Risques et Pays
Finlande
- Nom officiel : République de Finlande
- Forme de l’Etat :
– Nature du régime : République, démocratie parlementaire
– Constitution : la dernière constitution est entrée en vigueur le 1er Mars 2000.
- Langues : Finlandais (officiel) 94,2%, suédois (officiel) 5,5%, autres (russe, sami).
- Ethnies : Finn (officiel) 93,4%, Suédois 5,6%, Russes 0,5 %, Estonien 0,3%, Tsigane 0,1%, Sami 0,1%.
- Monnaie : Euro (introduit le 1er janvier 2002)
- IDH : 0,833/22ème (2011)
- Démographie : 5 266 114 habitants, densité : 15 hab/km2 environ.
- 2-Une évaluation du risque politique basé sur :
- La stabilité du gouvernement et des institutions :
La Finlande est une République dotée d’une constitution combinant un parlement monocaméral élu au scrutin proportionnel avec un président élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable qu’une seule fois. Le président est Sauli Niinistö et son premier ministre est Jyrki Katainen, ils ont la particularité d’être issu des rangs du Parti conservateur, ce qui est une première.
La Finlande est membre de l’UE depuis 1995 et fait parti de la zone Euro. Les derniers scrutins sont marqués globalement par une montée de l’euroscepticisme. On assiste sur les dernières élections législatives, présidentielles et municipales a une poussé du parti eurosceptique des Vrais Finlandais.
En Finlande, les 336 communes constituent le seul échelon administratif entre l’Etat et les citoyens. Les communes vont avoir en charge l’essentiel des services de santé, d’aide social et d’éducation. Elles vont bénéficier de ressources fiscales propres de transferts de l’Etat.
- Les conditions socio-économiques :
La Finlande, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est devenue une économie prospère. Elle a cependant connu deux contrecoups qui sont la perte brutale de ses marchés dans l’ex-URSS, entrainant une grave récession dans les années 90, et la chute de géant des télécoms Nokia dans les années 2010. La Finlande a connu une croissance considérable à partir de 1995, de 3,5% en moyenne. La Finlande doit sa capacité de résilience à une politique publique volontaire en matière de recherche et de développement ainsi que dans le système éducatif. Les secteurs du bois, de la métallurgie, des technologies de l’information et de la communication sont à l’origine de la croissance soutenue du pays. L’industrie et les exportations font la force de l’économie finlandaise.
La Finlande exporte une riche gamme de produits allant des simples dérivés du bois aux étiquettes et labels de haute technologie, en passant par les papiers, cartons, emballages. Les autres secteurs industriels clés sont la métallurgie, la mécanique, l’électronique. Elle s’est spécialisée dans l’export de technologies de l’information et des télécommunications.
Cependant l’économie Finlandaise connaît une perte de vitesse depuis le début des années 2010, le repli du PIB en 2012 de 0,1% en est un signe. Elle est des pays de la zone euro qui a été le plus durement frappé par la crise financière mondiale de 2008/2009, à cause de l’effondrement de ses exportations. Avec une légère reprise de la croissance de 1,3% estimé en 2013, le pays subit encore le contrecoup du ralentissement mondial et de la récession de la zone euro. Après s’être contractée de 8% en 2009, l’économie s’est redressée, soutenue par les industries de transformation et de biens intermédiaires stimulées par la demande tant extérieure que domestique.
L’économie finlandaise est victime de la baisse de la consommation publique, des exportations et de l’investissement. Le problème est que le commerce extérieur représente environ 45% du PIB. La fermeture de la dernière usine de fabrication de téléphone Nokia (qui participait considérablement au commerce extérieur) basée en Finlande, en juillet 2012, est symptomatique des problèmes économiques que vie la Finlande.
Le pays fait face à une hausse du chômage qui se situe entre 7 et 8% entre 2012 et 2013. Le chômage des jeunes est particulièrement fort, il est atteint près de 20% en mars 2013.
Les finances publiques du pays restent saines puisqu’elles respectent les obligations fixées par le Traité de Maastricht. Le déficit est de 1,7% du PIB en 2013 et la dette à 57,1% en 2013. Néanmoins, les dépenses publiques ont beaucoup augmenté en 2013 atteignant des sommets historiques pour le pays à 57,4% du PIB entrainant une hausse des prélèvements obligatoires.
La Finlande, malgré ces difficultés, reste un pays en bonne santé économique, elle peut s’appuyer sur son système social très développé, une politique de recherche et de développement intense (3% du PIB) et un système éducation et de formation professionnel de grande qualité.
