Niger

drapeau Niger

 

1 – Introduction

  • Forme de l’Etat : République
    • Capitale : Niamey
    • Habitants : Nigériens[1]
    • Ethnies :
      • Haoussas (53,5 %), entre le Dallol Maouri et Zinder, dans le centre et l’est du pays et au Nigeria
      • Djermas (14,7 %) et Songhaïs (4 %) dans l’ouest du pays
      • Touaregs (10,6 %), Toubous (0,5 %) et Arabes (0,3 %) au nord et nord-est
      • Peuls (10,4 %) répartis sur tout le territoire, principalement dans la région de Tillabéri
      • Kanouris (4,6 %) et Boudoumas dans l’extrême est
      • Gourmantchés (0,3 %) dans le sud-ouest du pays
    • Indice de fécondité : 7,6 (le plus élevé au monde)
    • Religions : Musulmans, animistes, chrétiens
    • Monnaie : Franc CFA
    • IDH : Indice : 0,304 (186ème sur 187)
    • Population vivant sous le seuil de pauvreté: 48,2%
    • Démographie : 17,1 millions d’habitants
    • Taux de croissance démographique : 3,9%
    • Langue officielle : français (langues usitées : haoussas, djermas, foulas, touaregs…)

 

 

2 – Evaluation du risque politique

  • La stabilité du gouvernement et des institutions

Ayant connu un véritable raz-de-marée politique de 2007 à 2011, le régime politique nigérien semblait avoir connu une certaine stabilité apparente depuis l’élection de Mahamadou Issoufou.

Mais c’était sans compter le revirement du Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, à l’été 2013, qui a quitté la majorité (le PNDS), reconstituant ainsi une opposition virulente contre le gouvernement. Le Président Issoufou se trouve donc fragilisé, dans un climat politique délétère. Les contestations se succèdent, comme par exemple le 20 mars dernier, où tout Niamey était bloqué par une manifestation étudiante relativement violente, téléguidée par le Modem FA Lumana (parti de Hama Amadou). L’opposition fait également des négociations actuelles entre Areva et le gouvernement son cheval de bataille.

Après une accalmie des tensions en novembre, celles-ci ont repris avec le début de l’année 2014, conduisant notamment à des arrestations de journalistes de l’opposition au mois de février.[2]

 

  • Les conditions socio-économiques
    • Population de moins de 15 ans : 49 %
    • Densité de la population : 13 hab./km²
    • Population urbaine : 17,2 %
    • Espérance de vie : 54,7 ans
    • Mortalité infantile : 73 ‰
    • Alphabétisation : 28,7 %
    • Scolarisation : 54 % (scolarisation primaire : 67,2%)

La population nigérienne se caractérise par sa jeunesse et son dynamisme, et malheureusement aussi par son manque d’alphabétisation et de formation. De plus en plus nombreux sont ceux qui « fuient la pauvreté », malheureusement souvent par l’intermédiaire de trafics illicites, vers le Nord. Fin octobre, le Niger a vécu un nouveau drame : quatre-vingt douze corps de migrants, dont une majorité d’enfants, ont été retrouvés dans le désert.[3] Par ailleurs, en dépit de la criminalisation de l’esclavage instituée par la loi de 2003, et de la condamnation  de l’Etat par les institutions régionales africaines en 2008 en raison de sa trop grande pratique et de la non-protection des citoyens, l’esclavage est encore courant au Niger.

 

  • Les conflits internes et pressions ethniques

Le Niger est divisé en 8 régions : Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Niamey, Tahoua, Tillaberi, Zinder. Les régions sont à leur tour divisées en soixante trois départements, ayant à leur tête des préfets.

Ces subdivisions ne reflètent pas la répartition ethnique de la population, ce qui n’entraine donc pas de séparatisme comme peut le connaitre par exemple le Nigéria voisin.

La rébellion où les contestations touarègues persistent cependant, de manière plus ou moins accrue depuis 1960, relancées ou suivies par les rébellions touarègues maliennes. Un effet de synergies existe entre le Mali et le Niger, mais aussi avec le Tchad : les secousses ethniques se propagent généralement au-delà des frontières étatiques.[4]

Ces tensions ethniques restent tout de même beaucoup moins fortes que dans la plus part des pays de la région, bien qu’elles soient encore parfois instrumentalisées en politique.

