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Introduction

La République Unie de Tanzanie est un pays d’Afrique situé en bordure de l’océan Indien. Ce pays s’étend sur 945 087 km² et compte environ 47 millions d’habitants. (dont 27 % de population urbaine). Sa capitale est Dodoma, située dans l’intérieure des terres, mais le principal pôle économique reste l’ancienne capitale Dar es Salam, sur la côte est.

La grande majorité des Tanzaniens sont des Bantous (95 %). Les autres groupes représentent moins de 5% chacun. De plus, on dénombre environ 143 groupes ethniques appartenant principalement aux quatre populations : Bantous, Cushite, Nilo-Hamitiques et San, ainsi que 4 groupes autochtones qui ne sont autres que les chasseurs-cueilleurs (Akiye et Hadzabe) et les pasteurs (Barabaig et Maasai).

A cette densité ethnique vient s’ajouter une diversité religieuse. En effet, on dénombre 30% de chrétiens, 35%de musulmans, et 35% de croyances indigènes. L’ile de Zanzibar compte plus de 99% de Musulmans.

Les frontières naturelles de la Tanzanie sont formées par l’océan Indien à l’est, le Kilimandjaro et le lac Victoria au nord, la rivière Kagera au nord-ouest, le lac Tanganyika à l’ouest, et le fleuve Ruvuma au sud. Il a des frontières terrestres avec le Kenya et l’Ouganda au nord, le Rwanda et le Burundi au nord-ouest, la République démocratique du Congo à l’ouest, la Zambie et le Malawi au sud-ouest et le Mozambique au sud. Le pays est traversé par la vallée du grand rift qui parcourt la partie occidentale du pays du nord au sud et dans lequel se logent quelques-uns des grands lacs africains comme le lac Malawi, lac Rukwa, lac Tanganyika, lac Victoria,…

Le centre du pays est constitué d’un plateau drainé par des rivières et des fleuves qui se jettent dans l’océan Indien. La façade maritime du pays est formée d’une plaine côtière qui fait face à l’archipel de Zanzibar formé de trois principales îles : Unguja, Pemba et Mafia.
La Tanzanie comporte plusieurs volcans dont un seul (l’Ol Doinyo Lengaï) est encore actif. Le second constitue le point culminant du continent africain, le Kilimandjaro, avec 5 895 mètres d’altitude.

Les langues officielles sont le swahili et l’anglais, néanmoins l’arabe est aussi parlé dans les îles de Zanzibar et Pemba.

L’actuelle Tanzanie est née de l’union du Tanganyika et de Zanzibar le 26 avril 1964, peu de temps après leur indépendance respectives vis-à-vis du Royaume-Uni.  Le régime retenu pour le pays est celui d’une République Unie, actuellement gouverné par Jakaya Mrisho KIKWET.

Crée en 1964, le drapeau de la Tanzanie  correspond à la fusion des drapeaux du Tanganyika et de Zanzibar. Il est traversé diagonalement par une bande noire bordée de jaune allant du point de drisse inférieur au point flottant supérieur. Le triangle supérieur est vert et le triangle inférieur est bleu. Le vert correspond à la végétation abondante du pays. Le jaune symbolise les riches ressources minières. La bande noire représente le peuple. Et le bleu, quant à lui, fait écho avec ses nombreux lacs, fleuves et sa côte sur l’ océan Indien.

Avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0.466 selon le dernier classement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Tanzanie est placée au 143e rang mondial pour l’IDH, ce qui lui équivaut à  développement humain faible.

Essentiellement axée sur l’agriculture et l’industrie minière, elle dispose d’une base industrielle quasi-inexistante et peu compétitive. Le tourisme y constitue une source appréciable et croissante de devises. En effet, la Tanzanie est la patrie des safaris.

 

I. Evaluation risque politique

Stabilité politique

La Tanzanie demeure un pays stable sur le plan politique, essentiellement pacifique et à l‘abri des confrontations idéologiques, des problèmes ethniques et de l‘agitation sociale. Tous ces facteurs expliquent sa capacité à demeurer une destination pour l’investissement, en dépit du coût relativement élevé de la pratique des affaires et d‘autres difficultés structurelles de nature à affecter la compétitivité.

