Introduction
• Forme de l’Etat : République du Kenya
• Capitale : Nairobi
• Langues officielles : swahili, anglais (une quarantaine de langues non officielles)
• Les ethnies : 70 groupes tribaux issus de trois groupes ethniques différents : bantoue (Kikuyu, Luhya, Meru, Embu), nilotique (Maasaï, Luo, Kalenjin, Samburu, Pokot, Turkana), et couchitique (Orma, Somali, Borana).
• IDH : 0,519 – 143ème sur 187 (2011/PNUD)
• Démographie : 42,749 millions (74,11 hab/Km²)
• Indépendance du Royaume-Uni le 12 décembre 1963
• Président : Uhuru Kenyatta
• Vice-président : William Ruto
Le Kenya est un pays d’Afrique de l’Est. Il est limitrophe du Soudan du Sud et de l’Éthiopie au nord, de la Somalie à l’est, de l’Ouganda à l’ouest et de la Tanzanie au sud-ouest. Il est baigné par l’océan Indien au sud-est.
1 – Evaluation du risque politique.
A – La stabilité du gouvernement et des institutions
Le Kenya a su retrouver une certaine stabilité politique après la plus grande crise qu’il ait connu depuis l’indépendance, suite aux élections de 2007. L’accusation de triche du candidat Mwai Kibaki a donné lieux pendant plusieurs mois à d’importantes violences postélectorales. « En l’espace de sept semaines, et en raison de la contestation des résultats, 1.133 personnes ont été victimes d’exécutions, 900 de violences sexuelles, et 350.000 de déplacements forcés. De nombreuses personnes ont également été victimes de destruction de biens », rappelle la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).1, 2
Il a fallu la médiation de Kofi Annan qui a permis le partage du pouvoir entre le président Kibaki et Raila, nommé premier ministre, au sein d’un gouvernement de coalition pour pouvoir ramener le calme.
Depuis, en aout 2010, une nouvelle constitution a été mise en place (la précédente tentative en 2002 s’était soldé par un échec) afin d’affirmer une plus grande séparation des pouvoirs, de renforcer le pouvoir des régions et de garantir la transparence des élections à venir.3 Ceci permettra sans doute de mieux lutter à long terme contre la corruption, mais le danger pourrait être, également à long terme, une tendance séparatiste dans certaines régions – notamment la Vallée du Rift. En effet cette région est la seule à avoir voté majoritairement contre la nouvelle constitution. La région côtière, largement délaissée, est elle aussi menacée de sécession.
L’aspect positif de ces changement s’est largement fait ressentir lors des élections de 2013 se qui sont bien passées, bien que la victoire de Kenyatta ait toutefois été contestée par le rival du président sortant, Odinga, devant la Cour suprême (qui a rejeté cette contestation).
Les institutions du Kenya sont internationalement reconnues, et permettent un véritable dialogue avec des partenaires économiques et politiques telles que la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni notamment.
Les échanges de vues sont nombreux entre le Kenya et la France, et en particulier dans les domaines de la sécurité régionale, de l’environnement, l’économie et le développement, la sécurité intérieure, la décentralisation, l’agriculture…
Les effets de ce dialogue politique se font eux aussi sentir dans tous les domaines de la coopération et l’Agence française de développement est très présente au Kenya (culture et langue française, développement social, gouvernance, etc).4
B – Les conditions socio-économiques
Le Kenya se situe à la 143ème place sur 187 pays dans le classement de l’indice de développement humain avec un score de 0,509.5
Le pays dispose de nombreux médias, presse écrites, radios et télévisions.6 Ils sont variés et leur liberté d’expression est spécifiquement garantie par la Constitution.
Un nouveau câble sous-marin Eassy a été installé en 2009, et le remplacement progressif des câbles en cuivres par des fibres optiques a permis de fournir une connexion internet partout dans le pays. Ceci contribue grandement à l’implantation de nouvelles entreprises et participe au développement des plus anciennes, en particulier les entreprises étrangères.
Bien que peu de kenyans ne disposent personnellement du matériel informatique suffisant, le réseau des cybercafés est conséquent, y compris dans les localités de petite taille et en province. « En décembre 2011, la commission des communications du Kenya estime que 36,3 % de la population utilise un ordinateur muni d’un accès à Internet. »7
Le réseau de téléphonie mobile est lui aussi disponible dans toutes les villes ainsi que, à de rares exceptions près, dans les régions plus reculées. Ceci contribue également à favoriser l’implantation ou la création d’entreprises.
C – Les conflits internes
Malgré une très nette amélioration de la qualité de la vie politique kenyane ces dernières décennies, de nombreux faits entachent encore le bilan : la mort en 2008 de Melitus Were et de David Too, et en celle, en 2009, de Oscar Kingara et John Oulu sont par exemple attribuées à des assassinats politiques (malgré les versions officielles du gouvernement). Ces tensions sont généralement du fait des tensions ethniques issues des conflits d’intérêts entre celles-ci.
D – Les pressions ethniques
Les pressions ethniques sont anciennes et s’inscrivent dans un champ historique au Kenya. Les tensions entre Kikuyu et Luo étaient déjà très vives avant la colonisation. Pendant les années 1960 et 1970, le président Kenyatta (père) a favorisé l’accès à des postes administratifs ou dans son gouvernement à des membres de son ethnie d’appartenance, les Kikuyus. Lorsque le président Moi lui succéda il fit de même dès 1978 avec les Kalenjins mais aussi les Maasai8 (les tensions ont été plus importantes avec l’opposition).