 

  • Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel

La chute du régime libyen de Mouhamar Kadhafi, les tensions internes en Algérie, en Tunisie, la situation en Egypte, la quasi-chute du gouvernement malien il y a quelque mois, ou encore les infiltrations de Boko-Haram dans le Sud, venant du Nigeria, sont – parmi d’autres – autant de facteurs qui provoquent une fragilité de la stabilité nigérienne.

Le séisme islamiste qui touche l’Afrique saharienne et subsaharienne depuis maintenant plus d’une décennie n’a évidement pas épargné le Niger, qui se garde bien, jusqu’à aujourd’hui, des infiltrations et influences externes.

 

  • Le niveau de corruption

L’indice de perception de la corruption du Niger est de 34 sur 100, ce qui le classe 106ème sur 177 pays en 2013.[5] Un tel classement est du à une implication encore trop importante de hauts fonctionnaires, magistrats, et militaires dans des trafics en tout genre, de produits licites ou illicites, de réseaux mafieux nationaux et internationaux, détournements de bien publics ou trafics d’influences.

 

  • Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme

L’insécurité reste très élevée sur l’ensemble du territoire, mais bien plus particulièrement au Nord, région désertique quasi-vide de populations. Les seuls îlots d’activité et de peuplement sont constitués autour des mines d’Uranium d’Areva : Arlit, Agadès et Imouraren, qui sont surveillées par l’armée et la police nigérienne ainsi que par des sociétés privées.

La principale menace est constituée par les « terrobandits » islamistes. Les mouvements touaregs ont déposé les armes, mais leurs attitudes pourrait être amenée à évoluer en fonction de leurs intérêts, et donc de la situation.

 

 

3 – Evaluation des risques économiques et financiers

  • PIB : $7,304 milliard
  • RNB par habitant : $760 (PPA internationaux courants)
  • Taux de croissance du PIB : 6,2%
  • Taux d’inflation annuel : 2,1%
  • Solde budgétaire : -3,1% du PIB
  • Solde courant : -18,4% du PIB
  • Dette publique : 38,7% du PIB

 

Le Niger est un États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il connait de très grandes difficultés économiques et un très grand retard technologique et d’intégration dans l’économie mondiale.

Par manque d’infrastructures de qualité et de masse, le tourisme est peu développé.

Sans l’aide internationale, émanant de coopérations gouvernementales ou d’ONG,[6] le pays ne pourrait pas subvenir aux besoins de sa population : plus de 80 % des 17 millions de Nigériens vivent d’une agriculture archaïque et très dépendante des pluies.[7]

 

La malnutrition a causé la mort de 362 enfants de moins de 5 ans entre janvier et septembre 2013 dans la seule région de Zinder, au centre-est du pays. Ce bilan, rapporté lundi 7 octobre dernier par le bureau de l’ONU au Niger, est dû à un fléau désormais endémique. “Selon le dernier rapport de la situation épidémiologique de la région de Zinder, 79.087 cas de malnutrition aiguë sévère [ont été relevé] », précise une note d’information du bureau de affaires humanitaires de l’ONU à Niamey.[8]

Cependant la production agricole devrait bénéficier d’une augmentation des aides (bien qu’encore insuffisantes) accordées aux agriculteurs et, à plus long terme, de la mise en service progressive du barrage hydroélectrique de Kandadji qui permettra d’accroître les surfaces irriguées.[9]

Il n’existe par ailleurs aucune voie ferrée et seulement deux aéroports internationaux à Niamey et à Agadez.

 

Toutefois ils existent de très importants projets de « rattrapage » économique : Bolloré démarre par exemple un ambitieux projet de voie ferrée le long de la “boucle du Niger” (Abidjan, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Niamey, Parakou, Cotonou) : l’inauguration du projet est prévue à Niamey le 7 avril 2014. Cela constitue un signal positif au milieu d’innombrables difficultés.

 

Par ailleurs, Le Niger dispose d’importantes ressources naturelles que sont l’or, le fer, le charbon (région de Tchirozerine), l’uranium et le pétrole.

