Fiche Pays – République Arabe Syrienne

1) Présentation du pays

 

Actuellement, la guerre civile fait rage contre le système de Bachar el-Assad qui a succédé à son père Hafez el-Assad en 2000, qui avait lui même prit le pouvoir en 1970. Bachar gouverne en faisant partie du parti Bass, parti unique en Syrie, et dont l’autoritarisme  est  remis en cause par la population Syrienne, dans le cadre du Printemps arabe. Le drapeau Syrien a été choisi en 1980, il succède à quatre autres dessins différents de drapeaux depuis l’indépendance du pays, ce qui montre l’instabilité que le pays connaissait avant 1970. Ce drapeau était à l’origine celui de l’ancienne République arabe unie qui a disparue en 1961, et il se compose de trois bandes horizontales qui sont, de haut en bas, rouge, blanche et noire. Deux étoiles vertes viennent compléter le tableau, symbolisant l’Egypte et la Syrie. Les quatre couleurs représentent les couleurs panarabe, qu’on retrouve par exemple sur les drapeaux de l’Egypte, du Yémen, du Soudan et de l’Irak.

La population Syrienne contient environ 21 600 000 habitants fin 2013. Néanmoins, depuis début 2011, le pays connait une forte baisse démographique, due au conflit interne qui pousse les populations subissant les répercussions des affrontements à se réfugier chez les voisins, et notamment le Liban, terre de refuge des minorités, et qui a provoqué la mort d’un grand nombre de Syriens (25000 environ). Le territoire est de 185180 km2, il est au Proche orient, et il possède 5 frontières avec d’autres pays. La Syrie a autour d’elle la Turquie, l’Irak, la Jordanie, le Liban et Israël, et possède la mer méditerranée à l’ouest du pays. Le territoire Syrien est constitué d’un plateau calcaire avec des anciens volcans, et est traversé l’Euphrate au nord-est. Le pays est aride, et doit importer la moitié de son eau de ses pays voisins, tout en exploitant de façon trop importante ses propres nappes phréatiques. La capitale de la Syrie est Damas.

La langue officielle est l’arabe, mais la majorité de la population parle un dialecte de l’arabe propre à la Syrie, l’arabe syrien. Que l’on retrouve au Liban ou en Palestine. Le russe, deuxième langue utilisée, et l’anglais sont également beaucoup parlé, ainsi que le turc et le français dans une moindre mesure. On retrouve également d’autres langues, minoritaires, telles que l’arménien, le kurde, le turkmène, le Tcherkesse ou l’araméen. Le chinois est également de plus en plus utilisé, de même que l’allemand et le perse. On retrouve donc une langue dominante, mais également une volonté d’ouverture avec l’apprentissage de nombreuses autres langues.

La Syrie est un territoire où un grand nombre d’ethnies cohabitent. Les ethnies majoritaires sont les chiites (Alawites) et les sunnites. Les chiites ont le contrôle du pouvoir avec le parti Bass, même si les trois quarts du pays sont de confession sunnite, et qu’ils sont opposés aux chiites qui ne représentent que 10% de la population. Le conflit, au début révolutionnaire, devient d’ailleurs un conflit ethnique avec l’opposition entre les deux  parties. On retrouve également de nombreuses autres ethnies, telles que notamment les chrétiens (7% de la population), les kurdes (10%), les kurdes, les turkmènes, les assyriens, et bien d’autres fortement minoritaires.

Voici une carte montrant l’emplacement des différentes ethnies en Syrie :

carte 1

 

La monnaie officielle est la livre syrienne, ou « lira ». Une livre équivaut à cent piastres, et actuellement un euro est égal à 186,72 livres.

Concernant l’IDH, indicateur se fondant sur l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation et le niveau de vie, il est en République Arabe Syrienne de 0,648 en 2012, ce qui place le pays en position médiane, avec néanmoins une hausse par rapport à l’année précédente. Néanmoins, cet IDH va forcément faire les frais du conflit qui sévit actuellement, et va sans doute se dégrader dans les années qui vont suivre.

Après ce bref aperçu du contexte au travers de la présentation du pays, voyons maintenant plus en détails les risques qui y sont associés.

