Fiche Pays – Thaïlande

Introduction

Forme de l’Etat : Monarchie constitutionnelle

Superficie : 514 000 km²

Langue officielle : Thaï (53%)

Autres langues parlées : Lao (27%), Malais (3%), Khmer (1%)

Population totale : 64.631.595

Densité : 112,3 hab/km²

Origines ethniques :

Religions :

– Bouddhiste 95%

– Islamique (4%)

PIB 2011 : 318,5 Mds USD (2012 = +5,5%, 2013= +6 à 7,5%)

PIB/hab 2011 : 4900 EUR (6282 USD)

Monnaie locale : THB (1$ = 30,67 THB et 1€ = 39,9 THB)

Espérance de vie : 73,1 ans

Taux de naissance : 13,57 pour 1 000

Taux de mortalité : 7,17 pour 1 000

Taux de croissance : 0,615 % par an

Taux de fécondité : 1,65 enfant/femme

Taux d’alphabétisation : 92,6 % (de la population de + de 15 ans)

Taux de mortalité infantile : 17,63 pour 1 000 naissances

Indice de développement (IDH) :

 


Évalutation du risque politique

 

1.      La stabilité du gouvernement et des institutions

Près de trois ans après la coup d’État qui a mis fin au gouvernement de Thaksin, la Thaïlande n’a pas réussi à retrouver une véritable stabilité politique, et reste un pays profondément divisé, toujours dans l’attente d’une solution durable qui permette de réconcilier les deux camps en présence.

L’annulation de la manifestation de l’UDD (Front uni de la démocratie contre la dictature), plus connu sous le nom de “chemises rouges” apporte un peu de répit dans le calendrier, déjà bien fourni, des manifestations de rue à Bangkok. Mais il s’agit plus d’un report temporaire que d’une véritable annulation. Le déploiement massif des forces de sécurité encadrées par l’armée dans le cadre de l’ISA (internal security act) semble avoir joué un rôle dissuasif.

Il est très probable que cette énième manifestation aurait donné lieu à des débordements plus ou moins violents, puisque depuis quelques jours circule sur Internet un enregistrement falsifié d’une conversation du Premier ministre appelant à réprimer durement les manifestants pro Thaksin. Une première enquête à démontré que la source probable de cet enregistrement est la société SC Asset Corporation, dont la principale dirigeante n’est autre que Yingluck Shinawatra, la plus jeune sœur de Thaksin.

L’UDD a déjà organisé quatre manifestations depuis les émeutes d’avril 2009, et la perspective de nouveaux mouvements fait redouter une nouvelle période d’instabilité après quatre ans de crise politique continue. Les chemises rouges sont aussi à l’origine d’une pétition qui a recueilli 3,5 millions signatures demandant un pardon royal pour Thaksin Shinawatra,  condamné à deux ans de prison.

L’ancien Premier ministre, a beau être en exil et condamné à deux ans de prison pour corruption, il montre qu’il peut encore mobiliser ses partisans et  déranger la coalition au pouvoir.

Mais cette instabilité a aussi un coût qui commence à peser lourdement sur certains secteurs de l’économie thaïlandaise, à commencer par le tourisme. Les statistiques publiées la semaine dernière par le Smith Travel Research indiquent que Bangkok et Phuket ont été parmi les villes de la région Asie-Pacifique les plus touchées par les baisses de fréquentation hôtelières.

Les hôtels de Bangkok ont subi la plus forte baisse de fréquentation de la région Asie du Sud-est

De Juin 2008 à Juin 2009 sur les quatre marchés régionaux qui ont signalé une diminution de leur occupation de plus de 20%, Bangkok était en tête avec un recul de -31,6% à 46,3%, suivie par Hong Kong (-24,8% à 59,7%), Phuket (-24,8% à 36,4%); et  Osaka (-21,5% à 58,5%).

La crise qui touche actuellement le secteur de l’hôtellerie en Thaïlande, est loin d’être terminée, et pourrait encore durer, selon une étude publiée récemment par Jones Lang LaSalle Hotels.A plus long terme, on peut aussi s’interroger sur les motivations de Thaksin, dont la stratégie semble privilégier le harcèlement, au détriment de la cohérence. Demander à la fois le pardon royal, tout en appelant à manifester devant le palais royal, et à proximité des locaux du gouvernement semble répondre à des objectifs contradictoires.