Ces tensions ont longtemps contribué à ralentir le processus d’amélioration de la qualité de la vie politique au Kenya. Les affrontements qui eurent lieux après les élections de 2007 qui ont opposé Raila Odinga contre Mwai Kibaki ont pu encore le montrer à une époque plus r��cente.
Les oppositions tribales sont récurrentes dans les régions plus reculées (dans le nord en particulier) et des rixes sont encore fréquentes.9
La crainte est que ces rivalités puissent être instrumentalisées à différentes occasions, afin de servir des intérêts propres à chacune des ethnies ou à certains individus reste présente. Les facteurs économiques et sociaux notamment peuvent être des causes de tensions, chacun voulant s’approprier les mannes distribuées par l’Etat ou les attribuer à son ethnie.
E – Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel
La situation en Somalie voisine et l’expansion d’Al-Shabaab en dehors du territoire à partir de 2011 a de très lourdes conséquences pour le Kenya. Les nombreux enlèvements, notamment de ressortissants étrangers10 ont obligé les forces armées kényanes à entrer en Somalie le 16 octobre 2011 à la poursuite des miliciens d’Al-Shabaab : une opération d’envergure est menée avec l’aide américaine11 et française12.
Cette « invasion » a donné, et donne toujours lieu à des représailles de la part d’Al-Shabaab qui a lancé une série d’attentats sur le territoire Kenyan.13 Une guerre de guérilla entre Al-Shabaab et l’armée kényane adonc débuté en 2011 et s’est poursuivi en 2012 et 2013.
Plus récemment, en septembre 2013, l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi par un groupe se réclamant des Chaababs devient l’acte terroriste le plus meurtrier commis au Kenya avec plus de 60 victimes civiles (plus d’une centaine selon les rapports non-officiels).
F – Le niveau de corruption
La corruption au Kenya est principalement due à deux facteurs : le trafic de cocaïne et l’enrichissement personnel. L’ambassadeur américain à Nairobi déclarait en effet le 8 décembre 2012 : le Kenya est “un pays significatif pour le transit de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud vers l’Europe.”14
Selon l’indice 2010 de perception de la corruption établi par Transparency International, le Kenya est classé 136e sur 177 avec un score de 2,1 sur 10.15 Une amélioration (très faible) a tout de même pu être notée entre 2002 et 2010 : de 1,9 à 2,1 (record de 2,2 en 2007).
(Proche de 0 = corruption systématique ; proche de 10 = aucune corruption)
G – Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme
Le 7 août 1998, l’ambassade des États-Unis à Nairobi subi un attentat organisé par Al-Qaïda tuant 220 personnes et blessant plus de 5 500 autres. Un autre attentat-suicide à la voiture piégée est commis le 28 novembre 2002 contre le Paradise Hotel à Mombasa (propriété d’un israélien), trois israéliens et dix kényans sont tués dans l’explosion. Une vingtaine de minutes plus tôt un missile sol-air avait été tiré en direction d’un Boeing 757 de l’Arkia Israël Airlines mais na frappé pas l’avion. Tout ces attentats ont été attribués à Al-Qaïda.
En 2011, se poursuit la série d’attentats déjà décrite, perpétrés par Al-Shabaab.
o Le 24 octobre 2011 à Nairobi une grenade fait 12 blessés puis une autre vers un arrêt de bus blesse 18 personnes et en tue une autre.
o Le 27 octobre, 4 sont personnes tuées et 4 autres blessées dans l’explosion d’une grenade lancée sur un pick-up transportant des personnalités académiques dans la ville de Mandera (ville la plus proche de la Somalie).
o Le 5 novembre, 2 morts – dont un garçon âgé de 7 ans – et 5 blessés par le lancer de 2 grenades – dont une qui n’a pas explosé – vers la propriété d’une Église pentecôtiste à Garissa (à l’est du pays, donc relativement proche de la Somalie).
o Le 24 novembre, toujours à Garissa, 3 tués et 27 blessés dans le lancer de 2 grenades dans le bar d’un hôtel et une rue proche.
o Dans la nuit du 31 décembre, 5 tués et 26 blessés dans une attaque à la grenade et à l’arme automatique dans un pub à Garissa.
o Le 10 mars et le 1er juillet 2012 deux attaques font respectivement 6 morts et 70 blessés et dix-sept morts.
o Enfin, le 21 septembre 2013 a lieu une fusillade dans le centre commercial de Nairobi (cf note précédente).
Les chaababs rentrent de plus en plus loin dans le pays : ils peuvent désormais agir n’importe où dans le pays.
2 – Evaluation de l’économie, de la financière et des échanges commerciaux
A – Quelques chiffres
Quelques chiffres permettant de situer l’économie du Kenya16 :
• PIB/habitant : 950,9 $US ; PIB total : 41,837 milliards $US
• RNB/habitant : 1,760 $US (basé sur les taux de parité de pouvoir d’achat, PPA)
• Taux de croissance du PIB : 5,1%
• Taux d’inflation : 9,4%
• Solde budgétaire : -4,6% du PIB
• Solde courant : – 11 % du PIB
• Dette externe : 30,4% du RNB
• Dette publique : 48,2% du PIB
• Solde commercial : – 10.163 millions $US
• Stabilité du taux de change
• Balance commerciale de -8,5 milliards $US
• Déficit public : 5% du PIB
Partenaires économiques :
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
• Agriculture : 24,2%
• Industrie : 14,8%
• Services : 61%
Echange commerciaux avec la France17 :
• Exportations de la France vers le Kenya : 235 M€
• Importations françaises depuis le Kenya : 77 M€
B – Situations économique et financière
Fin 2009, 40% de la population kenyane vivait sous le seuil de pauvreté. Toutefois, on constate ces dernières années, l’émergence d’une classe moyenne qui participe activement au développement économique du pays. En effet, la consommation intérieure contribuait en 2009 à hauteur de 74% à la croissance du PIB.
