1. Présentation du journal « Diario Cambio »
Cet article vient du journal mexicain « Diario Cambio » traduit de l’espagnol « changement quotidien». Le siège de ce quotidien se trouve à Puebla à quelques heures de la capitale. Il existe un « Diario Cambio » en Uruguay, mais celui-ci n’a qu’une similarité de nom et n’appartient pas à la société mexicaine.
Ce journal se revendique leader en informations politiques et détenant les chroniqueurs les mieux informés. C’est un journal à tendance socialiste.
Le slogan du journal est le suivant : « Les hommes politiques détiennent le pouvoir, mais nous, nous avons la vérité ». Contrairement à « El Pais », ce journal adopte un langage plus soutenu.
2. Présentation de l’original
Cet article a été écrit par Carlos Ramirez. Le journal ne donne aucune précision sur son auteur et la généralité de son nom en Amérique latine ne me permet pas de trouver d’informations supplémentaires. L’article a été publié le 17 novembre 2013, aucun lien avec l’actualité n’est évoqué. La lecture de cet article nécessite de bons prérequis en économie et en politique.
3. Traduction de l’article
Titre : Hugo Chavez et la géopolitique de Cuba, l’Iran, les États-Unis, la Chine et le Mexique.
Sous titre : Après l’avoir cachée pendant des jours, la mort officielle du président Vénézuélien Hugo Chavez soulève au moins trois effets immédiats : un sursaut de la carte géopolitique d’Amérique Latine, elle laisse orphelines la politique et par-dessus tout l’économie à Cuba des frères Castro et enfin elle obligera un remaniement de la diplomatie révolutionnaire de la région
Corps du texte : . Plus qu’un leadership politique, Chavez était dans une position qui manquait de sens historique et qui appelait à la conduction idéaliste d’une révolution socialiste continental, bien que l’idéologie stricte de Chavez était lointaine du socialisme scientifique et résumait mieux une population fondamentaliste et une rhétorique anti-impérialiste des années 1970 – 1980.
Dans le fond, Chavez a manqué d’idées fortes, mais elles représentaient le financement de gouvernements radicaux avec le pétrole : Nicaragua et Cuba en sont arrivés à dépendre des envois d’argent et du pétrole de Caracas. Avec la bénédiction de l’ancien patriarche havanais, Chavez a été présenté comme le successeur d’un leadership affaibli de Fidel Castro et comme le prolongateur de l’exemple du fracas économique et social cubain.
Ils ont attendu de Chavez :
– une rhétorique incendiaire,
– une bonne capacité de mobilisation de la masse marginale du Venezuela qui est allé aux manifestations, mais qui est restée pauvre
– sa gestion du pétrole en vue d’offrir de la richesse alors qu’à cause du déséquilibre macro-économique et de son empressement de gouverner la région depuis La Havane, d’où certainement, Fidel et Raoul Castro le maintenaient dans un séquestre médical de plusieurs semaines. Jusqu’à ce que tout à coup, Chavez retourne à Caracas avant les critiques qui sont ressorties de La Havane.
Les décisions exécutives ont été attribuées à Chavez sans qu’il apparaisse physiquement pour montrer sa capacité de gouverner.
Chavez s’est élevé comme figure régionale en 2002- à peine trois ans après avoir été élu président et après le coup d’Etat manqué en 1992- quand il fut déchu pour quelques heures, mais son sauvetage fut opéré personnellement par Fidel Castro depuis La Havane, par téléphone, avec quelques militaires fidèles. Depuis lors, Chavez a dépendu de l’habileté politique et de la capacité de survie administrative de Fidel Castro. L’histoire de la tentative du coup a été narrée par le propre Fidel au journaliste Ignacio Ramonet pour un livre officiel des mémoires du dictateur cubain.
Le rêve de Chavez était de se convertir en réel successeur du leadership révolutionnaire de Fidel, mais dans une scène régionale peu réfractaire au vieux socialisme autoritaire type soviétique. Les pays qui ont suivi le sentier social en réalité ont opté plus pour la rhétorique que le modèle dictatorial du partie unique : Bolivie, Equateur, Argentine, Paraguay, Uruguay, Nicaragua et le Salvador ont dérivé en gouvernements uniques, basés sur la succession politique de la langue radicale, avec des idéologies socialistes plus proches du néo-populisme que de la dictature prolétarienne et sans modification de la structure de classes dans leurs sociétés.
La survie du socialisme tropical de Chavez – à la différence de celle d’une classe et de la dictature des Castro à Cuba – fut possible dans la mesure où, en fin de compte cela n’affecta pas la relation de classes dans leurs pays ni dans la région et cela c’est épuisé en programmes sociaux welfariste, alors qu’avec le coût politique, social et économique d’utilisation, le budget du pétrole pour pallier à la pauvreté dans certains secteurs et sans changer la corrélation sociale des forces.
