Présentation du journal
En 1835, le New York Herald est créé par James Gordon Bennett. Le New York Times, également connu sous le nom de «Gray Lady» en raison de son esthétique particulière est fondé quant à lui, en 1851 par Jarvis Raymond et George Jones. Depuis 2003, il appartient à la New York Times Company qui publie également 18 autres journaux dont le Herald Tribune ou encore le Boston Globe. Ce journal est le seul quotidien new yorkais distribué dans tout le pays et à l’international. Sa devise « All the news that’s fit to print» signifie « toute l’information digne d’être publiée». Il s’adresse surtout au démocrates et aux républicains modérés américains.
Présentation de l’article
L’article qui suit a été publié le 14 octobre 2013 dans le New York Times alors que la Grande-Bretagne décide de faciliter la procédure de demande de visa pour les chinois et d’élargir ses activités économiques avec la Chine.
Cette décision émane principalement de la volonté pour les britanniques d’améliorer le tourisme et le commerce locale tout en attirant des investissements importants provenant de la Chine.
L’auteur de cet article, Stephen Castle est le correspondant à Londres du New York Times. Avant de s’installer à Londres, il était le chef du International Herald Tribune à Bruxelles.
Formé à l’université de Cambridge il a été rédacteur politique pour le journal Independent basé à Londres. En 2010, il remporte le prix de la meilleure enquête d’investigation lors des Grands Prix des Quotidiens Nationaux.
Du fait des relations actuelles entre la Grande-Bretagne et les autres membres de l’Union Européenne, l’auteur souligne l’intérêt pour les britanniques de s’allier avec la Chine qui pourrait apporter de nombreuses ressources au pays.
L’article insiste cependant sur l’incohérence des discours politiques, qui veulent à la fois simplifier les procédures de demande de visas pour les professionnels chinois et apaiser l’opinion publique britannique en limitant l’immigration.
Traduction de l’article
Après des mois de relations glaciales avec la Chine, le gouvernement britannique a pris des mesures ce lundi concernant une réconciliation. Il promet d’assouplir les règlements des visas pour les professionnels chinois et certains touristes, et déclare qu’il n’avait pas de plan pour des réunions de plus grande envergure avec le Dalaï Lama, le leader spirituel tibétain actuellement exilé.
Les liens entre la Grande-Bretagne et la Chine ont été tendus depuis la rencontre entre le premier ministre, David Cameron, et le Dalaï Lama à Londres l’an dernier. Cependant deux délégations britanniques étaient présentes à Beijing lundi, l’une dirigée par George Osborne (Chancelier de l’Echiquier), l’autre par Boris Johnson (maire de Londres).
La Grande-Bretagne espère ne pas passer à côté d’opportunités économiques en Chine, lesquelles sont courtisées par les autres nations européennes.
Lundi, la volonté pragmatique de participer dans les affaires économiques a devancé les différents politiques.
En remarque à la BBC, Osborne soulignait l’importance de l’avancé et de la sophistication de l’économie chinoise. « Beaucoup de personnes voient la Chine comme un atelier clandestin sur la Rivière de Perles », a-t-il déclaré. « Pourtant elle est à la pointe de la médecine, de l’informatique et de la technologie. C’est un pays évoluant très rapidement».
S’exprimant lundi auprès des étudiants de l’université de Pékin, Osborne annonçait qu’alors que les autres nations se sont méfiées de l’investissement chinois dans les industries stratégiques comme l’aérospatiale, « nous l’accueillons positivement ».
Une entreprise chinoise a annoncé qu’elle serait membre d’un groupe investissant environ 1,3 milliards de dollars dans l’aéroport de Manchester, et le secrétaire britannique de l’énergie, Edward Davey a déclaré dimanche, qu’il était près à assurer une vague massive d’investissements dans le nucléaire et dans d’autres technologies en provenance de la Chine et de toute l’Asie.
