Présentation du journal :
L’article a été publié sur le site web du journal The New York Times.
The New York Times, un des plus prestigieux journal américain, est un quotidien new-yorkais publié internationalement. Il a pour objectif de couvrir l’actualité d’une manière aussi neutre que possible pour informer ses lecteurs ainsi que la société en général. Il couvre l’ensemble de l’actualité en anglais (relative aux nouvelles internationales, au monde des affaires, à la technologie, aux sciences…) et propose également une rubrique consacrée à la vie culturelle.
Il fût fondé en 1851 et a gagné en importance au fil des années pour devenir un journal de référence. De nombreux directeurs et journalistes mondialement reconnus y ont travaillé.
Depuis sa création, il a été récompensé par 98 Prix Pulitzer, prix qui est une des distinctions journalistiques les plus honorifiques du monde.
Sa devise est « All the news that’s fit to print » et il prône des valeurs comme l’impartialité, la vérité et l’intégrité.
Son orientation politique est proche du parti démocratique américain.
Présentation de l’article :
L’article, publié le 23 novembre 2013, a été écrit par Chris Buckley qui est un journaliste politique, un romancier et un dramaturge américain. Il a été aidé par les correspondants Martin Fackler (depuis le Japon) et Mark Landler (depuis Washington) pour la rédaction.
Rédacteur en chef du magazine Forbes Life, Chris Buckley travaille avec divers autres magazines tels que le New York Times, The Wall Street Journal ou The Washington Post.
L’article choisi traite du contrôle contesté des îles en mer de Chine orientale entre la Chine et le Japon et des conflits en résultant.
Traduction de l’article :
La Chine fait valoir ses droits aériens sur des îles dont le contrôle est disputé.
Hong Kong- Le gouvernement chinois a affirmé son droit d’identifier, de contrôler et de potentiellement réagir militairement contre les appareils qui entreraient sur la nouvelle « zone d’identification de la défense aérienne », qui couvre des îles également revendiquées par le Japon, ce qui risque d’intensifier un conflit déjà tendu sur cette partie du domaine maritime.
Cette décision semble être un moyen de pression supplémentaire de la Chine sur le Japon pour le contrôle des îles en mer de Chine orientale, contrôle aujourd’hui japonais ce qui constitue le cœur du conflit.
La déclaration d’un porte-parole du ministère chinois de la Défense Nationale, le colonel Yang Yujung, a été accompagnée d’une carte diffusée par le ministère, de coordonnées géographiques précises et de règles en chinois et en anglais indiquant que « les forces armées chinoises prendront des mesures défensives d’urgence en réaction aux appareils qui ne coopéreraient pas à l’identification ou refuseraient de se plier aux instructions ».
“ L’objectif est de défendre la souveraineté nationale ainsi que la sécurité du territoire et de l’espace aérien, et d’assurer le maintien de l’ordre dans la navigation aérienne », a déclaré le colonel Yang dans son commentaire publié sur le site du ministère.
Plus tard samedi, la force aérienne chinoise a déclaré avoir dépêché ses premiers appareils, notamment des chasseurs, pour faire respecter les règles. Peu de temps après, le Japon a déployé ses propres chasseurs car deux avions de reconnaissance chinois avaient volé à environ 25 miles de ce que le Japon considère comme son espace aérien ; a rapporté Reuters en citant le porte-parole du ministère japonais de la Défense.
L’annonce chinoise fait suite à des mois de tensions croissantes concernant les îles inhabitées (en mer de Chine orientale) que la Chine tente de s’approprier, notamment en multipliant les patrouilles des bateaux dans la région. Ces patrouilles se sont transformées en jeux du chat et de la souris entre les bateaux chinois et japonais aux alentours de ces îles, connues sous le nom de Senkaku au Japon et de Diaoyu en Chine.
Mais revendiquer l’espace aérien à proximité de ces îles pourrait s’avérer particulièrement problématique. Le Japon considère cet espace comme le sien et a envoyé par le passé ses chasseurs pour s’assurer que les avions chinois n’y entreraient pas. Comme la possibilité d’une erreur de navigation aérienne conduisant à l’affrontement a augmenté, les Etats-Unis sont devenus inquiets car, en tant qu’allié du Japon, ils pourraient être entraînés dans un conflit avec la Chine.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré que les Etats-Unis étaient « profondément inquiets » concernant l’annonce de la Chine. «Une escalade ne va qu’accroître les tensions dans la région et créer le risque d’un incident» a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a exhorté la Chine « à observer prudence et retenue ».
Le ministère japonais des Affaires Etrangères a déclaré que le gouvernement avait fait part de sa « vigoureuse protestation » à la Chine. Un fonctionnaire japonais, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat dû à sa position, a déclaré que le chef des Affaires asiatiques avait appelé l’ambassade chinoise à Tokyo samedi pour avertir que cette décision pourrait exacerber les tensions et « était extrêmement dangereuse car elle pourrait déclencher des événements imprévisibles ».
Le colonel Yang a dit que l’établissement de la zone aérienne ne visait aucun pays en particulier et que cela n’affecterait pas la liberté des vols commerciaux au-dessus de la mer de Chine orientale. Mais ses paroles ont laissé peu de doute quant au fait que la procédure pourrait être utilisée contre le gouvernement japonais et des appareils militaires.
Le conflit de longue date entre Pékin et Tokyo concernant les îles a éclaté l’année dernière, quelques mois avant que Xi Jinping ne prenne la direction du Parti Communiste Chinois en novembre. Tout a commencé avec l’achat par le gouvernement japonais de certaines de ces îles à un de ses citoyens. Le Japon a indiqué que c’était dans le but de garder les îles loin des mains d’un politicien nationaliste ce qui aurait augmenté les tensions, mais la Chine a vu dans cet achat un effort du Japon pour renforcer son emprise sur ces îles.
Les nouvelles règles chinoises ne définissent pas clairement la fréquence et avec quel soin la Chine a l’intention de les faire respecter. Mais les médias officiels chinois ont largement rapporté l’annonce, ce qui pourrait suggérer à l’opinion publique que le gouvernement prendra ses dispositions pour étayer ses propos.
Les experts militaires ont dit que, même si le Japon et la Chine essaient tous deux d’éviter une confrontation directe au sujet de ces îles, il y a un risque qu’un accident non programmé puisse dégénérer en un conflit militaire plus vaste.
Commentaires :
Le droit de la mer est aujourd’hui une problématique importante pour de nombreux pays car il est au centre d’enjeux géopolitiques, le principal étant le contrôle stratégique de l’espace maritime ainsi que des richesses de son sous-sol. L’état côtier, détenteur des droits souverains, va pouvoir contrôler la navigation et l’exploitation des ressources économiques (gisements d’hydrocarbures, ressources halieutiques…) des espaces maritimes concernés.
Les avantages économiques et stratégiques liés au contrôle de la mer vont être source de nombreux conflits. C’est notamment le cas en mer de Chine orientale qui une zone dont le contrôle est aujourd’hui disputé par plusieurs puissances (Chine, Japon et Corée du sud entre autres).
Les nombreuses revendications concernant ce territoire, dont le potentiel économique est très grand du fait de l’existence d’importantes réserves d’hydrocarbures (pétrole), ont fait naitre des tensions assez vives. Les alliances stratégiques en présence ( entre les Etats-Unis et le Japon par exemple) ne font que compliquer cette situation.
Sitographie :
– source de l’article: The New York Times
– http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_la_mer
– http://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Buckley
– source image: http://www.questionchine.net/IMG/jpg/dec2013_01.jpg
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