Le secteur agricole est faible et ne correspond qu’à environ 3% du PIB, en raison d’une géographie difficilement exploitable.
- Les conflits internes :
La Finlande ne connaît pas de conflit interne.
- Les pressions ethniques :
Aucun problème ethnique à noter
- Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel :
Depuis la fin de la Guerre froide à la fin des années 80 (période de « finlandisation » par U.R.S.S.), la Finlande n’est sous la menace d’aucun conflit avec ses voisins.
- Le niveau de corruption
Le niveau de corruption est très faible: selon l’Indice de Perception de la Corruption 2012 de Transparency International, la Finlande est 1er exquo/174 en termes de corruption avec une note de 90/100.
- Les conditions de sécurité dans le pays liées à la criminalité et au terrorisme :
La Finlande est un pays sûr. La criminalité est d’un niveau faible sur tout le territoire. Dans les grandes villes, les précautions d’usage sont dans les lieux les plus fréquentés (Plusieurs cas d’escroqueries à la carte de crédit, consécutifs à des prestations réglées en Finlande).
- 3-Une évaluation des risques économiques et financiers basé sur :
- Le PIB par habitant : 35 900 dollars (2013)
- Le taux de croissance du PIB : – 0,6% (2013)
- Le taux d’inflation annuel : 3,2% (2012)
- Le solde budgétaire (en % du PIB) : -1,9% en 2012
- La dette publique (en % du PIB) : 53% (2012)
- La dette externe : 586 900 000 000 dollars (31 décembre 2012)
- Le Solde courant: – 2 milliards (2012)
- Le solde commercial : – 2,4 milliards de dollars 2012
– Export : 56,8 milliards de dollars
– Import : 59,2 milliards de dollars
- La stabilité du taux de change : 0,76 euros/dollars US (2013)
- 4-Une évaluation des risques géographiques et environnementaux :
- Les risques sismiques et géologiques :
Néant
- Les risques sanitaires et épidémiques :
Peu de risques, on peut noter que le centre et le nord du pays sont infestés de moustiques en juin, juillet, août.
- 5-Une évaluation du Hard power du pays :
- Dépenses militaires: 1,47% du P.I.B. en 2012
- Poids du pays dans les institutions internationales :
La Finlande est un acteur majeur de l’Union européenne et de la Zone euro. Elle a adhéré en 1995 et se veut un élève modèle dans l’UE. Elle respecte à la lettre les dispositions du Pacte de stabilité et de croissance mis en place dans la zone euro ainsi que les critères en matière de déficit budgétaire et d’endettement. Lors de la crise des dettes souveraines, la Finlande a participé au soutien à la Grèce puis à l’Espagne, mais cela a provoqué une montée de l’euroscepticisme dans la population finlandaise. Cependant la Finlande demande des contreparties pour le coût de cette solidarité européenne, n’admettant pas des transferts financiers vers ces pays à leur détriment.
La Finlande reste un pays très attaché à l’UE. Elle défend une UE non seulement économique mais aussi une union sur une communauté de valeurs, respectueuse de ses propres règles.
Sur le plan international, la Finlande attache beaucoup d’importance à sa politique extérieure régionale. Elle entretient des relations étroites avec la Russie avec qui elle a une frontière commune d’environ 1300 km.
Dans le cadre des Nations Unies, la gestion de crise est une priorité de la Finlande, par une participation active de personnel militaire aux opérations de maintien de la paix (OSCE et participation à des opérations sous le commandement de l’OTAN aux Kosovo et en Afghanistan).
L’aide de Finlande au Pays en développement se chiffre environ, en 2013, à 1,118 milliards de d’euros.
- Technologie et innovation :
L’emblème de la réussite finlandaise dans la technologie et l’innovation est la success story de Nokia durant les années 90-2000 qui obtinrent jusqu’à 40% de part de marché dans le secteur de téléphonie mobile grâce à leur innovation. Aujourd’hui en perdition Nokia peut néanmoins compter sur un portefeuille de brevets considérable et un savoir-faire en matière d’innovation technologique reconnue mondialement. De nombreuses personnes (ingénieurs en particulier) victimes des nombreuses vagues de licenciement chez Nokia ont su rebondir en créant des start-up innovantes comme Jolla.
