L’évolution du terrorisme Djihadiste depuis la naissance des Frères Musulmans

Introduction

« Dieu est notre but, le prophète notre chef, le Coran notre constitution, le Djihad notre vie, le martyr notre plus grande espérance » voila la devise des Frères musulmans.

Le mouvement terroriste djihadiste, luttant pour le retour du Califat, est fortement inspiré des acteurs, des actions et de la pensée habitant cette organisation égyptienne datant du début du 20ème siècle.

Nous allons ici tenter de déterminer les relations parfois floues qu’entretiennent ces deux mouvements.

Le Djihad, qui signifie « guerre sainte » en langue arabe, est le procédé par lequel l’État islamique entend imposer à ses ennemis la charia en d’autres termes faire de l’Islam la seule et unique source de droit religieux, politique et social. Cette pensée consistant à imposer les lois de l’Islam comme mode de vie est appelée Islamisme. Elle est apparue au 20ème siècle et n’est pas à confondre avec l’Islam qui est, elle, une simple religion libre d’exercice à n’importe quel individu croyant en ses principes comme peuvent l’être les religions juives ou chrétiennes.

Afin d’établir une liaison entre le mouvement égyptien et ces organisations terroristes, nous allons tout d’abord vous présenter l’organisation des Frères musulmans puis nous décrypterons les liens qui peuvent exister entre cette dernière et le terrorisme djihadistes. Enfin nous tenterons de vous présenter la situation du mouvement terroriste djihadiste à travers le monde.

I.                      Les frères Musulmans

Origine et influences :

Suite à la destitution du dernier calife en 1924, Hassan al-Banna, un instituteur égyptien, crée en 1928 à Ismaïlia (Égypte) une organisation panislamique appelée les Frères Musulmans. Ce  mouvement politique réclame alors soit l’union de toutes les communautés musulmanes dans le monde, soit l’unification des territoires considérés comme musulmans.

Hassan al Banna est déterminé à lutter contre « l’emprise laïque occidentale et l’imitation aveugle du modèle européen ». Son mouvement débute comme une simple association locale de bienfaisance, mais rapidement elle va se donner un but politique; celui d’instaurer un grand État islamique fondé sur l’application de la charia.

Brillant orateur, Al-Banna galvanise les foules, jouant sur la frustration de ses compatriotes sous occupation britannique et attribuant tous les malheurs de la communauté musulmane à l’Occident. Cependant, son propos garde une tonalité religieuse, appelant à la stricte observance des préceptes coraniques.

En 1951, Sayyid Qutb rejoint le mouvement. Il en deviendra l’un des principaux théoriciens. Incarcéré en 1954 par le pouvoir nassérrien, il rédige pendant douze ans des textes qui font de lui le « père » de l’islamisme révolutionnaire. Il est exécuté par pendaison en 1966.

Idéologie :

L’idéologie des Frères musulmans est résumée dans leur devise : « Dieu est notre but, le prophète notre chef, le Coran notre constitution, le djihad notre voie, le martyr notre plus grande espérance ».

Plus précisément, les thèmes essentiels de la doctrine des Frères musulmans sont la création d’un État musulman théocratique, le rétablissement du califat, la lutte contre toute tentative de rénovation ou de « modernisation » de l’islam, la dénonciation de la civilisation occidentale, l’anticolonialisme et l l’anticommunisme.

But :

Le but d’Hassan al-Banna est double : clamer son opposition à la présence britannique en Egypte et en Palestine, responsable selon lui de l’échec de l’unité arabe à l’issue de la Première Guerre mondiale et ré islamiser la société égyptienne, mais également le reste du Moyen-Orient, par la mise en place de la Charia.

Rôle social :

La confrérie joue rôle social très important. Elle est engagée dans la construction d’écoles, de dispensaires offrants des soins gratuits et fournit des aides aux déshérités, ce qui lui assure une forte influence sur la population.

La confrérie se forge également une popularité par l’organisation d’activités caritatives et sociales, destinées à séduire les couches populaires comme les classes moyennes. Ce programme fait la part belle à la religion, grâce à un mouvement d’éducation populaire, pensé pour assurer la régénération de l’islam. Un investissement clé aux yeux d’Hassan Al-Banna, instituteur de formation.

