LE CONTEXTE:
La Colombie, par la voix de son Président Juan Manuel Santos, a déclaré le 10 septembre dernier non applicable la résolution de la Cour Internationale de Justice du 19 novembre 2012 concernant la délimitation des espaces maritimes dans la mer de Caraïbes. Ce jugement répond à une demande présentée par le Nicaragua en 2001 relatif à la dénonciation par le Nicaragua du traité Esguerra-Barcenas (qui reconnaissait la souveraineté colombienne sur ces territoires maritimes). En novembre 2012, le président colombien avait annoncé que son pays se retirait du pacte de Bogota de 1948 et cessait donc de reconnaître la compétence du tribunal de La Haye. Le coup donné par la CIJ est fort pour les Colombiens qui perdent environ 70 000 kilomètres carrés de mer Caraïbe, beaucoup d’espaces d’abondante pêche et peut-être du pétrole. La Cour internationale de justice a reconnu que l’archipel de San Andres et Providencia appartient bien à la Colombie.
En ayant présenté le contexte de l’article, on peut observer que l’auteur prend une position très prononcée en faveur du gouvernement colombien quant à leur position de non application de la résolution du CIJ et la validité de celle-ci en fournissant divers arguments qui supporte cette prise de position.
LE JOURNAL
El Tiempo est le journal national le plus vendu en Colombie. Fondé en 1911 par Alfonso Villegas Restrepo, il reste un journal qui pourrait être caractérisé comme étant de droite. L’article a été écrit par Claudia Rubio, je n’ai pas trouvé des information importantes sur cette auteur.
L’ARTICLE:
Le précédent a été dénoncé par la sénateur Piraquive qui assure que la résolution de la CIJ affecte aussi un traité avec les USA.
Le Congrès a dénoncé la délimitation des espaces maritimes dans la mer de Caraïbes proposée par la CIJ du au faite que le périmètre qui est censé être transféré au Nicaragua correspond exactement avec les concessions de pétrole que ce dernier aurait offert depuis 2006 aux grandes compagnies de pétrole Américaines.
La sénateur Alexandra Moreno Piraquive qualifie d’“étrange” le faite que malgré les conséquences négatives que le verdict de la Haya porterait sur un traité déjà signé entre les USA et la Colombie, les USA ne se soient pas prononcé sur ce sujet. Cela coïncide avec le faite que plusieurs compagnies de pétrole américaine cherchent actuellement à s’approprier des concessions que Nicaragua offre depuis 2006 dans la zone du litige.
“En superposant la carte présentant des licitations misent en place para Nicaragua et la carte redessinée suite au jugement du Tribunal de la Haya on remarque qu’ils coïncident parfaitement” à précisé Moreno Piraquive. Elle assure que “très bizarrement le Ministère de Mines de Nicaragua est très anxieux de commencer les licitations dans cette zone” et que “c’est comme si la décision prise para la Haya serait en faite le résultat d’une décision prise il y longtemps”.
La Congressiste ajoute que “la firme de pétrole qui veut prendre ces licitations à comme actionnaires le Nicaragua et les USA. En plus c’est bizarre qu’une décision telle porte préjudice à l’accord de pêche Vasquez Saccio entre la Colombie et les USA, et que ce dernier ne s’est pas du tout prononcé”. “Les USA ne se tait jamais quand quelque chose va a l’encontre de leur intérêts, c’est pourquoi tout cela est très bizarre”, remarque Moreno Piraquive, puis insiste sur le fait “qu’on va demander aux USA de réagir, ils ne se laissent jamais faire, et maintenant il ne devrait pas se taire en ce qui concerne ce jugement”
COMMENTAIRES:
La possible perte de 70 000 kilomètres de mer est vécu en Colombie comme un désastre national. Les politiciens cherchent des raisons cachées et des complots pour expliquer cette décision du CIJ qui leur paraît arbitraire et pour trouver les arguments pour soutenir la position du président Santos. Le faite qu’il existe une carte avec des délimitations préétablies avant même que le jugement du CIJ est lieu ne me surprendrait pas. Les USA sont là où leurs intérêts sont mieux servis, leur grande influence dans les organismes internationaux est évident et l’histoire même à démontrée en plusieurs occasions que ce genre de situation ne sont pas impensables ( le cas des accords Sykes-Picot). Cependant, je sens que les arguments développés par la sénateur n’ont pas vraiment de fond ou de support réelle et concret. J’ai pris cette article pour montrer comment la presse colombienne joue sur les sentiments des lecteurs sans soutenir leurs dénonciations par des arguments avec des supports. Mais aussi j’ai trouvé intéressant de réfléchir sur le rôle et la réputation des USA en Amérique Latine.
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