Le modèle « bolivarien » d’une Amérique hispanique unie, recherche seulement à être une confrontation avec la globalisation promue par le consensus de Washington après la chute de l’Union soviétique en 1989 et la fin du socialisme étatiste et autoritaire. Le paradoxe du rêve de Chavez était issu d’une mauvaise lecture d’une économie marxiste et du développement des forces productives et la limitation du rôle de l’Etat dans l’économie. Ainsi, l’échec démontra l’ignorance de la pensée économique latino-américaine qu’avait Chavez, celle d’un militaire intuitif avec un souci de prophète chrétien, en plus de l’épuisement de l’approche de Fidel Castro sur la révolution socialiste dans la politique, mais aussi sans réflexion économique.
En politique, Chavez portait une partie d’Amérique latine dans un jeu géopolitique dangereux pour son alliance avec l’Iran, l’Irak, la Chine et la Russie mais seulement pour son affrontement avec les Etats-Unis pour les passions survivantes de Fidel Castro. Contrairement à la stratégie de Chavez, l’Amérique latine n’a jamais été de l’intérêt du président Barack Obama ou du jeu géopolitique du département d’Etat, ni de celui de Georges W.Bush ce qui, paradoxalement, permit la propre élection de Chavez et la montée des gouvernements néo-populiste dans certains pays latino-américains.
La fragilité des gouvernements alliés à Chavez démontre aujourd’hui que sans l’approche géopolitique propre à Chavez, pourquoi le leadership Fidel Castro s’est éteint il y a déjà quelques années : pour le poids de l’autoritarisme dictatorial. La dispute du pouvoir au Venezuela entre les têtes du groupe diminuera le patrimoine politique de Chavez, de plus le propre président vénézuélien a éternellement rêvé de pouvoir mais il fut décapité par les leaders sociaux alternatifs.
Ce qui se passe au Venezuela c’est une lutte pour le pouvoir dans un pays socialement divisé entre l’incapacité de Chavez pour conduire une nation avec d’énormes retards, des besoins sociaux, un dirigeant autoritaire addictif et une population extérieure aux jeux démocratiques.
Au Mexique, l’effet Chavez a été moindre, seulement quelques groupes autour de la mouture de Andrés Manuel Lopez Obrador, et de positions universitaires de l’UNAM. En géopolitique, le Mexique a tourné le dos à l’Amérique latine depuis le gouvernement de Carlos Salinas de Gortari. Dans ces années-là, Chavez a été mandaté pour encourager les gouvernements radicaux en rhétorique mais aucun d’eux n’avait la capacité de leadership continental et il fut incapable de définir une alternative politique et économique pour la région. Finalement, Chavez sera une anecdote dans l’histoire politique de l’Ibéro-Amérique.
4. Analyse, commentaire, critique de l’article
Sur le fond : A la vue des premières lignes, on peut penser lire un article traitant des conséquences géopolitiques de la mort du président vénézuélien sur les pays cités dans le titre. Or, l’article traite de l’approche politique qu’avait choisie Chavez et de la répercussion qu’ont pu avoir ses liens avec les frères Castro. Je pense que les propos de ce texte sont, trop influencés soit par l’orientation politique du journal soit par celle du journaliste. Pour ma part, la réalité est plus nuancée, lors de sa prise de pouvoir en 1999 Hugo Chavez intervient au début de la mondialisation qui va restructurer les relations internationales. De ce fait, il essaie de trouver des alliés et de se faire une place dans un nouveau monde où la dictature latino-américaine a pris fin et où il n’est plus question de lutte armée. H.Chavez l’a bien compris et utilise les ressources en pétrole du pays pour financer ses projets. Cet article est clairement pour moi une critique pure et dure de la politique de Chavez, qui se conclut par « Chavez sera une anecdote … ».
Sur la forme, je trouve la structure des phrases trop longues pour un sujet si épais. De plus, cela affecte la traduction qui, pour rester au plus près du sens initial, devient parfois grammaticalement inadaptée à notre langue. Le vocabulaire utilisé et les théories politico-économiques ne sont pas à la portée de quelconque lecteur. L’article ne s’adresserait-il pas à des lecteurs préalablement acquis à sa cause ?
5. Sources
www.france.attac.org
6. Annexe
+ Chávez y la geopolítica de AL + Cuba, Irán, EU, China, México
Luego de esconderla durante días, la muerte oficial del presidente venezolano Hugo Chávez planteará cuando menos tres efectos inmediatos: sobresaltará el mapa geopolítico de América Latina, dejará en la orfandad política y sobre todo económica a la Cuba de los hermanos Castro y obligará a un replanteamiento de la diplomacia revolucionaria de la región.
Más que un liderazgo político, Chávez figuraba una posición caudillista con poco sentido histórico que apelaba a la conducción idealista de una revolución socialista continental, aunque estrictamente la ideología de Chávez estaba lejana al socialismo científico y rezumaba más bien un populismo fundamentalista y una retórica antimperialista de los años setenta y ochenta del siglo pasado.