Le pays est crédité d’une notation meilleure que celles d‘autres pays d‘Afrique de l‘Est en ce qui concerne les libertés publiques et les droits politiques, bien que des améliorations soient encore possibles.

Gouvernance

La Tanzanie affiche des résultats mitigés en matière de gouvernance. Les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale montrent que le pays se situe entre le 25e et le 50e rang-centile sur les 212 pays ayant fait l‘objet d‘étude en 2009, sa meilleure note concernant la stabilité politique et sa plus faible note la qualité de la réglementation. En outre, l‘Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique montre qu’entre 2008 et 2009, la Tanzanie a maintenu sa note globale de 55,0 (la note la plus élevée possible étant 100) et son classement est demeuré inchangé à la 12e place sur 48 pays d‘Afrique subsaharienne.

Niveau socio-économique

Pauvreté : La Tanzanie demeure l‘un des pays les plus pauvres du monde, avec un revenu annuel par habitant d‘environ 400$. La pauvreté demeure essentiellement un phénomène rural (atteignant 37,6% en milieu rural). Cependant, il existe également un nombre élevé de pauvres en milieu urbain et périurbain.

Éducation : Un quart des adultes n‘ont pas d‘éducation. 32,5% des femmes et 16,9% des hommes sont analphabètes. Suite à d‘importantes réformes, des améliorations notables ont été enregistrées dans le sous-secteur de l‘éducation de base. Le taux net de scolarisation dans l‘enseignement primaire a crû, passant de 59% en 2000 à 95,4% en 2010. Cependant, la qualité de l‘éducation, en particulier dans l‘enseignement secondaire, s‘est détériorée considérablement. Le taux de passage en quatrième année a chuté, passant de 26,7% en 2008 à 11,5% en 2010 – ce qui traduit notamment une baisse de performance et témoigne de l‘incapacité du gouvernement à assurer une éducation de qualité. Le secteur souffre d’une pénurie d‘enseignants, du manque de matériel didactique et d‘apprentissage, l‘insuffisance des infrastructures.

Le taux de croissance élevé de la population : (3%) a un impact négatif sur le développement du pays, en particulier dans les domaines de la fourniture des services sociaux et du bien-être social, notamment un ratio de dépendance élevé, ainsi que des niveaux élevés de chômage et de sous-emploi des jeunes. Le taux de chômage est estimé à 4,3% et le chômage des jeunes (15-24 ans) s‘élève à 14,9% en 2006. Le taux atteint 24% parmi les jeunes vivants en milieu urbain.

Accès à l’eau : En dépit des investissements importants effectués dans le secteur de l‘eau entre 1970 et 1990, les services d‘alimentation en eau et d‘assainissement demeurent insuffisants. Le taux d‘accès à l’eau potable a baissé de 10% en milieu urbain et de 6% en milieu rural entre 2000 et 2007. De même, le port de Dar es Salaam connait de grave contraintes de capacité dues à la forte croissance du trafic et à la baisse des liens en aval avec les réseaux de transport terrestre, ce qui rend le port inefficace et crée d’importants goulots d’étranglement pour les économies tant nationales que régionales.

Transport : La situation difficile du secteur du transport ferroviaire a entrainé un transfert de fret vers le transport routier, ce qui a causé à son tour, la détérioration du réseau bitumé déjà délabré, en raison du trafic de véhicules lourd.

 

Conflits interne / pressions ethniques

L’appartenance ethnique reflète en général la région géographique. Pendant la domination coloniale, les subdivisions administratives étaient souvent dessinées à partir des zones ethniques; cette situation a continué après l’indépendance malgré les efforts véritables du gouvernement pour minimiser les critères ethniques.

Les conflits interethniques n’ont jamais été fréquents en Tanzanie. Il est possible que cette absence de conflits ait été favorisée par le grand nombre des ethnies, dont aucune ne prédomine. Néanmoins, ces dernières années, des rapports plus tendus se sont développés entre des chrétiens et des musulmans, un problème qui peut menacer l’unité entre le continent et Zanzibar.

