Fiche Pays – Zimbabwe

1-Une introduction :

 

  • Forme de l’Etat :

 

– Nature de l’Etat : gouvernement parlementaire. [1]

  • Langues : anglais, shona, ndebele, autres dialectes.
  • Ethnies: Africains 98% (Shona 82%, Ndebele 14%, autre 2%), asiatiques 1%, Blancs moins de 1%[2].
  •  Monnaie :

Afin de mettre un terme à l’hyper-inflation, qui a atteint plusieurs centaines de millions en 2008, le gouvernement d’union nationale, formé le 13 février 2009, a confirmé la mise à l’écart du dollar zimbabwéen. Le budget est désormais libellé en dollars US et les échanges s’effectuent en dollars US, rands sud-africain, pulas botswanais ou meticales mozambicain. [3]

  •  IDH : 0,397 faible (2012)[4]
  • Démographie : 12,9 millions d’habitants.

 

 

  • 2-Une évaluation du risque politique basé sur :

 

  • La stabilité du gouvernement et des institutions :

Faible, les élections de juin 2000 ont été troublé et le parti au gouvernement, le ZANU-PF s’octroi par un amendement constitutionnel  30 siège supplémentaires à sa convenance. L’annonce des résultats officiels des élections générale de 2008 en faveur de déclenche une campagne de violence et contraint le leader de l’opposition à renoncer à se présenter au second tour pour ne pas mettre en danger la vie de ses partisans. Au terme d’une parodie de scrutin  auquel l’ensemble de la communauté internationale dénie toute légitimité, R. Mugabe, leader du ZANU-PF, est déclaré réélu pour un sixième mandat. Finalement, l’Accord de politique global du 15 septembre 2008 met fin à la crise politique, Mugabe demeure à la tête de l’Etat et son opposant politique, M. Tsvangirai, est nommé Premier ministre. Cette cohabitation est précaire et la réélection, en 2013, de R. Mugabe est à nouveau entachée d’irrégularités[5].

 

  • Les conditions socio-économiques :

En 2000, l’adoption par le Parlement d’une loi autorisant les expropriations des fermiers blancs sans indemnisation, plonge le pays dans une crise économique profonde. Le pays sombre alors dans la pénurie alimentaire et l’hyper-inflation. La conséquence majeure de l’accord politique de septembre 2008 est l’amélioration de l’environnement économique. Le gouvernement met tout d’abord fin à l’hyperinflation en introduisant un régime à multiples devises ; la croissance reprend, atteignant environ 9 % en 2010-2011, grâce à une conjoncture internationale favorable au secteur minier et à une augmentation de la production agricole ; la sécurité alimentaire s’améliore également ainsi que certains indicateurs sociaux malgré des taux de pauvreté et de chômage très élevés.[6]

 

  • Les conflits internes :

Le Zimbabwe est marqué sur le plan interne par l’opposition entre le MDC de Tsvangirai et le ZANU de Mugabe même si la situation semble à l’heure actuelle se stabiliser.

 

  • Les pressions ethniques :

Les lois discriminatives envers la communauté blanche ont donné lieux à de violentes tensions. Le régime de Robert Mugabe est particulièrement marqué par la mise en place d’une politique basé sur des critères raciaux anti-blancs.

 

  • Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel :

Le Zimbabwe a soutenu le régime mozambicain des présidents Samora Machel et Joaquim Chissano contre les guérilleros du mouvement rebelle de la RENAMO. en août 1998, il décide d’intervenir avec l’Angola et la Namibie en République démocratique du Congo dans le conflit qui oppose le président Laurent-Désiré Kabila à la rébellion congolaise, soutenue par l’Ouganda et le Rwanda. A l’heure actuelle, la Frontière nord avec le Mozambique est à éviter: en raison de la présence de nombreuses mines dans cette zone, dont le déminage est très partiel, il est fortement déconseillé de s’y rendre sauf raison impérative et de se déplacer en dehors des routes principales.[7]

 

  • Le niveau de corruption : très élevé : notes de 20/100 (163ème /174)[8].

 

  • Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité :

Risque élevé = La délinquance est active dans les quartiers périphériques des grandes agglomérations mais aussi, sous la forme de “petite délinquance”, sur les sites touristiques.  Cette délinquance, qui revêt diverses formes peut prendre un tour violent, les agressions s’accompagnant souvent de menaces par armes blanches, à feu ou autres. Il est impératif de ne pas se déplacer la nuit et de ne pas quitter les routes principales.[9]

 

 

  • 3-Une évaluation des risques économiques et financiers basé sur :[10]

 

  • Le PIB par habitant : 600 dollars (2012)
  • Le taux de croissance du PIB : 4,4%
  • Le taux d’inflation annuel : 8,2%
  • Le solde budgétaire (en % du PIB) : -3,8% (2012)[11]
  • Le solde courant (en % du PIB) : 23,2 %  (2012)[12]
  • La dette externe (en % du PIB) : 8,767 milliards de dollars (31/12/2013)
  • Le solde commercial : 521,9% (2012)
  • La stabilité du taux de change : 234,24 dollars zimbabwéens pour un dollars US.