 

2-Le risque politique

Le gouvernement, constitué du parti Bass de confession chiite avec à sa tête Bachar el-Assad, était stable depuis 40 ans, mais il est remis en question depuis deux ans avec le soulèvement du peuple Syrien.  Le conflit qui a lieu menace directement le gouvernement, mais ce dernier est soutenu par l’ONU depuis que la Syrie a soumis la première déclaration formelle de ses armes chimiques le 24 octobre, ce qui la fait entrer dans la conformité internationale. Il semble alors que les autorités internationales ne veulent pas voir la fin de ce gouvernement, car c’est en effet une barrière contre les extrémistes religieux. Ces derniers ont pris la révolution à leur compte : alors que le conflit était à la base insurrectionnel, il a dégénéré en conflit ethnique avec l’apparition de l’Armée Syrienne Libre (ASL). Cette dernière, portée par les extrémistes tels que les salafistes, djihadistes ou autres islamistes qui se sont emparés du conflit, dans une structure nommée la coalition nationale syrienne, tenta à son tour de renverser le pouvoir. Puis, L’ASL a peu à peu été écartée du conflit au profit des groupes extrémistes cités précédemment, qui tentent alors de renverser le pouvoir à leur tour pour instaurer leurs principes à la tête de l’Etat Syrien. Comme dans d’autres pays de la région, les instances internationales telles l’ONU semblent en effet préférer voir les pays être menés d’une main de fer par leurs dirigeants plutôt que les voir se faire récupérer par les extrémistes, perçus comme des ennemis. C’est pourquoi l’ONU préfère conserver le gouvernement stable : cela va évidemment jouer sur la réalité des choses, et ce même si le peuple est opposé à cela. Pour l’ONU, le maintien du président Bachar ne ferait pas croitre les extrémistes : cela les bâillonnerait plutôt, du moins en Syrie. Pour toutes ces raisons, le gouvernement est instable de par le conflit qui existe sur son territoire, mais il semble difficile d’imaginer que les instances internationales n’agiront pas pour l’aider en cas de besoin : en cela, il y a quand même une certaine stabilité.

Voici une carte illustrant les affrontements en Syrie :

carte 2

Les conflits internes au pays sont incarnés par les affrontements quotidiens entre les deux fronts, constitués de l’armée régulière de Bachar el-Assad d’un côté (composée notamment de moukhabarats et de militants du Hezbollah), et de ses opposants de l’autre (composée de la coalition nationale syrienne avec l’ASL, les salafistes, dhijadistes et islamistes). Les tensions ethniques sont donc à leur apogée, puisque le conflit est principalement fondé sur l’opposition entre les chiites et les sunnites.

La Syrie a subi des changements socio-économiques importants depuis le régime qui a débuté en 1970, changements qui sont responsables en partie du soulèvement populaire. En effet, Hafez,  père de Bachar el-Assad, a construit un réseau de loyautés avec les personnes les plus aisées et haut placées du pays, ce qui allait en contradiction avec la remise en cause du patrimoine et du pouvoir de la grande bourgeoisie des régimes précédents. Ainsi, l’influence des grands propriétaires terriens n’a cessée de croître, les plaçant en relation avec le gouvernement. Les hauts placés du pays, liés à l’Etat, ont ainsi pu accroitre leur puissance et leur richesse, grâce à des décrets du gouvernement qui leurs permettaient d’œuvrer plus facilement. Cela a facilité l’enrichissement des plus aisés, tandis que les conditions socio-économiques du pays se dégradaient. En effet, la qualité des biens et des services a diminuée parallèlement, notamment dans la santé et l’éducation avec l’essor des institutions privées. Avec la reprise du gouvernement par Bachar, la situation a empiré. Le secteur public s’est effondré, le secteur public concentrant désormais 70% des activités économiques. A la veille du soulèvement de mars 2011, le taux de chômage était de 14,9% selon les chiffres officiels, 20% selon d’autres sources. Il touchait principalement les jeunes. Les Syriens vivant sous le seuil de pauvreté étaient également nombreux. C’est donc ces conditions déplorables, marqué par des inégalités sociales très importantes et une situation économique profitant seulement aux plus aisés en lien avec l’Etat, qui ont été à l’origine du conflit. A l’heure actuelle, la situation n’a pas réellement changé théoriquement, puisque le gouvernement toujours en place n’a rien modifié, mais en raison du conflit, on ne peut plus véritablement analyser les conditions normales de vie. Socio-économiquement, outre ce qui vient d’être développé, il est évident que le pays traverse une crise du fait des affrontements qui ont lieu un peu partout dans le pays, qui empêchent le pays de progresser économiquement et qui provoquent de nombreux dégâts sur la population.

