Fiche Pays – Uruguay

Introduction :

Nom officiel : République orientale de l’Uruguay

Forme de l’état : République de type présidentiel

Chef de l’Etat : M. Tabaré Vazquez

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Données géographiques :

  • Capitale : Montevideo (1,34 millions d’habitants)
  • Superficie : 176 065 km2
  • Langue officielle : Espagnol
  • Monnaie : Peso uruguayen (1 EUR = 24 UYU au 6 novembre 2017)
  • Fête nationale : 25 août (déclaration de l’indépendance : 25 août 1825)

Démographie :

  • Population : 3,42 millions
  • Accroissement naturel : + 0.27%
  • Densité absolue : 19 hab./km²
  • 0-14 ans : 20.73%
  • 15-64 ans : 65.24%
  • Population de plus de 65 ans : 14.03 %
  • Croissance démographique : + 0,37 %
  • Indice de fécondité : 1,82 enfants par femme
  • Espérance de vie : 77,3 ans
  • Taux de mortalité : 9,45%
  • Population urbaine : 95,46%
  • Âge moyen : 34,5 ans
  • Taux d’alphabétisation : 98,4 %

Ethnies :

88% de descendants Européens du XIXéme siècle originaires d’Espagne ou d’Italie, 8% de métis avec ascendance européenne et amérindienne (Mestizos). 4% d’origine africaine, et seulement 1% de la population est amérindienne principalement issu du groupe des Guaranis.

Indice de développement humain en 2014 : 0.79 – Indice stable 

Évaluation du risque politique :

La stabilité du gouvernement et des institutions :

Dictature militaire pendant près de 12 ans, l’Uruguay a su se relever et apparaît aujourd’hui comme l’Etat le plus stable du continent. En effet, l’Uruguay a surmonté avec succès, depuis le début du XXIe siècle, deux éléments susceptibles d’altérer sa stabilité : l’arrivée au pouvoir d’un Président de la République issu d’une coalition de gauche nouvellement formée, et le fort impact de la crise économique argentine sur son propre développement. La traditionnelle alternance entre le parti « Colorado », libéral et laïc, et le parti « Blanco » démocrate-chrétien, sur laquelle a longtemps été fondée la stabilité politique du pays, a été rompue avec l’élection dès le premier tour de scrutin à la Présidence de la République le 31 octobre 2004, de M. Tabaré Vazquez, candidat du Frente Amplio, coalition de gauche. Dès le début de son premier mandat, M. Vazquez s’est appliqué à relancer l’économie uruguayenne, très affectée par la crise argentine de 2001. Le chômage touche aujourd’hui 6,5% de la population active, contre 17 % en 2002, et le commerce extérieur a crû de 2 à 4 milliards de dollars de 2002 à 2007.

La constitution Uruguayenne n’autorisant qu’un seul mandat, ce sera M. Pépé Mujica, candidat lui aussi de la coalition de gauche, qui succèdera à M. Tabaré Vasquez en 2009. Il mènera plusieurs réformes sociales qui vont marquer les esprits : l’autorisation de l’avortement en 2012, la légalisation du mariage pour les couples homosexuels en 2013 et fera voter une loi encadrant la production, la commercialisation et la consommation de cannabis en décembre 2013.

Le 30 novembre 2014, M. Tabaré Vasquez est réélu Président de la République avec la majorité des voix. En 2016, il manifeste sa volonté de donner la priorité aux investissements étrangers, à la lutte contre les déficits publics et contre l’inflation. Une de ses mesures phares est le lancement d’un plan national stratégique d’infrastructure destiné à la petite enfance, aux personnes en situation d’handicap et aux séniors, ainsi que l’accès à tous à l’éducation maternelle. Ces différentes mesures ont contribué à la réduction de la pauvreté en Uruguay, qui est passé de 40% en 2004 à 8,6% en 2014.

Conditions socio-économiques :

Selon l’indicateur de développement humain de 2015 des Nations Unies, l’Uruguay occupe la 52ème place dans ce classement avec un IDH de 0,793. Plusieurs études montrent que la cohésion sociale, historiquement élevée en comparaison de la moyenne latino-américaine, a fortement diminué dans le pays pour diverses raisons jusqu’à atteindre, vers 1999-2002, des niveaux jamais vus auparavant.