Soit Thaksin est décidé à déstabiliser le gouvernement Abhisit en utilisant tous les moyens possibles (manifestations violentes, occupation de locaux gouvernementaux, enregistrements falsifiés) et en privilégiant une stratégie de rupture. Soit il estime réaliste son retour en Thaïlande dans le cadre d’une réconciliation nationale et d’un retour à l’unité.

En définitive, et quelque soit l’issue du conflit qui divise en ce moment les thaïlandais, il revient à la classe politique dans son ensemble de trouver une manière pacifique de résoudre une situation qui commence à tourner à la tragi comédie. Depuis l’intervention de l’armée en avril dernier, Thaksin ne peut plus sérieusement envisager une solution extra parlementaire à son exil, et un retour par la pression de la rue. Seule une solution négociée semble être en mesure de sortir la Thaïlande de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve.

2.      Les conflits internes

Le conflit dans le Sud de la Thaïlande est un conflit séparatiste dans la région de Pattani, dans le Sud majoritairement malais et musulman de la Thaïlande, et a commencé en 2004. La pauvreté a été nommée comme une raison du conflit.

Le sud de la Thaïlande, particulièrement les provinces de Narathiwat, Pattani, Satun, Songkhla et Yala situées près de la frontière malaisienne regroupent l’essentiel des 5% de musulmans que compte le pays. Pour 4/5e d’entre eux, il s’agit des personnes de langue malaise, les autres parlant le thaï3.

Ces régions rurales et pauvres, passées sous l’autorité du royaume du Siam après la signature du traité anglo-siamois le 10 mars 1909, ont subi une politique d’assimilation forcée de la part du gouvernement de Bangkok dans les années 1960. Depuis ces provinces sont agitées par des mouvements rebelles indépendantistes prônant la reconstitution de l’ancien Royaume de Patani3.

Entre 1976 et 1981, deux mouvements indépendantistes : le Pattani United Liberation Organization (PULO) et le Barisan Revolusi Nasional (BRN) prirent une première fois les armes pour faire connaitre leurs revendications, puis ces mouvements se cantonnèrent par suite au simple activisme politique et à l’extorsion de fonds3.

En 2002, le Premier ministre Thaksin Shinawatra déclare qu’il n’y a pas de « séparatisme, de terroristes mais seulement de vulgaires bandits ». En 2004, il revoit sa position et inscrit la lutte contre les insurgés dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. La loi martiale est instaurée dans les régions touchées par l’insurrection (Pattani, Yala et Narathiwat). En réponse aux mesures musclées du chef du gouvernement, la minorité musulmane revendiqua de nouveaux droits et réclama notamment le port du Hijab pour les femmes dans les lieux publics, l’ouverture de mosquées et l’expansion des études islamiques dans les écoles publiques.

Depuis 2004, les quatre provinces les plus au sud de la Thaïlande, proches de la Malaisie, sont victimes d’une guérilla violente menée entre autre par des groupes terroristes islamistes comme le Pattani Islamic Mujahadeen Movement (ou Gerakan Mujahideen Islam Pattani), qui a déclaré la djihad contre les populations bouddhistes qu’elle souhaite chasser du secteur, et la junte militaire thaïlandaise3. Selon des experts, les insurgés seraient liés au Front Moro islamique de libération (Philippines) et au Mouvement pour un Aceh libre (Indonésie).

Le 3 juin 2006, le chef de l’armée Prayuth Chan-ocha déclare que l’insurrection est financée de l’étranger par les narcotrafiquants et les contrebandiers de pétrole.

Après le coup d’État de septembre 2006, l’insurrection n’a fait que s’intensifier. En 2009, le déploiement de 30 000 militaires des forces armées royales thaïlandaises dans la région n’arriveront pas à maîtriser les mouvements rebelles.

En juillet 2010, le bilan humain est estimé à 4 100 tués4. Par ailleurs, un rapport d’un centre de l’OTAN sur le terrorisme relève en 2011, selon les sources publiques, un total de 332 actes terroristes en Thaïlande (8e rang mondial) faisant 292 tués, 660 blessés et 16 personnes enlevées5.

En septembre 2013, le bilan est estimé à 5 400 tués. Des attaques continuent alors que des négociations sont en cours en Malaisie6.