Conflit externe (pays voisins)

En 1978 survient un litige territorial entre l’Ouganda et la Tanzanie. Deux semaines après avoir accusé la Tanzanie d’avoir envahi une partie de l’Ouganda à l’ouest du lac Victoria, l’armée ougandaise réplique en pénétrant le territoire tanzanien. Les Tanzaniens, avec l’aide du matériel militaire chinois, parviennent, au bout de plusieurs mois d’efforts, et au prix de lourdes pertes humaines, à reprendre les territoires perdus.

La Tanzanie et le Malawi maintiennent l’existence d’un conflit passif à propos de la frontière du Lac Nyasa (Lac Malawi) et de l’actuelle frontière historique de la rivière sinueuse Songwe.

Conditions sécurité (criminalité, terrorisme)

Terrorisme : Les attentats de 1998 contre les Ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie, par des terroristes se réclamant du groupe Al Shabaab, le 21 septembre 2013, ont montré que cette région n’était pas épargnée par le terrorisme international.

Des sources crédibles font régulièrement état d’une menace terroriste en Afrique de l’Est.

Criminalité : La région frontalière avec le Burundi est formellement déconseillée en raison de la présence potentielle de groupes armés et de trafiquants.

Dans la région de Kagera, frontalière avec le Rwanda, la région de Kigoma et la bande frontalière le long du Tanganyka à la frontière avec la République Démocratique du Congo, l’implantation de camps de réfugiés, ainsi que le franchissement des frontières par des bandes pouvant être armées, sont à l’origine d’une situation générale d’insécurité.

Piraterie maritime : De nombreux bateaux de diverses nationalités ont fait l’objet d’attaques violentes depuis septembre 2010 le long des côtés tanzaniennes. Les grandes routes maritimes et le cabotage sont menacés. Dans plusieurs cas, celles-ci ont débouché sur des prises d’otages. Ces actions sont le fait de pirates majoritairement venus des côtes somaliennes, qui cherchent à étendre leur activité depuis la fin de l’année 2008.

Sur les côtes tanzanienne, certaines zones maritimes situées autour des Comores et du canal du Mozambique sont dorénavant à portée des groupes de pirates cherchant à intercepter le trafic maritime régional à destination ou en provenance de Dar es Salam et de Mombasa.

Lutte contre la corruption : Différents indicateurs continuent de justifier le mauvais classement de la Tanzanie en ce qui concerne la corruption. En effet, bien que la note du pays au titre de l‘Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International se soit améliorée entre 1998 et 2007, en 2009, elle est retombée au bas niveau de 2002. L‘IPC 2010 montre que la Tanzanie avait une note de 2,7, ce qui la classait au 116e rang sur 178 pays. Bien que l‘IPC, par définition, évalue la perception et non la corruption en tant que telle, il confirme que les sondés estiment que la corruption a augmenté au cours des dernières années.

Les efforts et les initiatives de lutte contre la corruption en Tanzanie remontent à plusieurs décennies. Cependant, de petites et grandes formes de corruption persistent dans le pays.

En 2012, le président Kikwete et son parti le CCM, ont été ébranlés par des scandales de corruption qui ont mené à un remaniement ministériel de grande ampleur.

 

III. risque économique et financiers

Données économiques

Le PIB : en 2012, le PIB atteignait les 28,25 milliards de dollars, et le PIB par habitant 588 dollars.

Le taux de croissance du PIB : 6,90 % (prévisions chiffrée à 7% en 2013).

Le taux d’inflation annuel : 16,1 %.

Le déficit budgétaire (en % du PIB) : -6,3%.

La dette publique (en % du PIB) 36,4 % du PIB

La balance commerciale: -4,3 Mds USD soit 15,2% du PIB (2012)

Le déficit public : 4% du PIB

La stabilité du taux de change : la monnaie nationale, Schilling de Tanzanie (TZS) est fixé à 2 177,11  pour 1€ en septembre 2013. Le shilling tanzanien (TZS) est déterminé sur les marchés avec des interventions officielles sporadiques de la Banque centrale pour réduire la volatilité. En conséquence, le shilling n‘a pas été volatile ni surévalué, malgré une dépréciation d‘environ 27% par rapport au dollar EU entre 2006 et 2010.