La grave crise de 2002 a notablement augmenté la pauvreté et les inégalités en Uruguay, avec une population pauvre qui augmente de 17,8% à 32,1% durant la période 2000-2004 (Selon INE). Cependant cette tendance n’est plus d’actualité aujourd’hui, avec seulement 9,4% de la population Uruguayenne vivant sous le seuil de pauvreté.

-Conflits internes :

Depuis le rétablissement de la démocratie en 1985 par Le président Julio María Sanguinetti, membre du Parti colorado, aucun conflit interne notable n’a été déploré.

-Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel :

L’Uruguay est en de très bons termes avec ses voisins (Brésil et Argentine), qui sont par ailleurs ces principaux partenaires commerciaux. Néanmoins, cela implique une certaine dépendance vis-à-vis de la stabilité de ces derniers, comme la crise de 2002 en Argentine a pu le prouver : l’Uruguay en a subi de lourdes conséquences.

-Corruption :

D’après Transparency International l’Uruguay occupe actuellement la 19ème place sur 177 Pays avec une note de 73/100. Cela constitue un niveau de corruption très faible par rapport aux autres pays du continent Sud-Américain. (La France étant actuellement placée 22ème) D’un point de vue politique, l’Uruguay est vu comme le pays le plus stable d’Amérique du Sud et ce, malgré certains déboire au cours des derniers siècles. Mais depuis le rétablissement de la démocratie, le pays a su rester uni avec un faible niveau de corruption témoignant d’une politique transparente très rare dans la région.

-Les conditions de sécurité dans le pays lié à la criminalité et au terrorisme: 

L’Uruguay reste un des pays les plus sûr d’Amérique Latine, avec un taux d’homicides relativement faible par rapport à la moyenne, 7.9 meurtres par an pour 100 000 habitants, contre 16 en moyenne. Cependant la petite et la moyenne délinquance (vols à l’arrachée, agressions, cambriolages…) est en forte hausse dans les villes touristiques du pays, comme Montevideo, Colonia, Rocha ou Punta del Este. L’Uruguay n’est pas un pays atteint par le terrorisme, aucune attaque terroriste n’a été commise sur le territoire.

Évaluation des risques économiques et financiers :

 

  • PIB (2015) : 53,44 Mds USD
  • PIB annuel par habitant (2015) : 15 574 USD (1er de la région)
  • Taux de croissance du PIB (2016) : +1,5%
  • Taux d’inflation (2016) : 9,9%
  • Solde budgétaire (2016) en % du PIB : -3,5%
  • Solde courant (2016) en % du PIB : -3,5%
  • Dette publique / PIB (2016) : 31,51%
  • Solde commercial 2016 : 6 millions USD

Variation du taux de change sur deux années en USD et EUR :

  • USD :
  • 30/11/2015 : 1 USD – 29,7 UYU
  • 13/11/2017 : 1 USD – 29,25 UYU
  • EUR :
  • 9/11/2015 : 1 EUR – 31,7 UYU
  • 13/11/2017 : 1 EUR – 34,12 UYU

L’Uruguay a connu une période de forte croissance entre 2004 et 2013 (5,6% en moyenne), grâce à une évolution favorable des échanges et des afflux d’investissements étrangers importants (5% du PIB en moyenne). Mais cette croissance s’est amenuisé à cause de la baisse des cours agricoles et d’une conjoncture économique difficile, jusqu’à atteindre le seuil de 1,5% en 2016. Ce taux de croissance reste cependant assez positif pour le pays car en 2016 de graves inondations ont pesé sur le secteur exportateur. Le FMI prévoit une amélioration de la croissance Uruguayenne dans les années à venir, avec +1,6% en 2017 et +3,3% en 2018. Le PIB par habitant de l’Uruguay est l’un des plus élevés d’Amérique du Sud avec 15 574 USD, contre 13 432 USD en Argentine et 13 416 au Chili.