3.      Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel

Le conflit frontalier entre le Laos et la Thaïlande, surnommée la « guerre des collines», est une courte confrontation entre les forces laotiennes et les forces thaïlandaises, entre décembre 1987 et février 1988. Il a été provoqué par un différend impliquant la carte faite par les colons français en 1907 pour marquer la frontière entre le Siam et l’Indochine française. Le sort du village de Ban Romklao à la frontière de la province de Phitsanulok et trois petits villages frontaliers sur le bord de la province d’Uttaradit, situés en Thaïlande, n’étaient pas bien définis à l’époque.

Une série mineure d’incidents de frontière avait déjà eu lieu entre la Thaïlande et le Laos en 1984. Toutefois, en décembre 1987, les forces thaïlandaises occupent le village contesté de Ban Romklao. Le gouvernement du Laos proteste vivement, voyant dans cette incursion une violation de son intégrité territoriale. Les forces du Pathet Lao lancent une attaque de nuit contre la garnison thaïlandaise, prenant le contrôle de Ban Romklao. D’intenses combats s’ensuivent pendant des semaines jusqu’au 19 février 1988, date à laquelle un cessez-le-feu est signé entre les deux États.

Cette brève guerre a causé plus de 1 000 pertes, les deux camps confondus1. Les Thaïlandais subirent toutefois d’importantes pertes en raison du retranchement des troupes laotiennes dans des tranchées. Le général Chavalit Yongchaiyudh, commandant de l’Armée royale thaïlandaise au moment de la guerre, a été critiqué pour s’être engagé contre les décisions du ministre thaïlandais des Affaires étrangères. Le Viêt Nam a également joué un rôle lors du conflit, fournissant de l’aide à son allié communiste en envoyant notamment la 2e division d’infanterie vietnamienne à l’aérodrome de Baan Nakok, dans la province laotienne de Sayaboury, afin de soutenir les opérations militaires laotiennes2.

4.      Le niveau de corruption

Selon un enquête effectuée par la Coalition contre la corruption (CAC), la corruption en Thaïlande a fortement augmenté au cours des deux dernières années et atteint aujourd’hui un niveau inquiétant d’après Khunying Jada Wattanasiritham, présidente de la CAC.

Les chefs d’entreprise estiment que la croissance économique de la Thaïlande pourrait être 50% plus élevé sans le niveau actuel de corruption, selon la dernière enquête menée par la CAC. L’enquête effectuée auprès de de 1066 cadres en Thaïlande entre janvier et avril, démontre un résultat sans ambigüité : 75% des personnes interrogées estiment que la corruption a augmenté rapidement ces deux dernières années, et 93% situent la corruption �� un niveau élevé ou très élevé.

Les chef d’entreprises interrogés ont aussi désigné les responsables : la corruption se produit le plus au cours du processus de passation des marchés avec le gouvernement, suivi par un enregistrement ou une demande de licence, et lors des appels d’offres et enchères des projets de marchés publics et dans le secteur privé.

La Thaïlande a glissé du 80e au 88e rang sur 176 pays répertoriés dans l’ Indice de perception de la corruption (Corruption Perceptions Index 2012) établi chaque année par la société berlinoise Transparency International.

Cette année, Transparency International a actualisé la méthodologie utilisée pour réaliser l’Indice de perception de la corruption 2012. À cet effet, l‘indice est présenté sur une échelle allant de 0 (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

La Thaïlande a un score de 37 sur 100, et partage le même score et le même classement (88e)  avec le Malawi, le Maroc, le Suriname, Swaziland et la Zambie. En 2011 le Le royaume classé était classé 80 e sur 183 pays répertoriés dans l’index contre la corruption.

5.      Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme

En règle générale, pour tous les crimes confondus, la Thaïlande affiche des chiffres beaucoup moins importants par rapport à la France, à l’Allemagne, au Royaume-Uni, aux USA et à tous les autres pays occidentaux. Pourtant, il y a un domaine où la Thaïlande excelle. En effet, les crimes par armes à feu sont plus nombreux que dans le reste des pays occidentaux. Les habitants du pays ont la gâchette facile et n’hésitent pas à régler leurs différents par armes. Au pays du Sourire, tous les différents confondus, querelles d’amoureux, adultères, querelles d’adolescents, querelles de territoire entre gangs, drogues et arnaques justifient l’usage d’une arme. Par exemple, de nombreux adolescents deviennent des meurtriers en tuant un camarade pour une simple dispute. Dans le pays, environ 1500 adolescents trouvent la mort suite à une querelle banale. Mais de nombreux assassinats par armes à feu concernent les gangs et sont liées aux activités criminelles de la mafia locale ou occidentale de la Russie ou de l’Angleterre. Les chiffres affichés par ce genre de criminalité freinent le développement du tourisme dans le pays et nuisent à son économie.