Après les ralentissements liés à la crise financière et économique de 2008-2009, l’économie kényane a renoué avec une croissance forte : le Fond monétaire international (FMI) estime que le PIB a crû depuis 2010. Toutefois, des incertitudes existent : en 2011, la hausse des prix de détail a atteint près de 19% (contre 5% en 2010) tirée principalement par les augmentations des prix des carburants et des produits alimentaires ; le shilling a perdu près de 25% de sa valeur contre le dollar américain. En réponse, la Banque Centrale a relevé son taux directeur. Depuis, la monnaie nationale s’est à nouveau appréciée, se rapprochant de sa valeur du début 2011 permettant un retour à une inflation maîtrisée. Le secteur privé craint cependant que la hausse des taux directeur limite le recours au crédit et pèse sur l’activité économique du pays.
L’indice boursier kenyan, le NSE 20, qui reflète la performance économique et financière des 20 plus importantes entreprises du pays a une réputation internationale depuis les années 1990. Cependant il apparaît très volatile depuis la fin des années 2000 : en 2012, l’indice a enregistré une hausse de 25%.18
Le potentiel agricole du Kenya est borné à un cinquième du territoire et est complètement et efficacement exploité19 : le pays a atteint l’autosuffisance pour l’ensemble des denrées alimentaires de base. La principale culture commerciale est le thé (295.000 tonnes en 2005), suivie de loin par le café. Une industrie des fleurs s’est également développée : elle fait vivre 500.000 Kényans et rapporte à l’économie nationale 200 millions de dollars par an, constituant la troisième source d’entrée de devises du pays, après le thé et le tourisme. Elle représente 15 % de ses exportations.
Contrairement à ses voisins de l’ouest et du sud, le Kenya est un pays dont le secteur minier occupe une place très faible dans l’économie (soude, sel, fluor et minerais). D’importants gisements de plomb et d’argent ont cependant été découverts et des mines de titanes ont récemment été ouvertes près de Mombasa.20 Les sources d’énergie ont elles aussi longtemps été limitées et se sont résumées à l’exploitation hydroélectrique du bassin de la Tana (barrages de Kiambare et de Turkwell). Des gisements de gaz et de pétrole ont cependant été découverts fin 2012.21 Cependant, le poids de la facture énergétique reste jusqu’à aujourd’hui considérable puisqu’elle représente environ 10% du PIB.
Bien qu’en expansion, le secteur industriel occupe lui aussi une place modeste au sein de l’économie locale : en 2003, il occupait 20 % de la population active et représentait 19,6 % PNB. Il concerne essentiellement l’agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.
C – Commerces, échanges et investissement
Le Kenya représente l’économie la plus importante de l’Afrique de l’Est. Elle bénéficie de sa situation géographique et est et une plateforme tournante du commerce, à la fois routier, maritime et aéroportuaire. C’est également une place financière, sanitaire et éducative pour la région. Le manque toujours important d’infrastructure limite encore aujourd’hui son potentiel, mais le Kenya n’en demeure pas moins le « hub de l’Afrique orientale ».22
Après la mise en place d’une union douanière en 2005, les 5 Etats membres – Kenya, Ouganda, Tanzanie et, Rwanda et Burundi depuis 2007 – ont instauré un marché commun. S’il existe encore de réels obstacles non tarifaires au commerce intra-régional, la réussite globale de cette intégration économique est actée.23 Par ailleurs, les échanges commerciaux avec la France sont en hausse (237,4 M€ en 2010 à 257,4 M€ en 2011, soit plus 8,4%) ; la balance commerciale française est excédentaire (84,7 M€) bien qu’elle soit en légère baisse par rapport à 2010, et le Kenya demeure, en 2011, le principal client de la France au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est.24 Les échanges extérieurs kényans ont connu une forte croissance entre 2009 et 2010 (exportations : 15%, importations : 16,5%). Le déficit commercial – chronique – augmente quant à lui de près de 18% pour atteindre -6,54 Milliards $US en 2010.25
Au Kenya ou la croissance fut de 4,8% en 2012, le principal problème est posé par la région côtière largement délaissée (d’où les menaces de sécession déjà évoquées). Or, il est prévu que cette même région devienne dans le point de sortie du pétrole du lac Albert et du Soudan du Sud. En effet, afin de palier aux problèmes d’accessibilité (pour beaucoup liés à la géographie) le gouvernement mène un vaste programme d’investissements (routes, ports, aéroports, énergie) qui devrait contribuer à une amélioration significative de l’offre en infrastructures du pays. Un immense projet de désenclavement régional est mis en place avec les partenaires du Kenya : l’Ethiopie, le Soudan du Sud et l’Ouganda ont une priorité vitale qui est de mettre un terme à leur enclavement. C’est pourquoi ces trois pays ont élabore un gigantesque projet de corridor de circulation aboutissant sur l’océan indien, à Lamu, au Kenya, afin de faire de ce port un « hub » de transport qui comptera 32 mouillages et qui viendra dédoubler le port de Mombasa totalement congestionne : c’est le projet LAPPSET (Lamu Port and Lamu Southern Sudan-Ethiopia Transport Corridor).
