données économiques, le taux d’inflation sous-évalué de moitié, à 10%. Le FMI et la communauté internationale blâment le gouvernement.

Elle impose une politique monétaire de plus en plus restrictive risquant de faire fuir les investisseurs. On compare la politique du pays à celle du Vénézuéla de Chavez Hugo, l’autorité de la présidente y est pour beaucoup. La croissance du pays est en baisse et le chômage en hausse.
Ajoutons que son partenaire économique, le Brésil est davantage vu comme une menace du fait de sa puissance économique et sa notoriété internationale et sa proximité géographique. De plus, l’Angleterre, ennemis historiques du pays, est toujours en conflit avec l’Argentine à propos des îles Malouines.
Le pays affiche des problèmes de sécurité en hausse avec une montée de la criminalité, ce qui est un risque pour le tourisme et l’économie, ainsi que de la mafia colombienne et mexicaine s’implantant dans son territoire nettement moins surveillé. Elle est la nouvelle plaque tournante de la drogue.
De plus, la cohabitation de plusieurs ethnies est un risque de conflit à long terme. Les divergences entre minorités étant présentes du fait d’une culture et langue différente. La multitude de langues parlées dans le pays n’est pas un facteur d’unité
de la population. L’identité nationale du pays est un sujet délicat pour le pays.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

http://cannabisnewssource.com/85-tonnes-de-marijuana-saisies-en-argentinearcinfo/
http://data.lesechos.fr/indicateur/depenses-militaires.html
http://data.lesechos.fr/pays/argentine.html
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SE.XPD.TOTL.GD.ZS
http://economicresearch. bnpparibas.com/Views/DisplayPublication.aspx?type=document&IdPdf=2
0446
http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2012_05_11/Argentine-cocaine-police-
Buenos-Aires/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_(PPA)
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&co
dePays=ARG&codeTheme=17&codeStat=SECU.GPI.INST
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Argentine
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/ARGENTINE_-_Le_commerce_exterieur_en_2013_cle49fd5c.pdf
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF02216

L’Argentine 46e du classement Newsweek des meilleurs pays


http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/16/97002-20150116FILWWW00480-bisbillessur- l-inflation-argentine.php
http://www.leparisien.fr/informations/seisme-de-magnitude-6-7-a-la-frontiere-chiliargentine- 11-02-2015-4525335.php
http://www.transparency.org/cpi2014/results

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*