Fiche Pays – Côte d’Ivoire

 

Introduction :

La Côte d’Ivoire, ou République de Côte d’Ivoire, est un pays d’Afrique de l’Ouest, membre de l’Union africaine. D’une superficie de 322 462 km2, sa population est estimée à 23 millions d’habitants. La Côte d’Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro (Abidjan demeurant capitale économique), pour langue officielle le français et pour monnaie, le franc CFA. Le pays fait partie de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, son but principal est de promouvoir la coopération et l’intégration dans le but de créer une union économique et monétaire ouest-africaine).

D’un point de vue ethnique, c’est en  1893 que la Côte d’Ivoire devient une colonie française en 1893,  avant d’acquérir son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République. De nos jours, la Côte d’Ivoire est un pays en voie de développement, avec un indice de développement humain très faible (0,438 en 2012).

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I) Évaluation des risques politiques

Politiquement, la Côte d’Ivoire est une république présidentielle multipartite, où le président est chef de l’État. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est détenu par le parlement. La capitale administrative est Yamoussoukro depuis 1983, mais Abidjan reste la capitale économique et de nombreux pays y conservent leur ambassade. L’actuelle Constitution de la Côte d’Ivoire a été adoptée lors du référendum organisé par la junte militaire au pouvoir en 2000, par plus de 86 % des électeurs. Le Président de la République se nomme Alassane Ouattara, il est élu pour 5 ans au suffrage universel. Il existe de nombreux partis politiques en Côte d’Ivoire (plus de 130), le dernier né étant l’ANCI créé en 2007 par Zémogo Fofana.

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise politico-militaire après la tentative de coup d’État opérée par une rébellion armée en septembre 2002. La France, puis la CEDEAO ont envoyé d’importants contingents militaires pour séparer les belligérants. Le 19 septembre 2002, des soldats rebelles venus du Burkina Faso tentent de prendre le contrôle des villes d’Abidjan, Bouaké et Korhogo. Ils échouent dans leur tentative de prendre Abidjan, mais parviennent à occuper les deux autres villes, respectivement dans le centre et le nord du pays.

La rébellion qui prendra plus tard le nom de « Forces nouvelles » occupe progressivement la moitié nord du pays, le coupant ainsi en deux zones géographiques distinctes : le sud tenu par les Forces armées de Côte d’Ivoire (FANCI) et le nord tenu par les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN).

Cette interposition a permis d’éviter une guerre civile et de nombreux massacres. Depuis le cessez-le-feu de 2003, la Côte d’Ivoire vivait au rythme d’un processus de sortie de crise. Le processus de paix était enclenché, mais il a connu de nombreux blocages menant à un brutal coup d’arrêt en novembre 2004, lorsque les forces loyalistes ont rompu le cessez-le-feu en lançant une offensive au cours de laquelle neuf soldats français ont été tués.

Une promesse de règlement final se dessine enfin avec la signature de l’accord politique d’Ouagadougou le 4 mars 2007, avant d’être remise en cause à l’occasion de l’élection présidentielle ivoirienne de 2010.

Conscients de l’enjeu que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest tout entier, de nombreux chefs d’État africain s’étaient impliqués dans la résolution de la crise ivoirienne depuis le début des années 2000, notamment par le biais du Groupe de Travail international (Bénin, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Afrique du Sud, Congo-Brazzaville au titre de la présidence de l’Union africaine). L’Union africaine a également exercé une médiation active sur le dossier par l’intermédiaire du Président Mbeki (médiateur de novembre 2004 à octobre 2006).

Abidjan a accusé à plusieurs reprises le Burkina-Faso d’armer et de financer la rébellion. Cependant, en tant que président de la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest), le Président Compaoré avait depuis été agréé par toutes les parties pour jouer le rôle de médiateur dans la reprise du dialogue entre L. Gbagbo et G. Soro. Le Burkina-Faso constituait depuis lors le facilitateur incontournable du processus de sortie de crise ivoirienne. Les deux pays ont signé un traité d’amitié et de coopération le 29 juillet 2008 ; le Président Compaoré a effectué du 15 au 18 septembre 2009 une visite en Côte d’Ivoire, marquée notamment par la tenue d’un premier Conseil des ministres conjoint.