Ce gigantesque projet d’infrastructure d’un cout initial évalué à 24 milliards de dollars sera finance à 21% par le Kenya, à 33% par l’Ethiopie et à 46% par le Soudan du Sud au moyen de prêts consentis par des bailleurs majoritairement asiatiques et indiens.26
En 2030, il permettra la connexion de l’Ethiopie, du Soudan du Sud et de l’Ouganda au Kenya par la création d’un corridor de 200 m de largeur a l’intérieur duquel passeront une autoroute, une voie ferrée, un pipeline et un canal de fibre optique.
Le grand problème qui se pose est celui de la sécurité de cette zone située aux confins de la Somalie et du Kenya, et plus encore depuis les événements du Westgate en septembre. D’autant plus que tout le nord du Kenya est touché par la contagion islamo-tribale somalienne puisque la région est peuplée de Somalie.27
Enfin, le tourisme est le véritable poumon économique du pays puisque c’est le deuxième secteur d’activité après l’agriculture. Il a rapporté 1,12 milliard de dollars (830 M€) à l’économie kényane en 2012. D’après l’Office du tourisme du Kenya (Kenya Tourism Board : KTB), la fréquentation touristique devrait croitre de 10% sur l’exercice 2013-2014, grâce notamment à une hausse des visites en provenance des pays émergents (Inde et Chine). Jusqu’à présent les Britanniques et les Américains sont les visiteurs les plus représentés selon les statistiques du ministère kényan du Tourisme (suivis par les Italiens, les Allemands et les Français).28
Le tourisme kényan, qui était parti pour connaître une année 2014 favorable après plusieurs années de déclin, et ce notamment en raison d’une légère reprise des économies européennes et d’une relative stabilité interne, reste tout à fait incertain en raison de l’insécurité grandissante (menace islamo-terroriste), quoi qu’en dise le ministère du tourisme, qui semblerait croire au prophétie auto-réalisatrices.
Fort de tous ces atouts, le Kenya est le second pays récipiendaire d’IDE en Afrique subsaharienne derrière l’Afrique du Sud et devant le Nigéria (télécom, usines, exploitation des sols).
3 – Géographie
A – Géographie politique et topographie
Traversé par l’équateur, le Kenya se situe dans l’est du continent africain – dans la « corne de l’Afrique » – et a pour pays voisins, au nord le Soudan du Sud et l’Éthiopie, à l’est la Somalie, au sud la Tanzanie et à l’ouest l’Ouganda.
Il est bordé, à l’est, par l’océan Indien sur 536 km et a une superficie de 580 367 km2. Son point culminant est le mont Kenya avec 5 199m d’altitude tandis que son plus long cours d’eau est le fleuve Tana. Il partage le lac Victoria avec la Tanzanie et l’Ouganda. Il est géographiquement situé à la limite de l’Afrique dite tropicale.
L’altitude croit selon un pendage faible et régulier depuis l’océan Indien, au sud-est, jusqu’à la chaine des monts Aberdare avant de décroitre en direction de l’ouest et du nord.
Cette topographie permet la culture du café, qui représente une source de revenu stable et « assuré » pour le Kenya depuis son indépendance. Mais le réchauffement climatique (la décennie 2000-2010 a été la plus importante) nuit gravement à la production du café, en raison de l’augmentation des précipitations notamment. A long terme cela pourrait nuire à la rentabilité de cette source de revenu.
Plusieurs volcans éteints bordent ce rift oriental, du sud au nord et ne constitue pas de danger géologique notable.
Les deux principaux déserts sont le désert de Chalbi qui s’étend à l’est du lac Turkana et se prolonge en Éthiopie et le désert de Nyiri à l’est du lac Magadi.
La côte pacifique est bordée par plusieurs récifs coralliens d’une superficie totale de 621 km2.
B – Le climat
Le climat du Kenya est très diversifié. Le littoral et le bassin du lac Victoria ont un climat chaud et humide tandis que le centre a un climat froid et humide, et les régions est et nord ont un climat chaud et sec. Les périodes les plus sèches vont de décembre à mars et de mai à octobre. L’hiver s’étend de juillet à septembre qui sont des mois plutôt grisâtres.
Les températures moyennes les plus basses se situent entre 17 et 19 °C, les plus élevées entre 27 et 29 °C. Les minimums nocturnes enregistrés surviennent en août et septembre avec des températures de l’ordre de 12 °C. Les maximums diurnes peuvent atteindre 37 °C entre décembre et avril.
Il y a deux saisons de pluie, la saison des pluies abondante a lieu entre les mois de mars et de mai. Les précipitations les plus importantes se déroulent au mois d’avril, avec 200 mm. Une petite saison pluvieuse survient également en novembre et décembre avec une moyenne de 100 mm et un maximum de 140 mm. Le mois le plus sec est janvier.
En 2011, alors que la grosse saison des pluies de mars à mai apportait des pluies abondantes allant de 40 à 100 litres/m2 par semaine -détruisant parfois les récoltes- dans l’ouest du pays, l’est et le nord ont subis une sécheresse inconnue depuis près de 60 ans qui a provoqué une crise alimentaire touchant 3,2 millions de Kényans mais aussi toute la Corne de l’Afrique : Ethiopie, Somalie : ce fut la sécheresse, dite « la plus sèche depuis 60 ans » (révélateur du niveau de pauvreté et de l’assujettissement de la production agricole au climat).
4 – Evaluations du Hard Power du Kenya
A – Diplomatie
Possédant des représentations diplomatiques dans 44 pays afin de couvrir ses relations bilatérales avec 100 pays et 7 organisations internationales, le Kenya est très présent dans le monde et sur la scène diplomatique africaine et internationale. Il fait en outre parti du Commonwealth depuis son indépendance, en 1963.