Les exportations vers la France de l’uranium des mines d’Arlit et d’Agadès ont longtemps constitué une part importante du revenu extérieur du pays. En janvier 2009, le gouvernement du Niger et la présidente d’Areva[10] ont signé une convention minière stratégique accordant au groupe nucléaire français un permis d’exploitation sur le gisement d’Imouraren, présentée par ce dernier comme la « mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde » derrière celle de McArthur River au Canada. Quand la mine tournera à plein régime (début de l’exploitation fin 2015/début 2016), le Niger deviendra alors le deuxième producteur mondial d’uranium derrière le Canada.[11]

Le Niger dispose également de réserves de pétrole (le champ d’Agadem), qui sont estimées à plus de 500 Mns de barils. Selon l’U.S. Energy Information Administration (EIA), la production qui a démarré fin 2011 était de 20 000 barils par jour en 2012,[12] et la compagnie chinoise qui l’exploite espère porter sa production journalière de 16000 barils, au 1er semestre 2013, à 80000 barils en 2014. La raffinerie de Zinder, construite par la Chine, devrait également voir sa production augmenter. La construction d’un oléoduc reliant le champ d’Agadem à l’oléoduc Tchad-Cameroun devrait quant à lui faciliter, dans les années à venir, l’exportation du brut nigérien.

De plus, la construction prochaine d’une centrale électrique devrait pouvoir permettre de réduire l’important déficit énergétique du pays. Ces activités énergétiques extractives devraient quant à elles continuer de tirer la croissance.

 

Le déficit courant demeure important en raison du niveau élevé des importations de biens d’équipement, de produits alimentaires, des coûts de transport et des services importés liées aux activités extractives, mais en revanche les importations de produits pétroliers se sont fortement contractées : le pétrole est devenu la deuxième exportation du pays en 2012 (12% du total), derrière l’uranium (43%), et devrait voir son poids augmenter en 2014.[13] De plus, le Niger est actuellement en train de renégocier le contrat d’exploitation d’Areva de 2006 pour les mines d’Arlit et d’Agadès, ce qui devrait lui permettre d’engranger de nouvelles recettes plus importantes.[14]

 

Sur le plan budgétaire, des mesures ont été annoncées dans le cadre du programme économique appuyé par une facilité élargie de crédit du FMI en vue de remédier à la faiblesse des recettes. Le gouvernement espère notamment en une progression des recettes perçues au titre de l’exploitation du pétrole et de l’uranium en 2014 pour augmenter les dépenses d’éducation, de santé et d’infrastructure routière. La collecte des impôts reste malgré tout encore très entravée par la faiblesse des capacités administratives. La hausse tendancielle des revenus de l’Etat devrait toutefois consolider la position budgétaire et stabiliser le poids de l’endettement public, qui a été considérablement allégé en 2004 et en 2006 dans le cadre des initiatives PPTE et IADM[15] mais ont augmenté en 2013 du fait des opérations concernant le financement de la raffinerie.

 

L’inflation demeure sous contrôle et en deçà de la limite régionale (3%) du fait de récoltes locales satisfaisantes en 2013 et de l’ancrage du franc CFA à l’euro.[16]

Les perspectives de croissance à court terme et moyen terme restent positives.

 

 

4 – Evaluation des risques géographiques et environnementaux

 

  • Superficie : 1.267.000 km² (plus vaste pays d’Afrique occidentale, 6ème à l’échelle continentale)

 

  • Géographie

La situation géographique du Niger fait de lui un carrefour d’échanges entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Subsaharienne. La plupart des villes importantes sont concentrées dans le sud du pays. Cependant le taux d’urbanisation est faible, plus de deux tiers de la population étant encore rurale.

 

  • Environnement, climat

Le territoire du Niger est constitué à 80 % du Sahara et du Sahel. Une partie du pays est également recouverte par la savane Ouest soudanienne. Seule une bande au sud du pays est verte. Il existe une saison sèche d’octobre à juin et une saison humide de juillet à septembre. L’accès à l’eau est un problème pour une grande partie de la population, même si des châteaux d’eau arrivent petit à petit dans les villes.

