Introduction

Lors de notre cours de géopolitique, il nous a été demandé de faire une fiche technique d’un mot ou d’un concept, afin de le définir et de le comprendre. Pour ma part, le mot que j’ai choisi est « pont ». Je le trouve très intéressant car derrière le mot pont, se cache tout un processus complexe: le penser, l’élaborer, le concevoir en prenant en compte de nombreux paramètres qu’ils soient d’ordre technique ou environnemental. Le suivi de ce projet est tout aussi important dans son évolution.

Problématique : Le pont, un mot simple dans sa définition mais multiple dans son utilisation.

Définition générale

Tout d’abord, on va donner une définition assez générale d’un pont. Un pont est une construction, un ouvrage d’art réalisé par le génie civil, permettant de franchir un obstacle en passant d’un endroit à un autre. Un pont peut supporter une route, une voie ferrée, un canal ou une canalisation. Il peut être physique, avec différents types de ponts fabriqués par l’être humain ou par la nature (eau…). Un pont peut aussi être symbolique ou imagé, on garde le même principe (passer d’un endroit à l’autre en évitant un obstacle) mais de façon imaginaire comme par exemple les ponts aériens, les ponts réseaux ou les ponts thermiques.

 

I)                 Le concept de « pont »

A)  Ponts physiques

Au niveau des ponts physiques, ils peuvent être fabriqués avec différents matériaux (bois, béton, fer…) et différentes techniques.

Un pont comprend trois parties distinctes: le tablier, structure sur laquelle se fait le déplacement à niveau ou avec une pente suffisamment faible pour être admissible par des piétons, des animaux ou des véhicules (automobiles, trains, avions, …) entre ses deux extrémités ;  les appuis qui supportent le tablier : culées aux deux extrémités et piles intermédiaires ou piles-culées si le tablier n’est pas continu, et les fondations qui permettent la transmission des efforts de l’ouvrage au terrain.

On recense principalement 5 sortes de ponts :

–          pont suspendu : Les ponts suspendus sont en réalité des ponts en arc qui sont inverses, et dont la solidité dépend de la «traction». Le principe des ponts suspendus est de maintenir le poids du tablier par deux câbles porteurs solidement arrimés aux berges ou sur les massifs d’ancrage. Le pont suspendu comporte : 2 piliers (un de chaque côté) et deux câbles porteurs qui supportent le tablier du pont.

–          pont à voûtes : Le matériau de construction est la pierre. La voûte est constituée de pierres rayonnantes, comprimées sous la charge des véhicules empruntant le pont. Les efforts se répartissent sur les piles et sur les culées à chaque extrémité.

–          pont en arc : Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs arches en bois, en pierre, en acier ou en béton armé. La structure exerce sur ses appuis des forces qui ont tendance à les écarter. Le tablier peut être en dessus de l’arc ou en-dessous. Les appuis à droite et à gauche sont donc épais pour faire masse et s’opposer aux forces qui s’exercent.

–          pont à haubans : Il est composé de 2 piliers qui sont appelés “mâts” et les câbles qui soutiennent les mâts, des “haubans”. Chaque élément du tablier est soutenu par un câble. Cependant tous ces câbles (haubans) partent des mâts et non pas d’un gros câble qui court d’un pilier à l’autre.

–          pont à poutres : Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs poutres en bois, en acier, en béton armé. Les poutres provoquent sur leurs supports des forces de réactions verticales.

–          pont mobile (tournant, levant, levis) : Un pont-levis est un pont dont le tablier peut être relevé par rotation autour d’un axe situé à une extrémité. Un pont tournant est un pont dont le tablier est monté sur un pivot, ce qui permet de faire tourner le tablier horizontalement pour le présenter dans l’axe de la voie d’eau qu’il franchit : ainsi, un navire peut circuler dans le passage dégagé par la rotation du tablier. Un pont levant est un pont dont le tablier est mobile en hauteur, pont laisser passer les bateaux sur un fleuve par exemple.

Quelques dates :

–          1150 avant J.C : le premier pont véritable était jeté sur l’Euphrate (Asie occidentale) ; long de 200 m il était fait de bois et de pierre.

–          600 avant J.C : construction probable du premier pont à arche de maçonnerie (Salario) en Italie.

–          480 avant J.C : premier pont de bateaux construit par Xerxès d’une rive à l’autre de l’Hellespont.

–          1200: premier pont en bois suspendu sur la Reuss, en Suisse.

–          1264: construction à Venise, du premier pont en partie ouvrable.

–          1741: premier pont suspendu à chaînes, sur le Tees, en Angleterre.

–          1777: premier pont métallique (en fonte) sur le Servern, en Angleterre.

–          1887 premiers ponts en béton armé sur le Rhin à Mulhouse.