Mise en place du djihad :

Sayid Qubt établira pour la première fois, lors de son emprisonnement  le lien entre le jihad et l’essence de l’islam.

http://orientxxi.info/magazine/les-freres-musulmans-genese-et,0731

Évolution des frères musulmans :

Difficulté à atteindre le pouvoir politique.

Bien que disposant officieusement de 88 députés (sur 454) à l’Assemblée du peuple entre 2005 et 2010 (ce qui fait d’eux le premier groupe d’opposition), les Frères musulmans faisaient, avant la révolution du 25 janvier, face à un grave problème de stratégie politique,

Son principal obstacle était la nature non démocratique de l’État égyptien, qui refusait de faire d’elle une association légale.

Pour conquérir le pouvoir, ils se sont occidentalisés :

– Habillés en costume à l’occidentale, ils sont soit complètement rasés, soit portent une barbe finement taillée.

– Issus des hautes écoles, parlent tous plusieurs langues étrangères et se présentent désormais en démocrates.

– Tous les candidats aux élections législatives du mouvement ont bénéficié d’une formation intensive aux techniques de communication, aux stratégies de persuasion et à l’art des négociations.

– Le mouvement a aussi choisi de ne plus combattre directement le régime de Moubarak.

Lors des élections de 2010, ils sont marginalisés par des fraudes massives, et boycottent le second tour.

Après la révolution :

Le 20 janvier 2012, le parti de la Liberté et de la Justice, dirigé par Mohammed Morsi, remporte les élections législatives.

Le 24 juin 2012, il est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle.

Le 3 juillet 2013, le président Mohamed Morsi est renversé par l’armée après des jours de manifestations populaires rassemblant des millions de personnes dans tout le pays.

Le 20 août, le guide suprême des Frères musulmans Mohammed Badie est arrêté et placé en détention provisoire pour « incitation au meurtre ».

Fin décembre, le gouvernement égyptien déclare officiellement le mouvement des Frères musulmans « organisation terroriste » ; ses membres ont donc désormais l’interdiction de manifester.

Les frères musulmans et le terrorisme :

Aujourd’hui, les frères musulmans nient officiellement toute implication avec ces différents groupes djihadistes cependant ceux-ci ont évolué indépendamment ou pas des frères musulmans et sont aujourd’hui présent sur une grande partie du globe.

Concernant par exemple le Hamas, les Frères musulmans possèdent des liens historiques avec l’organisation palestinienne dont ils restent un pourvoyeur de fonds et d’armes. Dans l’article 2 de la charte du Hamas, figure l’affirmation que le Hamas est une branche des Frères Musulmans en Palestine.

http://www.slate.fr/story/33757/freres-musulmans-egypte-djihad-islamistes

  1. II.                      Les liens entre les Frères Musulmans et le terrorisme Djihadiste

 

Sayyid Qutb (1906-1966) : Écrivain islamiste dont les œuvres étaient encore interdites sous Moubarak.

Dans les années 40, son discours s’islamise, il pense que les maux de la société peuvent être guéris par l’Islam. En 1948 il part étudié pendant 2 ans aux États-Unis dans une Université du Colorado. Il y est profondément choqué par le mode de vie occidentale et notamment par la place et le rôle occupés par les femmes dans la société. À son retour en Égypte en 1950 il intègre les Frères Musulmans et en devient rapidement la principale figure intellectuelle.

Il va  très vite radicaliser la pensée du fondateur Al-Banna et légitimisé le Djihad offensif pour imposer le règne de l’Islam. C’est le premier à faire le lien entre le Djihad et l’essence même de l’Islam. Pour lui l’Islam ne peut exister sans le Djihad c’est-à-dire la guerre physique. Il possède une lecture personnelle du Coran selon laquelle le Djihad offensif reste légitime tant que la loi de Dieu n’est pas appliquée à l’Humanité tout entière. Le Djihad devient ainsi la règle absolue tant que la Charia ne règne pas sur la terre. C’est donc selon lui une mission divine que doit suivre tout bon musulman suivant les préceptes coraniques.

Aussi, il devient nécessaire de créer des avant-gardes se positionnant comme des centres de pouvoir révolutionnaire qui vont transformer les sociétés, créer des États islamiques pour finalement conquérir le monde entier.