Les tensions qui ont existé avec la Tanzanie dans les années 1960 sont depuis longtemps apaisées. Les échanges commerciaux, économiques et politiques sont nombreux avec les différents pays de la région (en particulier avec l’Ouganda, l’Ethiopie et le Soudan du Sud pour le projet LAPPSET).
D’autre part, l’entente cordiale avec le président soudanais Omar El Bechir, notamment présent lors de cérémonies officielles, crée des remous dans les tensions entre le Kenya et les grandes puissances occidentales.29
B – Puissance militaire kényane, alliances, et interventions extérieures
L’armée kényane quant à elle est de poids, puisqu’elle compte 24.120 hommes en termes d’effectifs, et totalise un budget de 843.000.000 $US.
Les armées kényanes (armée de terre, armée de l’air et marine) sont administrativement gérées par le Ministère d’Etat à la Défense. Leur rôle et missions, leur statuts sont définis par l’article 241 de la constitution de 2010. Le Président de la République est le commandant en chef toutes les forces armées.
En 2011, suite à des intrusions et enlèvements par des milices somaliennes sur le territoire kényan, des opérations coordonnées avec l’armée somalienne ont été menées. Ces opérations d’envergure ont mis en avant la maitrise organisationnelle et l’opérabilité des forces armées kényanes. En juin 2012 celles-ci ont été officiellement intégrées à l’AMISOM (African Union Mission in Somalia).30 Il ne s’agissait pas d’une première pour l’armée kényane puisqu’elle a déjà régulièrement été déployée pour des missions de maintien de la paix dans le monde, et plu particulièrement en Afrique : entre 1989 et 2001, les forces kényanes ont été intégrées à l’UNTAG, l’UNOSOM, l’UNPROFOR, l’UNCRO (Croatie), l’UNTAES, l’UNOMIL, l’UNPREDEP en Macédoine (1996-1999), la MONUA en Angola (1997-1999), et l’UNTAET dans l’est du Timor (1999-2001).
Par ailleurs, son appartenance au Commonwealth a permis la signature d’accord le 3 juin 1964 avec le Royaume-Uni lui assurant une aide militaire, en ressource et approvisionnement surtout, et la création d’une marine et de l’armée de l’air kenyane (pour assurer la sécurité intérieure dans le nord-est en particulier). En échange de cela le Kenya autorise son survol par l’armée de l’air britannique, et des exercices coordonnés ont été menés. Le Royaume-Uni dispose également au Kenya d’une base de communication et transmissions.
Suite aux violences qui ont secouées le pays en 2007, la Waki Commission a estimé que l’armée s’était acquittée de ses devoirs. Néanmoins il y a eu de sérieuses allégations au sujet des violations des Droits de l’Homme qui ont conduit plus récemment à une opération de contre-insurrection dans la région du Mont Elgon et dans le centre de Mandera.
Par ailleurs, bien qu’apolitique constitutionnellement, des prises de positions existent cependant dans l’armée : le favoritisme tribal dans les nominations pour les postes clés par exemple existe bel et bien. Cela est du aux appartenances ethnique. Ainsi certain exemple, en exemple à permis à un gouvernement ou au président, ou encore à certaines régions de bénéficier ou non du soutien de l’armée. L’opposition entre Kikuyu et Luo notamment est elle aussi palpable dans l’institution.
Il est important de garder cela en tête pour bien comprendre que, conjugué avec le manque de moyen et de formation, ceci puisse être une limite à l’efficacité de l’armée à assurer la sécurité intérieure : les événements du Westgate, mais aussi violences tribales31 en sont les preuves concrètes aujourd’hui. En ce qui concerne la marine, bien que le large des côtes kényanes soit sécurisé, elle se situe géographiquement proche de la corne de l’Afrique, qui elle est en prise avec la piraterie. La marine a une capacité limitée qui ne lui permet pas de venir en aide à son partenaire somalien pour endiguer la piraterie.
C – Géopolitique régionale
Il est important de noter que l’appréciation du « hard power » que procurent les forces armées kényanes à la République ne peut être pris en compte qu’en comparaison, ou mise en relation avec les autres pays de l’Afrique de l’Est. En effet bien que limitée, cette puissances militaire fait parti des plus importantes de la région, et permet d’assurer une protection contre toutes menaces extérieurs du moins conventionnelle. Il important de souligner également que cette force n’est pas à considérer seule puisqu’elle s’inscrit dans un jeu d’alliances, notamment avec des pays occidentaux développés. La réalité diplomatique et économique32 est donc à prendre en compte : les intérêts de ses partenaires pèsent pour beaucoup dans la balance sécuritaire de la Corne de l’Afrique.33
Enfin, comme vu précédemment, des réserves de gaz et de pétrole ont récemment été découvertes au Kenya, mais aussi en off shore au large du Jubaland (territoire Somalien revendiqué par le Kenya, et contrôlé par les milices rebelles islamistes, en particulier Al-Chaabab).34 Ceci risque de modifier la géopolitique régionale dans les mois et années à venir. La place du Kenya sur la scène internationale en sera inéluctablement modifiée.
5 – Evaluations du Soft power du Kenya
A – La société kényane
La société kényane participe à l’influence régionale du Kenya, de part son rôle dans l’économie et la politique notamment, grâce à sa maitrise de la langue anglaise et à son éducation. L’histoire coloniale a eu pour conséquence que l’anglais est enseigné avec le swahili, en même temps, à l’école primaire. Ensuite, l’anglais devient la langue de référence pour l’apprentissage. Ceci facilite les échanges internationaux bien sur, mais aussi au sein du pays et de la région, tous les ressortissants n’ayant pas toujours d’autres langues communes.35 Par ailleurs, le pays compte sept universités publiques dont la plus ancienne est l’université de Nairobi (University of Nairobi).
