Bolivar

                La révolution bolivarienne du début du XIXème siècle était basée sur une volonté d’émancipation de l’Amérique Latine vis-à-vis de la tutelle espagnole. Elle visait plusieurs objectifs dominants : l’égalité des peuples, l’indépendance politique et  la liberté économique.

Deux cents années plus tard, si deux premiers points semblent ne plus susciter de débat, la quasi-totalité du Monde s’accordant sur la liberté théorique des peuples à disposer d’eux-mêmes, il n’en demeure pas moins que l’économie de l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale est toujours sous domination. Certes, le monopole n’est plus exercé par un état, mais la tutelle de la métropole espagnole a fait place à celle des grands groupes capitalistes, en majorité issus d’Amérique du Nord.

Dans une première partie, nous évoquerons les idées générales de Bolivar ainsi que le paradoxe entre ces dernières et son statut social élevé. Ensuite,  nous aborderons son histoire et en particulier la révolution au Venezuela. Enfin, nous ferons le parallèle entre Bolivar et les personnes qui s’en réclament aujourd’hui.

    En plus d’avoir conduit à leur émancipation, la révolution bolivarienne n’a-t-elle pas préparé  un autre joug pour les peuples d’Amérique Latine ?  

I. Les idées générales de Bolivar  et le paradoxe qui en découle

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Arturo Michelena (1863-1898) — Galería de Arte Nacional.
Représentation de Bolivar

    S’il a affiché une volonté de façade pour amener les peuples à l’instruction et la réflexion politique, les actions concrètes de Bolivar ont été réduites sur un plan social. Il s’est surtout attaché à essayer d’atteindre l’indépendance politique, en s’appuyant sur les puissances commerciales et militaires ennemies de l ’Espagne, dans le cadre d’un nouveau concept de pan américanisme.

    Les idées prônées par Simon Bolivar étaient globales, issues de réflexions formées par ses voyages en Europe, sa rencontre avec les idées du siècle des lumières et la révolution française, mais aussi avec le système commercial développé par l’Empire britannique, première puissance commerciale du Monde à l’époque. La pensée de Simon Bolivar n’est pas exempte de contradictions : Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco n’était pas un « homme du peuple ». Né en 1783 à Caracas, il nous est présenté par Karl Marx qui a rédigé en 1858 sa biographie, comme « le fils d’un membre de la famille Mantuanas, qui, à l’époque de la domination espagnole, constituait la noblesse créole du Venezuela.». » Influencé par les Lumières françaises, il défendra dans son discours d’Angostura en 1819 une « république démocratique, proscrivant la monarchie, les distinctions, la noblesse et les privilèges, proclamant les droits de l’homme, la liberté de travailler, de penser, de parler et d’écrire. » Mais on est loin ici de la participation directe du peuple dont Bolivar, comme tous les Libéraux de son époque, se méfie. Dans le manifeste de Carthagène en 1812, il se plaignait déjà  des hommes de la campagne « si ignorants qu’ils votent machinalement.»  Et dans la réalité, Simon Bolivar s’est montré très prudent sur le plan de l’égalité des peuples. Il a levé le tribut qui pesait sur les Indiens et s’est toujours déclaré favorable à l’abolition de l’esclavage, mais son gouvernement a temporisé sur l’égalité réelle : l’esclavage ne fut aboli au Venezuela qu’en 1856, bien après sa mort en 1830. Les terres des indiens ont été vendues à de riches créoles et les communautés indigènes sont entrées dans la spirale infernale de la pauvreté, émigrant vers les villes. Bolivar a également reculé devant la réforme agraire, question centrale de la société latino-américaine. Même s’il a distribué à ses soldats et aux indiens des lots de terre, ceux-ci les ont rapidement cédés aux riches créoles qui ont encore accentué ainsi richesses et pouvoirs. Les avancées sociales de la révolution Bolivarienne sont très imparfaites et contrastées. Passé dans le domaine du mythe, l’imagination populaire le présente comme un grand humaniste et de nombreux hommes politiques en Amérique du Sud se réclament de ses idées. Au Venezuela en particulier où il est le héros suprême, Hugo Chavez s’est appuyé sur la légende pour tenter d’unifier son peuple autour de ses réformes. Mais il est très peu probable que Simon Bolivar se soit reconnu dans le programme d’Hugo Chavez.

