I – Introduction :
Le drapeau est constitué de 3 bandes horizontales ayant des significations particulières. La bande jaune représente la richesse du pays, le bleu, la mer séparant le Venezuela de l’Espagne, et pour finir le rouge qui est le sang versé par le peuple durant la guerre d’indépendance pour la liberté. Les 8 étoiles sont les 8 provinces du pays.
Le Venezuela est une république fédérale. Le pays est indépendant de l’Espagne depuis le 5 juillet 1811, mais sa langue nationale reste l’espagnol. La capitale est Caracas. On compte environ 3 millions d’habitants en 2009 sur un population totale de 28 millions. Ce sont principalement des métis. La monnaie est le Bolívar vénézuélien. L’IDH en 2012 était de 0,781, ce qui est un indice plutôt élevé. Et la densité est de 30,7 hab/km2. A sa tête Nicolas Maduro depuis le 14 avril 2013.
Situé en Amérique du Sud, le pays a une superficie de 880 000 km2, c’est un peu moins de deux fois la France. Ses voisins sont la Colombie, le Brésil et le Guyana. Au nord, le pays est bordé une langue façade maritime sur l’océan Atlantique (par la mer des Antilles).
II – Evaluation du risque politique :
1. La stabilité du gouvernement et des institutions
Pouvoir exécutif : Le président (Actuellement Nicolas Maduro) est élu au suffrage universel pour 6 ans. C’est lui qui nomme le vice président et ses ministres (en collaboration avec l’Assemblée Nationale).
Pouvoir législatif : L’Assemblée Nationale est composée que d’une seule chambre. Il compte 167 membres élus pour 5 ans au suffrage universel. Ils peuvent se présenter à 3 mandats consécutifs.
Pouvoir judiciaire : Le Tribunal suprême de justice est la plus haute instance judiciaire du pays. Ses juges sont nommés pour 12 ans par l’Assemblée Nationale.
Les principaux partis politiques sont les suivants :
– Parti socialiste unifié du Venezuela : PSUV. C’est le parti de Nicolas Maduro.
– Parti de la Révolution et du Socialisme : PRS
– Un nouveau temps : UNTC
– Primero Justicia : MPJ
– Une patrie pour tous : PPT
Après avoir reporté les élections en 1998, Hugo Chavez sera renversé en 2002 mais retrouve son siège le lendemain des protestations nationales et internationale, soutenu par les ses forces militaires.
C’était il y a peine 10 ans. Cela prouve un gouvernement peu stable qui est enclin à de nombreux affrontements au sein du pays.
2. Les conditions socio-économiques
L’économie du pays est basée sur la production de pétrole. Il détiendrait 20% des réserves mondiales soit plus de 315 milliards de barils. Sa production s’élève aujourd’hui a près de 2,5 millions de barils/jours.
La crise économique de 1982 causé par la baisse des prix du pétrole et une augmentation de la dette extérieur se transforme en crise politique : augmentation de la pauvreté, accroissement des inégalités sociales, de la corruption. Les parties au pouvoir sont totalement discréditées et cela conduit à l’élection d’Hugo Chavez, un ancien militaire. Les classes moyennes et populaires se reconnaissent dans cet homme politique issu du métissage. Il lance un projet de refondation de la nation qu’il nomme « révolution bolivarienne ». Le pays est alors renommé « République Bolivarienne du Venezuela ». Il est doté d’une nouvelle constitution en 1999, qui affaibli les pouvoirs du Parlement et favorise les décisions politiques par référendum. Hugo Chavez est présent à l’internationale et entreprend de nombreux voyage. Il devient le porte parole des pays du Tiers-Monde. Il rencontrera les chefs d’Etats Lybiens et Irakiens. Les guérillas en Colombie poussent les FARC à se réfugier au Venezuela.
Hugo Chavez veut faire de l’or noir un levier des relations extérieures. Hugo Chavez prône une politique d’intégration latino américaine. Il y prévoit la création d’une banque du Sud, une télévision du Sud, et une compagnie pétrolière du Sud : Pétrosur (qui regrouperait la Bolivie, l’Uruguay, l’Argentine et la Colombie). De plus, le Venezuela signe de nombreux accords avec les pays voisins afin d’étendre sa politique.