La presse et les médias en générale bénéficient d’une liberté de parole est d’action suffisante pour pouvoir parler d’une véritable liberté de la presse au Kenya.36
B – Culture, religion
Il est intéressant de noter que dans les jours fériés, apparaissent aussi bien des fêtes religieuses chrétiennes que musulmanes (Pâques, rupture du jeûne après le ramadan…). 82,5% de la population est chrétienne (protestants : 47,4 %, catholiques : 23,3 %, autres chrétiens : 11,8 %), 11% musulmane, 3,3% appartiennent aux religions dites traditionnelles. Ces différentes appartenances permettent au Kenya de rentrer dans plusieurs ensembles, comme celui des pays à majorité chrétienne, mais aussi au « monde musulman », la umma.
Le Kenya est multiconfessionnel, mais il est aussi multiculturel. Parmi les peuples les plus connus en Occident, notons par exemple le peuple Masaï, qui a une histoire et une culture qui lui est tout a fait propre, et qui est très développée. Il est la « figure de proue » du tourisme kényan.
C – Tourisme, histoire
Le tourisme participe pour beaucoup à la reconnaissance du Kenya à l’étranger. Bien qu’en baisse depuis quelques années, il est l’un des outils principaux du rayonnement du Kenya dans les pays occidentaux, mais aussi, et de plus en plus, dans les pays émergeants, dont le Kenya espère beaucoup d’ailleurs pour équilibrer la baisse de visites d’Europe et des Etats-Unis.
Le ministre kényan du Tourisme met, depuis plusieurs année maintenant, en valeur le patrimoine culturel constitué par les monuments nationaux et les collections des musées (qui sont gérés par l’institution publique « musées nationaux du Kenya »). Attraction touristique majeure du Kenya, les parcs et réserves nationaux représentent 8 % de la surface totale du territoire soit 46 430 km2. Gérés par le Kenya Wildlife Service (KWS), ils sont constitués de : 26 parcs (22 terrestres, 4 marins), 34 réserves (28 terrestres, 6 marines) et 5 sanctuaires. Cinq de ces zones sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO et neuf ont été soumises à inscription.
Par ailleurs la vallée du grand rift est souvent désignée comme le « berceau de l’humanité » en raison des nombreux fossiles d’hominidés qui y ont été trouvés. Les plus anciens, des Proconsuls datant du Miocène, ont été découverts sur l’île d’origine volcanique de Rusinga par Louis Leakey. D’autres découvertes indiquent que des hominidés comme Homo habilis et Homo erectus vécurent au Kenya il y a 2,5 millions d’années (Plaisancien).
D – Santé
Les défis les plus connus pour la médecine kényane sont la lutte contre le SIDA, le paludisme et les infections dues à l’eau non potable qui contribuent au taux élevé de mortalité infantile. Même si depuis une décennie, les progrès en termes d’hygiène et d’accès à la médecine a permis une nette amélioration du bilan de santé, la santé au Kenya reste encore une limite du soft power (même si cette limite est bien inférieure à celle connue par la plupart des voisins régionaux).
E – Sport
L’équipe nationale kényane d’athlétisme est reconnue dans le monde entier et s’est encore illustrée en récoltant 12 médailles dont cinq en or aux championnats du monde d’athlétisme en 2013, se classant ainsi au quatrième rang des médailles obtenues. Après les résultats de ces championnats du monde, l’équipe kényane a été classée 3e au niveau mondial avec un total de 112 médailles dont 43 en or. Aux Jeux olympiques d’été, elle est classée 34e avec 86 médailles dont 13 en or. L’équipe possède par ailleurs quatre records olympiques.
L’équipe de course à pied est quant à elle « l’ambassadrice » du Kenya dans le monde du sport depuis des années, étant l’une des plus performantes du monde en demi-fond et en fond toutes disciplines confondues. Le niveau est tellement élevé que malgré des dizaines de sélectionnés, beaucoup de sportifs font partie d’équipes réserve. Cela favorise le recrutement, et la naturalisation, par d’autres nations d’athlètes comme Wilson Kipketer, qui fut en 1990 le premier, pour le Danemark ou, plus récemment, comme Bernard Lagat pour les États-Unis.
Mais le Kenya ne s’illustre pas seulement en course, même si elle reste sa discipline phare. La boxe compte également une championne du monde (GBU en 2004 et WIBF en 2005, Conjestina Achieng’) et un champion olympique (Jeux de Séoul en 1988 : Robert Wangila).
Il possède aussi une équipe nationale de cricket, classée 13e au classement mondial de l’ICC du 22 août 2013. Le football est au Kenya aussi un instrument de soft power ou de diplomatie, puisque l’équipe kényane est classée 129e au classement mondial de la FIFA et 36e au classement CAF du 8 août 2013.
Pays très complet en sport, le Kenya participe aussi aux rencontres internationales de rugby à sept où son équipe nationale fut classée quatrième lors de la dernière coupe du monde de rugby à sept en 2013. Elle est classée 5e mondiale pour la saison 2012-2013.
Enfin, de nombreux rallyes automobiles régionaux sont organisés tout au long de l’année et permettent enfin un véritable rayonnement international : le plus célèbre d’entre eux est le Safari Rally qui fit partie du championnat du monde des rallyes entre 1973 et 2002.