Il sera le principal inspirateur d’organisations terroristes comme Al-Qaïda. Ses enseignements, ses conférences, ses interprétations et ses concepts ont eu une immense portée.

En 1965, pour le faire taire, Nasser, alors président égyptien, l’emprisonne lui et ses collaborateurs. Ils seront torturés, jugés et condamnés à mort. Nasser se rend très vite compte qu’il donne ici l’occasion rêvée à Qutb de mourir selon ses vœux c’est-à-dire en martyre. Pour sortir de cette impasse, il va tenter de le rallier à sa cause allant même jusqu’à lui proposer un poste de ministre de l’Éducation dans son gouvernement. Qutb repousse l’offre et préfère mourir en martyr allant même jusqu’à refuser une ultime porte de sortie lorsque la veille de son exécution sa sœur, lui rendant alors visite dans sa cellule, lui assure que s’il fait appel il aura la vie sauve. Il lui répondra que ces mots seront plus forts s’il meurt.

Le 26 aout 1966 Sayyid Qutb meurt pendu.

Lui survivront nombres de ces œuvres dont la plus marquantes « Jalons sur la route de l’Islam » qui fait l’éloge de la supériorité de la civilisation musulmane par rapport à l’occident et de la nécessité pour l’Islam de régner sur l’humanité tout entière. Extrait : « L’islam a le devoir de faire respecter le règne de Dieu sur l’univers. Ce règne ne peut être valable que sous l’égide d’un régime islamique établie par Dieu à l’intention de tous les hommes sans exception. »

Cette pensée est encore largement majoritaire chez les frères musulmans et elle inspire de nombreux groupes islamistes.

http://en.wikipedia.org/wiki/Sayyid_Qutb

« Sayyid Qutb, Itinéraire d’un théoricien de l’islamisme politique » de Mohamed Guenad.

Navvab Safani (1923-1955) :

Il est le fondateur des Fedayin de l’Islam, une organisation iranienne ultra-violente souhaitant l’instauration d’un gouvernement islamique.

Il est invité pour la première fois par les Frères Musulmans au congrès islamique organisé par ces derniers à Jérusalem en 1953. C’est lors de cet évènement réunissant toutes les tendances de l’Islam politique contre l’État hébreu qu’il va faire de la question palestinienne une question islamique. Pour lui cela concerne toute la communauté musulmane. Israël n’est plus un mauvais voisinage, mais un sacrilège, un obstacle au grand projet de la confrérie qui est la restauration du Califat.

En 1954 il est invité au Caire par les Frères Musulmans, à l’occasion de leur fusion avec les Fedayin de l’Islam. Ces derniers deviendront alors la branche iranienne du groupe.

De retour en Iran en 1955 il tente de faire assassiner le ministre de l’époque Le Chah. Il échoue, est arrêté puis exécuté la même année.

Son groupe lui survit et trouve quelques années plus tard en l’Ayatollah Khomeiny un nouveau leader. C’est la première fois que quelqu’un va établir des contacts et une collaboration avec des gens considérés comme dangereux par l’ensemble du clergé chiite nous voulons ici parler des Frères musulmans iraniens.

Avec ce nouveau représentant à sa tête et suite à la révolution islamique qui a lieu dans le pays, dont le slogan était pour rappel « l’Islam est la solution », les frères musulmans iraniens arrivent au pouvoir en Iran en 1979. C’est la première fois que les idées du mouvement se retrouveront au pouvoir au premier rang desquelles celle Sayyid Qutb. L’Iran montre ici l’exemple qu’avec une poignée de révolutionnaire soudée par leur foi en l’Islam il est possible de prendre le pouvoir.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Navvab_Safavi

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rouhollah_Khomeini

Le premier acte terroriste auquel les Frères Musulmans égyptiens sont indirectement associés est l’assassinat de Saddat en 1981. Ce dernier survient le 6 octobre, quelque temps après qu’il ait signé un accord de paix avec Israël, accord sponsorisé par Washington. Les Frères accusent Saddat de trahison. Ayant officiellement renoncé à toutes formes de violence, ce sont de nouvelles organisations dites salafistes nées au milieu des années 70 qui se chargent de l’assassinat et encore aujourd’hui, il n’existe aucune preuve formelle de la participation des Frères. Cependant, beaucoup d’organisations salutistes ont vu le jour dans le giron des frères musulmans.