Le pays surnommé « tout sourire » ne donne pas forcément le sourire aux touristes qui ont été victimes de vols ou d’agressions dans le pays. La Thaïlande est un des pays où la criminalité est fortement présente, et cela malgré la religion bouddhiste des habitants. En effet, le thaïlandais a la réputation de s’énerver rapidement et ne montre aucun respect pour le touriste occidental qui est perçu comme une proie facile et très riche. Le thaïlandais, pour l’honneur, pour le business ou par convoitise, peut commettre des actes graves d’une extrême violence.


Évaluation des risques économiques et financiers

1.      Le PIB par habitant

 

2.      Le taux de croissance du PIB

L’économie thaïlandaise a enregistré une croissance nettement supérieure aux attentes au quatrième trimestre 2012, à la faveur d’un rebond de la consommation et des investissements, notamment initié par des mesures de soutien à l’activité mises en place par le gouvernement.

Sur les trois derniers de l’année dernière, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3,6% par rapport au troisième trimestre alors que les économistes avaient tablé sur une hausse de 0,2%.

Comparé au quatrième trimestre 2011 – marqué par la paralysie de l’économie à la suite d’inondations – le PIB a bondi de 18,9% alors que le consensus était de 15,4%.

Sur l’ensemble de 2012, la croissance thaïlandaise, deuxième puissance économique de l’Asie du Sud-Est derrière l’Indonésie, a été de 6,4%.

A titre de comparaison, le PIB indonésien s’est inscrit en hausse de 6,2% l’an dernier tandis que les Philippines ont enregistré en 2012 une croissance de 6,6%.

Pour 2013, le Conseil national du développement économique et social table sur une croissance comprise entre 4,5% et 5,5%. Les économistes voient le PIB thaïlandais augmenter de 4,7% cette année.

 

3.      Le taux d’inflation annuel

La Banque de Thaïlande (BoT), a augmenté son taux d’intérêt directeur de 0,25% de 3,25 à 3,50%, afin de contenir l’inflation a déclaré le gouverneur adjoint de la BoT Paiboon Kittisrikangwan.

Le Comité de politique monétaire (MPC) a décidé par 5 voix contre deux d’augmenter le taux d’intérêt directeur à 3,5%, taux le plus élevé en trois ans. Malgré l’augmentation du taux directeur, l’intérêt réel reste négatif à -0,35%. Le MPC a estimé que les risques pour la croissance économique sont moins importants que les risques inflationnistes.

La banque centrale a observé que les pressions inflationnistes persistent malgré le ralentissement mondial du pétrole et des matières premières. La demande intérieure a continué de progresser par la relance budgétaire. En conséquence, les anticipations d’inflation ont augmenté.

L’inflation a été de 4,08% au mois de juillet par rapport à 4,06% en juin. L’inflation de base, qui exclut les variations de prix de l’énergie et des aliments frais, était à 2,59 pour cent, légèrement au-dessus des 2,55 pour cent enregistrés au cours du mois précédent.

 

4.      Le solde budgétaire

Après s’être creusé en 2012, le déficit budgétaire s’est légèrement amélioré en 2013 et devrait rester stable en 2014. Bien que certaines mesures de relance arrivent à leur terme, les dépenses publiques continueront de soutenir l’activité : investissement en infrastructures, hausse des salaires, programme de soutien au prix du riz, etc. Malgré ces mesures, l’endettement public devrait rester soutenable. La Thaïlande devrait donc toujours afficher un risque de défaut souverain contenu.

Sur le plan extérieur, le solde courant se dégrade en 2013 et 2014 en raison du faible dynamisme des exportations. En revanche, les investissements directs étrangers devraient afficher une forte croissance, la Thaïlande restant une base de production manufacturière privilégiée pour les industries automobiles et électroniques. Ces flux de capitaux stables devraient couvrir la majorité du besoin de financement. Néanmoins, le pays subit – comme les autres pays émergents – les effets de l’annonce de la sortie duQuantitative Easing IIIde la Réserve Fédérale Américaine. Ainsi, le baht s’est déprécié de 11% entre fin avril et début septembre 2013 face au dollar. Une telle dépréciation renchérit le service de la dette libellée en devise (36,6% du PIB) mais rend également les exportations plus compétitives.