2. Son histoire en particulier de la révolution au Venezuela       vers la « Grande Colombie »  

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Capitainerie générale du Venezuela en 1810
Tomado del “Atlas físico y político de la República de Venezuela”, 1840.
Carte du Venezuela en 1810 au départ de la révolution

 

Si l’œuvre humaniste de Bolivar n’a pas été à la hauteur de ses ambitions romantiques élaborées durant son séjour en France, il n’en demeure pas moins qu’il s’est engagé très tôt et avec courage dans les guerres d’indépendance. Dès son retour d’Europe il avait participé au Venezuela aux assouplissements mis en place par la monarchie espagnole consciente du danger créé par le climat insurrectionnel , mais qui n’empêcha pas l’instauration d’une junte suprême en 1910,  qui s’acheva par la signature d’une déclaration d’indépendance et l’instauration de la première république du Venezuela le 5 juillet 1911. Bolívar particulièrement impliqué dans la ratification de la Déclaration d’indépendance s’opposa ensuite à la Constitution de Décembre 1811, la considérant trop proche de celle des Etats Unis et peu adaptée aux réalités du pays.. Simon Bolivar ne possédait pas d’expérience militaire, mais il possédait une vision, un grand dessein pour l’Amérique Latine. Considérant que la guerre était le seul moyen pour arriver à une réelle indépendance de l’Amérique Latine, il s’est engagé courageusement dans la guerre civile puis dans les conflits régionaux périphériques.  Il reçut en 1812 le grade de lieutenant-colonel à l’État-Major et eut la charge de la principale place-forte du Venezuela qu’il perdit au profit des royalistes. Abandonnant la place, il réussit à s’échapper au prix de nombreuses peines et fut contraint à l’exil à Carthagène, où le 15 décembre 1812 il publie un manifeste dans lequel il expose ses principales idées qui guideront son action des années suivantes. Il y exprime pour la première fois l’idée du pan américanisme : un seul commandement pour lutter jusqu’à la victoire, et l’union de tous les pays hispano-américains pour réussir et consolider l’indépendance et la liberté. Ces principes sont clairs et simples. Bolivar se rend compte que l’échec de 1812 vient de la désunion. Il faut concentrer les efforts de tous les américains pour gagner la guerre et organiser ensuite les nouvelles nations. Il faut convaincre les créoles de la justesse de sa cause et les entraîner dans la lutte pour l’indépendance. Cette lutte ne peut se dérouler que dans un seul pays, mais sur tout le continent afin de faire plier la domination royaliste. C’est dans ce contexte qu’il rédige le Manifeste de Carthage (voir annexes) où il se livre à une analyse politique et militaire. Il propose également des formules qui aideraient à remédier aux divisions des provinces et à promouvoir l’union des peuples américains en vue de l’objectif commun : l’indépendance. Par une série de combat et d’habiles manœuvres, Bolivar conduit ses troupes  jusqu’à Caracas, où il entre le 6 août. Peu de temps auparavant, dans la ville de Merida, la population l’avait proclamé Libertador, titre qu’il reçoit solennellement, en octobre 1813, à Caracas et avec lequel il passera dans l’histoire. Au milieu de l’année 1819, l’armée républicaine, Bolivar en tête, traverse les Andes et défait l’armée royaliste de Nouvelle Grenade. L’armée entre triomphalement dans la ville de Bogota. En décembre 1819, devant l’insistance de Bolivar, le Congrès de Angostura crée la République de Colombie, qui comprend le Vénézuela, la Colombie actuelle, le Panama et l’Equateur.

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Carta de la República de Colombia dividida en 12 departamentos en 1824.
« Grande Colombie »
Période de grandeur de Bolivar (1824)
Tomado del “Atlas físico y político de la República de Venezuela”, 1840.