Durant ces dernières années, l’économie uruguayenne a dû faire face à de multiples chocs : une crise politique et économique majeure au Brésil qui a fait chuter l’activité uruguayenne, la baisse du prix de certaines matières premières (soja et autres céréales, lait), un ralentissement de l’économie Argentine qui est la première source d’IDE pour l’Uruguay ainsi qu’un ralentissement des flux de financement. Le ralentissement de l’économie Uruguayenne a eu pour conséquence une élévation du taux de chômage depuis 2015, jusqu’à atteindre 8%.

Le Président Mujica tout comme Tabaré Vasquez lors de son premier mandat, ont assuré une politique budgétaire et monétaire prudente, accompagnée d’un programme de réformes structurelles, visant à attirer les investissements étrangers. Le président Mujica s’est appuyé sur son vice-Président Danilo Astori, qui avait réformé le système fiscal en 2007 et a permis la création d’un impôt sur les revenus des personnes physiques. En 2010, l’Uruguay a progressé dans la voie de la transparence financière avec l’adoption par le parlement d’une nouvelle loi de flexibilisation du secret bancaire et en signant plusieurs accords bilatéraux en matière fiscale (douze sont requis par l’OCDE pour sortir de la « liste grise » des États insuffisamment coopératifs en matière fiscale) M. Mujica poursuit la politique économique libérale menée depuis 2005. Ce dernier a également collaboré activement avec le FMI et a recherché des investissements étrangers ; le pays s’est ainsi doté d’une agence de promotion des investissements, Uruguay XXI. Cette politique budgétaire et monétaire prudente, a conduit à une réévaluation de la note de sa dette. Il en ressort par analyse de ces chiffres et données que les investissements étrangers sont attirés par la stabilité politique, l’environnement des affaires et la main-d’œuvre qualifiée du pays.

Le gouvernement actuel, présidé par M. Tabaré Vasquez, a donc hérité d’une politique économique pro cyclique et l’oblige à mettre en œuvre un ajustement budgétaire. Cet ajustement reste pour le moment graduel compte tenu du ralentissement de la croissance économique, il se traduit par loi de finances quinquennale 2015-2019, votée par le Parlement qui prévoit une amélioration progressive du déficit public. Ce dernier n’a jamais été aussi haut depuis 1989, et atteint 4% en 2016. Le gouvernement actuel à l’objectif de l’améliorer de l’ordre d’un point de PIB en 2017.

Au niveau de la politique monétaire de l’Uruguay, nous pouvons constater une inflation de 9,9% sur l’année 2016, qui est très au-delà de l’objectif de la banque centrale qui est compris entre 3 et 7%. L’inflation a connu un pic de 11% en juin 2016, mais un progressif ralentissement a été constaté jusqu’à atteindre 5 ,3% en juin 2017. La politique monétaire de l’Uruguay est contrainte de maintenir la compétitivité-prix du peso vis-à-vis de ses partenaires commerciaux, notamment avec le Brésil, ce qui l’empêche de relever fortement ses taux pour mettre fin à la dynamique inflationniste.

Risques géographiques et environnementaux :

L’Uruguay n’est pas situé près d’une faille tectonique et donc à peu de risque d’être sujet à des tremblements de terre. Néanmoins le pays n’est pas à l’abri d’un éventuel tsunami dans le cas d’un séisme dans l’atlantique sud, provoqué par les plaques sud-américaines et africaines. Le pays n’abrite aucun volcan mais peut subir les conséquences des nuages de cendres d’autres volcans actifs dans les autres pays environnants. (En 2011, le volcan chilien Puyehue c’est réveillé répandant un nuage de cendre au-dessus du continent annulant tous les vols de Montevideo). Le pays est par ailleurs sujet aux inondations à cause de la crue des rivières et du fleuve Uruguay. Comme ce fût récemment le cas en juin 2017, où les inondations dans le pays ont fait plus de 6000 réfugiés. Mais également à la sécheresse depuis 1999 affectant majoritairement les départements d’Artigas, Salto, Paysandú, Río Negro et Cerro Largo. D’un point de vue sanitaire, l’eau du robinet est potable et de bonne qualité. L’Uruguay présente un risque sanitaire faible : peu de maladies vectorielles et nombreuses infections éradiquées ou en voie de disparition. Cependant les autorités sanitaires locales attirent l’attention de la population en raison de la multiplication des cas de dengue qui ont été détectés jusqu’à Montevideo.