Le désert progresse de 200.000 hectares chaque année. Les programmes gouvernementaux de reforestation se heurtent aux fréquentes sècheresses et à la demande croissante en bois et en terres agricoles. Depuis 1990, la forêt a perdu un tiers de sa surface et ne couvre plus qu’un pourcent du pays.[17]

Par ailleurs, le Niger est soumis à d’important risque d’invasion massive de criquets pèlerins, ce qui constitue un risque majeur pour les cultures de ce pays en difficulté économique[18] : plus de 80 % des Nigériens vivent d’une agriculture archaïque et très dépendante des pluies.

 

 

5 – Evaluation  du Hard power

 

Depuis plus d’une décennie la menace du « terrobanditisme » s’amplifie dans la région Saharo-sahélienne et, plus généralement, en de nombreux points du continent africain. Les autorités nigériennes, qui mènent une judicieuse politique de sécurité, dans la logique de la philosophie de l’approche globale, ont conscience qu’elles ne peuvent juguler seules les dangers inhérents à ce phénomène.[19] C’est pourquoi le Niger a choisi de s’engager dans la voie d’une coopération soutenue aussi bien avec les pays voisins qu’avec des États plus éloignés. Ce choix n’est pas anodin, et il n’est pas non plus sans conséquences : en effet la présence des “ex-colonialistes” ou “impérialistes” – bien que justifié par les raisons sécuritaires – suscite souvent des suspicions, voire des critiques parfois virulentes, notamment dans l’opposition. Cette coopération porte principalement sur le renseignement et sur la défense, ainsi que sur tous les aspects qui contribuent à assurer la paix dans le pays et la stabilité dans la région.

 

Ainsi, les présidents de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad réunis en mini-sommet dimanche 16 février 2014 à Nouakchott, ont créé le « G5 du Sahel », pour coordonner leurs politiques de développement et de sécurité. D’après le texte, ce nouveau groupe est « un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale »[20] et sa présidence a été confiée au chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, par ailleurs nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA). L’idée maîtresse est la mutualisation des efforts, et une place primordiale est donnée à la sécurité et à l’ancrage de la démocratie.

 

D’autre part l’opération Malibéro conduite par la France dans le Nord du pays par exemple a pour objectif de contrôler au mieux la frontière libyenne. Il s’agit de désarmer les ex-mercenaires du “guide” qui rentrent en Libye, de saisir les armes pillées dans les dépôts du dictateur et qui circulent désormais en grandes quantités dans la région. Il s’agit de ne pas vivre la crise qui est survenu au Nord-Mali début 2012, avec le succès des rebelles touaregs, puis des terrobandits d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Eddine, avec le risque de contagion de l’instabilité à tous les pays voisins…[21]

Il s’agit d’ailleurs pour Paris d’installer dans la capitale du Niger un « maillon-clé » de son dispositif antiterroriste dans la bande sahélienne. « Ici, nous nous implantons désormais dans la durée », a dévoilé le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, en visite dans plusieurs Etats de la région. [22] Le Niger du président Mahamadou Issoufou a d’ailleurs aussi accueilli, au cours de l’année 2013, un détachement américain.

 

Ces dispositifs étrangers sont en parties du à l’obligation de réduction des budgets de défense et de sécurité que s’est vu imposer le Niger par les institutions financières internationales lors des programmes d’ajustement structurels ces dernières années. Le président nigérien dénonce ces « consignes », dont il dit payer le prix aujourd’hui.[23] Par ailleurs cette aide internationale est aussi considérée par les nigériens comme un du, jugeant  l’interventionnisme occidental en Libye, et l’absence de « service après vente » responsable de l’instabilité dans la région.[24]

Le Niger est quant à lui très actif sur le plan militaire et sécuritaire dans la zone saharo-sahélienne. Il a également participé, de manière très efficace, à la lutte contre les djihadistes en envoyant un bataillon au Mali[25] et des unités dans le Ténéré et le Djado, agissant étroitement avec les éléments du COS (Commandement des Opérations Spéciales) français.[26]

La menace de la contagion terroriste depuis les pays voisins existe mais elle n’est réellement préoccupante au Niger que parce qu’elle gagnerait un corps social.[27] De plus, l’instabilité politique et la menace terroriste ne suffiront pas à interrompre l’exploitation des mines d’uranium du nord-Niger, selon les autorités nigériennes.[28]

L’enlèvement des sept employés d’Areva à Arlit le 16  septembre 2010 ou encore l’attaque d’In Amenas sont encore dans les esprits de tous, mais l’uranium extrait d’Arlit est d’une importance stratégique pour Paris : le pacte de sécurité est durable.

