Source : AL BAYAN créé en 1972, quotidien francophone du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
Directeur fondateur : Ali YATA
Directeur de la publication : Mahtat Rakas
Rédacteur en chef : Mohamed Khalil
http://www.albayanlebanon.com/news.php?id=12249&idC=4
L’appel de consommation de la population libanaise ne cesse d’augmenter alors que le niveau de production ne cesse de se dégrader, EDL ne peut satisfaire la demande et est obligée d’organiser des délestages tournants pouvant affecter chaque client plusieurs heures par jour.
Le niveau des tarifs de vente aux clients finaux, les branchements clandestins et les difficultés de recouvrement des créances engendrent un déficit chronique des finances d’EDL contraignant l’état libanais à des dotations sans cesse grandissantes.
L’Électricité du Liban (EDL) est un établissement public à caractère industriel et commercial libanais qui contrôle 90% des activités de production, de transport et de distribution d’électricité du pays.
En 1975, dû à la guerre, la situation change avec la destruction des stations de distribution, le vol du courant et l’impossibilité de percevoir le prix de l’électricité fournie. Ainsi, le déficit s’accumule.
En 1990, à la fin de la guerre, la capacité de production de l’électricité du Liban était réduite à 600 mégawatts, la conséquence est donc sévère en rationnement dans tout le pays.
Aujourd’hui, les centrales thermiques situées au Liban ne peuvent pas produire à pleine puissance en raison de problèmes techniques persistants. Alors que la puissance installée est supérieure à 2 000 MW, la puissance utilisable n’est que de l’ordre de 1 500 à 1 800 MW. Le réseau de transport n’est pas suffisamment maillé pour supporter les contraintes d’exploitation.
Le Liban a la capacité de couvrir seulement 63% de la demande pendant les pics de consommation. L’État a dépensé, en vain, des centaines de milliers de dollars dans le but d’améliorer la situation. De nouvelles centrales électriques auraient dû voir le jour, mais les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas effectué d’investissements réels, ce qui a conduit le pays à la situation actuelle.
À cet égard, le Fonds Monétaire international (FMI) a estimé le coût des subventions à l’électricité au Liban après impôts à 4,61 % du PIB en 2011, soit le sixième taux le plus élevé parmi 175 pays dans le monde. Toujours selon la même source, ces coûts ont absorbé 19,6 % du total des recettes de l’État durant la même année.
Les Libanais souffrent du rationnement de l’électricité.
En effet, l’électricité se coupe de façon récurrente, ainsi, la population est dans l’obligation de se procurer de l’électricité auprès d’entreprises privées.
Le prix a réglé pour l’Électricité du Liban (EDL) et pour les générateurs devient donc exorbitant, pour une puissance énergique, un niveau d’ampère très faible.
Au Liban le rationnement de l’électricité avant 1975 était alimenté 24h/24h, le Liban vendait de l’électricité à la Syrie. Désormais l’électricité du Liban provient de la Syrie. Pendant les années 1991 et 1992, l’électricité était disponible 18 heures par jour, malgré la sortie du Liban de la guerre.
Depuis 2006, plusieurs accords ont été signés au sein du pays, mais la situation de l’électricité ne s’est pas améliorée, elle s’est détériorée, nous assistons à une diminution des taux d’alimentation d’électricité pour atteindre pas plus de 12 à 14 heures par jour dans certaines régions libanaises, avec une augmentation de coupe pour plus de 3 heures, même à Beyrouth.
Ainsi le marché de générateurs a évolué de manière exponentielle. Les entrepreneurs ont su se développer, et augmenter les prix des abonnements d’électricité en atteignant un prix d’abonnements de £ 200,000 (100 euros) parfois pour cinq ampères par mois. En effet, les générateurs privés au Liban produisent environ 750 Méga Watt.
Depuis 1996, aucune démarche n’a été entreprise, soit depuis dix-sept années pour améliorer la réalité de l’électricité, aucune nouvelle usine n’a été établie. Pendant ces trente années, le Ministère de l’électricité a été modifié de plus d’une douzaine de ministres. Les raisons du problème du rationnement, les horaires de rationnement d’électricité et sa complexité ont exacerbé la population et ont amplifié le déficit budgétaire de l’EDL.
Nous constatons une hausse de la pénurie des stations de lignes de transport et de distribution, et des pannes continues dans les usines de production.
De plus nous observons un empiètement sur les réseaux de distribution et le vol de la puissance. Ces difficultés augmentent également dû à la baisse de la collecte de l’impôt, et les dommages sur les réseaux à la suite des événements de militaires et de sécurité.
D’autre par, la demande accrue de la consommation, sans recours à une offre plus dense, un manque de travailleurs dans l’entreprise, et le problème des travailleurs intérimaires ne font qu’amplifier le problème du rationnement et l’augmentation du prix de l’électricité.
En outre, le Liban a besoin de trois mille mégawatts. La demande d’électricité durant les heures de pointe de 2500 MW. En revanche, la capacité de production actuelle n’est pas en rapport avec l’augmentation de la demande due à l’urbanisation et la croissance démographique dans les régions du Liban. À titre d’exemple, l’usine Deir Ammar, censée produire 460 mégawatts, en constante souffrance, faiblie de plus de 30 % de sa production, et l’usine Alharichi produit 75 mégawatts, mais fonctionne à 30% de sa capacité de production. La capacité de travail de l’usine de Zouk est d’environ 210 mégawatts, et à Jiyeh la capacité de travail d’environ 104 mégawatts, et l’usine de Zahrani est à sa pleine capacité opérationnelle d’environ 400 mégawatts, de plus l’ensemble de la production de l’hydraulique est de 220,6 mégawatts, dans le Litani et de Nahr al-Bared rivière Safa .
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