 

Contexte économique 

Structure de l’économie : L‘économie tanzanienne demeure très tributaire de l‘agriculture, qui représente environ 30% du PIB et emploie près de 80% de la population active. Le secteur des services (qui a enregistré une croissance rapide ces dernières années) représente environ 47% du PIB. Pour sa part, le secteur industriel représente 23% et est dominé par le sous-secteur du bâtiment. La production industrielle a chuté en 2008- 2009 suite au ralentissement économique mondial. Cependant, ce secteur s‘est redressé depuis, en dépit de graves pénuries d‘électricité persistantes et de l‘envolée des coûts des produits pétroliers. Depuis 2000, le sous-secteur des mines a attiré la majeure partie de l‘investissement direct étranger (IDE), contribuant à sa croissance rapide. Néanmoins, sa part dans le PIB demeure modeste (2,3%), mais représente un quart des exportations totales, essentiellement grâce à l‘or.

Croissance économique : Le pays a enregistré une croissance économique impressionnante depuis le milieu des années 90, avec un taux d‘inflation relativement faible. Cette performance s‘explique par le programme de réformes lancé à la fin des années 80 par le gouvernement (libéralisation des marchés). La croissance a été tirée par la consommation privée (population accrue), les exportations (prix favorables de l‘or) et la formation de capital fixe (investissements publics). L‘investissement privé devrait prendre la relève dans le court/moyen terme. Les secteurs les plus dynamiques (taux de croissance élevé) ont été le tourisme et les mines, même si l‘agriculture reste le plus large secteur.

IV. Risques géographiques et environnementaux

Sismiques et géologiques

Le nord de la Tanzanie a connu, en juillet et en août 2007, une activité sismique plus forte qu’à l’accoutumée (jusqu’à une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter). Les autorités tanzaniennes ont interdit une zone de 50 km autour du cratère du mont Ol Doinyo Lengai, seul volcan encore en activité dans la région. Le volcan a connu depuis plusieurs éruptions (émission de lave accompagnée de secousses et d’explosions), en 2007 et en 2008.

Environnement et changements climatiques

La Tanzanie doit faire face à de nombreux défis environnementaux dont la plupart ont un impact significatif sur les choix stratégiques potentiels du gouvernement. Les impacts de l‘activité humaine en termes de déforestation, d‘érosion des sols, de surpâturage, ainsi que d‘exploitation abusive des ressources en eau et de perte de biodiversité, se sont tous traduits par une dégradation marquée des sols. Ce problème est aggravé par les pratiques agricoles néfastes, notamment l‘agriculture itinérante, l‘absence de pratiques de rotation de cultures, l‘insuffisance des technologies agricoles et des techniques de gestion des terres. En outre, la pollution constitue une grave source de préoccupations en milieu urbain, en particulier en raison du traitement et de l‘élimination inappropriée des déchets solides et liquides. Enfin, il existe des difficultés liées à la gestion des ressources minérales, en particulier en ce qui concerne la prospection et l‘exploitation minières et leurs impacts environnementaux et sociaux.

S‘agissant des changements climatiques et de leurs impacts, une évaluation de 2009 a mis en évidence les problèmes environnementaux suivants :

–          l‘augmentation constante de la température au cours des 30 dernières années

–          Des sécheresses graves et récurrentes au cours des dernières années,

–          La baisse considérable des niveaux d‘eau dans tous les lacs

–          La perte d‘environ 80% du glacier au sommet du mont Kilimandjaro depuis 1912

Risques sanitaires et épidémiques

Au nombre des principaux défis dans ce secteur figurent l‘insuffisance des formations sanitaires et la pénurie aigüe du personnel qualifié. Certaines estimations montrent que les besoins de personnel qualifié en milieu rural ne sont couverts qu‘à hauteur de 35%.

La transition démographique n’étant pas encore achevée (4,16 enfants par femme pour un taux de mortalité infantile de 66,93 pour mille), cette population a une espérance de vie de 52 ans (en 2011), ce qui fait encore 14 ans de moins que l’espérance de vie moyenne dans le monde. L’âge moyen total est de 18,5 ans. L’espérance de vie est diminuée suite à une forte incidence des  maladies infectieuses. En effet, il y a la présence de la dengue, de la fièvre jaune, de la fièvre de la vallée du Rift, du paludisme (maladies dont une forme sévère touche Dar Es Salaam), du choléra. Il est endémique, en particulier sur l’ile de Zanzibar et à Dar es Salaam et prend souvent la forme d’une épidémie. Et enfin le sida en particulier (8,8 % soit 1,6 million de personnes, 12e rang mondial).