 

  • 4-Une évaluation des risques géographiques et environnementaux :

 

  • Les risques sismiques et géologiques : le risque sismique est élevé, risque sécheresse  (en 2013, conséquences graves sur la récolte de maïs).
  • Les risques sanitaires et épidémiques :

– Risques de fièvre hémorragique virale dans l’est de l’Afrique

– Prévention des maladies transmises par les piqûres d’insectes (paludisme)

– VIH-Sida= forte prévalence

 

  • 5-Une évaluation  du Hard power du pays :

 

  • Pouvoir militaire réel : environ 60 millions de dollars soit 3,8% du PNB.[13]

 

  • Poids du pays dans les institutions internationales :

Le Zimbabwe est un acteur régional important en Afrique Australe, malgré ses difficultés économiques.

 

  • 6-Une évaluation  du soft power du pays :

 

  • Pouvoir en terme de ressources en minerais stratégiques :

Le Zimbabwe est l’un des premiers producteurs au monde de chrome La production de minerai de chrome a cependant fortement diminué, passant de 639 000 tonnes, en 1989, à 120 000 tonnes, en 1993,  avant de remonter à 250 000 tonnes en 2005. L’or est actuellement la principale richesse minière, avec une production de 11 tonnes en 2006, ainsi que le nickel, le charbon, le cuivre et le fer. Du platine a été découvert dans le Great Dyke ; il est contrôlé par une société australienne, le secteur minier restant en effet dominé par les grandes sociétés internationales[14].

 

  • Divers : Fort potentiel touristique.

 

  • 7-Conclusion :

Le Zimbabwe est un pays doué de riches ressources naturelles en minerais.  Il dispose également une géographie naturelle très attrayante pour le domaine touristique. C’est un pays qui correspond à une véritable identité géo-ethniques, puisqu’il est composé essentiellement par la tribu Shonas. Peu à peu, après le chaos politique la situation du Zimbabwe se stabilise au sein de la communauté internationale et au niveau national grâce à une cohabitation précaire entre les deux partis d’opposition politique.

Cependant l’économie zimbabwéenne est très fragile, malgré son rebond de 2010 et de 2011, lié à la fin de la crise de l’hyperinflation et la relative stabilisation de la situation politique. L’agriculture jadis prospère reste encore exempt, du fait de la politique d’expropriation sans  indemnisation des fermiers blancs du début des années 2000 qui a contribué à ruiner le secteur agricole malgré son énorme potentiel. L’investissement privé extérieur a fui le Zimbabwe et tarde à revenir du fait de la politique mené par R. Mugabe. L’économie du pays tient s’appuie sur les exportations de produits miniers et agricoles, même s’il existe quelques restrictions imposées par les Etats-Unis sur l’exportation des diamants. Mais la balance commerciale est négative, car l’économie manque massivement de produits alimentaires et de services. Le secteur bancaire est fragile, comme le montre la faillite de la Royal Bank en 2012. Les infrastructures, administratives, éducatives et de santé publique ne sont pas suffisamment développées fautes de crédits. Sur le plan sanitaire, le facteur risque y est très élevé, en raison de l’épidémie du Sida, qui sévit à l’instar de ses pays voisins comme l’Afrique du Sud.

Le risque politique reste significatif au sien du gouvernement d’union nationale. De nombreux désaccords subsistent et l’approche de chaque élection voit le risque d’un embrasement des violences s’intensifier.

 

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  • Bibliographie :

 

  • Sitographie :

– Site officiel de la C.I.A. (Consulté le 5 et 6 décembre 2013)

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/zi.html

 

– Ambassade de France à Harrare (Consulté le 5 et 6 décembre 2013)

http://www.ambafrance-zw.org/Presentation-generale,38

 

– Les Echos.fr,  Les Echos Data (Consulté le 5 décembre 2013)

http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/zimbabwe/indice-de-developpement-humain-idh.html

 

– Larousse.fr (Consulté le 5 et 6 décembre 2013)

http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Zimbabwe/150639

 

– France Diplomatie (Consulté le 5 et 6  décembre 2013)

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/zimbabwe-12302/

 

– Transparency-France (Consulté le 5 et 6 décembre 2013)

http://www.transparency-france.org/e_upload/pdf/cpi2012_mapandcountryresults.pdf

 

– COFACE.com (Consulté le 6 décembre 2013)

http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Zimbabwe

 

– Ministry of Defence, Zimbabwe  (Consulté le 6 décembre 2013)

http://www.mod.gov.zw/

 

 


 

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