Une évaluation  du Hard power du pays :

Selon le SIPRI, l’Uruguay est classé 82ème sur 153 pays avec une dépense militaire de 491Millions USD en 2010 soit 1.6% du PIB. Il est très difficile de trouver des sources fiables quant aux effectifs militaires réels de l’armée Uruguayenne, mais elle parait faible en comparaison de ses voisins, (notamment l’Argentine). D’après Global Firepower les effectifs militaires actifs du pays sont de 24 000 hommes. Il est clair que l’Uruguay n’a pas de réel pouvoir militaire. l’Uruguay est membre du Mercosur (Marché commun du sud) depuis sa création en 1991 et applique donc le tarif extérieur commun (TEC), à quelques exceptions près qui sont généralement soumises à des taux inférieurs. L’Uruguay constitue un des membre fondateur de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et est un état membre de l’ONU depuis le 18 décembre 1945. Il est clair que l’Uruguay ne possède pas de réel Hardpower, étant un des pays les plus petits d’Amérique du Sud l’Etat en question n’a pas les ressources et le pouvoir pour influencer d’autres pays de cette manière.

Une évaluation  du soft power du pays :

L’Uruguay véhicule une image de pays avant-gardiste, en effet il a été parmi les premiers en Amérique latine à légaliser l’union civile des couples homosexuels (2007) et l’adoption pour les couples de même sexe (2009). En 2009, ce pays avait aussi étonné en autorisant le changement de sexe et de nom pour les transsexuels au sein de l’armée. Il s’agit également du seul pays d’Amérique du Sud permettant l’avortement sur demande.

L’Uruguay a été le premier en 2012 à ratifier la convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent des employés de maison. Cela semble devenir une tradition de la coalition de gauche du “Frente amplio” (“Front large”), au pouvoir depuis 2005 puisque le pays a récemment légalisé la consommation, production et vente du cannabis. Si l’on remonte encore dans le temps sous le président José Batlle y Ordoñez (1903-1915), l’Uruguay avait alors pavé la voie à d’importantes évolutions sociales en étant le premier sur le continent à adopter le divorce par la seule volonté de l’épouse (1913), et un des premiers à abolir la peine de mort (1907) et autoriser le vote des femmes (1927). En outre la prostitution avait été légalisée et plusieurs lois sociales fondamentales votées (journée de huit heures, sécurité sociale).

Mis à part des réformes sans cesses novatrices, l’Uruguay ne véhicule pas de vecteurs d’influence particuliers et représente une culture latino-américaine classique à la différence de laisser beaucoup moins de poids à l’Eglise dans la politique du pays.

Analyse SWOT :

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Conclusion :

L’Uruguay a beaucoup de cartes à jouer dans les prochaines années, cela étant notamment dû à un intérêt grandissant des grandes puissances pour les pays émergents d’Amérique du Sud auxquels il est lié. Le pays ayant à contrario de ses congénères une image stable de sécurité politique et économique et un niveau de corruption et de transparence étonnamment faible pour un pays d’Amérique du Sud. Il lui serait donc possible de capter de nombreux investissements avec une politique adéquate. Ajoutons à cela une bonne éducation et la présence d’universités innovantes et ouvertes permettant la formation d’une main d’œuvre qualifiée, souvent un problème pour les investisseurs étrangers qu’ils n’auront pas en Uruguay. Cette dépendance aux deux gros voisins du pays est toujours vraie et constitue une réelle menace, la crise économique en Argentine à fait diminuer la croissance économique du pays et le maintien de la compétitivité prix avec le Brésil place le pays dans une dynamique inflationniste. Malgré tout cela favorise également un sentiment d’entraide permettant de bonnes relations diplomatiques et commerciales. Dans l’ensemble, le pays constitue une terre d’opportunité grâce à des caractéristiques et qualités unique au sein du continent sud-américain.

Bibliographie:

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