3. Les conflits internes
Selon perspective, les conflits internes sont peu nombreux au Venezuela (note de 1/5). Le pays a une histoire commune forte et paraît donc unifié. La majorité de la population est métisse.
4. Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel.
Avec la Colombie, malgré quelques contentieux depuis plusieurs années, les deux pays construisent ensemble un Gazoduc binational. Hugo Chavez intensifie les échanges avec l’Argentine notamment en ce qui concerne le pétrole et d’autres combustibles. De plus, un tiers de la dette argentine est racheté par le Venezuela. Enfin, la collaboration est très forte avec le Brésil.
5. Le niveau de corruption :
Selon la Transparency International, le Venezuela se place parmi les douze pays les plus corrompus dans le monde en 2010.En effet, en 2011, l’indice de corruption était de 1,9. Pour rappel, la note 10 indique l’absence de demandes de pots-de-vin et celui de 0 une corruption systématique.
6. Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme :
Le nombre d’homicides pour 100 000 habitant est de 55,2, cela place le pays au 3e rang mondial pour la criminalité. Les ONG contestent ces chiffre et estiment cela à la hausse soit 73 homicides pour 100 000 habitants. Caracas serait la capitale la plus dangereuse au monde (122 homicides pour 100 000 habitants)
III – Evaluation des risques économiques et financiers :
Le pétrole est le moteur du pays. Il représente 30% du PIB. Cela a des conséquences positives et négatives. En effet, les revenus pétroliers permettent le développement du pays, qui aide à l’unification du pays en permettant une plus grande mobilité des individus. Le taux d’urbanisation passe de 35% en 1935 à 80% en 1980. De nombreux investissements publics sont réalisés. Le pétrole permet de jouer un rôle primordial au niveau international car il détient 11% des réserves mondiales et est le deuxième fournisseur des Etats-Unis, après l’Arabie Saoudite. Le pays cherche à maintenir ses revenus pétroliers et s’assure du prix sur le marché internationale, c’est pourquoi il est un membre fondateur de l’OPEP : l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole. Le Venezuela bénéficie donc de prix stables assez haut, et peut jouer un rôle dynamique en régulant sa production pour maintenir ou au contraire faire monter les prix du pétrole brut.
En ce qui concerne les aspects négatifs d’un développement axé sur le pétrole, ils sont nombreux. Tout d’abord, le développement des villes et la modernisation des infrastructures ont entrainés l’exode rurales des populations augmente les déséquilibres au sein du pays entre un nord qui réalise 90% du PIB et le sud. Ce dernier est riche en fer et la production hydroélectrique. Les exportations du Venezuela proviennent a 80% du pétrole. La dépendance du budget est donc particulièrement importante. L’économie est restée peu compétitive (hors secteur pétrolier). Cela contraint le pays a de fortes importations et donc l’émergence de monopoles d’Etat dans l’industrie. Cela a favorisé le clientélisme et la corruption.
Principaux indicateurs :
1. Le Produit Intérieur Brut (PIB) :
Le PIB par habitant est de 13 800 $ en 2013. Son taux de croissance est donc de 5.6 %
On remarque que le PIB par habitant n’a cessé d’augmenter depuis les années 1990. Le pays a cependant connu la crise en 2008-2009.
2. Le taux d’inflation annuel :
Il est actuellement de 21 %. Ci dessous, sa variation depuis 1999.
3. Le solde commercial
La balance commerciale est structurellement très excédentaire du fait de la manne pétrolière. Elle reflète le poids du pétrole dans l’économie du pays.
4. La stabilité du taux de change
Le bolivar est à un taux fixe vis-à-vis du dollar américain. Mais, pour faire face à la forte inflation connue en 2011 (+26%), le gouvernement a instauré un double taus de change et dévalué la devise nationale de près de 50%.