On entre à partir de cet instant dans la période éclatante du Libertador. Le Congrès de Panama en 1926 sera le premier pas dans la voie de l’intégration latino-américaine. Pour Bolivar, les nations hispano-américaines, auxquelles se joint le Brésil, doivent se présenter unie comme des pays frères. Il rédige pour le haut-Pérou devenu indépendant sous le nom de Bolivie un projet de constitution qu’il considère applicable, dans ses grandes lignes, à tous les autres pays que son épée à libéré. Il exprime sa volonté d’une profonde transformation des sociétés américaines, grâce à l’éducation et au travail valorisant, et basé sur les réalités humaines, géopolitiques et économiques du Nouveau Monde. L’indépendance acquise par les armes  n’est que le premier pas vers l’autodétermination. Il ne suffit pas d’être indépendant de l’Espagne, il faut également être libre économiquement. C’est maintenant que commence la véritable révolution ! Mais celle-ci se heurte rapidement à la réalité d’un monde inégalitaire. Certes, il rédige de nombreux décrets orientés vers la Réforme Sociale, dans le but de protéger les indigènes ou de  favoriser l’éducation, mais les applications ne seront pas à la hauteur des ambitions : si Bolivar, culturellement très éloigné du peuple parvient à développer le commerce et l’agriculture, c’est essentiellement au profit de la classe dirigeante que les réformes s’accomplissent.

Les discours du Libertador ont toujours affirmé l’importance de l’indépendance et de la souveraineté nationale. Mais, pour contrer l’ennemi espagnol, il n’a pas hésité à faire «entrer le loup dans la bergerie» en s’appuyant fortement sur l’Angleterre pour parvenir à ses fins. Ainsi, durant la campagne de 1818-1819, l’armée de Bolivar est constituée pour un tiers de sujets britanniques. Or, à cette époque, le Royaume-Uni était  la première puissance commerciale mondiale, la puissance impérialiste par excellence. «Il n’existe pas de fondements sérieux sur lesquels fonder une pensée anti-impérialiste de Bolivar, sauf en ce qui concerne l’Espagne», résume ainsi l’historien britannique James Dunkerley spécialiste de l’Amérique latine du 19ème siècle. Les Créoles latino-américains n’étaient en rien gênés par l’influence britannique : ce qu’ils souhaitaient précisément était de pouvoir commercer avec la première puissance économique du monde et son immense marché. Après l’indépendance, l’Amérique latine tomba rapidement sous la domination économique britannique. Et Bolivar n’y est certainement pas pour rien !

Il devra faire face à de nouvelles tentatives d’indépendance du Venezuela, et, surtout, se trouve confronté à une terrible crise économique, conséquence de la banqueroute d’une des banques anglaises, dépositaire d’une partie des fonds de la Grande Colombie.  Bolivar est ainsi confronté directement à une nouvelle dépendance : il a remplacé la tutelle espagnole par celle du capitalisme émergeant issu de la révolution industrielle en Angleterre. Au début de l’année 1830, il est de nouveau à Bogota pour préparer le Congrès Constituant qui, espère-t-il, sauvera la Grande République. Mais le Venezuela s’agite à nouveau, et se proclame état indépendant. Bolivar, malade et épuisé, renonce alors à la présidence.

3. Parallèle entre Bolivar et les personnes qui aujourd’hui s’en réclament

Il est paradoxal de constater que Bolivar pris comme modèle par les nations progressistes d’Amérique du Sud a surtout été le porte-drapeau de la classe sociale qui plaide pour le libéralisme, tant politique qu’économique. En se posant comme l’héritier de Simon Bolivar,  Hugo Chavez a remplacé la lutte contre l’économie dirigiste et monopolistique de la métropole espagnole par celle dirigée contre le capitalisme moderne, alors que justement son illustre prédécesseur voulait la liberté commerciale. En voulant amener l’indépendance à l’Amérique latine, Bolivar a en fait ouvert la porte à la nouvelle domination émergeante qui maintenant restreint considérablement les souverainetés nationales par contrôle des ressources de base (pétrole, gaz, eau, main-d’œuvre bon marché, produits agricoles et industries,…). La privatisation de la nature par les grandes compagnie à l’image de MONSANTO, la marchandisation de la vie et le pillage imposé par la mondialisation néolibérale, ainsi que le paiement impossible des dettes extérieures font sombrer les états. L’Argentine, en situation de Banqueroute n’est plus capable de faire face à ses dettes. L’espace pour un néolibéralisme plus «humain» a disparu. C’est pourquoi la Bolivie d’Evo Morales et le Venezuela d’Hugo Chavez, qui tout en collaborant sur plusieurs sujets avec les autres Etats, avaient proposé des changements révolutionnaires basés sur l’appui aux demandes des mouvements sociaux. Morales en appelait au « socialisme communautaire basé sur la réciprocité et la solidarité » alors que Chavez mettait l’accent sur la nécessité d’internationaliser la révolution et de créer le « socialisme du 21e siècle ». C’est à travers cette volonté  de reprendre à son compte le vieux rêve pan américain de Bolivar que l’on retrouve le réel héritage du Libertador.