Au travers du déploiement de l’ONUCI, mais aussi par l’intermédiaire de l’Union européenne, la communauté internationale a continuellement soutenu et encouragé la mise en œuvre de l’Accord de Ouagadougou et des engagements pris par les responsables politiques ivoiriens, dont dépendait en premier ressort la sortie de crise.

La communauté internationale s’est largement mobilisée sur le dossier ivoirien (Conseil de sécurité, Union européenne, Conseil des droits de l’homme…) et en premier lieu les institutions africaines de l’Union africaine et la CEDEAO qui ont tenu de nombreuses réunions extraordinaires sur la Côte d’Ivoire, envoyé plusieurs médiations et pris clairement position en faveur du respect du vote des Ivoiriens. Suite à l’arrivée effective d’A. Ouattara au pouvoir, l’UA a levé ses sanctions.

La fin de la crise ivoirienne doit permettre à la Côte d’Ivoire de retrouver tout son poids dans la sous-région et de reprendre sa place sur la scène internationale. Le Président Ouattara a ainsi consacré beaucoup de temps à visiter ses homologues d’Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle diplomatie s’est concrétisée par la réactivation du Conseil de l’Entente. Il s’agit d’une organisation de coopération régionale d’Afrique de l’Ouest, à finalité principalement économique, créée en mai 1959. Les pays fondateurs sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger. Ils ont été rejoints par le Togo en 1966.

Le Président Ouattara assure actuellement la présidence de la CEDEAO et à ce titre est très investi sur les crises maliennes, par exemple.

II) Évaluation des risques économiques

 

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Avec une population estimée à 23 millions d’habitants dont 4,5 millions d’étrangers et avec un PIB de 24 Milliards d’USD en 2011 ; la Côte d’Ivoire continue de faire figure de puissance sous-régionale malgré une superficie de seulement 322 462 km² et une décennie de crise. Mais avec un PIB/habitants qui a régressé à 1 757 USD, le pays se classe au 163e rang mondial (sur 183) de l’indice de développement humain du PNUD, d’où un taux de pauvreté de 49% (moins de 1$ par personne et par jour).

Le pays assure son autosuffisance énergétique grâce à l’exploitation depuis quelques années de gisements de gaz et de pétrole ; ils lui ont permis d’exporter de l’électricité et des produits pétroliers dans la sous-région, sa raffinerie (SIR) se classant au 2e rang d’Afrique subsaharienne.

La Côte d’Ivoire dispose pourtant de solides atouts économiques. Elle possède des infrastructures telles que le 2e port d’Afrique subsaharienne, ainsi qu’un important réseau routier. La Côte d’Ivoire conserve sa place de 1er producteur mondial de cacao (près de 40 % du marché). De plus, il figure aux tout premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles d’exportation (caoutchouc, anacarde, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola). Les activités secondaires (27% du PIB) sont dominées par le raffinage de pétrole brut, le BTP et la transformation agroalimentaire. Les activités bancaires, et la téléphonie mobile (5 opérateurs), constituent les principales activités du secteur tertiaire (40% du PIB)

après une année 2010 plutôt satisfaisante (2,4 % de croissance contre 3,8 % en 2009), l’économie ivoirienne a connu en 2011, du fait de la crise postélectorale, une dégradation des facteurs de production de base. Cependant elle a connu une récession moins sévère que prévu   (-5,8%). Dû à un recul du PIB, le secteur secondaire a subi une baisse de 9,7 % depuis 2011, compte tenu de la destruction d’unités de production, alors que le secteur tertiaire et surtout le secteur primaire ont fait preuve d’une belle résistance. L’inflation a été plutôt contenue (1,7 % en moyenne sur 2013), en dépit des tensions inflationnistes constatées durant la période de la crise (11,7 % en avril 2011) due essentiellement aux difficultés d’approvisionnement du pays.