Enfin, le niveau confortable de réserves de change (6,8 mois d’importations en 2013) confère au pays une capacité de résistance satisfaisante en cas de retraits brutaux de capitaux. Par ailleurs, en dépit des lacunes persistantes en termes de supervision, le secteur bancaire thaïlandais s’est renforcé ces dernières années : baisse des créances douteuses, amélioration des ratios de solvabilité et de rentabilité. De plus, malgré le niveau élevé d’endettement des ménages, le niveau des créances douteuses reste inchangé.

5.      La dette externe

La dette extérieure de la Thaïlande s’élevait à 87 milliards de dollars en juillet, en baisse de 2,5 milliards de dollars par rapport à avril, a indiqué hier la Bank of Thailand. Sur ce total, la dette privée s’élève à 56,4 milliards de dollars. La dette à long terme représente 68 % de la dette extérieure totale. Les créances douteuses détenues par les banques thaïlandaises pourraient atteindre 43,4 milliards de dollars, soit 35,9 % des créances totales du secteur bancaire.

 

 

6.      Le solde commercial

Pour l’ensemble de la période 1960-2012, on enregistre une moyenne annuelle de -0,4.

C’est en 1998 qu’on enregistre le plus haut niveau (15,9) et c’est en 1990 qu’on enregistre le plus bas niveau (-7,5).

Le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 185%. 

 

Evaluation des risques géographiques et environnementaux

1.      Les risques sismiques et géologiques

Un nouvel indice de risque de catastrophe lancé par l’Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations Unies pourrait aider les donateurs et les organisations humanitaires à mieux comprendre pourquoi certains pays sont plus menacés que d’autres par une catastrophe naturelle, ainsi qu’à mieux structurer leurs réponses lorsqu’une catastrophe survient.

Jörn Birkmann, directeur scientifique du projet WRI de l’Institut des Nations Unies, a expliqué que l’indice mondial de risque (World Risk Index, WRI) est le seul à définir le risque comme l’interaction entre un risque naturel et la vulnérabilité d’une communauté donnée. Cela permet non seulement de planifier des réponses à court terme, mais également des interventions à long terme.

Le WRI tient compte de facteurs sociaux, politiques, économiques et environnementaux afin de déterminer la capacité d’une communauté touchée par une catastrophe à y faire face. Il s’intéresse à quatre éléments principaux, qui tiennent à leur tour compte de pas moins de 28 variables.

La Thaïlande figure parmi les pays à risque élevé sur cette carte qui mesure l’exposition de la population aux risques naturels comme les tremblements de terre, tempêtes, montée des eaux, sécheresse ou inondations

La Thaïlande obtient son plus mauvais score à cause de son manque de préparation aux catastrophes.

2.      Les risques sanitaires et épidémiques

Au moment des grosses chaleurs, se méfier des problèmes de déshydratation, responsables de bien des maux.

Attention aux nombreux serpents venimeux dans les campagnes et aux multiples bestioles marines sympathiques : poissons-pierres, serpents pélagiques, oursins, méduses, physalies…

Parasites intestinaux fréquents (amibes, giardia, anguillules, ankylostomes…) : éviter les contacts avec les eaux douces stagnantes, les boues, etc.

Le virus de l’hépatite A (transmis par l’alimentation) est omniprésent ; la vaccination des voyageurs est heureusement de plus en plus pratiquée : efficacité 100 % et probable immunisation à vie après un seul rappel.

Forte pollution atmosphérique à Bangkok et à Chiang Mai : asthmatiques, insuffisants respiratoires ou cardiaques.

La leptospirose est en augmentation en Thaïlande : maladie souvent grave transmise par contact avec des eaux douces polluées par des déjections de rats. Attention pendant les treks ou les randonnées sauvages.

 

Evaluation du Hard Power

1.      Poids dans les organisations internationales

La Thaïlande est un des membres fondateurs de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; elle est également signataire de la Convention relative à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) depuis octobre 2000 et de la Convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats depuis 1985, mais elle n’a jamais ratifié ce texte et celui-ci n’est, par conséquent, jamais entré en vigueur.