 

—> Comme Simon Bolivar, Hugo Chavez n’aura pas atteint ses objectifs. Peut-être aurait -il pu le rejoindre sur l’amer constat que fera le Libertador avant sa mort : «[…] Premièrement, l’Amérique est ingouvernable pour nous. Deuxièmement, celui qui sert une révolution laboure la mer. Troisièmement, la seule chose que l’on puisse faire en Amérique est d’émigrer. Quatrièmement, ce pays tombera infailliblement entre les mains de petits tyrans[… ]».

Avec cette phrase célèbre, « J’ai labouré la mer » , on comprend que Bolivar, à l’heure de sa mort, ne croit plus en l’émergence d’une société pan américaine juste et heureuse.

 Annexes :

1. 5 mots clefs :

  • Pan américanisme
  • « Libertador »
  • Paradoxes bolivariens
  • « Grande Colombie »
  • Révolutions

2.

Manifiesto de Cartagena de Simón Bolivar
Libertar a la Nueva Granada de la suerte de Venezuela, y redimir a ésta de la que padece, son los objetos que me he propuesto en esta Memoria. Dignaos, oh mis conciudadanos, de aceptarla con indulgencia en obsequio de miras tan laudables. Yo soy, granadinos, un hijo de la infeliz Caracas, escapado prodigiosamente de en medio de sus ruinas físicas, y políticas, que siempre fiel al sistema liberal, y justo que proclamó mi patria, he venido a seguir aquí los estandartes de la independencia, que tan gloriosamente tremolan en estos estados.

Permitidme que animado de un celo patriótico me atreva a dirigirme a vosotros, para indicaros ligeramente las causas que condujeron a Venezuela a su destrucción; lisonjeándome que las terribles, y ejemplares lecciones que ha dado aquella extinguida República, persuadan a la América, a mejorar de conducta, corrigiendo los vicios de unidad, solidez y energía que se notan en sus gobiernos.

El más consecuente error que cometió Venezuela, al presentarse en el teatro político fue, sin contradicción. la fatal adopción que hizo del sistema tolerante; sistema improbado como débil e ineficaz, desde entonces, por todo el mundo sensato, y tenazmente sostenido hasta los últimos periodos, con una ceguedad sin ejemplo.

Las primeras pruebas que dio nuestro Gobierno de su insensata debilidad, las manifestó con la ciudad subalterna de Coro, que denegándose a reconocer su legitimidad, lo declaró insurgente y lo hostilizó como enemigo.

La Junta Suprema, en lugar de subyugar aquella indefensa ciudad, que estaba rendida con presentar nuestras fuerzas marítimas delante de su puerto, la dejó fortificar y tomar una actitud tan respetable, que logró subyugar después la Confederación entera, con casi igual facilidad que la que teníamos nosotros anteriormente para vencerla. Fundando la Junta su política en los principios de humanidad mal entendida que no autorizan a ningún gobierno, para hacer por la fuerza libres a los pueblos estúpidos que desconocen el valor de sus derechos. Los códigos que consultaban nuestros magistrados no eran los que podían enseñarles la ciencia práctica del gobierno, sino los que han formado ciertos buenos visionarios que, imaginándose repúblicas aéreas, han procurado alcanzar la perfección política, presuponiendo la perfectibilidad del linaje humano. Por manera que tuvimos filósofos por jefes; filantropía por legislación, dialéctica por táctica, y sofistas por soldados. Con semejante subversión de principios y de cosas, el orden social se resintió extremadamente conmovido, y desde luego corrió el Estado a pasos agigantados a una disolución universal, que bien pronto se vio realizada.