 

Cependant de nouvelles menaces apparaissent, comme l’arrivées massives de réfugiés nigérians, fuyant Boko Haram (et l’armée nigériane).[29] Le risque est l’intrusion de cette secte islamiste sur le sud du territoire nigérien.

 

 

6 – Evaluation  du soft power

 

Le Niger dispose d’une très importante richesse archéologique : nombreux sont les vestiges de la préhistoire verdoyante du Sahara, il y a 135 millions d’années. A proximité des falaises de Tiguidit, le bois silicifié et les squelettes de dinosaures fossilisés attestent d’un climat chaud et humide. Haches taillées, pointes de flèches et gravures rupestres néolithiques témoignent également de la présence de communautés de chasseurs à une époque bien plus récente, vers 3000 avant JC. Ces nombreux vestiges d’une Histoire très ancienne ont valu au Niger le classement au patrimoine mondial de l’Unesco de plusieurs sites.

 

Par ailleurs, le Niger est aussi connu pour sa biodiversité. Bien que certains animaux, comme les éléphants et les lions soient en danger de disparition en raison de la destruction de la forêt et du braconnage, la situation au Niger tend à être contrôlée, et le dernier troupeau de girafes en liberté de toute l’Afrique de l’Ouest évolue dans les environs du village de Kouré, à 60 km de Niamey. Dans le fleuve Niger, les hippopotames sont protégés et se multiplient au point de devenir parfois menaçants pour les populations locales.

Le Niger partage avec le Bénin et le Burkina-Faso un très important parc : le « Parc du W » (nommé ainsi à cause des sinuosités du fleuve Niger à cet endroit). C’est l’un des plus grands parcs d’Afrique. Malheureusement la situation sécuritaire au Niger a provoqué une baisse très importante du nombre de visiteurs et de touristes ces dernières années.

 

Le Niger brille également par le sport : son équipe nationale de football participe aux différentes compétitions internationales (coupe du monde, coupe d’Afrique, championnat d’Afrique des nations) et le Niger présente également des équipes aux jeux olympiques et aux jeux de la francophonie (épreuves sportives et artistiques), où il à remporté lors de la dernière édition en 2005 une médaille d’or, deux médailles d’argent, et deux de bronze.

 

 

7 – Conclusion générale

 

« Si on arrive, au Niger, à fermer les points de passage entre le Mali et la Libye, où il n’y a pas eu de service après-vente après la chute de Kadhafi, nous aurons gagné une bataille décisive pour sécuriser le Sahel. Mais la vraie réponse, c’est le développement »[30] affirmait Mahamadou Issoufou lors d’une intervention accordée au journal Le Monde en novembre 2013. En effet, malgré toutes les difficultés rencontrées, et en dépit d’une situation régionale alarmante, et qui continue de se dégrader, le Niger représente un élément stable, un îlot au milieu du cahot. En effet les constats établis à propos des pays voisin sont inquiétants, voire dramatiques : Mali, Algérie, Libye, Nigeria, mais aussi Burkina-Faso, pour lesquels on redoute de grandes difficultés dans les prochains mois…

 

Les tensions internes au pays, ethniques, sociales, politiques, peuvent être maîtrisées, et la politique mise en place par le président nigérien depuis 2011 nous l’a confirmé. La crise économique a été évitée, et les projets industriels, miniers et énergétiques à venir garantissent une pérennisation de l’économie à moyen et long terme. Les vieilles tensions intestines ne pourront donc plus être instrumentalisées si la situation reste stable et que la croissance profite à tous.