La Côte d’Ivoire a réussi de se sortir de la crise de 2011, grâce aux efforts des autorités Ivoiriennes. En effet, les résultats budgétaires se sont améliorés du fait de la relance de l’activité, de l’évolution favorable du cours du cacao et de la réorganisation des services fiscaux, bien que les dépenses salariales aient fortement augmenté. La Côte d’Ivoire a atteint, en juin 2012, le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés, ouvrant la voie à un allègement de la dette financière.

III) Une évaluation des risques géographiques et environnementaux

La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’Ouest, d’une superficie de 322 462 km², ce pays est limité au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’est par le Ghana, à l’ouest par la Guinée et le Liberia. Sa façade maritime, au sud, borde l’océan Atlantique sur 550 km. De plus, quatre fleuves principaux composent le territoire, il s’agit du Cavally, Sassandra, Bandama et Comoé.

On distingue trois types de végétation : la forêt de type équatorial qui occupe les 2/5 du pays à l’est ; la savane au nord (de plus en plus herbeuse) ; et le long de la côte, nous notons une forte présence de cocotiers, bananiers, et palmiers à huile.

Le relief, quant à lui, peut être divisé en trois grandes parties. En effet, les plateaux vers le Nord (séparés par les vallées), les plaines s’étendant du Sud vers l’intérieur du pays, bordées par une côte rocheuse à l’Ouest et une étendue d’eau à l’Est. Pour finir, le territoire couvre une région montagneuse à l’ouest, où culmine le Mont Nimba (1754m)

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IV) Évaluation du Hard Power

Trois grandes composantes armées sont en présence sur le territoire ivoirien :

– Les forces de l’État de Côte d’Ivoire : Il s’agit des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) qui sont les forces officielles, également appelées loyalistes, constituées et équipées pour l’essentiel depuis l’indépendance du pays en 1960. De plus, l’État bénéficie de l’appui des jeunes patriotes, groupe nationaliste.

-Les forces rebelles : Ici, elles se composent des Forces armées des forces nouvelles (FAFN), qui sont les forces de la rébellion, avec environ 7 000 hommes armés constitués et équipées pour l’essentiel depuis le début de la crise en 2002.

Le mouvement rebelle a pu émerger et prendre autant d’importance avec le climat politique insoutenable qui suit l’élection contestée de Gbagbo en 2000. Le mouvement rebelle est concentré dans le nord et vers les frontières du pays, là où l’on retrouve une grande part d’étrangers. Le mouvement rebelle est aussi apparu en contestation d’abus et de discriminations menés par la police et les gendarmes,

– Les forces de maintien de la paix : Dans ce cas, nous trouvons, les forces de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Les forces françaises ont été envoyées sous mandat de l’ONU, soit 3000 hommes en février 2003. Dans cette même lignée, les soldats de la CEDEA, les Casques blancs, eux aussi sous mandat de l’ONU.

V) Conclusion

La Côte d’Ivoire est un pays en convalescence. En effet, sortant d’un conflit civil, et subissant la crise financière, elle a éprouvé de nombreuses difficultés durant une dizaine d’années. Politiquement instable, elle a du mal à mettre en valeur ses atouts économiques pourtant non négligeable.

Il y a quelques années, de grands chantiers d’infrastructure ont été engagés portant sur la rénovation des universités, la reprise de la construction d’un pont et d’une autoroute, la construction de salles de classe et de centres de santé. De nos jours l’expansion se poursuit grâce à la hausse des investissements.

De plus, la présence de gisements de pétrole sur son territoire est un atout majeur qui lui permettrait d’accroître ses investissements à l’étranger et son taux d’exportation.

La Côte d’Ivoire a su se sortir de la crise de 2011, et doit maintenant se stabiliser afin d’atteindre un statut de pays africains les plus développés.

Analyse SWOT

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Sitographie

http://www.diplomatie.gouv.fr

http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Cote-d-Ivoire

http://www.statistiques-mondiales.com/cote_divoire.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_en_C%C3%B4te_d’Ivoire

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_politico-militaire_en_C%C3%B4te_d%27Ivoire

http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Project-and-Operations/C%C3%B4te%20d’Ivoire%20-%20Fiche-pays%202011-2012%20(26%2005%202011).pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4te_d%27ivoire

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_ext%C3%A9rieure

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