 

V. Hard power

Pouvoir militaire :

Fondées en 1964, les forces de défense tanzaniennes avaient un total de 27 000 militaires actifs sous ses drapeaux. Leur budget est de 19,68 millions de dollars, soit 0,2 % du PNB en 2005.

Alors qu’elle avait passé les trois dernières décennies à se battre dans les guerres de libération, notamment en Angola, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud et au Zimbabwe, la force est actuellement préoccupée par sa mission en tant qu’armée du peuple tanzanien.
Selon le général George Waitara (chef des forces de défense du peuple tanzanien) l’objectif principal de l’armée reste de défendre la nation des agressions extérieures et à apporter un soutien encore plus grand aux populations sinistrées  suite aux catastrophes naturelles.
Outre ses missions internationales, dont le point d’orgue a été le renversement de l’ancien dictateur ougandais, Idi Amin Dada, à l’issue de la guerre menée entre 1978 et 1979, les forces armées interviennent aussi dans les opérations de secours sur le territoire national. L’armée a également participé à une opération lancée pour mettre un terme aux attaques lancées, par des bandits somaliens, dans plusieurs régions du pays.
Les forces armées ont mené des opérations aux Comores et aux Seychelles, où les troupes ont été dépêchées, sur demande des autorités, pour faire face à des menaces d’agression extérieure.
Elles ont également été impliquées dans d’autres missions, notamment dans le déploiement des forces internationales de maintien de la paix en République Démocratique du Congo, en Erythrée, au Liberia et en Sierra Leone.

Poids du pays dans les institutions internationales.

La Tanzanie est membre du Commonwealth et des Nations Unies depuis 1961, ainsi que de l’OMC depuis le 1er janvier 1995.

La Tanzanie est également un membre actif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ; elle s’est également impliquée au sein de l’ONU (la Tanzanie a été membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2005.

Outre son implication politique, elle a récemment envoyé un contingent militaire pour constituer la Brigade d’intervention de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) au printemps 2013.

La Tanzanie accueille enfin le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, dont le siège est à Arusha (jusqu’au 31 décembre 2014, date de la fin des travaux du Tribunal).

 

La Tanzanie est membre fondateur de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) avec le Kenya et l’Ouganda. Elle a contribué à la renaissance en 1999 de l’organisation, dont le siège est à Arusha. Un accord de libre-échange est entré en vigueur en janvier 2005 et la mise en place d’un marché commun a été lancée en juillet 2010. La Tanzanie a encouragé l’élargissement de l’EAC au Rwanda et au Burundi (2007). Comme les autres pays de l’EAC, la Tanzanie s’est montrée disposée, dès 2008, à la négociation d’un accord de partenariat économique avec l’Union européenne.

La Tanzanie est également membre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

 

Technologie et innovation

Le ministère des Sciences et la de technologie gèrent le Fond pour l’innovation (TIC) et mettent l’accent sur l’entreprenariat afin de développer l’économie. En effet, le TIC en Tanzanie vise à apporter des solutions technologiques innovantes aux problèmes sociaux et économiques du pays. De plus, d’autres fonds pour l’innovation ont émergé, dont l’un est  en gestation pour les secteurs de l’eau et de la santé.

VI. Soft power

Reconnaissance médiatique et culturelle

La Tanzanie est largement influencée par la culture swahilie de Zanzibar. D’une manière plus générale, l’ensemble du pays conserve les traces de la présence arabe, qui s’est diffusée le long des routes des caravanes entre la côte et les actuels pays des grands lacs dès la fin du xixe siècle. Cette influence se repère dans différents aspects culturels, comme l’architecture, les vêtements, et surtout la religion Depuis l’introduction du libéralisme économique au milieu des années 1980 et de la démocratisation de la vie politique dans les années 1990, les grandes villes sont également soumises à une occidentalisation relative, très visible dans les choix vestimentaires et les goûts musicaux.

Vecteurs d’influences

Le cinéma tanzanien n’en est qu’à ces débuts, les metteurs en scènes souffrant d’un manque de financement.