Comme développé précédemment, on voit bien que la corruption est monnaie courante dans ce pays : depuis 1970 et le début du régime autoritaire de la famille El-Assad, les hauts placés et riches propriétaires terriens ont de forts liens avec l’Etat et bénéficient ainsi de mesures les favorisant, au détriment de la population. Cette situation a provoqué la situation d’insécurité actuelle, et les actes terroristes et criminels qui se déroulent actuellement dans le pays de la part des deux parties qui s’affrontent.

La Syrie n’a pas, en ce moment, de conflit à l’extérieur de ses frontières, car elle est entièrement accaparée par son propre conflit interne. Néanmoins, son conflit a de nombreuses répercussions sur ses pays voisins. Pour illustrer cela, on peut notamment prendre le cas du Liban, totalement dépassé, d’une part par l’afflux énorme de réfugiés Syriens (représentant désormais un quart de la population sur la terre Libanaise!) et d’autre part par le conflit miroir qui existe en son sein, opposant chiites et sunnites. La Syrie, de son côté, peut craindre l’intervention des pays intéressés par le conflit et voulant voir l’un des deux côtés triompher.

On peut en effet regrouper en deux parties les pays qui pourraient intervenir dans le conflit :

–      les pays en faveur du régime en place, tels qu’un certain nombre de pays européens, les Etats-Unis.

–      les pays voulant voir la chute du régime, tels que la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats arabe unis, le Koweït.

On voit ici que certains des pays du Moyen Orient veulent voir la chute du régime, cela n’est pas sans rapport avec leur volonté de voir s’imposer au pouvoir un groupe extrémiste.

La Syrie a donc, outre ses problèmes internes, de grandes inquiétudes à avoir concernant ses relations avec les territoires hors de ses frontières.

 

3- Les risques économiques et financiers

Le PIB par habitant de la République arabe syrienne était de 3289 dollars en 2012, alors qu’il était de 2564 en 2009 et de 2747 en 210. Ceci montre la progression du PIB Syrien, qui est en effet en hausse constante depuis les vingt dernières années. Néanmoins, le PIB par habitant reste très faible au regard, par exemple, de ceux de l’Allemagne (41514 en 2012) ou du Brésil (11340 en 2012).

Le taux de croissance du PIB annuel était, en 2011, de -2,3%, de -17,89% en 2012 et -15% en 2013, alors que 2009 et 2010 affichaient une hausse respective de 6,01% et 3,23%. Cette dégringolade de la croissance du PIB annuel illustre bien les problèmes économiques actuels du pays, dus au conflit qui y sévit depuis deux ans.

Le taux d’inflation annuel de la Syrie était de 4,4% du PIB en 2010, 4,8% en 2011, 33% en 2012 et 20% en 2013. Il y a donc une véritable explosion de l’inflation ces deux dernières années, du à la raréfication des ressources avec le conflit sur le sol Syrien, avec une hausse des prix gigantesque.

La dette publique du pays s’élevait à 29,7% du PIB en 2010, 35,2% en 2011, 46,5% en 2012 et 52,5% en 2013. Cette dette publique avait été considérablement amoindrie depuis 20 ans, passant de 190% du PIB en 1990 à 30% en 2010, mais elle augmente considérablement à nouveau avec la situation instable actuelle du pays.

Le solde budgétaire de la Syrie était de -4,5% du PIB en 2010, et a fluctué entre -11 et -14% de 2011 à 2013, atteignant -13% en 2013. Le solde courant est passé de -2,7% du PIB en 2010 à -11% en 2013, 2011 et 2012 affichant des chiffres assez semblables à 2013. La balance commerciale Syrienne était de -0,43% du PIB en 2013, -1,34% en 2011, -1,62% en 2012 et -1,89 en 2013.