Malgré ses ressources en pétrole, l’économie du pays n’est pas rentière (comme en Arabie Saoudite). Les impôts sont maintenus et par conséquent, l’avis du peuple est important. Ce qui n’est pas la cas au Moyen Orient où, comme les ressources en pétroles permettent à mettre fin a l’impôt, le gouvernement n’a pas a rendre de compte au peuple étant donnée qu’il ne participe plus au budget de l’Etat. Le Venezuela a une autre vision. C’est pourquoi Hugo Chavez redistribue la rente pétrolière au plus démunis.
IV – Evaluation des risques géographiques et environnementaux :
La cordillère littorale du Venezuela (et notamment Caracas) constitue une région à risque sismique. Depuis plusieurs années, inondations, coulées de boue et glissements de terrain notamment dans la partie andine du pays se sont malheureusement répétés.
La région connaît donc de nombreuses catastrophes naturelles : tremblements de terre, risques de raz-de-marée, de glissements de terrain, sécheresse périodique. Les côtes peuvent rencontrer les cyclones qui traversent les Caraïbes.
V – Evaluation du Hard power du pays :
1. Pouvoir militaire réel
Les effectifs concernant le pouvoir militaire sont les suivants :
– armée de terre : 60 000
– marine : 18 300
– armée de l’air : 11 500
– garde nationale : 35 000
– milice : 800 000.
Concernant l’équipement de l’armée de terre vénézuélienne, l’embargo imposé par le gouvernement américain durant la présidence de G. W. Bush a profondément modifié les pays fournisseurs d’armement, et la Russie et la Chine se sont progressivement imposées sur ce marché. Le processus de modernisation engagé par l’armée de terre vise à accroître la mobilité des troupes, notamment grâce à l’acquisition d’hélicoptères de transport et de matériel de fabrication russe. La marine est notamment équipée de 6 frégates et de 2 sous-marins.
2. Poids du pays dans les institutions internationales
Le Venezuela est membre fondateur de l’OPEP. En cela, il a une importance mondiale d’un point de vue économique. Hugo Chavez a cherché un rayonnement international. Cependant, son poids est relatif. En effet, le Venezuela n’est pas particulièrement présent sur la scène mondiale et on n’accorde peu d’importance à son avis.
La politique extérieur d’Hugo Chavez est « anti-impérialiste » vis à vis des Etats-Unis. Il noue des relations avec des partenaires « sensibles » telles que l’Iran. Il cherche à unifier le Sud et à promouvoir un monde multipolaire. Nicolas Madura poursuit dans cette voie politique. Des relations étroites se sont formés avec la Chine.
3. Technologie et innovation :
L’Amérique Latine est en retard par rapport à ses concurrents en matière d’innovation. En effet, selon l’indice mondiale 2012 de l’innovation, c’est le continent ayant réalisé le moins bon résultat en matière d’innovation. Sur ce contient, le Chili, le Brésil et la Colombie sont les plus innovants. Le Venezuela ne cherche pas à créer de nouveaux produits.
VI – Une évaluation du soft power du pays
1. Reconnaissance médiatique et culturelle :
L’indice de liberté de la presse varie entre 6 et 83en 2013. Un indice faible indique une presse libre, et un indice élevé indique une presse sous contrôle. Au Venezuela, il est de 34,4 en 2012. Cela indique donc une presse plutôt libre. Pour permettre une comparaison avec la France, il est de 21,6. Cependant, cette liberté est relative. Selon Reporter sans frontières, le Venezuela est classée 115e pays sur 168 en matière de liberté de la presse. Une ONG a même recensé 106 atteintes à la liberté d’expression .
2. ONG
Les ONG souffrent de manque de soutien en matière de financement. En effet, la loi interdit désormais les aides financières des pays étrangers. Dans le cas contraire, elles seraient sanctionnées par une amende. Cela remet en question l’indépendance des ONG qui se retrouve à la merci du gouvernement.
VII – Conclusion
Le Venezuela est un pays très corrompu et particulièrement dangereux (Caracas est considéré comme la ville la plus dangereuse au monde) avec des armes qui circulent très facilement.