Médias La liberté de la presse est une réelle force pour la Tanzanie. En 2009, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe la Tanzanie au 62e rang sur 175 pays.

Avec une aspiration à l’ouverture au monde, la presse touche tous les domaines et plus particulièrement l’économie, la musique et les médias. Jusqu’à la fin des années 1980, il n’existait qu’un seul quotidien en swahili, on en compte maintenant huit, et le nombre de radios est passé, sur la côte, de deux à plus d’une dizaine. Quant aux télévisions, s’il n’y en avait qu’une, en 1994, à Zanzibar, elles sont désormais huit à couvrir cette même région.

Tous sont de tendance libérale. Les citadins tanzaniens suivent de très près la vie politique nationale et internationale. Pour preuve, dans un pays où le niveau de vie est considéré comme l’un des plus bas du monde, le nombre de quotidiens vendus est relativement élevé puisqu’il atteint environ 150 000 exemplaires pour l’agglomération de Dar es-Salaam qui compte environ 3 millions d’habitants.

ONG : Les ONG Tanzanienne connaissent un essor important depuis quelques années et leur réseau est d’ores et déjà bien constitué. Les thèmes les plus abordés sont la santé (projet HIV) et le développement, la question des orphelinats (c’est le cas de l’ONG Exis par exemple). Des projets liés aux problématiques de l’eau voient le jour, car améliorer l’accès à l’eau et assurer la promotion de l’hygiène et de l’environnement est enjeux majeur pour la population. Enfin, la nécessité des réformes et la lutte contre la corruption sont au cœur des  préoccupations des ONG, aidés par la population civile et le gouvernement.

Dans le domaine de l’éducation, les ONG prennent des mesures pour enrayer les problèmes liés au manque important d’enseignants qualifiés (ainsi qu’un taux d’absentéisme élevé, en raison du virus du sida), le manque de moyens pour la construction d’écoles, d’installations sanitaires, et pour l’achat de matériel scolaire.

CONCLUSION

Opportunités Ressources naturelles– Situation géographique Bonne présence sur la scène internationale       Menaces– Risque important lié à la criminalité aux frontières 
Forces-TourismeUne destination pour l’investissement étrangerDeuxième exportateur d’or mondialLiberté de la presse, de parole, de religion

– Garantie des droits des femmes

Fort capital humain

Faiblesses-Niveau de pauvreté élevé- Mauvaise performance du système agricole- Forte dépendance de l’aide internationale-Infrastructures (transport, énergie)

– Gouvernance

-Environnement du secteur privé

-Faible niveau éducatif

-Faible transparence et responsabilité des institutions

– Difficultés sociales : niveau de corruption elevé, criminalité, inégalité

 

La Tanzanie est le plus grand pays au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est et constitue une importante plateforme d‘import/export pour le Burundi et le Rwanda. De même, elle pourrait fournir des services de transport et de logistique à ses autres voisins enclavés car le pays dispose d‘un littoral de 800 kilomètres sur l‘océan Indien et entretient des relations historiques avec le Moyen-Orient et l‘Asie. La Tanzanie dispose de riches ressources naturelles exploitables. Le tourisme offre différentes opportunités d‘emplois. Le pays est devenu une destination attrayante pour l‘IDE en partie grâce à sa stabilité politique, à sa situation géographique et à sa législation propice à l‘investissement.

Néanmoins, la Tanzanie demeure l‘un des pays les plus pauvres au monde. Environ 30% des dépenses publiques de la Tanzanie sont tributaires de l‘aide extérieure (vulnérabilité aux chocs économiques mondiaux). Les infrastructures de transport, d‘énergie, d‘eau et portuaires sont encore en très piteux état.

Il ressort de cette analyse que la Tanzanie ne comporte que très peu de risques de périodes de troubles.

 

Webographie

http://www.suddefrance-developpement.com/fr/fiches-pays/tanzanie/introduction.html

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/tanzanie/presentation-de-la-tanzanie/

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/tanzanie-12326/

http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Tanzanie

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/afrique/tanzanie.htm

http://www.africaveo.com/infos-pratiques/fiche-pays-tanzanie.html

http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/Tanzanie%20-%20DSP%202011%20-%202015.pdf


Catégorie : Afrique de l'Est , Risques, menaces & Opportunités , Tanzanie

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