- Définition générale et Introduction
Selon l’Union Mondiale pour la Nature, la biodiversité se définit comme suit :
« La diversité biologique, ou biodiversité, est la variété et la variabilité de tous les organismes vivants. Cela inclut la variabilité génétique à l’intérieur des espèces et de leurs populations, la variabilité des espèces et de leurs formes de vie, la diversité des complexes d’espèces associées et de leurs interactions, et celle des processus écologiques qu’ils influencent ou dont ils sont les acteurs »
Composé du terme « bio » signifiant vie et « diversité », la biodiversité désigne toutes les différentes espèces vivantes sur terme, de manière générale. Il s’agit d’un terme très général qui est apparu lorsque l’on a commencé à s’inquiéter pour elle.
Introduction
Préoccupation très importante des pouvoirs publics, le maintien de l’équilibre de la biodiversité rencontre des difficultés pour des raisons diverses et variées. En tant de crise comme en temps de guerre, l’écologie est remise à plus tard.
Je ne souhaite pas m’intéresser au fonctionnement et à l’équilibre de cette biodiversité – mes connaissances scientifiques s’arrêtant au niveau Bac – mais plutôt mettre en avant la corrélation entre la géopolitique (passée et actuelle) et son état inquiétant.
À travers cette note, je vais chercher à comprendre comment les différents épisodes géopolitiques ont influé sur la biodiversité et fait qu’elle reste une préoccupation actuelle des pouvoirs publics.
Quelle place a occupé, occupe et occupera la biodiversité au sein des acteurs économiques ?
- L’effet des échanges sur la biodiversité
- Avant l’ère industrielle
Avant l’ère industrielle, les échanges étaient très limités entre les pays du monde entier. Seuls les pays proches les uns des autres échangeaient, vendaient, essentiellement des denrées alimentaires, sans pour autant trop influer sur la biodiversité. L’imprimerie, la navigation, l’horlogerie, etc. n’étaient pas les plus désastreuses, comparées à aujourd’hui. Les mines de charbon et l’utilisation plus que massive du bois ont bien affaibli la terre, notamment en France, où l’on estime avoir détruit une grande partie des forêts.
Cette dégradation a toutefois été modérée grâce à un certain protectionnisme vis à vis des économies étrangères et de la terre. Les récoltes respectaient des périodes de jachères, la production permettait de vivre sans surplus, sans gâchis. Face aux économies étrangères, de forts taux de douanes étaient appliqués, rendant peu accessible les marchés locaux aux producteurs étrangers.
- Pendant les ères industrielles
Le monde a connu plusieurs périodes d’industrialisation, de l’Europe aux Etats-Unis en passant par le Japon, la Chine, et aujourd’hui différents pays en Asie de l’Est. Ces périodes de fort développement industriel sont pour les pays un moyen de s’affirmer et de se créer une place au sein des acteurs principaux du commerce international. Face à ce dilemme, ces acteurs préfèreront se développer, au détriment de la biodiversité qui se placera automatiquement en second rang. Opportunités de choix, crise financière et économique, innovation : toutes les raisons sont bonnes pour repousser les préoccupations écologiques qui nécessitent des réformes profondes et une remise en question de certains dogmes économiques, justement utilisés pour le développement desdits pays.
Actuellement, la Chine connaît un essor industriel sans précédent, appliqué à la taille de sa population. Sa position actuelle la pousse à redoubler d’efforts pour battre les Etats-Unis dans cette guerre, sans aucune préoccupation des effets de son économie sur la biodiversité.
- Préoccupations actuelles sur le maintien de la biodiversité
- L’activité humaine
L’activité humaine est responsable de toutes les dégradations effectuées sur la faune et la flore. Infrastructures, modes de vie, agriculture intensive, énergies fossiles,… longue est la liste de tous les facteurs ayant eu des conséquences catastrophiques sur la diversité biologique. L’accroissement de la population mondiale requiert de plus en plus d’espace, au détriment de tous les organismes déjà présents.
L’empreinte écologique croît de manière exponentielle, en parallèle avec l’empreinte carbone, qui mesure la quantité de carbone produite par chaque Pays à cause de son agriculture, entre autres. WWF publie chaque année les résultats des empreintes écologiques de chaque Pays : En 2012, chaque individu « utilise » en moyenne 2,7 Ha de terre contre 1,8 théoriquement disponibles. La Planète terre ne serait pas suffisante pour la population d’ici 2030 (source : www.lexpress.fr).
- Les différents accords mondiaux
Malgré tous ces dégâts, les gouvernements et ONG tentent de maintenir l’équilibre de cette diversité grâce à différents accords. On retiendra les plus importants comme le protocole de Kyoto (qui n’a néanmoins pas été signé par les Etats-Unis, l’un des plus gros pollueurs mondiaux), protocole visant à réduire d’au moins 5% l’émission des gaz à effet de serre entre 2008 et 2012, afin de fortement ralentir les impacts qu’ont ces gaz sur la nature et sa diversité. À noter que les pays signataires ne le font pas sous la contrainte et qu’aucune sanction n’est prévue dans ce protocole.
Les Sommets de la Terre (entre Etats et ONG), qui ont lieu tous les dix ans, ont comme objectif de mettre en place un développement durable à l’échelle mondiale. La biodiversité occupe une grande part des négociations, et ce depuis 1972.
Le rapport Brundtland (à l’issu du Sommet de 1992) préconise lui aussi un développement durable mais également un développement « soutenable ». Optimiser l’utilisation des ressources actuelles sans pénaliser les générations futures, laisser une Terre saine à nos enfants et à leurs enfants.
Conclusion :
Depuis le début de leur existence, les hommes ont fait passer leurs priorités économiques avant les problèmes d’écologie et de maintien de la biodiversité. On peut cependant noter les efforts faits à travers les différents accords mondiaux et les actions propres à chaque pays (Grenelle de l’environnement en France). Néanmoins, les effets de ces accords sont pour le moins limités de par le respect des pays signataires, souvent portés dans de beaux projets. Ceux ci n’aboutissant qu’à des accords réduits à minima, vidés de leur substance, à cause des différents lobbys ayant des intérêts financiers supérieurs aux intérêts écologistes.