J’accuse l’Union Européenne d’imposer aux peuples européens le CETA, un traité de libre-échange avec le Canada visant à augmenter les échanges commerciaux entre ces deux parties. La mise en application de ce traité va à l’encontre du droit fondamental des peuples européens à décider de leur sort. En effet le mode de ratification adopté par l’UE ne permet pas aux citoyens d’exprimer leurs désaccords et il n’est pas représentatif de l’opinion populaire qui devrait être souveraine. A titre d’exemple, 58 des 74 eurodéputés élus par les français, pour les représenter, se sont exprimés en défaveur du traité lors du vote au parlement européen le 15 février dernier, et pourtant l’Etat français s’apprête à ratifier le traité. Au vu de la controverse que génère la mise en application du CETA et des enjeux qui en découlent, il semblerait logique et démocratique de faire appel aux votes des citoyens européens par l’intermédiaire d’un référendum avec lequel ils pourraient exprimer leur volonté de façon directe. En effet ce sont bien les citoyens et les consommateurs européens qui seront directement impactés par la mise en application du CETA, que ce soit dans leur alimentation quotidienne ou dans le cadre de leur activité. A ne pas s’y méprendre les 25% d’augmentation des échanges qui devraient être engendrés par le CETA seront bénéfiques pour les plus grands groupes au détriment des PME et des agriculteurs, entres autres, qui verront une concurrence mondiale déjà écrasante s’accroitre encore. Les consommateurs quant à eux verront la qualité de leur alimentation se dégrader à l’heure où les modes de consommations tendent à évoluer vers une plus grande responsabilité et une plus grande prise en compte des enjeux environnementaux. En favorisant de façon anti démocratique les enjeux géopolitiques du CETA face aux enjeux sociaux et environnementaux de la société européenne, l’UE ne remet elle pas en cause sa raison d’être, la défense des intérêts européens dans leur globalité ?
Auteur: Mathieu DUGARET
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