 

Le risque est donc bien à l’extérieur : le maintien de la stabilité actuelle du Niger dépendra donc de la situation globale, telle que l’entend la politique sécuritaire mise en place par Issoufou. Reste à savoir si la France maintiendra suffisamment longtemps son effort militaire dans la région…

 

swot

Sources

 

Institutions, bases de données (inter)gouvernementales :

  • Programme des Nations Unies  pour le Développement (PNUD)

http://www.ne.undp.org/content/niger/fr/home.html

  • Banque Mondiale : http://search.worldbank.org/Niger
  • Ministère français des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/Niger/
  • Transparency International, the global coalition against corruption

http://cpi.transparency.org/cpi2013/results/

  • Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Afrique, Atlas d’un environnement en mutation, 2008, 393p.

Thèse :

  • Frédéric DEYCARD, Les rébellions touarègues du Niger : combattants, mobilisations et culture politique, Thèse pour le doctorat en sciences politiques, IEP de Bordeaux, sous la direction de Christian COULON, 12 janvier 2011.

http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/55/66/39/PDF/these_Deycard.pdf

Revues spécialisées :

  • Frédéric DEYCARD, Sahel : une région à l’importance internationale croissante, Question Internationales, n°58, novembre-décembre 2012, p.8 à 17.

Centres de recherche, Instituts :

  • Sonia L.G., Retour sur la naissance de la rébellion touareg, Géostratégie, Le portail des défis continentaux, 25 septembre 2010.

http://www.geostrategie.com/2822/retour-sur-la-naissance-de-la-rebellion-touareg/

  • Laurent TOUCHARD, Niger : les enjeux de la coopération sécuritaire avec la France, Jeune Afrique, 03 mars 2014, http://www.jeuneafrique.com.
  • Niger, un autre maillon faible dans le Sahel ? International Crisis Group working to prevent conflict worldwide, Rapport Afrique n°208, 19 septembre 2013, 60p.
  • EIA (Independent statistics and Analysis), U.S. Energy Information Administration

http://www.eia.gov/cfapps/ipdbproject/iedindex3.cfm?tid=50&pid=53&aid=1&cid=NG,&syid=2011&eyid=2012&freq=Q&unit=TBPD

  • COFACE, for safer trade

http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Niger

  • Ecofin – http://www.agenceecofin.com
    • Idriss LINGE, Luc Oursel, PDG d’Areva, au Niger pour relancer les négociations sur l’exploitation d’uranium, Ecofin, 8 mars 2014.
    • Agence Ecofin, Niger : le pouvoir multiplie les arrestations de journalistes, opposants et membres de société civile, 17 février 2014.
    • Agence Ecofin, Niger : le pays prévoit un programme de cultures irriguées pour 2014, 7 février2014.
    • Agence Ecofin, Le Niger réclame « un service après-vente » en Libye pour neutraliser les groupes terroristes, 5 février 2014.

Presse

Le Monde – http://www.lemonde.fr  

  • Cyril BENSIMON, Le président nigérien souhaite que l’Etat malien restaure sa souveraineté sur l’ensemble du pays, Le Monde, 27 novembre 2013.
  • Nathalie GUIBERT, La France redéploie son dispositif sécuritaire au Sahel, Le Monde, 4 janvier 2014.
  • Nathalie GUIBERT, Le Niger, maillon-clé de la lutte française contre le terrorisme dans le Sahel, Le Monde, 2 janvier 2014.
  • Sylvain MOUILLARD, Niger, Le président Tandja serait « aux mains des mutins », Libération Monde, 18 février 2010.
    • AFP, Le Niger menacé par une invasion de criquets, Le Monde, 18 aout 2013.
    • AFP, La malnutrition responsable de la mort de centaines d’enfants en bas âge au Niger, Le Monde, 7 octobre 2013.
    • AFP, Un « G5 du Sahel » pour le développement et la sécurité, Le Monde.fr, 16 février 2014
    • AFP, Niger : deux gardiens de prison tués par des “terroristes” à Niamey, Le Monde, 2 juin 2013.

BBC News – http://news.bbc.co.uk

  • Niger leader Mamadou Tandja held after military coup, BBC News, 18 février 2010.

The Guardian – http://www.theguardian.com/world

  • Philippe BERNARD, Niger’s uranium mining carries on despite al-Qaida kidnappings, The Guardian, 15 octobre 2010.