La tentative de révolution débutant avec cet évènement et inspirée par celle survenue en Iran deux ans auparavant, sera tuée dans l’œuf. En effet, le successeur de Saddat, qui n’est autre qu’Hosni Moubarak, va opérer un vaste coup de filet dans les réseaux islamistes du pays, les organisations seront détruites et leurs leaders incarcérés parmi desquels un certain Ayman Al-Zawahiri. C’est à l’époque le leader du Djihad islamique égyptien responsable de l’assassinat de Saddat. Il est en connexion étroite avec les frères musulmans depuis sa jeunesse et est depuis mai 2011, la mort d’Oussama Ben-Laden, le nouveau numéro 1 d’Al-Qaïda.

La figure d’Al-Zawahiri peut attester à elle seule d’un lien plus qu’idéologique entre les Frères Musulmans et Al-Qaïda. Suite à l’assassinat de Saddat il ne purgera que 3 ans de prison, son implication directe n’ayant pu être prouvée. À sa sortie de prison, il se rend en Afghanistan prendre part au Djihad contre l’URSS. Il y est alors acceulli par Abdullah Azzam, un authentique nationaliste palestinien qui organisait le séjour des combattants arabes en Afghanistan. C’est le chainon manquant entre les Frères Musulmans et Al-Qaïda. Ce membre de l’organisation égyptienne est, selon de nombreux spécialistes, le véritable fondateur, relativement méconnu, de l’organisation Djihadiste. C’est grâce à son entremise qu’Ayman Al-Zawahiri fait la rencontre de Ben-Laden et c’est ses trois hommes qui souscriront ensemble à l’idée d’une avant-garde révolutionnaire posant les jalons d’une islamisation du monde et créeront dans ce but une organisation internationale qu’ils nommeront Al-Qaïda. On notera par ailleurs une ressemblance prononcée entre les logos des deux organisations, comme si la plus jeune s’était fortement inspirée de son ainée.

Frères Musulmans et Al-Qaïda 

Aujourd’hui, et même si les Frères condamnent officiellement tous les actes terroristes revendiqués par Al-Qaïda et notamment le plus connu qu’est l’attentat du 11 septembre 2001, ils ne condamnent pas Azzam ni ses actes. En effets, ils le considèrent comme un des leurs et selon eux on ne peut lui reprocher d’être allé à la défense d’une terre musulmane, l’Afghanistan envahi par l’URSS.

S’il n’existe toujours pas à l’heure actuelle de preuves formelles prouvant qu’Al-Quaida est, ou fut soutenue, par les Frères Musulmans, on peut affirmer en revanche que les idées qui fondent son action proviennent en droite ligne de la confrérie. Les hommes et les buts sont identiques, mais les stratégies sont différentes. Quand Al-Qaïda choisit le conflit direct, violent et armé les Frères Musulmans préfèrent une implication longue légitimant leur leadership auprès de la population.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ayman_al-Zaouahiri

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdallah_Azzam

http://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Qa%C3%AFda

« L’histoire secrète d’Al-Qaida : les origines, les réseaux, stratégie » de Abdel Bari Atwan

International Islamic Relief :

Autre lien flou entre l’organisation égyptienne et le terrorisme Djihadiste, l’International Islamic Relief. Cette association créée par les Frères Musulmans, basée à Londres et financée par l’Arabie Saoudite a récemment été accusée d’avoir subventionné le terrorisme. En effet, selon certains spécialistes, il semblerait que cette organisation profite de l’envoi d’aide humanitaire fournie aux déshérités pour y glisser des armes qui ont été livrées à différents groupes djihadiste dont notamment Al-Qaïda. Bien sûr, officiellement les frères musulmans nient toute implication dans cette affaire.

http://www.islamic-relief.org/

Implication en Palestine :

Il existe une forte implication associative de la part des Frères musulmans à Gaza auprès des populations occupées qui sont éduquées à la haine de l’État juif.