La Thaïlande pratique une politique étrangère d’intégration régionale active: elle est membre-fondateur de l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-Est), de l’ASEM (Asia-Europe Meeting, de l’APEC (forum des Etats du Pacifique).

A l’échelon sous-régional, la Thaïlande maintient des relations étroites en matière économique et commerciale avec les pays voisins dans le cadre de deux grands groupements sous-régionaux : le Triangle de croissance Indonésie-Malaisie–Thaïlande et le Groupe de coopération économique de la Sous-région du Grand Mékong.

Il convient de noter la multiplication des initiatives de la Thaïlande pour conclure des accords commerciaux bilatéraux.

Par ailleurs, la Thaïlande a signé une trentaine d’accords bilatéraux de protection et de promotion réciproques des investissements avec aussi bien des pays européens qu’asiatiques.

Enfin, la Thaïlande a conclu des traités visant à éviter la double imposition et à lutter contre l’évasion fiscale (Double Tax Agreement ou DTA) avec 52 pays, dont la France depuis 1974.

2.      Pouvoir militaire réel

L’armée thaïlandaise n’est ni un outil comme aux Philippines, garantissant les intérêts du gouvernement, ni un acteur participant au mécanisme du politique comme en Indonésie, et encore moins un acteur s’appropriant le pouvoir comme en Birmanie. Ici, les militaires sont la garantie d’un minimum de stabilité, ayant pour objectif depuis 1957 de s’assurer de la longévité du système politique.  En effet, les militaires se retrouvent ici au pouvoir, mais contrairement à la junte birmane présente depuis 1962, l’armée thaïlandaise se trouve au pouvoir à de nombreuses reprises, mais toujours de manière temporaire, afin d’assurer la stabilité politique du pays. C’est ce que nous allons étudier ici, avec dans un premier temps la période de 1957 à 1972, soit de l’arrivée du Général Sarit au pouvoir aux manifestations étudiantes contre la nouvelle Constitution, pour ensuite nous concentrer sur le retour puis l’effacement des militaires de 1973 jusqu’à 1991. Enfin, les deux dernières décennies sont importantes pour leur rôle d’assurance de stabilité dans une agitation politique de plus en plus intense. Si ces trois périodes attirent notre attention, c’est bien à cause du rôle des militaires dans cette agitation politique croissante qui caractérise la Thaïlande.

Le Général Sarit Thanarat arrivera au pouvoir en 1957 suite aux troubles de 1952 à 1957 (oppositions entre l’armée et la police) auxquels faisait face son prédécesseur Phibul Songkram quant au maintien d’un régime extrêmement répressif. Basé sur la loi martiale, le régime dictatorial de Sarit va reposer essentiellement sur l’armée. Mais il faut savoir que malgré cela, il demeurait populaire grâce à une certaine tolérance caractérisant cette autorité. De plus, un autre aspect de la popularité de Sarit, est que ce dernier a contribué au développement économique du pays et à sa stabilité politique. À sa mort en décembre 1963, le maréchal Thanom Kittikachorn prendra sa place. En plus de libéraliser la Thaïlande, ce dernier mettra en place une Constitution prévoyant l’élection d’une Assemblée. Le seul problème est que celle-ci va très vite s’opposer à Thanom Kittikachorn, conduisant au démantèlement de l’Assemblée et au retour du régime autoritaire. Il faut voir ici que l’essai de démocratisation du régime étant un échec, cela va conduire à un retour en arrière. Un an après cet échec de démocratisation, la Constitution de 1972 est mise en place. Selon celle-ci, plus personne n’est élu mais nommé. Tel fut le cas des membres de cette nouvelle Assemblée. Le gouvernement quant à lui continue de reposer sur les militaires et s’appuie encore sur l’armée afin d’assurer une certaine stabilité politique.

Il faudra attendre les manifestations d’étudiants de 1973 pour se débarrasser de cette Constitution et connaître une période de transition de trois ans avec un régime civil éphémère. Suite à ce court intervalle, les militaires reviennent au pouvoir avec l’aide du roi. 1978 apparaît comme l’année du grand retour des militaires au pouvoir avec la promulgation d’une nouvelle Constitution. Celle-ci prévoit un système à deux chambres constituant l’Assemblée Nationale, soit le Sénat contrôlé par les militaires et la Chambre des Représentants où seraient présents les civils. Les élections de 1979 ont donné une majorité des voix aux partis de Gauche. Mais la stabilité politique ne semble pas être une habitude thaïlandaise puisque l’augmentation des prix des différentes sources d’énergies (pétrole, électricité, etc.), a conduit à des manifestations semblables à celles de 1973, et s’est terminée en mars 1980 par la démission du Premier Ministre Kriangsak, et à l’arrivée de son remplaçant le Général Prem Tinsulanonda. Ce dernier va promouvoir la stabilité des institutions démocratiques en partenariat avec le roi, et finira même, étape la plus dure, par « démilitariser » la structure politique du pays en 1983. Les militaires rendent alors une grande partie de leur pouvoir politique à la sphère civile. Cet effort sera récompensé puisque Prem sera réélu en 1986.