- Energie :
La Finlande est un des pays les plus en pointes sur les énergies renouvelables. L’objectif de la Finlande est de baisser de 80% sa production de gaz à effet de serre d’ici 2050. Elle a investi pour cela dans la centrale de Biogaz de Vaasa, elle est la plus grande au monde dans son genre. Les décideurs finlandais mettent beaucoup d’espoir en cette centrale beaucoup d’espoir pour baisser l’utilisation du charbon. Le Biogaz est un combustible issu de déchets d’abattage des arbres, pour être ensuite gazéifiés et mélangés avec du charbon.
Les énergies nucléaires ont aussi toutes leur place dans la stratégie énergétique finlandaise. Le premier réacteur EPR™ de génération III+, construit par le français AREVA, est actuellement en cours de construction sur le site d’Olkiluoto 3 en Finlande.
- 6-Une évaluation du soft power du pays :
- Reconnaissance médiatique et culturelle :
La Finlande est connu pour ses groupes de musique Heavy metal et ses pilotes de formule 1 (Hakkinen, Kovalainen, Raikkonen).
7-Conclusion:
La Finlande fait parti de ce groupe d’Etat très restreint que l’on cite pour leurs performances économiques et leur insolente prospérité profitant de la fin de la Guerre froide et de l’ouverture totale des marchés mondiaux. La Finlande est souvent citée en exemple comme ses collègues scandinaves, qu’ils s’agissent de la lutte contre la corruption, de la fiabilité de ses institutions et de ses politiques en faveur de l’innovation et de la compétitivité.
La Finlande est plus qu’un simple pays membre de l’UE, c’est un pilier de la Zone euro, de par la rigueur de ses finances publiques et l’importance de son secteur industriel. Malgré un Etat providence très abouti, le pays réussit à maintenir des finances publiques dans le respect des engagements de l’Union Economique et Monétaire issue de Traité de Maastricht, malgré les crises économiques et financière à répétition dans la Zone euro. Il est aussi important de rappeler que la Finlande fait partie du haut du tableau de Transparency International, en d’autres mots, elle fait partie des pays ayant le niveau de corruption le plus faible au monde. Sur le plan intérieur, la Finlande est un pays profitant d’une faible criminalité et d’une absence de conflit politique et sociaux. La vie politique est encadrée rigoureusement et les droits et libertés y sont protégés.
Les récentes crises financières mondiales et monétaires dans la Zone euro ont incontestablement, affaibli l’économie finlandaise. La Finlande est un pays qui a progressé vite mais qui a aussi considérablement été touché coup sur coup par les crises mondiales et de la zone euro de 2012 et 2013. Il y a deux problèmes liés qui sont la baisse de la production industrielle finlandaise et la chute des exportations entrainant un déficit commercial sans précédent. Ces dernières années l’économie finlandaise est clairement affaibli et ce malgré la rigueur financière mis en œuvre. Le chômage a augmenté pour atteindre plus de 8% de la population active fin 2013, les jeunes étant les plus touchés. La Finlande est aussi un des premier pays européen touché par le vieillissement de sa population et la baisse de sa population active.
Mais il y a aussi de nombreux motifs d’espoir. La Finlande reste à un niveau de développement très élevé. Le pays de par son système éducatif et sa volonté politique a un très fort potentiel de résilience face aux difficultés : innovation, investissement dans les énergies renouvelables et tissues économiques riches.
Sources internet :
ü ZDNet.fr: article du 30 juillet 2012 : « Nokia ferme sa dernière usine en Finlande »
http://www.zdnet.fr/actualites/nokia-ferme-sa-derniere-usine-en-finlande-39774686.htm
ü CIA.gov : The World Factbook (Finlande)
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/fi.html
ü Transparency Internationale France
http://www.transparency-france.org/
ü Diplomatie.gouv.fr : France Diplomatie (Présentation de la Finlande)
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/finlande/presentation-de-la-finlande/
ü terraeco.net
http://www.terraeco.net/local/cache-vignettes/L440xH471/Mix_energetique-2-1326e.jpg
ü Areva.com : « OLKILUOTO 3 – FINLANDE »
http://www.areva.com/FR/activites-2389/olkiluoto-3-finlande.html
ü Oecd.org : Finlande
http://www.oecd.org/fr/sti/inno/46719188.pdf
ü lemoci.com : le moniteur du commerce international
http://www.lemoci.com/011-47464-Presentation-generale-Finlande.html
Étiquettes : commerce extérieure, énergies renouvelables, Scandinavie, télécommunications, Zone euro
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