Cela principalement à cause de son développement économique basé sur l’exploitation des ressources naturelles (notamment le pétrole) présentes dans le pays. En 2012, les exportations pétrolières qui représentaient près de 12% du PIB ont progressés. Elles représentent désormais 95% des revenus à l’exportation et 40% du budget fédéral. Ces revenus sont redistribués au sein du pays et permettent le financement de projets sociaux et politiques. Les exportations hors pétroles se sont réduites. Elles sont passées de 35% à seulement 5% aujourd’hui. Le pays est donc de plus en plus dépendant de sa rente pétrolière.
La politique d’Hugo Chavez a largement permis le développement du pays, notamment des plus démunis. Bien qu’encore plus de 40% de la population vivent encore sous le seuil de pauvreté, le développement au niveau social les a favorisé. Hugo Chavez a mené de nombreux projet visant à diminuer les inégalités sociales par une forte dépense publique (33% du PIB).
Malgré une économie excessivement dépendante du pétrole et un pays touchée par la crise mondiale, le Venezuela a tout de même une croissance positive (4,2% en 2011 et 4,7% en 2012)
C’est donc un pays qui doit faire face à des problèmes majeurs s’il souhaite un futur prospère. Tout d’abord, diversifier son économie. Pour cela, il faut investir dans la recherche afin de devenir plus compétitif. Il doit faire preuve d’innovation. Le pays doit absolument réduire son taux de criminalité et continuer dans sa politique « anti-corruption »
Ces changements sont lents et difficiles à mettre en place. C’est pourquoi, maintenir un politique sociale est important.
VIII: SWOT
Forces:
- Région dynamique : volonté de créer des alliances et partenariat pour dynamiser l’Amérique du Sud
- Pays fondateur de l’OPEP
- 4e puissance d’Amérique Latine
Faiblesses:
- Instabilité politique des pays voisins
- Retard en matière d’innovation
- Des alliances avec des états « sensibles »
- Une politique anti-impérialiste qui pourrait se retourner contre lui
Opportunités:
- De nombreuses ressources naturelles : pétrole, hydrocarbures, fer, aluminium
- Une politique sociale mené par Hugo Chavez qui a permis le développement du pays
- Géographiquement, un acteur stratégique car situé près de la mer
Menaces:
- Économie basée sur le pétrole
- Pays non compétitif
- Forte corruption
- Niveau de sécurité faible
- Fortes disparités au sein du pays
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Venezuela#D.C3.A9mographie
http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Venezuela
http://www.statistiques-mondiales.com/venezuela.htm
http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-916_es.html
https://venezuelainfos.wordpress.com/category/politique-petroliere/
http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Venezuela/148532
http://www.senat.fr/rap/l10-503/l10-503.html
http://www.statistiques-mondiales.com/liberte_presse.htm
http://www.memoireonline.com/11/06/287/m_redefinition-role-geopolitique-venezuelien0.html
Ammar, Alain, cuba nostra. Paris, Plon, 2005
Adler, Alexandre, le rapport de la CIA. Paris, Robert Laffont, 2005
Lander, Edgardo, Mouvements et pouvoir de gauche en Amérique latine. Paris, Syllepse, 2005
Capital, l’encyclopédie du monde 2005. Paris, Nathan, 2004
Chauprade, Aymeric, Géopolitique : constantes et changements dans l’histoire. Paris, Ellipses, 2003
http://www.lemoci.com/011-48080-Presentation-generale-Venezuela.html
ce tellement faux les choses que vous avez ecrit, malheureuxement vous avez copy colle tout les mesogne qui la droit ecrit du venezuela, je suis une citoyenne venezueliene et je vous assure que vous avez trompe de reseau…
bon continuation
Bonjour Cisneros,
pouvez-vous nous préciser quels propos vous réfuter?
c’est une étudiante qui a écrit cet article je pense que si vous nous apportez votre témoignage elle ne pourra qu’améliorer ses futurs travaux.
Merci à vous
Buenas dias Cisneros,
puede usted decirnos lo que quiere cambiar en este articulo?
fue ecrito por un estudiante y pienso que los informaciones que usted puede anadir serian muy importantes.
Gracias y perdoname mi espanol.