Conclusion
Le Kenya est une puissance régionale émergente et un partenaire de premier plan en Afrique de l’Est. Politiquement et économiquement stable, ce pays connait une croissance régulière qui devrait continuer à augmenter.
La diplomatie kényane est très présente sur la scène internationale, et ses attentes sont au niveau de ses capacités. Le hard power et le soft power de ce pays de la corne de l’Afrique sont de première importance au niveau régionale et même au niveau continentale.
L’évolution de la menace terroriste islamiste est cependant à surveiller de près car d’elle dépendront beaucoup de choses, et notamment le secteur clé qu’est le tourisme, mais aussi la réalisation et la pérennité du projet LAPPSET, qui est quant à lui un levier de développement pour toute la région, et donc la encore un élément de puissance, ou non, pour le Kenya.
Les oppositions interethniques récurrentes sont a surveiller de près également : une escalade de violence pourrait, si elle est conséquente, mettre à mal la stabilité politique, et donc économique du pays.
Le Kenya est la première économie d’Afrique de l’Est. La consommation privée demeure le principal moteur de la croissance ce qui assure une croissance régulière et non dépendante de facteurs trop volatiles. Cependant les prix de l’alimentation et donc les conditions climatiques restent déterminant pour la consommation.
Le secteur primaire demeurera robuste et son activité est renforcée par l’ouverture récente d’une grande mine de titane. Le secteur des services, l’un des plus attractifs du continent, est porté par les télécommunications et les services financiers kényans. L’interrogation reste entière pour ce qui est du secteur touristique qui devrait connaître un certain retour si le pays ne connait pas de nouvelles attaques terroristes.
La construction d’infrastructures, comme le port en eaux profondes de Lamu, ainsi que les dépenses dans l’éducation et la santé qui devraient augmenter sont des signes encourageant pour le développement du pays.
Le déficit commercial du Kenya (20% du PIB) est important mais il reste stable, et il sera amené à diminuer lorsque l’exploitation des gisements de titane, de pétrole et de gaz (2018-2020) aura commencé. Les exportations sont dynamiques, portées par les secteurs du thé et de l’horticulture qui profitent d’une demande asiatique croissante ainsi que d’une intégration régionale renforcée au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est. En outre, les nombreuses opportunités offertes par le Kenya attirent un nombre croissant d’investisseurs étrangers (IDE).
Sources
Institutions, centres de recherche, Instituts, revues spécialisées, bases de données :
• Ministère français des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/kenya/
• United Nations Development Progamme (UNDP) : http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/KEN.html
• Transparency International, the global coalition against corruption : http://cpi.transparency.org/cpi2013/results/
• Ecofin :
o http://www.agenceecofin.com/titane/1403-9553-kenya-la-mine-de-kwale-prevoit-ses-premieres-livraisons-de-titane-en-fin-d-annee consulté le 7 déc. 2013
o http://www.agenceecofin.com
• Institut d’Etude de Sécurité (ISS) d’Afrique du Sud : http://www.issafrica.org/countries/kenya
• Rapport sur le Conseil de paix et de sécurité, Institute for security studies peace and security council report, numéro 38, septembre 2012, South-Africa.
• COFACE, for safer trade : http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Kenya
• Trading Economics : http://www.tradingeconomics.com/kenya/gdp-growth-annual
• Banque Mondiale : http://search.worldbank.org/kenya
• Géopopulation : http://www.geopopulation.com/pays/afrique/kenya/
• Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) : http://www.ke.undp.org/kenya/en/home.html
• L’Afrique Réelle n°46 et 47, octobre et novembre 2013, LUGAN Bernard.
Presse :
• Le Monde
– Corruption :
o http://www.lemonde.fr/documents-wikileaks/article/2010/12/08/wikileaks-impunite-totale-pour-les-trafiquants-de-drogue-internationaux-au-kenya_1450927_1446239.html
– Politique :
o http://www.lemonde.fr/afrique/article/2007/12/30/kenya-mwai-kibaki-reelu-president-l-opposition-rejette-les-resultats_994617_3212.html
o http://www.lemonde.fr/international/article/2013/03/01/le-kenya-hante-par-ses-heures-sombres_1841508_3210.html
• France 24
– Violences inter-ethniques :
o http://www.france24.com/fr/20120822-massacre-sud-est-kenya-violences-ethniques-machette-communaute/
– Terrorisme :
o http://www.france24.com/fr/20111024-kenya-nairobi-attaque-grenade-islamistes-somalie-shebab-violences/
o http://www.france24.com/fr/20111027-somalie-kenya-islamistes-shebab-cellules-combats-attentats-explosions-armee-nairobi-mogadiscio/
o http://www.france24.com/fr/20120701-kenya-attentat-eglises-morts-terrorisme-shebab-somalie-al-qaida/
o http://www.france24.com/fr/20120107-soixantaine-islamistes-somaliens-abattus-armee-kenyane-nairobi-shebab/
• rfi : http://www.rfi.fr/afrique/20130423-boom-internet-mobile-kenya-mobile-applications
• Sidwaya (quotidien d’information burkinabais) – violences inter-ethniques : http://www.sidwaya.bf/quotidien/spip.php?article16615
• Afriquinfos : http://www.afriquinfos.com/articles/2013/12/9/kenya-violences-tribales-ternissent-anniversaire-lindependance-237888.asp consulté le 10 déc. 2013
• Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/23/20002-20130923ARTFIG00423-l8216attaque-terroriste-menace-les-ambitions-touristiques-du-kenya.php
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Notes de bas de page :
1 – Le Kenya hanté par ses heures sombres, Le monde, 1er mars 2013.