On retrouve un certain nombre des chiffres cités précédemment dans le tableau suivant  :

 

2010 2011 2012 2013
Croissance PIB (%) 3,2 -2,3 -18 -15
Inflation (moyenne annuelle) 4,4 5 33 20
Solde budgétaire / PIB (%) -4,5 -11 -14 -13
Solde courant / PIB (%) -2,7 -10 -12 -11
Dette publique / PIB (%) 29,7 35,2 46,5 52,5

 

Le taux de change du livre syrien est relativement stable, il est passé de 1 dollar US = 137 livres syriennes à 138 seulement durant l’année 2013.

Pour conclure, on réalise bien au travers de toutes ces données que la situation économique du pays se dégrade, de façon compréhensible, depuis le début des problèmes que l’on connait dans le pays qui ont débuté en mars 2011. Depuis 2 ans, les différents soldes budgétaire, courant ou commercial s’enfoncent dans le négatif, tandis que la croissance du PIB dégringole, que la dette publique augmente après être redescendue depuis 20 ans, et que l’inflation atteint des records. Ceci va de pair avec le déclin de la production de pétrole (source d’une part importante des recettes du pays), de la pauvre compétitivité du secteur agricole, de l’environnement des affaires très défavorable et du l’obsolescence du secteur public industriel.

 

4- Les risques géographiques et environnementaux

 

La Syrie n’est pas particulièrement exposée aux risques géologiques et sismiques dans le sens où elle n’en a pas connu d’importants sur son territoire. Néanmoins, le Proche et le Moyen Orient restent des zones à risques, donc des problèmes de ce type ne sont pas à exclure. Par exemple, le voisin Libanais a un territoire qui repose sur une plaque tectonique active se scindant en trois branches qui en se rompant, formeraient un séisme majeur (faille de Roûm, décrochement de Yammoümeh, faille de Rachaya-Serghaya). Deux désastres géologiques récents ont ainsi eu lieu dans les régions de Tyr et Damour, à côté de Beyrouth. Ainsi, on estime que des séismes de magnitude 5 à 6 peuvent avoir lieu partout dans le pays. De même, on sait que la Turquie est fortement exposée à ce type de risques, ce qui explique la réaction de protestation de la population à l’annonce de la mise en place de centrales nucléaires sur le pays. En effet, des tremblements de terre se produisent régulièrement sur le territoire Turque. Ainsi, les pays du Proche-Orient sont fortement exposés aux risques géologiques et sismiques, la Syrie est donc concernée par cela, même si cela n’est pas sa principale préoccupation à l’heure actuelle.

Concernant les risques sanitaires et épidémiques, elles sont essentiellement de deux types en Syrie :

Les maladies transmises par piqures d’insecte ou par contact avec les animaux

Des cas sporadiques de paludisme (mais dans sa forme la plus bénigne) existent au nord-est du pays de mai à octobre. La rage animale est présente, de même, certaines piqûres d’insectes sont dangereuses donc il convient de se protéger soigneusement. Notamment, la présence de phlébotomes, petits insectes hématophages, peut entrainer de la leishmaniose, maladie parasitaire, qui provoque des plaies laissant des cicatrices.

Les maladies transmises par l’eau, la nourriture ou l’environnement

On retrouve fréquemment dans le pays des maladies diarrhéiques, et la chaleur est souvent à l’origine de brûlures ou d’insolations

Néanmoins, la République arabe syrienne n’est donc pas spécialement touchée par des risques sanitaires et épidémiques importants.