Etant donné que les relations entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne se sont un peu plus creusées, le gouvernement dirigé par les conservateurs à Londres a donné une plus grande priorité aux marchés à forte croissance, dont la Chine.
Mark Leonard, directeur du Conseil Européen et des relations Internationales, a déclaré qu’un manque de coordination parmi les gouvernements de l’Union Européenne a encouragé les chinois à jouer contre eux.
«A chaque fois qu’un leader européen rencontre le Dalaï Lama, les chinois tentent de les pénaliser » a déclaré Leonard. « Au lieu d’être solidaires, nous sommes en présence d’une approche ”chacun pour soi”, où tout le monde voit une opportunité alors qu’un pays est paralysé par les chinois».
Le groupe de défense, Amnistie Internationale a exprimé dans un communiqué, son inquiétude concernant le tournant diplomatique, en déclarant que la Grande-Bretagne devrait respecter ses «engagements annoncés afin d’honorer et de promouvoir les droits humains dans les pays avec lesquels elle exerce son activité».
Le projet de visa de Osborne, qui veut à la fois renforcer ses relations économiques avec les pays en développement et limiter l’immigration pour apaiser l’opinion publique nationale, surtout pour la droite politique, met en évidence le problème auquel le gouvernement est confronté.
En vertu du plan, les visas prioritaires pour les professionnels seront traités sous 24 heures contre trois à cinq jours actuellement. Un projet pilote qui s’apparente à celui utilisé par les 26 pays européens de la zone Schengen sera également mené pour autoriser les clients d’agence de voyage agrées à demander un visa de manière simplifiée.
Qing Wang, professeur à l’école de commerce Warwick, a déclaré que la Grande-Bretagne s’était elle-même «tirée une balle dans le pied» en raison de ses plus lourdes procédures existante. Beaucoup de touristes chinois «fuient la Grande-Bretagne en raison des obligations de visa perçues comme sévères et rigides, à l’inverse des autres pays voisins» a-t-elle annoncé par e-mail.
Les étudiants chinois sont dissuadés de choisir d’intégrer les écoles britanniques pour la même raison a-t-elle ajouté.
David Hanson, un porte-parole du Parti Travailliste de l’opposition concernant les questions d’immigrations, a déclaré qu’il y avait «un chaos et une confusion au coeur de la politique d’immigration du gouvernement».
Commentaires
Nous pouvons nous interroger sur les impacts de ce rapprochement entre la Chine et la Grande-Bretagne.
En effet, est-ce que cela ne pourrait pas d’avantage creuser les rapports entre la Grande-Bretagne et les membres de l’Union européenne qui courtisent eux aussi les opportunités économiques associées à la Chine?
Le 30 octobre 2013, le président français, François Hollande a rencontré le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Li, et a lui aussi exprimé sa volonté de promouvoir les relations sino-françaises et de simplifier les formalités de visas.
L’amélioration des relations avec la Chine semble donc être une tendance commune à de nombreux pays désireux de relancer leur économie.
De plus, l’incohérence du discours britannique concernant l’immigration ne satisfait pas tous les citoyens en Grande-Bretagne. Alors que la droite politique s’attendait à ce que l’immigration soit bien plus réglementée, le gouvernement décide de l’alléger de façon à améliorer l’économie du pays (les 210 000 visas délivrés aux ressortissants chinois en 2012 auraient permis d’augmenter de 250 millions d’euros l’économie britannique).
BIBLIOGRAPHIE
http://www.zoominfo.com/p/Stephen-Castle/92023915
http://en.wikipedia.org/wiki/The_New_York_Times
http://www.nytco.com/who-we-are/
http://www.nytco.com/who-we-are/culture/our-history/
http://french.peopledaily.com.cn/Tourisme/8424960.html
http://chinagaze.fr/chine-investit-region-aeroportuaire-manchester/
http://www.docnews.fr/actualites/media,grands-prix-quotidiens-nationaux-palmares-2010,31,4178.html
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