 

B)   Ponts imagés ou symboliques

Les ponts imagés ou symboliques sont des ponts qui n’existent pas de façon réelle, on ne peut pas les toucher ni les construire physiquement. Il en existe plusieurs sortes.

Exemples :

–          Pont thermique : Zone ponctuelle ou linéaire qui, dans l’enveloppe d’un bâtiment, présente une moindre résistance thermique (jonction de deux parois par exemple). Les ponts thermiques constituent un point froid où l’humidité peut se condenser.

–          Pont réseau : Unité permettant d’interconnecter deux réseaux au niveau 2 (” liaison de données “) du modèle OSI. Un pont permet d’interconnecter deux réseaux qui utilisent le même protocole de commande de la liaison logique.

–          Pont aérien : Liaison aérienne continuelle établie en urgence au-dessus d’une zone difficile à franchir par un autre moyen, que ce soit pour un problème climatique ou conflictuel.

–          Pont (férié) : Dans le sens de faire le pont, par exemple le jeudi est férié et on ne travaille pas le samedi habituellement. Donc on va faire un pont entre jeudi et samedi, c’est-à-dire qu’on ne travaillera pas le vendredi.

 

II)              Exemple de pont imagé: le « pont aérien » durant le blocus de Berlin après la seconde guerre mondiale

Afin de compléter la fiche technique, on peut prendre l’exemple d’un pont imagé. Ici nous prendrons le pont aérien. Plus précisément le pont aérien qui a eu lieu durant le blocus de Berlin après la seconde guerre mondiale.

Lorsque la seconde guerre mondiale s’est achevée et que les allemands se sont rendus, l’Allemagne a été divisée en deux parties. D’un côté, à l’Ouest, la RFA (République Fédérale Allemande) appartenant aux alliés, qui elle-même était divisée en trois, une partie américaine, une anglaise et une autre française. De l’autre côté, à l’Est, la RDA (République Démocratique Allemande) appartenant aux soviétiques. La même division a eu lieu avec la capitale allemande, Berlin.

D’importantes tensions sont alors présentes entre les deux blocs, et les soviétiques décident de couper Berlin Ouest du monde, en interdisant entre autres la livraison de vivres, c’est « le blocus de Berlin ». Ils bloquent alors les voies terrestres, le 24 juin 1948, et les alliés doivent trouver une solution. Ils vont alors décider de mettre en place un pont aérien pour amener, grâce à des avions, des vivres et des médicaments à Berlin-Ouest.

On voit alors ici que le mot « pont » peut être utilisé pour parler de choses imagées. Ici, on imagine un immense pont partant de la RDA et allant jusqu’à Berlin-Ouest.

Conclusion

Au cours de cette étude, j’ai pu remarquer que le mot « pont » était plus complexe que je ne l’aurais pensé. Sa définition est toute simple, passer d’un endroit à l’autre en évitant un obstacle. Mais, dans son utilisation, le mot « pont » devient plus complexe et on parle de plusieurs sortes de ponts. On retrouve les ponts physiques mais aussi imagés. Un pont n’est pas seulement un ouvrage d’art, ce peut être aussi une forme imagée ou symbolique pour décrire le passage d’un endroit physique à un autre, sans nécessairement de support réel.

Annexes

Images

 

 

 

 

 Pont aérien du blocus de Berlin

 

Quelques chiffres : À la fin du blocus, les Alliés ont effectué 278 228 vols, dont 189  963 à mettre sur le compte des Américains, et 2 110 480 tonnes de fret ont été acheminées à Berlin-Ouest (68 % de charbon et 23 % de nourriture). En tout, plus de 8 000 tonnes de marchandises sont ainsi livrées chaque jour en moyenne.

 

 

Les différentes sortes de ponts physiques

 

Pont à voûtes
Pont en arc
Pont à poutres
Pont suspendu
Pont à haubans

 

 

 

 

Viaduc de Millau

 

 

 

 

Pont Rion-Antirion

 

 

 

Golden Gate Bridge

 

Citations

« Nombreux sont ceux qui pourraient traverser le fleuve mais bien plus nombreux encore sont ceux qui préfèrent continuer d’avancer le long de la berge en espérant y trouver un pont ! »

Grégory Compère

Sources

http://www.cvce.eu/obj/le_blocus_de_berlin-fr-3ccdfc4e-9f24-4789-940a-7ccf804c1275.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Blocus_de_Berlin#cite_note-blocus-37

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont

http://pont.construction.free.fr/crbst_2.html

http://viaducdecalix.wordpress.com/quest-ce-quun-pont/

 

Bibliographie

– Les ponts, de David Bennett, aux éditions Eyrolles

– Les ponts d’hier et d’aujourd’hui,  de Jean-Marie Savet, aux éditions Maé

–Les ponts mythiques, de Elisabeth Dumont-Le Cornec, aux éditions Belin