Alors comment se fait-il que les militaires soient revenus encore une fois au pouvoir? Le processus de démocratisation semblait bien fonctionner depuis l’arrivée de Prem. Le coup d’État militaire de 1991 est le 17ème depuis 1932. Les 19 individus ayant occupé le poste de Premier Ministre de ce coup d’État à aujourd’hui prouvent que l’instabilité politique est à la base une tradition. On assiste ici à une véritable incapacité à calmer cette dynamique de « précarité politique ». L’effacement des militaires de la sphère politique par le Général Prem Tinsulanonda semble avoir cessé depuis 1991. Cependant il ne faut pas croire que les militaires ont conservé le pouvoir comme la junte birmane. Ils ne l’ont fait qu’en 1991-1992 et du mois de septembre à octobre 2006. Et à chaque fois, suite à leur coup d’État, les militaires organisent des élections. Aussi leur intervention pro-démocratique est toujours effectué avec le moins de tensions possibles comme on le voit sur cette vidéo de You tube.  Ils restent les principaux acteurs d’une recherche de stabilité. À chaque fois, que ce soit la corruption ou la non efficacité des actions proposées par les personnes au pouvoir, la réaction de la population conduisant à l’instabilité démontre la nécessité de la présence militaire. Cet élément solide a toujours assuré le peu de stabilité qu’a connu ce pays au cours de son histoire.

Les militaires ont donc toujours été présents dans le processus de démocratisation de la Thaïlande, que ce soit de 1957 à 1972 avec les militaires Sarit et Thanom au pouvoir se servant de l’armée contre toute agitation politique pouvant nuire à un système essayant de se démocratiser. De 1972 jusqu’au début des années 90 avec cette volonté d’abord de remplacer un régime civil éphémère, puis après avec Prem essayant au fur et à mesure de retirer les militaires de la sphère politique au profit des civils. Enfin, les coups d’État des militaires pro-démocratiques comme ceux de 1991 et 2006 retracent une réaction face à la non efficacité des civils au pouvoir, comme si leur arrivée pouvait faire en sorte de repartir à zéro. On constate donc que l’armée reste dans cette instabilité politique le principal « barrage » séparant la situation thaïlandaise du chaos.

3.      Technologie et innovation

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Conclusion

La Thaïlande est un pays stable politiquement. La monarchie en place depuis plus de 55 ans est garante de cette stabilité. C’est également une démocratie bien enracinée. On trouve en Thaïlande une situation d’osmose ethnique et religieuse, qui tranche singulièrement avec certains pays voisins. Même les Chinois d’immigration récente ont pris des noms thaïs et se sont bien intégrés dans la communauté. De surcroît, la Thaïlande est un pays agréable : c’est « le pays du sourire ». Elle offre enfin une conjoncture (sortie de crises) pleine d’opportunités : il y a en effet de nombreuses affaires à saisir.

Le marché domestique thaïlandais est important : 62 millions d’habitants, avec un PNB moyen de 2 300 dollars, plus proche de 5 000 à 6 000 dollars dans les grandes villes. L’économie thaïlandaise croît régulièrement au rythme de 5 % par an, voire de 10 % pour ce qui est de la consommation privée. La classe moyenne est en très fort développement.

Si certains secteurs sont très porteurs, comme l’automobile, le tourisme (en train de monter en gamme) et l’agroalimentaire, d’autres sont plutôt sinistrés, comme la finance, la construction ou l’industrie lourde.

Enfin, la Thaïlande constitue une base industrielle et commerciale très intéressante, du fait de sa localisation géographique, d’une classe ouvrière lettrée et plutôt bien formée, d’un encadrement moyen dont la qualité ne cesse de croître et d’un coût complet attractif.


SWOT :



 

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