 

5- Le Hard power

L’armée Syrienne compte en théorie 178000 hommes, donc 110000 dans les forces terrestres, 5000 dans la marine, 27000 dans l’armée de l’air et 36000 dans la défense aérienne. Néanmoins, ces chiffres sont à pondérer puisque depuis le début du conflit en 2011, le nombre a fortement diminué, même s’il n’est pas vraiment chiffrable actuellement. L’armée, aux ordres du gouvernement de Bachar, possède un matériel d’origine russe, et comptait notamment avant 2011 5000 chars environ, un important arsenal de missiles à Alep, deux frégates et 400 appareils de combat aérien. On constate alors d’une part que ces chiffres ont chutés avec la guerre interne que subit le pays, obligeant le gouvernement à user de son armée au sein de son territoire, et d’autre part que, même sans compter sur la régression de cette armée depuis 2011, elle paraît bien insuffisante au vu des armées occidentales. Un général syrien lui-même témoignait de l’absence de possibilités de réaction de la Syrie, et ce notamment en cas d’interventions de pays du Proche Orient ou de l’Occident. L’armée Syrienne cherche néanmoins à se protéger d’attaques extérieures, et plutôt que de développer une armée d’attaque, elle tente de renforcer sa défense pour résister en cas d’arrivée des forces occidentales notamment, mais les capacités restent limitées.

La Syrie a un faible poids dans les institutions internationales, elle fait partie de l’ONU mais n’a aucune possibilité d’action et de revendication. C’est pourquoi les membres permanents de l’ONU se concertent sans vraiment consulter les membres du pays, et ce même sur le conflit qui a lieu en Syrie même. De même, le pays n’est pas forcément bien vu, puisqu’il est soupçonné de développer, à l’insu des organisations internationales, un programme nucléaire. Ce fait a été révélé par des traces d’uranium sur un site bombardé en 2007 et sur un réacteur de recherche à Damas.

La technologie Syrienne n’est pas des plus réputées également : elle n’est pas pourvoyeuse d’innovations, elle se base notamment sur la technologie russe pour ses propres créations. Le pays n’a donc pas de force technologique propre, et se base plutôt sur l’extérieur.  Le seul fait technologique important peut être le piratage par ceux qui se font appelé l’« armée électronique syrienne » de sites liés au gouvernement des Etats-Unis, mais là encore sans véritablement de répercussions majeures.

Pour conclure sur le Hard power, la Syrie semble avoir des moyens fortement limités en la matière, qui ne vont pas en s’arrangeant depuis mars 2011. Sa technologie est peu développée, son importance dans les organisations internationales peu évidente et son armée n’a pas beaucoup de possibilités d’action.

 

6- Le Soft power

Culturellement, la Syrie n’a pas de force de diffusion. Autant cinématographiquement qu’aux niveaux linguistique ou  littéraire, le pays peine à véhiculer ses valeurs et sa pensée en dehors de son territoire.

Les ONG syriennes sont actuellement la seule source d’information de la presse occidentale pour les reportages tournés sur les atrocités du pays. La principale est l’Observatoire Syrien pour les Droits de l’Homme. Ces ONG font polémiques, elles sont soupçonnées d’être en forte relation avec les pays occidentaux. Par exemple, l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme est basé à Londres, et on ne sait pas vraiment d’où proviennent ses fonds. Le financement américain de ces ONG ne peut pas être écarté, bien au contraire. Tout ceci explique que les ONG Syriennes sont instrumentées, et semblent servir à dévoiler aux médias les évènements que désirent montrer ceux qui financent ces ONG. Elles n’ont pas un poids important ni une indépendance, et servent essentiellement à l’intérieur même du pays, ce qui montre leur faible pouvoir de diffusion à l’international. De même, la Syrie a une faible reconnaissance médiatique à l’internationale, puisque même la retransmission du conflit semble être contrôlée par les pays occidentaux et les Etats-Unis.

La diaspora syrienne est établie en Amérique, Afrique, Australie et Europe, et est estimée à 18 millions de personnes et majoritairement constituée de chrétiens. Elle est donc importante, mais ne diffuse pas énormément les valeurs syriennes dans les lieux où elles sont implantées. Néanmoins, la diaspora sud américaine a été sollicitée par Bachar en 2010, et les membres de la diaspora au Venezuela, au Brésil et en Argentine ont décrété leur soutien au pouvoir en place. La diaspora syrienne est donc fortement attachée au pays, mais ne diffuse par réellement sa pensée aux endroits où elle est dispersée.

Le Soft power Syrien est donc à l’image du Hard power : il est peu développé.