2 – Plus de 1.300 personnes tué et 600.000 déplacées selon rapport sur le Conseil de paix et de sécurité, Institute for security studies peace and security council report, numéro 38, septembre 2012, South-Africa.
3 – COFACE : http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Kenya, consulté le 28 novembre 2013
4 – diplomatie.gouv
5 – Rapports de la PNUD (2011).
6 – En anglais et swahilis, mais aussi en français : BBC News sur tout le territoire, Voice of America à Nairobi ou encore Radio France internationale à Mombasa
7 – Le boom de l’internet mobile au Kenya, rfi, 23 avril 2013.
8 – Les ethnies Kalenjins et Maasai sont en effet alliées historiquement, leurs liens se sont resserrés lors des affrontements de 2007 et 2008 contre les Kikuyu.
9 – Le 9 décembre 2013, à quelques jours de l’anniversaire de l’indépendance, des violences ont opposées les communautés Gabra et Borana dans le nord du pays, Kenya : Des violences tribales ternissent le 50e anniversaire de l’indépendance, Afriquinfos, 9 décembre 2013.
10 – Enlèvement d’une touriste britannique et assassinat de son mari le 11 septembre 2011, enlèvement d’une résidente franco-kényane le 1er octobre 2011, enlèvement de deux volontaires humanitaires espagnoles et assassinat de leur chauffeur kényan le 13 octobre 2011.
11 – Officiellement Washington nie avoir participé à cette opération.
12 – Bombardement des positions d’Al-Shabaab, non officiel également, seul le soutien logistique, la formation militaire, et la surveillance sont reconnus par Paris.
13 – Le 10 mars 2012 une grenade est lancée dans un bus à Nairobi (6 morts et 70 blessés), attaque de deux églises à Garissa le 1er juillet 2012 (dix-sept morts).
14 – WikiLeaks : impunité totale pour les trafiquants internationaux au Kenya, Le Monde, 8 décembre 2010.
15 – Transparency International retient uniquement la corruption dans le secteur public. L’ONG définit la corruption comme « l’abus d’une fonction publique à des fins d’enrichissement personnel ».
16 – Tous les chiffres sont ceux de l’année 2012.
17 – Ministère des Affaires Etrangères français : diplomatie.gouv : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/kenya/.
18 – L’indice boursier kenyan en hausse, Ministère des Affaires Etrangères français, Op. Cit., 28 février 2013.
19 – L’agriculture employait 19 % de la population active et représentait 15,8 % du PIB en 2005.
20 – Ecofin, consulté le 7 décembre 2013, http://www.agenceecofin.com.
21 – Coface, Op. Cit.
22 – Ministère des Affaires Etrangères français, Op. Cit.
23 – Union Monétaire est-africaine : une chimère ? 27 décembre 2012, Ministère des Affaires Etrangères.
24 – Progression des échanges commerciaux entre la France et le Kenya, Ministère des Affaires Etrangères français, Op. Cit., 10 avril 2012.
25 – Des échanges en progression mais un déficit commercial qui se creuse, Ministère des Affaires Etrangères français, Op. Cit., 29 février 2012.
26 – Le projet LAPPSET et les conséquences sur la géopolitique régionale, L’Afrique Réelle, numéro 46, octobre 2010, LUGAN Bernard.
27 – Investir en Afrique ? Oui mais en évitant le pièges des statistiques, Conférence de l’Eco Austral, 30 aout 2013, LUGAN Bernard, Ile Maurice.
28 – L‘attaque terroriste menace les ambitions touristiques du Kenya, Le Figaro, 23 septembre 2013.
29 – Omar El Bechir fait l’objet de plusieurs mandats de la Cour Internationale de Justice.
30 – Pourquoi le Kenya est-il intervenu militairement en Somalie, L’Afrique Réelle, numéro 46, octobre 2013, LUGAN Bernard.
31 – Violences ethniques meurtrières dans le sud-est du Kenya, 22 aout 2012, France 24 ; Des violences tribales ternissent le 50e anniversaire de l’indépendance, 9 décembre 2013, Sidwaya.
32 – Voir pour cela les parties une et deux de ce dossier.
33 – Il s’agit ici de ses partenaires occidentaux, mais aussi et surtout de ses partenaires régionaux, en particulier le Soudan du Sud, l’Ethiopie et l’Ouganda, en raison du projet déjà évoqué : Le projet LAPPSET et ses conséquences sur la géopolitique régionale, L’Afrique Réelle, numéro 46, octobre 2013, LUGAN Bernard.
34 – Pourquoi le Kenya est-il intervenu militairement en Mali, L’Afrique Réelle, numéro 46, octobre 2013, LUGAN Bernard.
35 – 50 % de la population sait parler l’anglais, à des degrés divers, et la langue anglaise est très présente dans les grands ensembles urbains (comme Nairobi et Mombasa), en revanche, à la campagne, et dans le monde rural, l’anglais est beaucoup moins présent, au profit du swahili et des dialectes ou langues ethniques locales.
36 – Voir partie une de ce dossier.
Madame, Monsieur,
Je suis très surprise par la date de mise à jour de la fiche “Kenya” février 2014 à la vitesse où va la situation de ce pays (hélas vers le bas !) il serait opportun d’y ajouter les événements récents ou en cours.
Dans l’attente,
Bien à vous.
Mme POLI
Bonjour,
Les documents sont édités par des étudiants lors de module annuel universitaire de géopolitique. Nous travaillons donc actuellement à la modification des fiches pays au fur et à mesure pour permettre de mettre à jour le contenu.
Merci de votre intérêt pour notre site.
L’équipe Geolinks.