En 1987 les frères musulmans palestiniens dirigés par le Cheikh Yassine prennent le nom de Hamas, c’est-à-dire la résistance islamique. Ils passeront progressivement à la lutte armée puis au terrorisme en recours selon eux à l’épuisement de tous les moyens de révolution pacifique mis en œuvre précédemment (sittings, grèves, manifestations, etc…). En 2007 le Hamas remporte les élections palestiniennes et n’autorise à demeurer en Palestine que le Djihad islamique palestinien, autre organisation issue des frères musulmans, et chasse le frère ennemi nationaliste qu’est le Fatah de Yacer Arafat pour prendre la possession complète de la bande de Gaza.

Pour information, Khaled El-Batch qui est aujourd’hui le dirigeant du Djihad islamique palestinien, se revendiquent tout autant des Frères Musulmans que de la révolution islamique en Iran. Pour lui le mouvement du Djihad islamique constitue le prolongement naturel des Frères Musulmans.

http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/freres-musulmans.html

Documentaire « La confrérie enquête sur les Frères Musulmans » de Michael Prazan disponible sur le site internet kuiv.com.

https://www.youtube.com/watch?v=e1RN33iD9Js

  1. III.                      Le terrorisme Djihadiste à travers le monde

Évolution du djihad :

L’application du Djihad se résume en trois vagues successives dans le monde musulman :

  • Dans les années 70-80, dans le cadre de la guerre d’Afghanistan contre les Soviétiques.
  • Le Djihad des années 90, contre les régimes militaires algériens, égyptien et en Bosnie.
  • Depuis la fin des années 90, le nouveau Djihad contre l’Occident, qui est devenu la raison d’être du mouvement d’Al-Qaïda.

L’organisation :

Selon Jean-Luc Marret, les organisations terroristes comprennent trois dimensions : « De membres actifs qui forment le noyau central et qui décide, agissent et recherchent l’action destructrice ; de militants qui soutiennent logistiquement le premier cercle, en fournissant activement une sécurité ponctuelle, des caches, de la nourriture, etc. ; des sympathisants, populations au degré de participation variable, inconstant ou partiel, et qui agissent comme un vivier potentiel de recrutement et de soutien logistique

Les attentats suicide :

Apparue lors de la guerre civile libanaise, la tactique des attentats suicides est utilisée en particulier par le Jihad Islamique à l’encontre de cibles militaires (attentats du 23 octobre 1983 à Beyrouth, etc.). Elle s’est depuis répandue, en particulier avec l’invasion de l’Irak, puis, à partir de 2006-2007, lors de la seconde guerre d’Afghanistan. Le Pakistan a par exemple connu 86 attentats-suicides en 2009 touchant aussi bien la population civile locale, des lieux de cultes, des lieux fréquentés par des étrangers tels des grands hôtels que des cibles militaires et administratives.

Recrutement :

Bien que la lutte antiterroriste ait eu tendance à se confondre avec un durcissement de la politique d’immigration et une fermeture des frontières, les terroristes islamistes peuvent être aussi bien des étrangers que des nationaux; lorsqu’ils sont étrangers, ils sont dans la quasi-majorité des cas en situation régulière.

Condamnation :

Dans le monde arabo-musulman, les actes terroristes perpétrés au nom de l’Islam sont généralement condamnés par des autorités religieuses. Toutefois, certaines actions qualifiées de terroristes en occident y sont considérées comme de la résistance. C’est particulièrement le cas dans le contexte du conflit israélo-palestinien, des commentateurs qualifient la lutte armée palestinienne de terrorisme, lui attribuant ou non une cause religieuse, tandis que les Palestiniens et leurs soutiens y voient une résistance contre Israël qui occupe indûment une partie de leurs territoires.

 “Les fabriques du Jihad” de Christian Makarian sous la direction de Jean-Luc Marret.

Conclusion

Même si l’organisation égyptienne des Frères Musulmans se défend de faire partie du mouvement terroriste Djihadiste et qu’aucune preuve réelle de leur implication directe avec ce de dernier n’existent on peut légitimement penser qu’au vu de leur histoire et des différentes personnalités qu’ils partagent ont ceux-ci sont plus que seulement liés par une idéologie commune.

En effet, si certains vont même jusqu’à les classer parmi les différentes organisations terroristes, les Frères Musulmans sont au moins les instigateurs majeurs, si ce n’est la tête pensante et dirigeante, de la plus grande menace mondiale contemporaine.

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