 

7-Conclusion générale

 

Forces Faiblesses
– Pouvoir centralisateur stable depuis 40 ans

– Un IDH moyen

– Une monnaie plutôt stable

– Opposition entre les ethnies chiites et sunnites

– Mécontentement de la population face aux inégalités croissantes, à la corruption et au favoritisme des plus aisés

– Pauvreté de la population

– Guerre civile et ethnique

– Une situation économique en déclin depuis deux ans

– Une armée réduite et concentrée en interne

– Faiblesses du Hard et du Soft powerOpportunitésMenaces– Des risques géographiques et environnementaux plutôt faibles

– Volonté des occidentaux de préserver le pouvoir en place

– Interventions militaires des pays occidentaux et/ou du Proche-Orient

– Prise du pouvoir par les extrémistes

– La possibilité de risques sismiques

 

Pour conclure, la République Arabe Syrienne traverse actuellement une crise importante. La guerre civile,   transformée en guerre ethnique, qui a pris sa source en mars 2011 dans le cadre du Printemps arabe, bouleverse le pays. Le pouvoir politique en place depuis 40 ans, le parti Bass, est remis en cause par la population qui réagit aux inégalités sociales et aux problèmes économiques auxquels le pays fait face. Le parti Bass a en effet longtemps favorisé les élites du pays, en relation avec l’Etat, au détriment du bien-être du reste de la population. En résulte un conflit révolutionnaire qui va aggraver encore plus un pays déjà plutôt faible. L’économie sombre de façon encore plus prononcée, tandis que la pauvreté de la population s’accroit et que les affrontements font rage, causant pertes et fracas sur le territoire Syrien. Le conflit intègre alors des dimensions plus importantes encore, avec l’apparition dans le conflit des extrémistes religieux de la région, qui viennent d’abord en aide à l’Armée Syrienne Libre, puis qui prennent le conflit à leur compte. Les extrémistes profitent du conflit pour tenter de s’emparer du pays et de diffuser leur pensée en son sein. Les forces occidentales et du Proche orient menacent alors d’intervenir dans le pays, les premiers prenant globalement parti de garder le régime en place afin de lutter contre la prise de pouvoir des extrémistes, les second étant à l’inverse globalement pour les révolutionnaires. Cet état des lieux fait de la Syrie un territoire malmené par le conflit qui s’y déroule et un lieu convoité par des forces externes. Le pays ne peut donc guère concentrer ces efforts sur le développement de sa technologie, tandis que sa place à l’internationale est faible. De même, son armée est concentrée à l’intérieur du pays et subi des pertes conséquentes. Par ailleurs, la diffusion des valeurs et de la culture du pays est presque inexistante, et ce en dépit du caractère important de la diaspora Syrienne. Les ONG elles-mêmes semblent contrôler par des forces extérieures. Le hard et le soft power syriens sont donc très peu efficients. La présence de risques sismiques possibles s’ajoute également en menace supplémentaire. Le conflit syrien bouleverse donc le pays, et seul le futur apportera des réponses quant à la résolution ou à la dégradation des problèmes dans ce territoire en crise. Les faits actuels reflètent néanmoins une situation alarmante.

 

Sitographie :

 

–      http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/280524-syrie-l%E2%80%99onu-ne-tarit-plus-d%E2%80%99%C3%A9loges-vis-%C3%A0-vis-du-gouvernement-syrien,-par-allain-jules

–      http://www.statistiques-mondiales.com/syrie.htm

–      http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.CD

–      http://fr.tradingeconomics.com/syria/gdp-growth-annual

–      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/05/20002-20130905ARTFIG00355-la-deliquescence-de-l-economie-syrienne.php

–      http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Syrie

–      http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=SYR&codeTheme=7&codeStat=NE.RSB.GNFS.ZS

–      http://usd.fr.fxexchangerate.com/syp-exchange-rates-history.html

–      http://www2.cnrs.fr/presse/thema/721.htm

–      http://www.netglobers.fr/asia/syrie-principaux-risques-sanitaires-en-syrie.html

–      http://www.europe1.fr/International/Quelle-est-la-capacite-de-riposte-de-la-Syrie-1625579/

–      http://fr.ria.ru/science/20091119/185529363.html

–      http://orientxxi.info/magazine/les-diasporas-syro-libanaises,0374

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