De aquí nació la impunidad de los delitos de Estado cometidos descaradamente por los descontentos, y particularmente por nuestros natos e implacables enemigos, los españoles europeos, que maliciosamente se habían quedado en nuestro país para tenerlo incesantemente inquieto y promover cuantas conjuraciones les permitían formar nuestros jueces perdonándolos siempre, aun cuando sus atentados eran tan enormes que se dirigían contra la salud pública.

La doctrina que apoyaba esta conducta tenía su origen en las máximas filantrópicas de algunos escritores que defienden la no residencia de facultad en nadie, para privar de la vida a un hombre, aun en el caso de haber delinquido éste en el delito de lesa patria. Al abrigo de esta piadosa doctrina, a cada conspiración sucedía un perdón, y a cada perdón sucedía otra conspiración que se volvía a perdonar, porque los gobiernos liberales deben distinguirse por la clemencia. ¡Clemencia criminal que contribuyó más que nada a derribar la máquina que todavía no habíamos enteramente concluido!

De aquí vino la oposición decidida a levantar tropas veteranas, disciplinadas y capaces de presentarse en el campo de batalla, ya instruidas, a defender la libertad con suceso y gloria. Por el contrario, se establecieron innumerables cuerpos de milicias indisciplinadas, que además de agotar las cajas del erario nacional con los sueldos de la plana mayor, destruyeron la agricultura, alejando a los paisanos de sus hogares, e hicieron odioso el gobierno que obligaba a éstos a tomar las armas y a abandonar sus familias.  “Las repúblicas -decían nuestros estadistas- no han menester de hombres pagados para mantener su libertad. Todos los ciudadanos serán soldados cuando nos ataque el enemigo. Grecia, Roma, Venecia, Génova, Suiza, Holanda, y recientemente el Norte de América vencieron a su contrarios sin auxilio de tropas mercenarias, siempre prontas a sostener al despotismo y a subyugar a sus conciudadanos”.
[…]

El honor de la Nueva Granada exige imperiosamente escarmentar a esos osados invasores, persiguiéndolos hasta los últimos atrincheramientos, como su gloria depende de tomar a su cargo la empresa de marchar a Venezuela, a libertar la cuna de la independencia colombiana, sus mártires, y aquel benemérito pueblo caraqueño, cuyos clamores sólo se dirigen a sus amados compatriotas los granadinos, que ellos aguardan con una mortal impaciencia, como a sus redentores. Corramos a romper las cadenas de aquellas víctimas que gimen en las mazmorras, siempre esperando su salvación de vosotros; no burléis su confianza; no seáis insensibles a los lamentos de vuestros hermanos. Id veloces a vengar al muerto, a dar vida al moribundo, soltura al oprimido y libertad a todos.

Simón Bolívar
Cartagena de Indias, diciembre 15 de 1812.

 Sources

 

Biographie de Simon Bolivar — Americas un nouveau Monde
http://www.americas-fr.com/histoire/bolivar.html

 

Agnès Grangeon  –  Simon Bolivar
http://www.19e.org/biographies/B/bolivar.htm

 

Histoire pour tous — Simon Bolivar le libérateur de l’Amérique Latine

http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/98-xixe-siecle/3699-simon-bolivar-le-liberateur-de-lamerique-latine.html

 

Herodote.net -Simon Bolivar — Le libérateur Amer

http://www.herodote.net/Simon_Bolivar_1783_1830_-synthese-184.php

 

RISAL Info  – Les défis de l’Amérique latine face à l’impérialisme

http://risal.collectifs.net/spip.php?article1852

 

Chalbari antillais : Espace Culturel Caraïbeen

http://www.chalbariantillais.com/documents/Simon-bolivar-.pdf

 

Hugo Chavez Le NPA et la révolution bolivarienne, le jeu trouble de l’extrême-gauche française
Le NPA et la révolution bolivarienne, le jeu trouble de l’extrême-gauche française

 

Karl Marx Written: between December 1857 and January 8, 1858;
Source: The New American Cyclopaedia; The New American Cyclopaedia, Vol. III, 1858;
https://www.marxists.org/archive/marx/works/1858/01/bolivar.htm

 

James Dunkerley — The Enduring Spell of Bolivar

http://socialistreview.org.uk/308/enduring-spell-bolivar

 

Pierre Vayssière – Simon Bolivar – le rêve américain

Payot et Rivages (2008)


 

 

 

 

 

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