RFi

  • Niger: des réfugiés nigérians fuient Boko-Haram et l’armée nigériane, RFI, 10 mars 2014.

Marianne – http://www.marianne.net/blogsecretdefense

  • Jean-Dominique MERCHET, Que fait le COS dans le Nord Niger ? Marianne, Secret Défense, 3 avril 2013.

[1] Et non nigérians, du Nigéria.

[2] Idriss LINGE, Luc Oursel, PDG d’Areva, au Niger pour relancer les négociations sur l’exploitation d’uranium, Ecofin, 8 mars 2014.

[3] Cyril BENSIMON, Le président nigérien souhaite que l’Etat malien restaure sa souveraineté sur l’ensemble du pays, Le Monde, 27 novembre 2013.

[4] Sonia L.G., Retour sur la naissance de la rébellion touareg, Géostratégie, Le portail des défis continentaux, 25 septembre 2010.

[5] Transparency International, the global coalition against corruption, http://www.transparency.org/country#NER, consulté le 17 mars 2014.

 

[6] Agence Ecofin, Niger : le pays prévoit un programme de cultures irriguées pour 2014, 7 février2014.

[7] AFP, Le Niger menacé par une invasion de criquets, Le Monde, 18 aout 2013.

[8] AFP, La malnutrition responsable de la mort de centaines d’enfants en bas âge au Niger, Le Monde, 7 octobre 2013.

[9] COFACE, for safer trade : http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Niger

[10] Anne Lauvergeon, remplacée depuis par Luc Oursel

[11] Les projets d’investissements sur le site de la mine géante d’Imouraren ont été reportés pour des raisons de sécurité : le site d’Arlit, également exploité par Areva a fait l’objet d’une attaque par un commando djihadiste en mai 2013.

[12] EIA (Independent statistics and Analysis), U.S. Energy Information Administration

[13] COFACE, Op. Cit.

[14] Idriss LINGE, Luc Oursel, PDG d’Areva, au Niger pour relancer les négociations sur l’exploitation d’uranium, 8 mars 2014.

[15] COFACE, Op. Cit.

[16] Ibid.

[17] PNUE, Afrique, Atlas d’un environnement en mutation, 2008, p. 263.

[18] AFP, Le Niger menacé par une invasion de criquets, Le Monde, 18 aout 2013.

[19] Laurent TOUCHARD, Niger : les enjeux de la coopération sécuritaire avec la France, Jeune Afrique, 03 m

 

ars 2014.

[20] Source AFP, Un « G5 du Sahel » pour le développement et la sécurité, Le Monde.fr, 16 février 2014

[21] Laurent TOUCHARD, Niger : les enjeux de la coopération sécuritaire avec la France, Op. Cit.

[22] Nathalie GUIBERT, Le Niger, maillon-clé de la lutte française contre le terrorisme dans le Sahel, Le Monde, 2 janvier 2014.

[23] Cyril BENSIMON, Le président nigérien souhaite que l’Etat malien restaure sa souveraineté sur l’ensemble du pays, Le Monde, 27 novembre 2013.

[24] Agence Ecofin, Le Niger réclame « un service après-vente » en Libye pour neutraliser les groupes terroristes, 5 février 2014.

[25] Partenariat interarmées avec la Fran

ce, qui a fournit des cadres, des instructeurs et des moyens matériels.

[26] Jean-Dominique MERCHET, Que fait le COS dans le Nord Niger ? Marianne, Secret Défense, 3 avril 2013.

[27] Niger, un autre maillon faible dans le Sahel ? International Crisis Group working to prevent conflict worldwide, Rapport Afrique n°208, 19 septembre 2013, p.3.

[28] Philippe BERNARD, Niger’s uranium mining carries on despite al-Qaida kidnappings, The Gardian, 15 octobre 2010.

[29] Niger: des réfugiés nigérians fuient Boko-Haram et l’armée nigériane, RFI, 10 mars 2014.

[30] Cyril BENSIMON, Le président nigérien souhaite que l’Etat malien restaure sa souveraineté sur l’ensemble du pays, Le Monde, 27 novembre 2013.

 

 

 

 

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Étudiant en master 2 Politique et Stratégie d'Action Publique à l’Étranger - Expertise Internationale

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