Le Gabon est une République depuis 1958, c’est-à-dire avant même son accession à l’indépendance (1960). C’est un régime unitaire présidentiel, avec une forte domination du Parti Démocratique Gabonnais depuis les années 1967. La langue officielle est le Français mais de nombreuses langues bantoues y sont aussi parlées[1]. En effet, la population gabonaise est composée d’1 640 286[2] de personnes provenant de 50 ethnies différentes. La monnaie utilisée est le Franc CFA BEAC et l’IDH est de 0.683[3]
I. EVALUATION DU RISQUE POLITIQUE :
Il existe une certaine stabilité des institutions au Gabon ainsi que du gouvernement. En effet, le Gabon connait un principe de parti unique.[4] Un exemple de cette stabilité est celui de l’interim à la présidence de Rose Francine Rogombé, alors présidente du Sénat, suite au décès d’Omar Bongo en 2009. L’indice de perception de la corruption est cependant de 35[5] (échelle : 0 [extremement corrompu] à 100 [pas de corruption]) selon Transparency International : le Gabon est donc perçu comme un état relativement corrompu.
Bien qu’il n’existe pas de conflit internes ou de pressions ethniques majeures (du fait notamment qu’aucune ethnies n’est majoritaire sur le territoire gabonais), la criminalité et l’insécurité sont des fléaux dans les grandes villes gabonaises[6].
Le Gabon se trouve dans une zone sujette à de nombreux conflits mais n’est pas directement impliqué dans ces affrontements. Cependant, l’instabilité politique de la région place le pays dans une situation d’insécurité et d’instabilité.
II. EVALUATION DU RISQUE ECONOMIQUE ET FINANCIER :
PIB par habitant |
11 430.49 USD |
Taux de croissance du PIB |
7.2% |
Taux d’inflation annuel |
2.5% |
Solde budgétaire (en % du PIB) |
10.5% |
Solde courant (en % du PIB) |
14% |
Dette externe (en % du PIB) |
18.6 % |
Solde commercial |
5 850,20 millions d’USD |
Stabilité du taux de change |
Sources : Coface ; Banque Mondiale ; CIA
- III. EVALUATION DU RISQUE GEOGRAPHIQUE ET ENVIRONNEMENTAUX
Les principaux risques géologiques au Gabon sont ceux des inondations des villes situées dans le bassin versant de l’Ogooué. Or cette zone représente près de 75% du territoire gabonais. Les inondations y sont récurrentes et de plus en plus catastrophiques. Elles touchent particulièrement les bidon villes. En effet, avec une urbanisation galopante, le gouvernement n’a pas pu faire face à la demande de logement des populations pauvres. Celles-ci ce sont donc lancées dans la construction de maison de fortune, le plus souvent dans des zones non constructibles, inondables.
Ces risques permanents d’inondations ne posent pas qu’un problème matériel. En effet, elles induisent aussi une insécurité sanitaire et épidémique avec le développement de maladies dans les zones marécageuses[7].
- IV. EVALUATION DU HARD POWER
La défense gabonaise[8] est scindée en 2 entités : les forces de défense et les forces armées.
– Les forces de défense : la gendarmerie nationale ayant pour mission le maintien de l’ordre, la sureté publique ou, en temps de guerre, la défense du territoire national.
– Les forces armées : composée de la garde républicaine, de l’armée de terre, de l’air, de la marine nationale, des sapeurs pompiers .. ayant chacun des missions particulières et définies.
Le Gabon s’investit militairement en faveur de la stabilisation de la zone. Il contribue à l’action de la CEEAC en République Centrafricaine et est aussi Etat contributeur à la Force multinationales d’Afrique. Il y a d’ailleurs renforcé son dispositif militaire avec une compagnie de 120 hommes supplémentaires[9].
En termes de hard power, le Gabon est aussi un acteur majeur par sa place dans les institutions internationales et régionales: vice-présidence de l’Union africaine en 2011 membre de la Zone Franc, de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), àde la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) dont il accueille le siège. Jusqu’en janvier 2012, le Gabon faisait partie des quinze membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine[10].
V. EVALUATION DU SOFT POWER
Bien que le Soft Power gabonais soit assez réduit, sur le plan politique, la personnalité d’Omar Bongo a été et est encore actuellement une source incontesté de Soft Power. L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en 2012 a permis au Gabon d’avoir une bonne couverture médiatique et une visibilité tant régionale qu’internationale[11].
De nombreuses ONG nationales et internationales sont présente sur le territoire comme l’Agence Française pour le Développement, AGRISUD International, Children of Africa ou encore le Comité International de la Croix Rouge pour les plus connues[12].
Sur le plan culturel, le cinéma, la musique ou les arts graphiques gabonais n’ont pas d’échos en dehors des frontières.
CONCLUSION
FORCES – Poid du continent africain grâce à ses ressources naturelles : pétrole, bois, manganèse. – Réduction du taux d’endettement – Stabilité politique et institutionnelle favorable aux investissements étrangers |
FAIBLESSES – Economie peu diversifiée, essentiellement tournée vers le secteur pétrolier. – Corruption et insécurité dans les grandes villes allant de pair avec la pauvreté.
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OPPORTUNITES – Position d’acteur régional par ses positions dans les institutions internationales et ses actions militaires dans la région.
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MENACES – Zone d’Afrique subsaharienne sujette à de nombreux conflits. – Forte présence de la France dans l’économie, notamment pétrolière par le biais de Total. |
Eve Konan.
SITOGRAPHIE
http://perspective.usherbrooke.ca
http://www.statistiques-mondiales.com
http://www.transparencyfrance.org
http://www.portail-humanitaire.org/
http://www.defense-nationale.gouv.ga
[1] http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMPays?codePays=GAB, consultée le 19/12/2013
[2] http://www.statistiques-mondiales.com/gabon.htm, consulté le 19/12/2013
[3]http://hdr.undp.org/en/countries/profiles/GAB, consulté le 19/12/2013
[4] http://www.gaboninvest.org/l-apiex/7-raisons-d-investir-au-gabon/une-stabilite-politique, consulté le 19/12/2013.
[6] Makoumba Dissumba David, « Criminalité : vers la mise en place des groupes d’auto-défense ?» in http://gabonreview.com, publié le 05/06/2013.
[7] EKOME WAGA Maurice, « Les conséquences des risques naturels en milieu urbain », http://www.coopgabon.net/ekomewaga/les-consequences-des-risques-naturels-en-milieu-urbain
[8] http://www.defense-nationale.gouv.ga/11-forces-armees!p1, consulté le 20/12/2013.
[9] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/gabon/presentation-du-gabon/#sommaire_2, consulté le 20/12/2013.
[10] Op. Cit..
[11] http://www.afrik.com/article24725.html, consulté le 20/12/2013.
[12] http://www.portail-humanitaire.org/annuaire/pays/afrique/gabon/, consulté le 20/12/2013.
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