En el fondo, Chávez carecía de ideas-fuerza pero representaba el financiamiento de gobiernos radicales con el petróleo: Nicaragua y Cuba han llegado a depender de los envíos de dinero y petróleo de Caracas. Con la bendición del anciano patriarca habanero, Chávez era presentado como el sucesor del liderazgo menguado de Fidel Castro y como continuador del ejemplo del fracaso económico y social cubano.
A Chávez lo sostuvo la retórica incendiaria, su capacidad de movilización de las masas marginadas de Venezuela que iban a las manifestaciones pero seguían siendo pobres, su manejo del petróleo para regalar riqueza aunque a costa del desequilibrio macroeconómico y su afán de gobernar la región desde La Habana, donde por cierto Fidel y Raúl Castro lo mantuvieron en un secuestro médico de varias semanas hasta que repentinamente Chávez fue regresado a Caracas ante las críticas de que salían de La Habana decisiones ejecutivas acreditadas a Chávez pero sin que apareciera físicamente para mostrar su capacidad de gobierno.
Chávez ascendió a figura regional en el 2002 –apenas a tres años de haber sido electo presidente y luego de la fracasada intentona golpista de 1992– cuando fue depuesto por algunas horas en un golpe de Estado pero su rescate fue operado personalmente por Fidel Castro desde La Habana vía telefónica con algunos militares leales. Desde entonces, Chávez dependió de la habilidad política y la capacidad de sobrevivencia de la asesoría de Fidel Castro. La historia del frustrado golpe fue narrada por el propio Fidel al periodista Ignacio Ramonet para un libro oficial de memorias del dictador cubano.
El sueño de Chávez fue convertirse en el sucesor real del liderazgo revolucionario de Fidel, pero en un escenario regional poco refractario al viejo socialismo autoritario tipo soviético. Los países que siguieron el sendero socialista en realidad han optado más por la retórica que por el modelo dictatorial de partido único: Bolivia, Ecuador, Argentina, Paraguay, Uruguay, Nicaragua y El Salvador han derivado en gobiernos unipersonales, basados en liderazgos políticos de lenguaje radical, con ideologías socialistas más cercanas al neopopulismo que a la dictadura del proletariado y sin modificación de la estructura de clases en sus sociedades.
La sobrevivencia del socialismo tropical de Chávez –a diferencia del de clase y dictatorial de los Castro en Cuba– fue posible en la medida en que al final de cuentas no afectó la relación de clases en sus países y en la región y se agotó en programas sociales asistencialistas, aunque con el costo político, social y económico de utilizar el presupuesto petrolero para paliar la pobreza en algunos sectores y no cambiar la correlación social de fuerzas.
El modelo bolivariano de una América hispana unida buscó ser sólo una confrontación con la globalización promovida por el Consenso de Washington después de la caída de la Unión Soviética en 1989 y el fin del socialismo estatista y autoritario. Lo paradójico del sueño de Chávez era producto de una mala lectura del marxismo económico y el desarrollo de las fuerzas productivas y la limitación del papel del Estado en la economía. Asimismo, ese fracaso demostró la ignorancia del pensamiento económico latinoamericano que tenía Chávez, un militar intuitivo y con afanes de profeta cristiano, además del agotamiento del enfoque de Fidel Castro sobre la revolución socialista en lo político pero también sin reflexión económica.
En lo político, Chávez estaba llevando a una parte de América Latina a un peligro juego geopolítico por su alianza con Irán, Irak, China y Rusia pero sólo por su confrontación con los EU por las pasiones sobrevivientes de Fidel Castro. En contra de la estrategia de Chávez operó el hecho de que América Latina nunca ha sido del interés del presidente Barack Obama o del juego geopolítico del Departamento de Estado ni lo fue de George W. Bush, lo que paradójicamente permitió la propia elección de Chávez y el ascenso de gobiernos neopopulistas en algunas naciones latinoamericanas.
La fragilidad de los gobiernos aliados a Chávez se va a demostrar ahora sin el enfoque geopolítico del propio Chávez, porque el liderazgo de Fidel Castro se apagó hace bastantes años por el peso del autoritarismo dictatorial. La disputa por el poder en Venezuela entre las cabezas de grupos disminuirá la herencia política de Chávez, además de que el propio presidente venezolano se soñó eternamente en el poder y fue descabezando liderazgos sociales alternativos.
Lo que viene en Venezuela es una lucha por el poder en un país socialmente dividido ante la incapacidad de Chávez para liderar una nación con enormes rezagos y necesidades sociales y adicto a dirigencias autoritarias y populistas ajenas a juegos democráticos.
En México el efecto Chávez ha sido muy menor, sólo con algunos grupos pululando alrededor de Andrés Manuel López Obrador y de posiciones universitarias de la UNAM. En lo geopolítico, México le dio la espalda a América Latina desde el gobierno de Carlos Salinas de Gortari. En estos años, Chávez se encargó de alentar gobiernos radicales en lo retórico pero ninguno con capacidad de liderazgo continental y fue incapaz de definir una alternativa política y económica para la región. Al final, Chávez será una anécdota en la historia política de Iberoamérica.
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